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Ça y est, vous avez franchi le pas ! C'est décidé, votre compagnon micro sera un Amiga ! Vous l'avez découvert chez un ami ou bien l'ayant connu, et après quelques infidélités, vous revenez à vos premiers amours... Bonne résolution ! Mais voilà, un problème de taille se pose : comment se procurer votre Amiga ? La FNAC la plus proche ? Le magasin informatique du coin de la rue ? Hélas, le parcours ressemble fort à celui du combattant. Le but de ce dossier n'est pas de faire une promotion éhontée et inutile de l'Amiga mais bien d'essayer de guider le futur amigaïste pour qu'il se procure sa machine. Au final, ce n'est pas si difficile. Le marché de l'occasion Les petites annonces C'est la première chose à regarder lorsque le budget est réduit. Le monde de l'occase Amiga comporte quelques bonnes affaires et il faut savoir les dénicher. Le mieux est d'éplucher patiemment les pages. Petites annonces d'Amiga News et éventuellement Dream, mais aussi, pourquoi pas, les petits journaux d'annonces départementaux (comme le 34 à Montpellier). Parfois on tombe sur des ventes d'Amiga d'occasion pour le moins intéressantes, et puis le vendeur a des grandes chances de se trouver non loin de chez vous (surtout si vous habitez dans une grande ville). Les Puces Informatiques De plus, il faut signaler la parution des Puces Informatiques, le cousin du Virus, qui publie tous les mois plus de 1000 PA. Parmi elles, les annonces Amiga sont bien présentes, mais on trouve aussi des annonces concernant le matériel comme les écrans, la mémoire, les disques durs, etc. Chose intéressante, les Puces ont créé un argus de l'informatique : dans le dernier en date, l'Amiga 1200 et l'A2000 sont côtés 1000 FF et l'A4000 est à 3500 FF, ce qui vous donne déjà une petite idée (le tout sans rien, ni disque, ni mémoire). Internet, 3615 AmigaTel... Les occasions sont généralement des configurations complètes, on trouve rarement telle carte accélératrice ou graphique à vendre toute seule. A vous de faire votre choix selon vos désirs et votre budget, mais il est préférable de pouvoir tester le matériel avant toute chose. Hélas oui, les A1200 et A4000 de Commodore commencent à se faire vieux ! N'hésitez pas non plus, si vous y avez accès, à utiliser Internet, et notamment les canaux IRC dédiés à l'Amiga : #amigafr et #artbas. Parfois des utilisateurs Amiga en ligne vendent du matériel ou peuvent vous renseigner s'ils connaissent un vendeur potentiel. Pour les minitelistes, le 3615 Amigatel affiche de nombreuses petites annonces. Le neuf : ce qui est rare est cher... Certains préféreront se tourner vers du neuf pour des questions de garantie et de sécurité. Comme dit en introduction, ce n'est pas chez le marchand du bout de la rue que l'on trouve des Amiga neufs. A moins d'avoir la chance d'habiter près d'un de nos annonceurs, il faudra se résoudre à faire appel à la vente par correspondance (VPC). Cela implique, bien malheureusement, des délais de livraison, un surcoût dû au transport, et encore d'autres en cas de retour d'un matériel défectueux (hypothèse heureusement rare) : mais bon, c'est ça ou rien ! Pour l'instant, les seuls Amiga que vous pouvez vous procurer chez un revendeur sont ceux de MicroniK montés en tour ou bien les A1200 de base et 4000 qui restent de l'époque Escom. Annoncés également, les Amiga 5000 et 6000 de DCE ainsi que le fameux BoXeR d'Index. Ce dernier est un clone d'Amiga 4000, monté en tour et avec des bus d'extension Zorro III, qui devrait sortir au mois d'août. Malheureusement, personne n'a encore vu un BoXeR en marche. Plus cher qu'un PC Quelque chose qui frappe d'entrée de jeu : les prix ! L'Amiga est maintenant devenu assez cher par rapport aux configurations PC toutes prêtes, c'est un fait. Néanmoins, il faut considérer plusieurs facteurs. Les logiciels sur Amiga sont généralement bien moins chers que sur d'autres plates-formes. Un simple exemple : avec votre Amiga, le système d'exploitation est fourni, nul n'est besoin de l'acheter. Ensuite, les configurations PC bon marché ont souvent, pour ne pas dire toujours, des origines douteuses et pour le moins orientales... Le logo "Powered by Amiga" vous garantit une machine 100% compatible Amiga et dont le matériel a été approuvé par Amiga Inc. (Bruce Lepper : en théorie, du moins. Les premières versions de Amiga 1500 de MicroniK comportaient un bus Zorro III qui n'était pas 100% compatible. Heureusement, MicroniK a échangé ces bus contre une version améliorée. On peut questionner la réalité des contrôles d'Amiga International concernant les produits sous licence). Les options possibles Un Amiga 1200 ou A4000 monté en tour ne suffit pas. Il faut l'équiper avec une carte accélératrice, un disque dur, de la mémoire, un lecteur CD, etc. En ce qui concerne les périphériques, sachez que la grande majorité des produits en provenance du marché PC fera parfaitement l'affaire. Mais il faut connaître quelques petits détails. Le disque dur Les Amiga 1200 et A4000 disposent en standard d'un contrôleur IDE. Vous pouvez ainsi acheter n'importe quel disque IDE, EIDE, Fast IDE : tout ceci marche sur Amiga. A noter une petite particularité pour les A1200 : le contrôleur est un IDE 2,5 pouces. Si les disques durs 2,5 pouces se trouvent sans grandes difficultés, ils sont néanmoins plus chers et plus lents que leurs homologues 3,5 pouces. Alors, pas de panique, il est tout à fait possible de brancher un 3,5 pouces dans un Amiga 1200, à condition de disposer d'un nappe 2,5 vers 3,5 pouces. La plupart des revendeurs Amiga disposent de ces nappes, mais rien ne vous empêche de demander au magasin informatique du coin : ce sera quand même plus difficile à trouver, les prises 2,5 pouces (pour les portables en fait) étant rares. Et quitte à acquérir une nappe, autant qu'elle soit double : 2,5" vers deux connecteurs 3,5". Ainsi vous pourrez brancher un disque dur et un lecteur CD, ou deux disques durs sur votre Amiga. La mémoire L'Amiga utilise des barrettes SIMM 32 ou 36 bits standard (Bruce Lepper : mais dépêchez-vous d'en acheter... Le monde PC étant passé aux SDRAM, les SIMM risquent fort de disparaître, et sont déjà moins faciles à trouver). Vous pouvez parfaitement prendre de la mémoire EDO. Même si l'Amiga n'utilise pas cette technologie, la mémoire sera parfaitement reconnue. Ne prendre en aucun cas des barrettes DIMM ou SDRAM : ça ne rentre pas dans un Amiga ! Les anciennes cartes GVP utilisent un format non standard de SIMM. On ne les trouve plus guère que sur le marché de l'occasion, elles ne peuvent se connecter que sur une carte GVP et sont très chères : à éviter donc. Lecteur de CD L'Amiga ayant donc un contrôleur IDE, un lecteur IDE ATAPI fera parfaitement l'affaire, quelle que soit la vitesse : x8, x12, x24, etc. Pour le faire fonctionner il faut un pilote ATAPI comme IDEFix ou AsimCDFS. Des versions démos de ces logiciels se trouvent sur Aminet et il est possible d'acheter les versions complètes chez tout revendeur Amiga. Périphériques SCSI Il faut, pour utiliser sur Amiga de tels périphériques, disposer d'un contrôleur SCSI. L'Amiga 3000 dispose en standard d'un tel contrôleur, mais ça n'est pas le cas pour les A1200 et A4000 vendus neufs. Pour en disposer il faut donc soit acquérir un Squirrel SCSI pour A1200 sur port PCMCIA (attention : monté en tour, l'A1200 a besoin d'un coude spécial pour accéder à son port PCMCIA) ou bien un module SCSI pour cartes accélératrices. Ensuite, vous avez accès à tous les périphériques SCSI existants : disques durs, lecteurs/graveurs CD, scanners, etc. Pour les disques durs, Zip, Jaz, SyQuest, il n'y a pas besoin de liste de montage ou de pilote logiciel quand ils sont formatés par l'Amiga. Un programme ou un pilote est nécessaire pour les scanners, pour les graveurs de CD, et pour les disques formatés sous d'autres OS qu'AmigaOS. N'hésitez pas à écrire au journal ou regardez le courrier des anciens numéros, le problème ayant déjà été abordé plusieurs fois. Souris, manettes et joypads Là non plus pas question d'aller acheter une souris PC même si la prise est de même taille et semble s'accorder à merveille avec le connecteur Amiga. Ne vous y trompez pas, les signaux renvoyés par une souris PC sont incompréhensibles par l'Amiga. Normalement votre Amiga neuf ou d'occasion sera livré avec une souris, mais si elle venait à lâcher, sachez que la plupart des revendeurs Amiga disposent dans leurs catalogues de souris adaptées à la machine. Elles sont même souvent meilleures : trois boutons (certains logiciels l'exploitent), résolution plus importante, déplacement optique et non mécanique, etc. Il existe aussi une petite interface testée dans Amiga News : le Topolino. Ce petit boîtier se branche sur le port souris de l'Amiga et permet ensuite de brancher la quasi-totalité des souris et autres boules de commande du monde PC : aucun pilote n'est nécessaire ! Pour les manettes et joypads, c'est la même histoire que pour les souris. N'achetez rien pour PC, même si la prise semble identique, et préférez par exemple une manette Amiga de style CD32 à six boutons (quatre en façades, deux sur le haut de la manette). Ces manettes sont vendues par la plupart des revendeurs Amiga et ils sont compatibles avec tous les jeux sans aucun problème. Les six boutons ne sont pas gérés par tous les jeux, mais souvent, lorsqu'il fallait appuyer sur "espace" (comme Turrican par exemple) un des boutons assure cette fonction. Sinon une bonne vieille manette au standard Atari (oui oui !) fera parfaitement l'affaire ; j'utilise pour ma part une antiquité de manette Atari VCS 2600, sensations garanties ! Écrans SVGA Bien que l'Amiga puisse aisément se brancher sur une télé, vous aurez peut-être envie de le connecter à un écran SVGA pour accéder aux hautes résolutions sans les habituels scintillements. Cette solution devient inévitable si vous souhaitez équiper votre Amiga d'une carte graphique, car alors le signal vidéo n'est plus reconnaissable par un simple téléviseur. Pour relier l'Amiga à un écran SVGA il faut donc se procurer un câble spécifique que la plupart des revendeurs Amiga proposent. Mais sachez qu'une fois passé sur un tel écran, il vous sera impossible d'afficher les résolutions PAL et NTSC, c'est-à-dire adieu démos, anciens jeux et surtout l'Early Startup Control (le menu de démarrage de l'Amiga obtenu à l'amorce avec les deux boutons de la souris). Pour continuer à visualiser ces modes plusieurs solutions existent : 1. Soit acheter un écran multiscan permettant d'afficher les basses fréquences (PAL, NTSC) et les hautes (Double PAL, Double NTSC, cartes graphiques, etc.), comme ceux proposés par Amiga Inc. Ces écrans sont rares et bien entendu plus chers que les SVGA ou les multiscan "normaux". 2. Acquérir un doubleur de fréquence (alias "scandoubler" en anglais), qui est donc un matériel qui double la fréquence de sortie vidéo de l'Amiga, la rendant ainsi affichable sur n'importe quel écran SVGA. Les cartes graphiques Amiga disposent en option d'un tel module (CyberVision64/3D, Picasso IV et bientôt Pixel64). Mais MicroniK a également pensé aux possesseurs de l'AGA (le système graphique de base des Amiga 1200 et A4000) avec ses doubleurs de fréquence externes et internes. Toutefois attention, après le test de Fabrice Mansat du Super VGAMI, un produit équivalent au doubleur de fréquence externe de MicroniK, et mon expérience personnelle (j'ai acheté celui de MicroniK), il semble que ces versions externes donnent souvent de très médiocres résultats. L'image saute, se trouve décalée, les couleurs sont délavées... Heureusement, la version interne de ces doubleurs de fréquence semble donner de meilleurs résultats, toutefois il est préférable de vous le faire installer par votre revendeur, vu qu'il faut ouvrir l'Amiga et connecter directement le matériel sur la carte mère. 3. Bidouiller ! Cela peut aussi s'avérer bien pratique et économique. Je me suis ainsi procuré un câble identique à celui de la PlayStation : un Cinch composite (je ne sais pas si c'est l'appellation exacte) vers un connecteur Péritel. Ainsi, je branche la sortie RGB de mon Amiga au moniteur SVGA, et la sortie vidéo composite (prise femelle jaune à côté du RGB sur l'Amiga) sur ma télé. Lorsque j'ai besoin de voir du PAL, j'allume ma télé, la met en mode vidéo externe et le tour est joué. Quand l'Amiga affiche du SVGA, il me suffit d'allumer mon écran et d'éteindre ma télé. Efficace non ? Le câble se trouve dans tous les magasins de vidéo ou à la FNAC. Les tours Bien malheureusement, ici les tours peu onéreuses du monde PC sont difficilement utilisables pour qui a une carte mère d'A1200 ou d'A4000 à habiller. Certes, le tiroir Aminet/hard/hack regorge de solutions plus ou moins bien expliquées pour bricoler la tour PC et ainsi y rentrer sa carte mère d'Amiga. Mais il faut aimer les "risques", le bricolage, et ça ne plaît pas forcément à tout le monde. Heureusement, il existe des tours spéciales Amiga qui sont hélas bien plus chères, mais complètement adaptées : un coup de tournevis ou deux et c'est dans la boîte. Un revendeur peut vous le faire également si vous hésitez à toucher de vos mains votre machine. Les principales tours Amiga sont celles de MicroniK, Atéo et Eagle. Elles sont pour la plupart vendues avec un clavier PC et son interface pour le relier à l'Amiga 1200. L'A4000 n'a pas ce problème vu qu'il dispose déjà d'un clavier externe. Une alimentation PC adaptée à l'Amiga est aussi normalement fournie. Le passage en tour s'avère préférable, voire nécessaire lorsque l'on désire équiper son Amiga 1200 ou 4000 de périphériques encombrants tels que cartes graphiques, cartes sons, cartes accélératrices dégageant de la chaleur (68040/40 MHz et cela semble être aussi le cas pour les PowerUP), etc. Les modems Vous aurez peut-être envie de naviguer avec votre Amiga. Ça tombe bien, il en est parfaitement capable si on lui rajoute un modem. Ce dernier sera inévitablement externe, les modèles internes vendus sont destinés au monde PC pour connecteurs spécifiques. Vous pouvez y aller les yeux fermés pour le modèle externe, pratiquement n'importe quelle marque ira parfaitement sur Amiga. Miami, qui est le logiciel Amiga qui permet de configurer le modem afin d'accéder à Internet, reconnaît de nombreux modèles. Pour un maximum de sécurité et aussi parce qu'ils sont souvent moins chers, préférez de grandes marques comme USRobotics ou Olitec. La vitesse de transmission proposée est désormais au minimum 33 600 bps, ce qui est largement satisfaisant pour se connecter sur ligne téléphonique. Vous pouvez sans crainte acquérir un 56 000 bps, mais sachez que sur le téléphone et par expérience. mon 28 800 bps est très rarement saturé vu l'encombrement généralisé des lignes (Bruce Lepper : attention toutefois au modèle d'Amiga auquel le modem est destiné : il faut au minimum un processeur à 14 MHz pour suivre les débits supérieurs à 14 400 bauds). Petit détail : les modems externes sont pourvus d'un câble qui se branche sur le port série, mais le câble fourni est parfois seulement au format 9 broches (le PC a deux standards de port série : le DB9 et le DB25 utilisé par l'Amiga). Pas de panique, on trouve dans tous les Carrefours ou FNAC des adaptateurs 9 broches à 25 broches. Pour vous connecter en douceur, Amiga News a publié il y a quelque mois des cours didactiques très bien réalisés (les anciens numéros sont tous disponibles). Ethernet Il y a aussi la possibilité d'utiliser des cartes Ethernet (carte réseau assez chère sur Amiga), sur bus Zorro ou sur port PCMCIA, ou alors d'une carte modem PCMCIA (sur A1200) dont les pilotes existent sur Aminet. Néanmoins, l'opération est plus compliquée et sera réservée aux connaisseurs. Les cartes Ethernet peuvent servir à relier ce que l'on appelle un "Cable Modem" à l'Amiga, en gros ce sont les modems spéciaux fournis par les sociétés de télédistribution ou par votre opérateur télécom pour une liaison à grande vitesse sans payer de liaison téléphonique (vous pouvez rester branché 24H/24 et créer votre propre serveur). Les imprimantes Dans ce domaine, on a failli frôler le scandale. En effet, pour qu'une imprimante soit reconnue sur un ordinateur, il suffit d'avoir un port parallèle (ce qui est le cas de l'Amiga, heureusement !) mais surtout un pilote, soit un petit bout de programme qui indique à AmigaOS comment "discuter" avec l'imprimante. Parmi la pléthore d'imprimantes sur le marché, seules quelques-unes sont vendues avec un pilote Amiga. Mais grâce à la bonté de Canon par exemple, la quasi-totalité des imprimantes Canon marchent sur Amiga. Il suffit de récupérer sur Aminet ou le site Web de Canon (www.canon.com) les pilotes appropriés. Le fichier s'appelle "Canondisk" et porte un numéro de version chronologique. Si vous n'avez pas accès à Internet, demandez à votre revendeur habituel, ce logiciel étant absolument gratuit. Il comprend les pilotes pour différents types de Canon BJ, BJC, BJC eX, etc. ainsi qu'un utilitaire permettant de tester l'imprimante, nettoyer la tête d'impression ou changer de cartouche. Il faut savoir qu'en théorie, n'importe quelle imprimante donnera un résultat sur l'Amiga, en configurant le pilote du Workbench sur "Generic" (soit un mode universel reconnu pour toutes les imprimantes). Mais dans ce cas, adieu les spécificités de certaines imprimantes comme la couleur, la résolution en DPI, les polices spéciales, etc. Le Workbench dispose en standard de pilotes pour d'anciens modèles (HP, Okidata, Xerox, etc.). Il y a peut-être des chances qu'une HP récente donne des résultats avec le vieux pilote, mais pas question de profiter des nouvelles fonctions de l'imprimante. Alors que faire ? Deux logiciels commerciaux, Studio Print et TurboPrint, contiennent des pilotes pour bon nombre d'imprimantes, même les plus récentes (Epson Stylus, etc.), et la société ADFI propose également des pilotes. Les cartes graphiques sur Amiga Là non plus hélas, pas question d'aller au magasin d'à côté pour acheter une carte PC à 300 FF. Les cartes Amiga sont spécifiques à cause du format de bus qu'il utilise : le Zorro II ou III. Les Amiga 4000, 3000 et 2000 disposent de ces bus en standard mais ce n'est pas le cas pour un A1200. Sur ce dernier, il faudra obligatoirement passer en tour pour connecter une carte graphique et aussi se procurer une carte d'extension disposant des fameux bus Zorro. La seule carte qui fasse cela à ma connaissance est celle de MicroniK. Vous pouvez soit acheter la carte séparément (si vous avez déjà l'A1200 monté en tour), soit acheter un MicroniK A1400 ou A1500 qui sont déjà équipés de bus Zorro. Une fois l'A1200 équipé ou l'A4000 prêt, il n'y a pas l'embarras du choix. A l'heure actuelle ce sera soit une CyberVision64/3D de Phase 5 (qui n'est plus en production par Phase 5), soit une Picasso IV de Village Tronic. La première est moins chère, mais la seconde est beaucoup plus extensible (module son, MPEG, doubleur de fréquence intégré, etc.). MicroniK a montré également un bus PCI sur Amiga. Ce bus est un standard très répandu sur PC, et là, il devient possible d'utiliser n'importe quelle carte PC à 300 FF, à condition d'avoir un pilote écrit spécialement pour Amiga. A Cologne et à Londres, nous avons eu le plaisir de voir un A1500 MicroniK afficher sur une telle carte PCI. Malheureusement à ce jour, MicroniK n'a pas de pilote Amiga, et ses démos n'utilisent pas le système. Les constructeurs de telles cartes PCI ne donnent pas facilement les informations nécessaires à l'écriture des pilotes pour un marché aussi réduit que l'Amiga (Cf. entrevue de Thomas Dellert). Phase 5 promet ses nouvelles cartes graphiques BVisionPPC (pour A1200) et CyberVisionPPC (pour A2000. A3000 et A4000), équipées d'une puce graphique 3D de performances équivalentes à une 3DFX : la Permedia 2. Elles ne pourront être connectées que sur une carte accélératrice BlizzardPPC (A1200) ou CyberStormPPC (A2000, A3000 et A4000) qui disposent d'un bus propriétaire, non-Zorro. Pour les 1200, il existe depuis peu l'extension "AtéoBus" et sa carte graphique économique Pixel64 qui permettent d'équiper un A1200 pour un prix intéressant. Là non plus, le bus n'est pas compatible Zorro, et Atéo affirme qu'il est plus rapide que ce dernier. Toutes ces cartes graphiques sont reconnues par AmigaOS grâce à un pilote générique appelé RTG. Il existe deux principaux systèmes RTG : CyberGraphX (de Phase 5) et Picasso96 (de Village Tronic). A noter que la Pixel64 utilise Picasso96, et la BVisionPPC/CyberVisionPPC utilise CyberGraphX. La Picasso IV peut utiliser CyberGraphX et Picasso96 selon le choix de l'utilisateur. Ces logiciels sont livrés avec la carte, il vous suffit de les installer et de changer vos modes d'écrans pour le Workbench, applications, etc. A noter : l'utilisation d'une carte graphique demande un écran multisynchro pour pouvoir afficher les multiples modes et résolutions possibles. Accélérer son Amiga Les processeurs en standard sur Amiga sont trop justes pour les applications d'aujourd'hui. Heureusement, il existe des cartes accélératrices qui permettent de doper son Amiga. Finie la période des processeurs 68030 ou 68040 seuls, désormais on ne trouve pratiquement plus que des cartes 68060 ou PowerPC en neuf (note d'Éric Vannueten d'Amiga City : on trouve certes moins de cartes 68030 mais il reste plusieurs fabricants. Même Phase 5 a refabriqué sa Blizzard. Les cartes 68040 sont fabriquées normalement, on ne peut pas dire que ces cartes soient "terminées", elles offrent un très bon confort de travail avec la majorité des applications et/ou jeux disponibles). Phase 5 est le numéro un en ce domaine. Leur gamme de cartes s'étend à tous les Amiga 2000, 3000, 1200 et 4000. Une carte à base de 68060 coûte encore assez cher à cause du prix du processeur lui-même. En revanche, les cartes PowerPC pour A1200 d'entrée de gamme qui disposent d'un 68LC040 (sans FPU) et d'un PowerPC 603e à partir de 166 MHz ne coûtent que dans les 2500 FF. Pour ce prix, l'acquéreur bénéficie de deux ports pour mémoire SIMM (alors que les cartes 68k n'en ont qu'un en général) et surtout du connecteur pour la carte Permedia 2, dont les performances (annoncées, mais pas encore vues) sont du jamais vu sur Amiga. Sur A4000, en revanche, et sur A1200, dès que l'on vise le PowerPC, les prix montent très vite et deviennent inabordables pour certains : on en arrive parfois à 8000 FF et plus ! Pour les performances du PowerPC sur Amiga, voir les tests effectués dans ces articles : BlizzardPPC et CyberStormPPC. Sur le marché de l'occasion, on peut également trouver quelques Blizzard 030 pour l'A1200 ou des 68040/40 MHz. Mais le passage vers le PowerPC semble être une tendance suivie par beaucoup de monde, y compris, heureusement, un nombre croissant de programmeurs. Actuellement, le nombre de logiciels utilisant le PowerPC est encore restreint. Les cartes son Je ne suis absolument pas spécialiste en ce domaine ! Néanmoins, on pourra citer des cartes comme la Prelude, le module son de la Picasso IV (les deux nécessitent donc un bus Zorro) ou bien encore la carte Aura qui se connecte sur le port PCMCIA de l'A1200. La carte Aura a maintenant une grande soeur avec DSP incorporé et un nouveau logiciel, elle se branche toujours sur le port PCMCIA d'un A1200/1300/1400/1500. Pour piloter ces cartes, de plus en plus d'applications utilisent AHI, un pilote générique qui, tout comme un RTG pour le graphisme, permet de reconnaître plusieurs cartes à AmigaOS. Sachez enfin que les Amiga disposent en standard de Paula, la puce sonore de Commodore, qui fait déjà un très bon boulot en 8 bits (mixages de voies, restitution de MP3 avec l'aide d'un processeur rapide, etc.). Le mieux est de demander conseil à votre revendeur. Un exemple de configuration Les prix ci-après sont ceux généralement constatés, même si on peut trouver moins chers (moniteurs, et mémoire bien sûr). Pour un A1200 neuf :
Pour l'A4000, les cartes accélératrices sont bien plus chères que l'A1200, mais elles sont équipées d'un PowerPC 604 au lieu d'un 603. Il existe également des Blizzard 604 (NDLR : seulement en prototype). Pour équiper un A1200 d'une carte graphique :
Il était impossible d'écrire ce dossier sans parler de la courageuse initiative de Raphaël Barthel, vendeur informatique dans un Centre Leclerc près de Lyon. Il a tout simplement mis de l'Amiga en rayon ! Cela fait penser au bon vieux temps... Les produits proposés sont tous ceux de MicroniK et Phase 5, ce qui suffit pour s'équiper totalement. A l'avenir, Raphaël va essayer de rentrer d'autres produits Amiga dans son catalogue. Pour les Lyonnais, voici l'adresse : Centre E. Leclerc, ZAC des Baterses 01700 Beynost. Tél : 04.72.01.32.01, Fax : 04.72.25,80.54. Le Service Après-Vente C'est un point crucial car bien souvent le revendeur se trouve à plus de 200 km... En cas de défectuosité du matériel il faut avant tout penser à la garantie légale. L'article 1641 du code civil stipule que le vendeur est tenu de garantir le matériel vendu et comportant les fameux vices cachés. L'article 1648 poursuit en ajoutant que l'acheteur doit agir dans un bref délai, donc n'attendez pas ! De plus, il s'ajoute souvent une garantie constructeur, n'hésitez pas à renvoyer les bons de garantie d'une carte Phase 5 par exemple ou autre, ça peut servir un jour. Enfin, une fois le délai de votre garantie passée, il reste quand même de l'espoir : Serele, un de nos annonceurs, est en effet le spécialiste français du SAV et de la réparation Amiga, et ADFI propose un service de réparation. Si votre Amiga refuse de démarrer après de longs mois de bons et loyaux services, rien n'est donc perdu. N'oubliez pas, aussi, l'existence des clubs Amiga, qui sont souvent des repères de vieux utilisateurs tout aussi capables de dépanner ou d'orienter quelqu'un... Un conseil : la panne la plus fréquente sur Amiga survient quand on branche des périphériques sans préalabrement éteindre l'unité centrale. Vous êtes prévenus ! Demandez conseil ! Comme tout consommateur, vous avez droit à une information claire et détaillée sur le produit que vous désirez acheter. N'hésitez donc pas à téléphoner ou vous rendre chez le revendeur Amiga le plus proche de chez vous, l'accueil est en général très bon (c'est ça aussi l'avantage d'une petite communauté). N'hésitez pas non plus à nous écrire, nous sommes aussi là pour ça, et la rubrique "courrier" d'Alain Bourgery n'attend que vous. Finalement, l'achat d'un Amiga se révèle ni plus ni moins compliqué que celui d'un autre ordinateur. Une fois comprises ces particularités, on se rend compte que la tâche n'est pas ardue outre mesure. Certes, il est difficile de voir sur place, être séduit et repartir avec un beau carton "Powered by Amiga", surtout quand on habite comme moi, loin de tout revendeur. Mais quelqu'un le fera-t-il sur Montpellier ? Je lance un appel désespéré ! Il faut savoir également que les Phase 5 et autres MicroniK travaillent avec très peu de stock, et bien souvent, ils produisent ce qui a été commandé après avoir reçu la commande, ce qui bien sûr entraine des délais... L'Amiga se révèle enfin plus onéreux qu'un PC, c'est certain. Mais pour la différence de prix, vous n'êtes pas sur un PC taïwanais obsolète dans six mois. Un Amiga 2000 ou A1200 d'il y a cinq ans est toujours dans la course avec le PowerUP et une carte graphique. A vous de voir si cet avantage vaut son pesant d'or... Annexe : pas toujours si cher ! (par Éric Vannueten) A notre demande, Éric Vannueten du magasin Amiga City à Bruxelles, a ajouté quelques commentaires au travail monumental de Ben, pour donner des informations supplémentaires côté revendeur. Les voici : Le prix de l'occasion Les prix cités par Ben sont à moduler un peu. En effet, un A1200 qui est d'origine avec une ROM 3.0 ou 3.1, un jeu de composants AGA + contrôleur IDE + PCMCIA + modulateur TV, 2 Mo de mémoire Chip... se vend plus cher qu'un A2000 qui aura entre 5 et 10 ans... Les prix constatés en Belgique sont de l'ordre de :
Pas si cher Les machines neuves ne sont pas toujours si chères que cela ... Lors des promos de fin d'année par exemple, l'A1200 + disque dur 260 Mo + Magic Pack (avec Scala, Wordworth...) s'est vendu 2600 FF et le modèle sans disque dur à 1970 FF - on ne peut vraiment pas avoir quelque chose de correct en PC à ce prix-là... Zorro III En ce qui concerne la compatibilité des bus d'extension Zorro III, il faut avouer que les problèmes proviennent toujours de cartes "non-Commodore" et que les fabricants de ces cartes ont eux aussi souvent pris des libertés avec les spécifications théoriques du bus Zorro. Ces problèmes sont maintenant en majorité réglés par MicroniK. Disques durs La différence de vitesse entre disques durs de taille 2,5" et ceux de taille 3,5" est importante. On constate des vitesses réelles comprises entre 120 ko/s et 200 ko/s en 2,5", alors qu'en 3,5" on va de 600 à 1100 ko/s. En ce qui concerne les nappes doubles, elles ne se trouvent qu'en magasin "Amiga", car elles n'ont aucune utilité en PC. De plus, les nappes PC sont très courtes (pour usage en portable), ce qui les rend inutilisables en tour. Attention aux nappes "bricolo", on peut très facilement griller un disque dur et/ou l'interface IDE. Mémoire Le type de mémoire dépend de la carte. Une Blizzard prend de l'EDO, alors qu'une Apollo utilisera de la "Fast Page". Certaines cartes n'acceptent pas les barrettes double face (c'est-à-dire 2, 8 ou 32 Mo) pour des raisons de place. Attention : durant les derniers mois, des barrettes de mémoire bon marché ont commencé à inonder le marché - ces barrettes ne marchent pas correctement sur Amiga ! Dans le meilleur des cas, elles fonctionneront sur une seule face (une 32 Mo sera reconnue comme 16 Mo). Souvent, elles entraînent des "plantages" inexplicables et irréguliers, méfiance donc. Ces SIMM fonctionnant dans un PC, votre vendeur PC ne vous les changera pas et ne les reprendra pas, rien ne l'y oblige ! Doubleurs de fréquence Il existe aussi une version en port Zorro des doubleurs de fréquence MicroniK, elle marche bien à 100%. Les doubleurs de fréquence externes peuvent poser problème avec certaines machines et marcher parfaitement avec d'autres... Tester d'abord si possible. Les versions internes marchent sans aucun problème mais peuvent être impossibles à monter, si votre disque dur est un 3,5" épais (plus assez de hauteur disponible). Les modems USRobotic est beaucoup trop cher pour les prestations fournies, leur réputation date d'il y a de nombreuses années où seuls ces modems étaient disponibles pour des connexions à grande vitesse, mais ils sont maintenant rejoints et dépassés par d'autres modems nettement moins chers. La norme 56K n'est pas encore vraiment disponible, plusieurs technologies se sont affrontées et tous les modems 56K ne savent pas dialoguer entre eux... Vérifiez avant achat si votre FAI possède des modems compatibles avec celui que vous désirez acheter. Pas de problèmes par contre en 33K et des liaisons qui paradoxalement sont souvent plus rapides qu'en 56K car, en cas de mauvaise liaison, ceux-ci ont vite fait de redescendre en 28K. Pour aller vraiment vite, il faut passer en ISDN (RNIS en France), de préférence par une carte Zorro ISDN-Master, car cela permet beaucoup plus de possibilités qu'un modem ISDN externe. Les imprimantes Il existe sur Aminet des pilotes pour HP et Epson de qualité correcte (mais il est vrai que l'on est loin de TurboPrint), les imprimantes Canon sont bonnes mais généralement inférieures aux HP qui sont elles-mêmes largement inférieures aux Epson Stylus (tests visibles au magasin, pour les mêmes images, comme preuve !). De plus, le prix des consommables pour une qualité "Photo" est nettement moindre en Epson. Cartes graphiques Les pilotes existent pour les cartes de type "S3 Virge" sur bus PCI Amiga. Cette solution sera mise en vente à partir du salon de Cologne 1998. Toute la documentation pour programmeur sera gratuitement disponible et on peut prévoir rapidement une gestion des cartes réseau et autres.
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