Obligement - L'Amiga au maximum

Vendredi 06 juin 2025 - 12:46  

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Matériel : AD516
(Article écrit par Nicolas Fournel et extrait d'Amiga News - février 1993)


AD516 Des cartes sonores 16 bits sont enfin disponibles pour l'Amiga. Les gens de SunRize Industries, pionniers de l'échantillonnage sur Amiga avec leur fameux Perfect Sound, ont été les premiers à sortir un échantillonneur semi-professionnel, AD1012, une carte 12 bits mono avec entrée SMPTE, et ils récidivent aujourd'hui avec l'AD516, qui dispose cette fois de convertisseurs 16 bits stéréo (toujours avec entrée SMPTE).

Vue d'ensemble

La carte AD516 de SunRize Industries se loge dans le port Zorro II ou III de votre Amiga 2000, 3000 ou 4000. Il peut sembler bizarre de prime abord que les convertisseurs analogiques-numériques soient situés sur une carte à l'intérieur de la machine, et non dans un boîtier séparé à l'extérieur, comme ce sera le cas sur la carte de chez Xanadu.

En effet, l'intérieur de l'Amiga est un véritable bouillon de culture d'ondes électromagnétiques et les convertisseurs analogiques-numériques sont très sensibles à ces phénomènes. Cependant, le son de l'AD516 est tout à fait propre et clair et je défie quiconque de se rendre compte à l'oreille d'une éventuelle distorsion du signal ou quoi que ce soit sans appareillage sophistiqué.

Pour les fans de chiffres et de caractéristiques techniques, sachez que l'AD516 dispose de convertisseurs analogiques-numériques de type Delta-Sigma, de filtres antirepliement numériques à suréchantillonnage (64 fois), et qu'elle offre un rapport signal/bruit de 87 dB ainsi qu'une réponse fréquentielle de 15 Hz à 22 kHz à -3 dB.

La documentation, dont je n'ai eu qu'une version préliminaire (mais seules les photos d'écrans semblaient manquer), est dans un classeur grand format et elle est très bien faite avec en particulier une annexe très intéressante sur le B-A-BA de la post-production, réalisée par un professionnel, et contenant de nombreux conseils et astuces utiles au novice. Les deux disquettes qui accompagnent la carte contiennent le logiciel Studio 16 : il s'agit d'un logiciel d'édition qui sert à gérer indifféremment les cartes AD1012 ou AD516 et qui prendra également en compte la carte DD524 (voir paragraphe "Entrées/Sorties numériques").

Studio 16

La version de Studio 16 utilisée pour ce test était la 2.05. Le logiciel est modulaire, entendez par là que l'on dispose d'une fenêtre listant les modules actuellement en mémoire et permettant d'en charger de nouveaux à partir du disque, de façon à avoir uniquement en mémoire ce dont on a besoin et au moment où on en a besoin. Car Studio 16 consomme énormément de mémoire et comme tous les systèmes audio numériques de ce type, la configuration requise pour faire fonctionner la carte et son logiciel est assez conséquente. Une machine accélérée sera par exemple nécessaire si vous voulez mettre plusieurs cartes pour obtenir un système à 8 pistes numériques, et un disque dur confortable (tant du point de vue capacité que temps d'accès) sera de mise si vous voulez faire de Direct-to-Disc, ce qui est tout de même l'un des attraits majeurs de cette carte (au pire, réservez un partition assez importante).

Studio 16

En ce qui concerne les modules, ils couvrent à peu près l'ensemble des besoins d'une carte 16 bits : enregistreur, mixages et VU-mètres en temps réel, éditeur de Cue-liste, éditeur d'échantillons, générateur de synchro, etc. D'autre part, il existe six commandes Shell permettant de piloter la carte AD516 sans charger le logiciel Studio 16 (il semblerait que chez SunRize on ait pensé aux pauvres utilisateurs privés de mémoire). Les noms devraient parler d'eux-mêmes : StudioClose, StudioOpen, StudioPlay, StudioQuery, StudioStop, et StudioWait.

Mieux encore, avec le logiciel sont livrés les outils et accessoires permettant de piloter la carte à partir de Bars&Pipes, ce qui nous rapproche des systèmes que l'on connaît sur d'autres machines, tels que Cubase Audio, Digital Performer, etc. Mais, voyons maintenant comment se comporte l'AD516 dans les applications les plus courantes, avec, pour commencer, le Direct-to-Disc.

Le Direct-to-Disk

Le but du Direct-to-Disk est de faire du montage virtuel (décidément c'est un mot à la mode). Pour cela, un signal analogique (la musique), une fois converti en signal numérique par la carte AD516, est enregistré en temps réel sur disque dur. Une fois ce signal à notre disposition, on peut procéder à des modifications grâce aux habituelles fonctions couper-coller, entièrement à la souris, à la différence toutefois que ces opérations ne sont pas destructives. En fait, une fois l'enregistrement de base effectué, on n'y touche plus. Seuls des points de repère dans cet énorme fichier sont sauvegardés.

Lors de la lecture, on saute de points de repère en points de repère. Ceci permet une utilisation en temps réel du fichier, ce qui ne serait bien sûr pas le cas si l'on devait insérer un bloc de 5 Mo au milieu du fichier à chaque fois que l'on fait un simple "coller". L'intérêt par rapport au montage traditionnel où l'on découpait la bande son aux ciseaux est évident : rapidité, précision, souplesse d'emploi et... droit à l'erreur.

Comme vous l'aurez sans doute compris, la capacité et le temps d'accès du disque dur utilisé sont primordiaux lors des opérations de Direct-to-Disc. En effet, en une minute, avec une fréquence d'échantillonnage de 44,1 kHz et des échantillons 16 bits en stéréo, ce sont quelque 10 Mo de votre disque dur qui seront remplis : non seulement vous devez avoir un espace disque important si vous entreprenez de remixer plus de quelques secondes, mais en plus votre disque doit être capable de suivre la cadence infernale imposée par la fréquence d'échantillonnage de la carte.

Un autre problème sur lequel je vous invite à méditer est celui de la fragmentation : au bout de quelques enregistrements, le système d'exploitation commence à jouer au bouche-trous, ce qui réduit les performances de votre disque, ceci étant très risqué lors d'opérations "limites" du point de vue du temps d'écriture et de lecture comme le Direct-to-Disc justement. N'hésitez donc pas à reformater régulièrement votre partition ou votre disque dur de travail, ou, si ce n'est pas possible, à le réorganiser avec des utilitaires tels que BAD.

Le logiciel Studio 16 permet, dans sa fenêtre Preferences, de choisir la taille du tampon mémoire alloué pour les transferts avec le disque dur (taille par canal audio utilisé). Vous pouvez l'augmenter à défaut de reformater ou de défragmenter, ou encore, si vous travaillez avec des périphériques un peu lents, comme un lecteur SyQuest par exemple.

Les essais que j'ai effectués pour ce test l'ont été de deux manières : d'une part sur une cartouche SyQuest classique de capacité 44 Mo sans rajouter de tampons mémoire supplémentaires (le temps d'accès moyen d'un SyQuest est de 26 ms) : d'autre part sur un disque interne d'Amiga 3000 (donc avec carte contrôleur A2091), et aucun problème n'est survenu, ce qui prouve la fiabilité du système proposé par SunRize Industries. Studio 16 permet également l'enregistrement en RAM: (c'est même le réglage par défaut) : c'est une bonne solution pour éviter les problèmes de temps d'accès mais il faut alors disposer d'une quantité de mémoire conséquente.

Les effets

Appliquer des effets à un son échantillonné est toujours possible. Selon le processeur mis en cause, cela prendra plus ou moins de temps. Par contre, faire des effets en temps réel nécessite une grande rapidité de traitement, rapidité que seuls certains circuits tels des DSP sont capables de fournir.

L'AD516 propose un certain nombre d'effets en temps réel grâce à l'utilisation du DSP qui se trouve sur la carte. Ce dernier est un ADSP 2105 d'Analog Device, un DSP très bon marché (le prix d'un tel circuit ne justifie en rien celui de la carte SunRize puisque son prix "grand public" avoisine les 150 FF) qui, cadencé à 40,96 MHz permet tout de même d'atteindre une puissance de calcul de 10 MIPS.

Sur la carte SunRize, ce DSP n'est cadencé qu'à 10 MHz. Comme tous les processeurs de signaux numériques, il dispose de plusieurs générateurs d'adresses indépendants (enfin deux dans son cas...), de plusieurs unités de calcul (3), de ports d'entrées/sorties performants, etc. Son principal point faible réside dans le fait qu'il travaille sur "seulement" 16 bits, par rapport à un 56001 de Motorola qui lui travaille sur 24 bits (d'où un prix presque de 6 fois inférieur). Il faut savoir en effet que les algorithmes mis en oeuvre dans le traitement du son produisent de nombreux débordements, c'est-à-dire que pour traiter des échantillons d'une résolution de 16 bits, on travaillera souvent en 20 ou 24 bits sous peine de perdre de la précision dans les calculs. L'ADSP 2105 n'était donc peut-être pas le meilleur choix pour cette carte...

Fin de cette digression pour amateurs de DSP, et retour aux effets temps réel de la carte AD516. Ils sont en fait basés sur un délai et une modulation. Une fois le gain et la fréquence d'échantillonnage de la carte choisie, il est possible de régler pour le délai : le retard en ms, le pourcentage de "feedback" et le niveau, pour la modulation : le délai et la fréquence de modulation. Plusieurs réglages prédéfinis sont disponibles : Flanger, Short Delay, Pipe, SuperEcho, etc. Une remarque pour en terminer avec les effets : le fait de rentrer dans le module d'effets temps réel ne permet plus de travailler dans les autres fenêtres (pourquoi mettre un DSP sur la carte, si ce n'est pour décharger le processeur de l'Amiga en faisant réaliser les effets temp réel par le DSP ?).

Entrées-sorties numériques

A l'heure du tout-numérique et du stockage intensif des données sur DAT, les entrées sorties numériques sont un point crucial de tout système audio numérique qui se respecte. Dans cette optique, la toute nouvelle carte DD524 de SunRize (disponibilité à la fin du premier trimestre 1993) apportera une entrée/sortie numérique directe au format AES/EBU ou S/PDIF et marchera de concert avec l'environnement actuel, à savoir la carte AD516 et le logiciel d'édition Studio 16.

Il vous sera donc possible d'aller gambader joyeusement dans la nature afin d'enregistrer les cris des oiseaux et, de retour chez vous, de transférer le tout sur disque dur, pour édition ultérieure ou synchronisation avec la vidéo de vos dernières vacances. Il sera du même coup également possible de faire des copies de sauvegarde de disque dur sur cassettes DAT, celles-ci offrant une capacité de plus d'un gigaoctet (Go) et une vitesse de transfert de 10 Mo à la minute tout à fait adaptées à ce genre d'opérations.

La carte, au format Zorro II, gérera des échantillons sur 16 ou 24 bits et travaillera avec des fréquences de 44,1 kHz et 48 kHz le tout en stéréo.

La synchronisation

Le code temporel (time code) SMPTE est employé pour synchroniser des évènements en musique et en vidéo. Il y a deux types de codes SMPTE, le LTC (Longitudinal Time Code) et le VITC (Vertical Interval Time Code). Le LTC s'inscrit sur la piste audio du magnétoscope alors que le VITC est inscrit avec le signal vidéo. La carte AD516 (de même que l'AD1012 d'ailleurs) comprend un lecteur de code SMPTE LTC. Si votre code temporel arrive en VITC, il vous faudra donc utiliser un convertisseur VTTC->LTC pour pouvoir l'utiliser avec la carte.

Le code temporel SMPTE est divisé en heures, minutes, secondes, et trames. Il existe plusieurs formats, qui dépendent du nombre de trames par seconde. Les formats les plus courants sont 24, 25, 29,97 (!), et 30 trames par seconde. Le logiciel Studio 16 gère les codes à 24, 25 et 30 trames par secondes. L'AD516 dispose d'un générateur SMPTE interne seulement, qui ne permettra donc pas d'enregistrer un code temporel de référence sur l'ensemble de la bande que vous allez utiliser pour votre production (ce qu'on appelle le "striping"). A ce propos, SunRize Industries devrait sortir sous peu un logiciel générateur de code temporel (par la sortie audio de l'Amiga).

Le générateur SMPTE interne permettra par contre de déclencher un échantillon à un instant précis, grâce à l'utilisation du module Cue List dans le logiciel Studio 16. Ce dernier est complet et très bien réalisé. Pour chaque entrée de la Cue List, il est possible de spécifier le volume, le panoramique et bien sûr l'échantillon déclenché et l'instant précis (le code SMPTE) où il le sera. Il est ensuite possible d'ajouter des entrées dans la Cue List, d'en dupliquer, d'en effacer, de les décaler, etc.

De plus, l'utilisation de Studio 16 à partir de Bars&Pipes permettra de caler précisément des pistes audio (parties vocales, solos de guitare ou de sax...) dans une séquence MIDI, sans avoir à passer par le MIDI Time Code et un magnétophone multipiste externe.

Le traitement des échantillons

Le traitement des échantillons peut être divisé en deux parties, selon que l'on travaille dans le domaine temporel (en gros tout ce qui correspond aux fonctions d'un logiciel comme Perfect Sound ou AudioMaster : couper-coller, fondu entrant et fondu sortant, etc.), ou bien dans le domaine fréquentiel (calcul de filtres, atténuation du bruit, égaliseurs, FFT, etc.).

Studio 16

L'énorme point faible de l'Amiga, par rapport aux Macintosh par exemple, est de ne disposer d'aucun logiciel pour travailler dans le domaine fréquentiel. Certains logiciels permettent de faire le calcul d'une FFT et d'en afficher le résultat mais sans offrir la possibilité de retoucher le spectre. D'autres affichent des FFT en temps réel, même sur une machine de base, ce qui, il faut bien le dire, ne sert à rien et livre des informations erronées (pour qu'une FFT soit représentative il faut la faire sur 256 ou 512 points minimum, avec un recouvrement de moitié pour la FFT suivante, et en ayant préalablement appliqué un fenêtrage ce qui demande bien trop de puissance de calcul pour être fait par un simple 68000 en temps réel).

Studio 16

Studio 16 n'échappe pas à la règle : mis à part un tracé de FFT, aucune opération d'édition dans le domaine fréquentiel n'est disponible. Dans le domaine temporel, par contre, tout le nécessaire est là : couper-coller, renversement, normalisation (on met le signal à son amplitude maximale avant saturation), rééchantillonnage, fondu entrant et sortant, etc. (lors de la sélection d'un bloc, ces compensations SMPTE seront judicieusement affichés à l'écran). Toutes les opérations d'édition telles que couper-copier-coller-détruire peuvent être soit destructives (comme n'importe quel logiciel style AudioMaster ou Perfect Sound) soit non destructives (ce qui est plus rapide pour de gros fichiers, permet de faire autant de "défaire" que l'on souhaite puisqu'on manipule juste des marqueurs etc. (voir le paragraphe "Direct-to-Disc").

Les échantillons stockés par le logiciel Studio 16 pourront l'être sous différents formats : dans le format propre à Studio 16, ce qui permet de sauvegarder les points de repères utilisés lors de l'édition non destructive, au format AIFF 8 ou 16 bits, qui est le standard de fait pour la sauvegarde des échantillons (utilisé sur Mac, Atari, etc.), et au format IFF 8SVX, qu'on ne présente plus.

Malheureusement, il ne sera pas possible de retransférer des sons vers un échantillonneur MIDI style Akai, Roland ou autre : c'est à mon avis l'une des plus grosses lacunes du logiciel, avec l'absence totale de traitement de l'échantillon dans le domaine fréquentiel.

Avec la carte AD516 de SunRize Industries et son logiciel Studio 16, l'amateur et le professionnel disposent d'un outil fiable et puissant pour les applications de post-production, qui, avec l'aide Bars&Pipes, devient un système particulièrement complet et efficace, que l'on peut comparer sans pâlir à Cubase Audio et autres. Ajoutez à cela la sortie imminente de la carte numérique DD524 et du logiciel générateur de code temporel et il ne manque plus que le transfert MIDI ou SCSI des échantillons et quelques fonctions de retouche du spectre. Un bilan grandement positif, non ?

La carte AD516 de SunRize Industries est distribuée en exclusivité en France par Storm Media Productions, que nous remercions au passage pour le prêt de l'exemplaire testé.

Nom : AD516.
Constructeur : SunRize Industries.
Genre : carte son.
Date : 1992.
Prix : 11 990 FF.


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