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Grande nouvelle : la micro-informatique de loisir existe ! Le SICOB, 39e du nom, le prouve superbement. Les grandes croisades contre les "sauterelles", ces jeunes avides d'informations en tout genre - c'est-à-dire vous et nous ! - semblent bel et bien terminées. Les stands Atari, Commodore, Amstrad, Thomson, les plus courus du salon, font désormais jeu égal avec les plus grands noms de l'informatique professionnelle. Toute l'équipe de Tilt était là : nouveaux micros, applications attendues depuis longtemps et spectaculaires prouesses technologiques à peine sorties des laboratoires des géants de la micro ont été traqués comme jamais... ![]() Le SICOB 1988 Amstrad, la force tranquille Fabricant majeur en France et en Europe aussi bien en matière de micro familiale que professionnelle, la firme d'Alan Sugar se devait d'être présente au SICOB. Peu de nouveautés mais signalons tout de même la sortie d'une imprimante compatible Epson et IBM qui dispose d'une tête 24 aiguilles et imprime sur 132 colonnes en qualité courrier, à la vitesse de 96 CPS (288 en qualité brouillon) : la LQ 5000 di. Sa principale caractéristique réside toutefois dans la présence en version de base d'une double interface de connexion type Centronics et sortie série. Destinée avant tout aux professionnels, elle sera commercialisée dès juillet 1988 aux alentours de 5400 FF. D'autre part, cette 39e édition du SICOB a été l'occasion pour Amstrad-France de faire le point sur l'année écoulée. Il est acquis que la filiale française est la première du groupe tant en fonction du volume des ventes que de la place sur le marché. Le chiffre d'affaires de 1987 s'élève en effet à 950 millions de francs (exercice clos au 30 juin 1987) mais sur l'année calendaire, il se monte à 1,2 milliard ! En termes de ventre, près de 90 000 PC et 150 000 ordinateurs familiaux ont trouvé preneurs. Et nous ne citons pas les imprimantes, chaînes haute-fidélité et autres magnétoscopes... Bref, Amstrad marche bien en France et l'on comprend que les structures mises en place ici soient plus ou moins reprises sur les marchés jugés stratégiques par Amstrad. Atari : ST vs PC Haute technologie et applications sérieuses telles bureautique, création graphique et musicale, étaient à l'honneur. Outre la carte Transputer, Atari présentait son lecteur de CD-ROM. Relié à un Mega ST, il tentait une incursion dans l'avenir en présentant un dictionnaire multimédia et polyglotte réalisé par une société québécoise. L'apparition de ce périphérique est intéressante mais en raison de ses capacités à lire des CD audio, il sera taxé en France comme produit de luxe (TVA 33,3 %). Le prix public devrait toutefois rester dans les limites du raisonnable et seul le manque de programmes, c'est-à-dire de CD-ROM édités, risque de taller la diffusion de ce lecteur. ![]() Le lecteur de CD-ROM d'Atari De son côté, Octet Azur présentait le VM 410, un genlock semi-professionnel permettant de synchroniser et de mélanger deux sources vidéo avec les images générées par l'ordinateur. Cette extension, vendue près de 15 000 FF, permet de constituer autour d'un Atari ST une mini-station de création graphique. Fost, importateur des logiciels de création musicale Hybrid Arts, s'apprête à éditer MT Designer, un programme de création de sons pour expander Roland MT 32. Enfin, signalons, en vrac, la sortie de GFA Basic en version 3.0, le lancement par Atari de la solution complète micro-édition à base de Mega ST, du compilateur graphique Imagic d'Applications System, d'un réseau local nommé A-Net sur support MIDI avec transmission par fibre optique, et autres. Bref, la dynamique générée par la gamme ST n'est pas une légende et l'on comprend pourquoi Atari la met en avant, quitte à laisser de côté la gamme de PC. Commodore : graphisme et musique Structuré selon un schéma similaire à ceux d'Amstrad et Atari, le stand Commodore était l'occasion pour de nombreux importateurs de présenter leurs produits. Amiga et graphisme étaient donc à l'honneur démonstration des numériseurs Digi-View et Frame Grabber, de programmes de créations graphiques tel Sculpt 3D (qui dispose enfin d'un manuel en français), et d'applications diverses mêlant vidéo et informatique. Plusieurs genlocks étaient présents et la société de production Vidéo De Poche se livrait à d'éblouissantes démonstrations à partir d'une station vidéo constituée autour d'un Amiga. Signalons aussi la présentation d'un filtre électronique RVB destiné aux numériseurs qui prohibe l'utilisation de films colorés et transparents pour la saisie d'images en couleur. En ce qui concerne la musique, signalons la présence du séquenceur MIDI 48 pistes KCS de Dr T's. Puissant mais d'une convivialité discutable, il prouve que l'Amiga dispose aussi de certaines armes dans le domaine musical : le retard pris par rapport au ST dans ce domaine pourrait bien finir par disparaître. ![]() Graphismes et sons sur Amiga : impressionnant A l'inverse, c'est très officiellement que Commodore annonce une baisse de 20% des tarifs de ses PC-1. Compatibles PC assez classiques (8088 à 4,77 MHz, 512 ko de mémoire, port d'extension, carte graphique CGA), qui s'avèrent désormais plus que compétitifs : avec un moniteur monochrome, ils sont commercialisés à environ 4000 FF, ou 5500 FF avec écran couleur. Cette offre est attrayante, face à des machines comme le PC-1 Olivetti. Thomson : Un nouveau PC Prévu pour octobre 1988 à environ 4000 FF, le nouveau PC Thomson risque de faire parler de lui. En ce qui concerne la partie électronique, il s'avère pourtant d'un grand classicisme : microprocesseur 8088-1 à 4,77 MHz commutable à 9,54 MHz, mémoire morte de 32 ko, 512 ko de mémoire vive en version de base, interfaces série et parallèle, connecteur pour souris ou manette de jeu par le biais d'un adaptateur, port d'extension au format PC pour connexion d'une carte demi-longueur, clavier AZERTY 84 touches, cartes graphiques MDA, CGA et Hercules. En revanche, il se distingue par la présence d'une prise Péritel et par son lecteur de disquette 3,5" de 720 ko formaté. Le principal point fort de cette machine résidera dans sa capacité et dans l'existence de périphériques originaux et intelligents. Ainsi, un écran à cristaux liquides optionnel sera proposé à moins de 2000 FF. De format identique à celui des Papman, il se connectera sur la machine sans manipulations fastidieuses et permettra à l'utilisateur d'emporter sa machine où il le désire. Attention cependant, cet ordinateur ne dispose pas d'alimentation autonome. Il s'agit donc d'un portatif et non d'un portable... D'autres options sont prévues par Thomson : disque dur externe, modem, lecteurs de disquette supplémentaires 3,5" ou 5,25", extension mémoire, extension ROM. Le nouveau PC Thomson sera le concurrent direct du PC 1 Olivetti : les deux machines visent le même marché. Cela promet de belles batailles ! Notez tout de même que la venue de ce nouveau modèle dans la gamme Thomson risque de faire mal aux TO 8D et TO 16PC. Autre nouveauté Thomson, dont nous vous avions déjà parlé le mois dernier dans notre reportage sur le CeBIT de Hanovre, le Quadriscan, un écran multi-fréquence peu coûteux. Il dispose en effet d'une résolution limitée mais convient à la grande majorité des applications et propose une image caractérisée par de forts beaux contrastes et une grande stabilité. Tout ceci montre bien que notre fabricant national de micro ne ménage pas ses efforts pour rester dans la course. Et les autres Présenté par Silver Red, le Spat est le premier scanner, imprimante photocopieur du marché. Disponible pour PC et ST, cet appareil original possède une résolution de 200 points et imprime exclusivement sur papier thermique pour télécopieur. La principale réserve à faire à son égard est que l'on ne puisse s'en servir comme d'une véritable imprimante. Un logiciel, livré avec le Spat, permet de pleinement tirer parti des capacités de ce système. La version Atari est bien plus évoluée que celle pour PC et se présente comme un petit laboratoire de traitement des images. Après avoir numérisé une image, il est possible d'agrandir ou de réduire une partie, de la modifier, de dessiner, d'écrire, etc. Une fois le résultat voulu atteint, l'on imprime et il ne reste plus qu'à le diffuser après l'avoir photocopié, à l'aide du Spat bien évidemment... Bref, malgré certaines limitations, ce périphérique est fort intéressant, d'autant plus qu'il est commercialisé à moins de 8000 FF. Enfin, notez qu'une version Macintosch est prévue. De son côté, Tandy exposait le premier compatible PS, commercialisé par un constructeur indépendant d'IBM. Coûteux, performant et haut de gamme, le Tandy 5000 n'est pas prêt d'entrer en concurrence avec les PC bas de gamme provenant du Sud-Est asiatique. Toutefois, il démontre avec éclat qu'IBM ne s'oppose pas à la venue de compatibles PS et que, sans nul doute, le paysage informatique mondial en sera littéralement envahi d'ici quelques années. Comme quoi l'histoire ne se répète pas : elle bégaye... Présent sur le stand Olivetti, des mini-robots à base de Lego étaient connectés sur des PC 1 et constituaient la grande attraction. Sur le stand Apple, l'on pouvait assister à des démonstrations des capacités de liaisons entre Mac II et gros systèmes passionnants... L'information la plus intéressante réside cependant dans un léger regain d'intérêt concernant le II GS. Grâce à ses nouvelles ROM, cet ordinateur est moins critiquable qu'auparavant et la venue de Prodos 16 en version 2.0 améliore encore les choses. L'accès au Finder est en effet bien plus rapide (chargement en 30 secondes) surtout par rapport à un Mac SE. Va-t-on vers une résurrection de la gamme Apple II grâce à des évolutions successives de l'actuelle machine ? C'est possible, d'autant plus qu'une rumeur indique qu'une nouvelle remise à niveau est envisagée : elle concernerait le processeur qui se verrait remplacé par un 32 bits avec une fréquence de l'ordre de 8 MHz. Mais, rien n'est certain. Côté haute technologie, signalons la sortie de premières unités de sauvegarde à base de DAT (Digital Audio Tape) présentées par Hitachi et Gigatape. Le système présenté par cette dernière mémorise jusqu'à 1,2 gigaoctets par cassette et le prix annoncé est d'environ 42 000 FF sans interface de pilotage. C'est évidemment réservé aux professionnels et rien n'indique que ce genre de système connaisse le succès escompté : la compatibilité entre les divers systèmes présentés n'est pas assurée et la concurrence du disque optique effaçable réenregistrable risque de compliquer les choses... Autre produit de haute technologie, mais français cette fois, l'Archiv 2000 de Micro Concept est un système d'archivage électronique basé sur un disque WORM (Write Once Read Many). Le principe est fort simple : après avoir numérisé un document, on le travaille puis on effectue une sauvegarde sur disque optique. Ensuite, il est possible de le récupérer afin de l'utiliser en l'intégrant dans une publication créée en PAO, par exemple. Rapide et puissant, cet ensemble est réservé aux entreprises mais annonce ce que pourrait être un système documentaire personnel à mi-chemin entre CD-ROM et DON (Disque Optique Numérique). ![]() Archiv 2000
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