Obligement - L'Amiga au maximum

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Reportage : CeBIT 1988
(Article écrit par Mathieu Brisou et extrait de Tilt - mai 1988)


Gigantesque foire au kilooctet où se côtoient plus de 25 000 exposants sur 320 000 mètres carrés, le CeBIT a la réputation d'être le plus grand salon européen d'informatique. Peu de jeux cette année mais la confirmation de la puissance des ST et Amiga.

Située au nord-est de la RFA, Hanovre est une ville typiquement allemande : elle s'étale langoureusement sur de nombreux hectares et la banlieue n'en finit pas de s'étendre. Littéralement assaillie par une foule venue des quatre coins du monde, elle devient chaque année le point de rassemblement de nombreux amateurs de micro, gavés au kilooctet et au disque dur, attirés par le CeBIT. Réputé comme étant le plus grand salon européen d'informatique, il accueille, sur 320 000 m2 dont 218 100 m2 de stands, plus de 2500 exposants originaires d'une trentaine de pays. Le CeBIT est "Kolossal" en termes de retombées économiques pour Hanovre et pour l'industrie informatique mais aussi du fait des distances à parcourir entre les divers stands. Véritable marathon pour tout bon journaliste, la couverture de ce salon est une épreuve athlétique digne des plus grands travaux d'Hercule...

Jack Tramiel fait des siennes

C'est à l'occasion d'une conférence de presse que Jack Tramiel s'est plaint de la conduite des autorités américaines qui ont forcé la main aux Japonais pour qu'ils cessent de casser les prix des mémoires. Résultat, les circuits DRAM de 256 ko par un bit sont passés de 1,50 dollar à 6 dollars !

D'autre part, Jack Tramiel a dénoncé "la soi-disant pénurie de DRAM" et a annoncé qu'Atari engageait une procédure judiciaire à l'encontre de Micron Technology, l'un des deux fabricants américains de DRAM. D'après Tramiel, cette société aurait en effet rompu son contrat avec Atari afin d'augmenter ses prix et de proposer un nouvel accord au fabricant des ST. Attendons donc l'avis de la cour fédérale de San José qui se charge de l'affaire. Notez qu'à l'heure actuelle, Atari se fournit en mémoire au Japon à 2,50 dollars par circuit mais espère acquérir, dans les douze prochains mois, un fabricant de mémoire afin de maîtriser dans son ensemble la production et les coûts de revient des circuits essentiels à l'élaboration de tout ordinateur.

Autre annonce importante : la station de travail à base de 68030 sur laquelle Atari planche sera présentée en exclusivité mondiale en France, probablement en septembre 1988 à l'occasion du SICOB d'automne. Mais plutôt que d'exposer les projets d'Atari, parlons de ce qui était présenté à Hanovre.

Atari, un grand absent : le jeu

Fort fréquenté, le stand Atari réunissait, comme de coutume, de nombreux éditeurs et fabricants de périphériques pour les ST et Mega ST mais était aussi l'occasion rêvée pour la firme de Jack Tramiel de présenter en avant-première son futur PC 386. Architecturé autour d'un 80386 cadencé jusqu'à 20 MHz, il dispose d'une carte graphique VGA, de ports série, parallèle et souris, d'un lecteur 5,25" 1,2 Mo formaté et, première mondiale, de Windows intégré. Aucun prix n'a été avancé mais la machine devrait voir le jour courant 1988, ainsi que le PC à base de 80286. Donc, Atari devrait à terme disposer d'une gamme complète de PC lui permettant de s'imposer aux États-Unis et de créer quelques soucis à des fabricants européens tel Amstrad...

Malgré tout, les efforts d'Atari se concentrent sur la gamme 16/32 et on estime qu'un peu moins de 200 000 ST (dont 10 000 Mega) ont trouvé acquéreur en RFA. La répartition des ventes entre 520 et 1040 s'avère cependant plus favorable à ce dernier qu'en France. Cela s'explique par une divergence culturelle de la perception de l'ordinateur familial. En France, comme au Japon ou en Grande-Bretagne, on considère que la première application d'un ordinateur familial est le jeu. L'acheteur allemand, lui, désire aller plus loin avec sa machine. Les publications de groupes tels Data Becker ou Markt & Technik le montrent bien. Mais, de là à bouder le jeu à ce point : seuls les produits Coktel Vision étaient présentés sur le stand Atari !

En ce qui concerne les nouveautés ou bien les produits encore inconnus en France, trois grands types étaient discernables. Le premier concerne le matériel : nombreuses sont les sociétés qui proposent en RFA diverses extensions du genre programmateur d'EPROM, coprocesseur arithmétique, ports analogique/numériques et inversement, disques durs, etc. La plus attendue, présentée sous forme de prototype par Perihelion Software, se nomme Transputer !

Rappelons que le Transputer est un micro-processeur développé par la société anglaise Inmos dont l'architecture est aussi originale que puissante. Vrai 32 bits, il intègre une petite quantité de mémoire et possède des noeuds de communication qui permettent l'échange de données entre plusieurs Transputer connectés en réseau. Les démonstrations illustraient mal la puissance de calcul de ce système mais les résultats restent malgré tout impressionnants : la résolution culmine à 1280x960 points en 4096 couleurs. Signalons aussi le mode 1024x708 en 16 millions de couleurs ainsi que les modes 640x480 et 512x480 avec une palette codée sur 32 bits. L'avantage de ces derniers réside dans la possibilité d'utiliser un écran courant et relativement peu coûteux, ce qui n'est pas le cas des deux premiers.

Autres particularités du Transputer : un accès direct à la mémoire par l'intermédiaire de canaux DMA rapides, un interfaçage simple pour le pilotage d'un lecteur de CD-ROM. Autres extensions, celles destinées à la PAO. Produit par Daten Systeme, le MatSreen/M110 est un écran A3 pour Mega ST. Il propose une résolution de 1280x1024 pixels grâce à 256 ko de mémoire dédiée et un coprocesseur vidéo Hitachi ACRTC HD 63484 W et est compatible avec des programmes comme Calamus ou 3D-CAD. Le prix de cette merveille est d'environ 20 000 FF. Deux scanners 400 DPI existent le Hawk 432 et FS 2 ST. Acceptant tous deux des feuilles A4, ils restituent 16 niveaux de gris et coûtent environ 12 000 FF. Bref, le ST dispose de tous les éléments matériels et logiciels (Publishing Partner, Fleet Street, Calamus, Timeworks, Becker Page) pour en découdre avec les PC et Mac sur le marché de la PAO.

Pour mémoire, citons aussi l'extension oscilloscope ST-Oszillograph ainsi que le système de pilotage d'un rayon laser pour animations lumineuses proposés par Microcomputer Abor, un réseau local nommé Industrial-Net et la présence de la société française Octet d'Azur qui présentait son numériseur d'images.

Second type de nouveautés : les langages. La sortie surprise du Turbo C Borland démontre que certains grands éditeurs surveillent le marché ST qui n'est finalement pas si négligeable que ça... De son côté, GFA Systemtechnik annonce GFA-Basic 3.0, GFA-Assembler ainsi que GFA-Raytrace et tente de conserver son avance. La venue de BASIC tels le STOS, True Basic ou Omikron Basic commence à entamer sérieusement la place de premier du GFA. D'autant plus qu'Omikron dispose désormais d'une ligne de produits similaire à celle de GFA Systemtechnik et compte bien poursuivre sur sa lancée...

Dernier type de nouveautés ou de produits non importés en France : les applications bureautiques et assimilables. Ces logiciels traversent rarement le Rhin et c'est regrettable, compte tenu de la qualité globale et du nombre de représentants de cette intéressante famille de produits. Citons tout de même, Standard Base III de Knupe Software. Compatible DBase III qui dispose d'un générateur de masques ainsi que du célèbre mode Assist. Capable de gérer jusqu'à 63 Mo en ligne, il requiert un 1040 (la présence d'un disque dur est fortement conseillée) et coûte moins de 2500 FF. Côté traitements de texte, signalons l'existence de Textverarbeitung de Kettler EDV-Consulting directement concurrent du célèbre Signum dont une nouvelle version vient d'arriver sur le marché français. Enfin, notez l'existence de Literat édité par Basis, société célèbre en son temps grâce au compatible Apple II Basis 108. Ce traitement de texte complet permet la création de petites bases de données et facilite les opérations de publipostage. En ce qui concerne la PAO, citons la sortie de Becker Page, puissant mais simple.

Pour conclure, signalons que PC Ditto possède désormais un concurrent nommé Supercharger. Cet ensemble matériel/logiciel émule le fonctionnement d'un PC à base de 8088 ou de 8086 cadencé à 8 MHz et celui de la carte CGA. Nous le voyons, le monde Atari est fort dynamique en RFA et le sérieux des programmes n'a d'équivalent que celui dont font preuve les logiciels pour Amiga...

Commodore, attractions spectaculaires

Très couru des amateurs de micro familiale et personnelle, le stand Commodore était fort animé du fait de la présentation de nouveautés majeures et d'attractions spectaculaires. Disposant de trois gammes de produits (C64/C128, Amiga et PC), Commodore dispose d'un parc installé très important en RFA.

Ainsi, environ 50 000 PC ont trouvé preneur entre juillet 1987 et février 1988 et on compte plus d'un million de C64 et environ 100 000 Amiga de tous types dont 60 000 modèles A500 en RFA. Il est d'ailleurs intéressant de comparer les rapports entre ST et Amiga au niveau du parc installé : deux contre un en RFA, au moins quatre contre un en France (plus de 80 000 ST et environ 20 000 Amiga). Cela s'explique par le prix relativement élevé de l'A500 pour le niveau de vie français et aussi parce qu'en RFA, Commodore est considéré comme un fabricant "relativement" allemand. C'est des usines et bureaux d'étude installés de l'autre côté du Rhin que sont sortis les premiers PC, Amiga 500 et 2000. Rien d'étonnant donc à ce que Commodore réserve à la RFA la primeur de certaines nouveautés.

Le nouveau PC 60 de Commodore est un classique PC à base de 80386 à 16 MHz avec 3 Mo de mémoire et dispose d'un disque dur de 60 ou 40 Mo. Moins originale que celle d'Atari, cette machine inspire confiance car elle n'utilise que des solutions largement éprouvées. Il en est de même des PC 10-III et PC 20-III qui ne sont en fait que des évolutions mineures des précédents modèles processeur 80882-2, 640 ko de mémoire, sorties série et parallèle, intégration plus poussée, etc.

Toujours dans le domaine du PC, signalons que Commodore propose désormais avec tous ses PC un MS-DOS Tutorial facilitant l'utilisation du DOS. Enfin, une gamme de logiciels couvrant la majorité des applications bureautiques est disponible. D'autre part, signalons l'arrivée d'une nouvelle imprimante : la MPS 1250.

Les annonces les plus importantes concernaient cependant plus directement les Amiga. Dénommé A2024, le nouveau moniteur monochrome de quinze pouces pour gamme Amiga propose trois modes écrans non entrelacés. La résolution maximale atteint 1008x1024 et deux modes intermédiaires sont disponibles : 704x256 et 704x512. De telles résolutions sont bien entendu accessibles grâce à la présence d'un nouveau coprocesseur vidéo mais un nouveau système est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de l'ensemble. C'est pourquoi la compatibilité avec l'ensemble des programmes n'est pas garantie par Commodore... Dernière précision : bien que compatible avec tous les Amiga, l'A2024 nécessite au minimum 1 Mo de mémoire.

Autre annonce importante, la carte A2620 pour Amiga 2000 dope cet ordinateur au 68020 cadencé à 14 MHz. Augmentant dans le meilleur des cas (c'est-à-dire en présence d'un coprocesseur arithmétique sur la carte d'extension) les performances de l'A2000 de l'ordre de 400%, cette carte possède 64 ko de ROM ainsi qu'une petite quantité de mémoire extensible. Le prix n'est pas encore fixé mais la commercialisation devrait intervenir courant 1988.

Toujours pour Amiga 2000, soulignons la sortie de le carte genlock A2300 connectable à une source de vidéo PAL quelconque et l'annonce d'un Transputer, histoire de contrer les projets d'Atari... D'autre part, un accord entre Commodore et le Centre Allemand de Recherche en Biotechnique (Gesellschaft für Biotechnologische Forshung, GBF) en vue de développer une station de travail à base d'A2000 afin de contrer les projets d'Atari en ce domaine a été annoncé.

Deux applications particulièrement spectaculaires étaient présentées sur le stand Commodore. Le Com Hair, de Brend und Torsten Keller, est un ensemble destiné aux coiffeurs qui permet de montrer au client la tête qu'il aura. Il s'agit en fait d'un système de numérisation avec lequel on superpose une coiffure sur la tête du client : résultats garantis en quelque sorte... La seconde attraction de taille prenait la forme d'une régie vidéo complète structurée autour d'un Amiga 2000 et respectant les normes Broadcast. Numérisation, superposition, pilotage de magnétoscope ou d'autres sources vidéo sont possibles et l'ensemble peut s'acquérir élément par élément. Réellement professionnel, cet ensemble proposé par Videocomp est idéal pour les télévisions locales et dément les soi-disants connaisseurs en vidéo qui, du haut de leur tour d'ivoire d'ignorance, comparent les capacités vidéo d'un Amiga avec celles d'un MSX Philips !

CeBIT 1988

CeBIT 1988
Régie vidéo Amiga et Comhair

Moins coûteux mais tout aussi amusant, un système de commandes de mini-robots construits en Lego étaient présentés par IST. Constitué d'une interface, d'un logiciel et de quatre feux rouges, le système de base est proposé aux alentours des 900 FF et d'autres modèles de robots existent.

En ce qui concerne les logiciels, rares étaient les réelles nouveautés. Signalons tout de même la présence de Maxiplan Plus, de WordPerfect et de Professional Page sur Amiga, Geos, Superscript et Superbase en mode natif pour C128 et quelques jeux de Kingsoft d'un niveau assez déplorable. Enfin, notez l'apparition du GFA Basic pour Amiga. Il sortira dès le départ en version 3.0 et est tout à fait comparable à la version Atari ST.

Enfin, pour conclure, citons le Bodylog Step-in-Time de Commodore. Intégrant un C64 et 192 ko de programme en ROM, ce châssis de jeu propose un écran couleur, deux haut-parleurs et une sorte de planche sensible aux mouvements des pieds. Similaire au Family Fun Fitness de la console Nintendo, ce système vous propose de faire du sport sans sortir de chez vous !

Les autres...

Outre Atari et Commodore, les deux véritables ténors de la micro familiale en RFA, de nombreux fabricants exposaient leurs produits au CeBIT. Laissant tomber le MSX, Philips présentait son NMS 9100 : un compatible PC similaire aux autres... Le modèle bas de gamme (NMS 9105) est architecturé autour d'un 8088-2 cadencé à 4,77 MHz commutable 8 MHz. Il dispose de 512 ko de mémoire en version de base et d'une carte graphique compatible Hercules, CGA et Plantronics. Relativement bien équipé au niveau des interfaces (série, parallèle, cinq ports PC et emplacement pour coprocesseur de calcul), il offre en version de base un lecteur de disquette 3,5" de 720 ko formaté.

Signalons qu'une configuration est livrable avec en plus un disque dur et un lecteur de disquette 5,25". Enfin, notez que la machine est livrée avec MS-DOS 3.21, GW-Basic 3.10, Tutor et un programme d'apprentissage à MS-DOS et que le NMS 9105 sans écran coûte l'équivalent de 6500 FF.

Autre fabricant d'importance, Amstrad exposait pour la première fois au CeBIT sous son nom. Jusqu'à présent distribué en RFA par Schneider, la société d'Alan Michael Sugar s'est séparée de son ancien partenaire afin de s'implanter directement en Allemagne. Pourquoi un tel choix ? Cette décision correspond à une redéfinition globale de la stratégie des circuits de distribution d'Amstrad : ainsi, Amstrad a achété récemment ses distributeurs espagnol et américain. Ne pouvant le faire en RFA, la société a donc décidé de mettre en place une structure similaire à celle d'Amstrad-France, par exemple.

Les PPC 512 et 640 étaient les seules machines récentes mais nous les connaissions déjà depuis un certain temps. Les PC 1512 s'effaçaient au profit des 1640 qui correspondent plus au marché germanique : plus coûteux, ils s'avèrent aussi bien plus performants et là-bas, l'acheteur est prêt à payer la différence. Enfin, signalons aussi la présence de quelques CPC et d'un Spectrum +2.

Au vu de la fréquentation du stand, la nouvelle stratégie d'Amstrad est loin d'avoir atteint son but. D'autant plus que Schneider annonce clairement la couleur : 1988 sera pour cette marque une année d'offensive ! D'où la présentation d'une gamme complète et homogène de quatre PC dont le bas de gamme est confié à une machine baptisée Euro PC et porteuse de nombreux espoirs. Première particularité : le boîtier intègre tous les éléments (un peu comme un Atari ST ou un Amiga), le lecteur de disquette 3,5" 720 ko est situé sur sa face avant.

Du point de vue électronique, cet ordinateur ne se distingue pas de la masse des compatibles. Structuré autour d'un 8088 cadencé à 9,54 MHz commutable 7,16 et 4,77 MHz, il dispose de 512 ko de mémoire en standard ainsi que d'une horloge/calendrier. Il gère les modes écrans Hercules et CGA, et intègre les interfaces parallèle, série, souris/manette, lecteur de disquette externe et disque dur. Il ne propose qu'un seul port mais cela vaut mieux compte tenu des maigres 27 watts délivrés par l'alimentation. Outre ce que nous venons d'exposer, la configuration de base comprend MS-DOS 3.30, l'intégré Works de Microsoft et un écran monochrome qui n'est pas sans rappeler le SM 124 d'Atari... Le tout est commercialisé aux alentours de 4500 FF. L'Euro PC est donc assez compétitif et, compte tenu de l'image de Schneider en RFA, il ne serait pas étonnant qu'il y rencontre un certain succès.

Disposant d'un stand modeste, Thomson était aussi présent et présentait ses cartes graphiques pour PC et compatibles ainsi que sa gamme de moniteurs. C'est d'ailleurs sur ce marché que Thomson parie et ceci explique que la décision de lancer ou non le PC Thomson en RFA ne soit pas encore prise. Tout ceci montre bien une certaine uniformisation des produits présentés perla majorité des exposants. On comprend donc mieux l'engouement suscité pas les stands présentant performances technologiques et produits originaux.

Et dans ce domaine, on peut faire confiance aux géants japonais de l'électronique. Du côté de chez Casio l'on pouvait voir en avant-première les derniers perfectionnements en matière de Pocket 64 ou 128 ko de mémoire dans la poche, extension de lecteur de disquette, interface pour moniteur. Mêmes performances chez Sharp mais avec en prime des écrans LCD monochromes de grande qualité mis en oeuvre sur des compatibles PC portables.

Mais c'est NEC qui s'est réellement distingué en présentant deux modèles de Telecom Station. Le plus séduisant était le IST 1000D, car occidentalisé à souhait. Il s'agit en fait d'un simple compatible PC auquel on a greffé un modem et un combiné téléphonique. Certes, l'intégration est moindre que celle des modèles spécifiques au marché japonais tel le ML/T 5100 mais l'esprit est le même.

Autre grande nouveauté NEC : le visiophone à écran LCD compatible RNIS monochrome. Capable de transmettre des informations à la vitesse de 64 kbps, cet appareil possède une bonne résolution et l'écran de 4,3 pouces s'avère largement suffisant. Signalons pour la petite histoire que la caméra est logée dans le boîtier au niveau de l'écouteur du combiné téléphonique. Décrocher met en marche le système de prise de vue. Signalons que Sony présentait un appareil similaire mais de moindre qualité.

Le stand le plus intéressant reste malgré tout celui de Hudson Soft. Connue des amateurs de MSX pour ces fameuses Bee Card (sorte de cartouches au format carte de crédit), cette société est à la base de la conception de la console NEC, nommée PC-E. Commercialisée depuis environ six mois au Japon, cette console est déjà diffusée à plus de 600 000 unités et ce n'est pas fini. Les périphériques sont pour bientôt (interface CD-ROM et châssis écran LCD courant 1988) et de nouvelles cartouches seront prochainement commercialisées. Signalons que, d'après Hudson, cette console devrait prochainement arriver en Europe. En attendant, je l'ai testée brièvement avec le jeu R-Type : fabuleux, on se croirait vraiment en présence du jeu d'arcade originel ! Sega et Nintendo n'ont qu'à bien se tenir...

Conclusion

Le CeBIT a été fort constructif cette année. Les nouveautés ludiques y étaient rares mais il a confirmé la montée en puissance des ST et Amiga. A la limite complémentaires, ces machines excellent dans certains domaines. Ainsi, le ST semble de plus en plus convaincant au niveau bureautique et personnel grâce à une logithèque de qualité et qui tend à se développer. Il dispose aussi de plus en plus d'atouts pour séduire les amateurs de bidouilles ou de programmation et se place en bonne position pour de nombreuses applications marginales tel que le pilotage de rayon laser pour animation lumineuse, par exemple.

Moins imaginatif, le monde Amiga possède une dynamique propre principalement axée sur le graphisme et applications dérivées. Toutefois, le parc installé en RFA, porteur de développements futurs similaires à ceux de l'Atari, permettrait à Commodore de surmonter son retard au niveau bureautique et personnel. En tout cas, une chose est sûre, le ST se pose en RFA comme concurrent direct du Mac qui ne dispose pas là-bas d'une aussi bonne réputation qu'en France et l'Amiga peut aussi parvenir à ce stade. Ce n'est qu'une question de temps !

Dernier type de machines, les PC et compatibles se portent relativement bien mais souffrent d'une très grande uniformité par rapport aux 16/32 bits qui sautent, sans crier gare, de la PAO au jeu d'arcade ou d'aventure...


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