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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Matériel : Perfect Sound II
(Article écrit par Frank Vroegop et extrait d'A-News (Amiga News) - avril 1989)
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Je vais vous parler ce mois-ci d'un produit importé et distribué par l'équipe CIS. de Talence, un important annonceur d'A-News.
Rassurez-vous, il ne s'agit pas d'un publi-reportage "spécial copinage" car malgré leur développement spectaculaire, ils n'ont
pas encore les moyens de m'acheter.
Perfect Sound est destiné aux illustrateurs sonores (programmes, démos et jeux), aux utilisateurs de logiciels musicaux et aux
fous de la Mouse Music squattant l'Amiga pour arriver à leurs fins. Mais avant de vous parler plus longuement de ce produit,
il me semble opportun d'expliquer le principe de l'échantillonnage ("sampling" si vous préférez).
Le principe de l'échantillonnage
Avant l'ère du tout informatique, la seule manière d'enregistrer, de stocker et de restituer un son était analogique. Le son
était gravé dans le vinyle, couché magnétiquement sur un ruban plastique, etc. Depuis quelques années, il est possible
d'enregistrer, de stocker et de restituer numériquement un son. A l'aide d'un convertisseur analogique-numérique le son est
transformé en un code binaire, puis stocké sous sa forme numérique dans la mémoire de l'ordinateur, le disque dur, le compact
disque et depuis peu le DAT (Digital Audio Tape).
Un convertisseur numérique-analogique permet de traduire le code binaire en des pulsions analogiques qui, amplifiées, attaquent
les membranes de vos haut-parleurs et finissent dans vos oreilles. On appelle "échantillonnage" un enregistrement numérique de
courte durée (quelques secondes) utilisé à des fins musicales. On peut, par exemple, enregistrer (ou échantillonner) toutes les
notes d'un piano acoustique, les mémoriser puis les rappeler en temps réel à partir d'un clavier de commande. La dernière
génération de pianos électriques utilise cette technologie et permet de restituer les sonorités des pianos les plus prestigieux
pour le prix d'un piano d'étude.
Pour utiliser un échantillon en temps réel, indispensable en musique, vous êtes d'abord obligé
de charger les informations de la disquette ou du disque dur dans la mémoire vive de la machine (à moins que ces informations
soient figées dans une ROM). Une machine qui permet d'enregistrer numériquement, de stocker sur disquette et de restituer ces
enregistrements en temps réel à partir d'un clavier musical s'appelle un échantillonneur ("sampler" en anglais).
La plupart des échantillonneurs MIDI travaillent en 12 bits et permettent de 11 secondes à 1 minute d'échantillonnage mono pour
750 ko (pour un prix situé entre 10 000 et 20 000 FF). Pour ne pas gaspiller de mémoire, l'utilisateur peut varier
la vitesse d'échantillonnage en fonction de la nature du son (la numérisation d'une voix ou d'une grosse caisse nécessite moins
d'informations que la numérisation d'une pêche d'orchestre ou d'une cymbale krash).
La dernière génération d'échantillonneurs MIDI 16 bits peut travailler à 44,1 kHz et permet un enregistrement de 12 secondes
stéréo de qualité compact disque pour 2 Mo (le S1000 Akai est fabuleux, mais coûte 33 000 FF !). L'échantillonnage est
une technologie gourmande en mémoire et onéreuse pour le musicien amateur. Cependant, il existe un micro-ordinateur qui
possède des convertisseurs numérique-analogique : l'Amiga.
Tous les sons que vous rencontrez dans les programmes, les jeux, ou les démos ont été échantillonnés. Les échantillons se
trouvant sur des disquettes sont chargés dans la mémoire vive de l'Amiga, puis transmis par un convertisseur numérique vers les
sorties audio. Les résultats sont étonnants si on songe que les convertisseurs ne travaillent qu'à 8 bits. Le son est propre
et musical, surtout si vous branchez vos sorties audio sur une chaîne Hi-Fi. Le grain des voix et des percussions est
vraiment extraordinaire et rappelle le Fairlight 1 ou le premier Emulator né au début de la décennie (2 secondes à 8 bits pour
100 000 FF !)
Et Perfect Sound ?
Ce petit boîtier qui se branche sur le port parallèle de l'Amiga va transformer ma machine en un échantillobneur 8 bits stéréo.
Il existe deux versions, une pour A1000 et pour A2000/A500.
Je charge le logiciel (version 2.4) livré avec le boîtier et retrouve l'image de leur publicité illustrée par un savant montage sonore de
plusieurs échantillons alliant Laurie Anderson (légèrement "detuned") à Michael Jackson... not bad ! Irréprochablement "clean".
C'est à ce moment précis que je suis pris d'un malaise. Outre le programme, la disquette comprend un mode d'emploi augmenté de
conseils pratiques, une adresse et un numéro de téléphone pour des renseignements supplémentaires ! Et pire, le tout en français !
L'équipe de CIS a tout adapté, amélioré et expliqué. Tout est d'une simplicité enfantine, une seule lecture, dix minutes de
manipulations avec le montage sonore du générique et on domine le logiciel.
Inquiet, je vérifie le mode d'emploi resté dans la boîte... en français aussi, avec encore plus d'explications :
- Qu'est-ce qu'un son numérisé ?
- Fonctions de l'éditeur de sons.
- Etc.
Comprenez mon désarroi. Depuis dix ans j'essaye des machines et des logiciels. J'ai commencé avec le Korg MS20 sans
mode d'emploi ; acheté un des premiers DX7 ; reçu le S900 avec un mode d'emploi en japonais et essayé des logiciels MIDI
non commercialisés complètement bogués.
Comment faire un article sur Perfect Sound sans copier la notice ? Comment expliquer le fonctionnement du logiciel sans avoir
l'air de prendre les lecteurs pour des imbéciles ?
Je branche
M'enfin... je branche une source sonore niveau "ligne" sur les entrées Cinch du boîtier. Pour mes tests j'ai utilisé un compact
disque, une platine K7 et surtout un autre échantillonneur (Akai S900).
Je clique sur "Digitalization" et règle avec le potentiomètre du boîtier le niveau d'entrée. Sur l'écran, deux crête-mètres
(comme sur une platine K7) m'aident à régler le bon niveau. Je reclique et l'échantillonnage de fait. Il faut compter environ
100 ko pour 10 secondes de sons mono corrects.
Je peux maintenant éditer mon échantillon :
- Couper.
- Coller.
- Transposer.
- Lire à l'envers.
- Lire en boucle.
Je peux stocker jusqu'à 15 échantillons en mémoire et les monter ensemble. Simple, rapide, et efficace.
Rien ne vous empêche de retravailler vos échantillons dans les autres éditeurs de sons disponibles pour l'Amiga.
Quelques conseils
- Partez toujours d'une source analogique irréprochable.
- Réglez bien le gain d'entrée (avec les crête-mètres mais surtout avec vos oreilles).
- Essayez plusieurs vitesses d'échantillonnage pour un même son ; retenez la plus basse vitesse donnant un résultat
satisfaisant et récupérez de la mémoire.
- Évitez l'échantillonnage stéréo peu spectaculaire à ce niveau, très gourmand en mémoire (deux fois plus) et qui restreint
la polyphonie dans l'utilisation d'un logiciel musical.
- Avant de commencer à trafiquer votre échantillon, faites une sauvegarde !
- Pour éviter les "clacs" dans vos boucles, bouclez alternativement à l'envers, à l'endroit, etc. Les points de colle auront
ainsi exactement les mêmes caractéristiques.
- Dans les logiciels KCS version 1.6A et MRS de Dr. T vous pouvez chargez jusqu'à 16 sons sur 16 canaux MIDI
différents et les jouer ou séquencer en temps réel à partir d'un clavier MIDI (voir cet article).
Perfect Sound donne des résultats amplement satisfaisants pour sonoriser vos programmes, jeux et démos. Pour une utilisation MIDI,
exploitez surtout le grain "8 bits" (sur les voix, les percussions et les gimmicks) qui contrastera bien avec vos nappes
synthétiques.
Le boîtier est bien conçu et le logiciel en français remarquablement réalisé ; le tout à un prix étonnant (moins de 900 FF).
Il constitue en plus une excellente introduction à l'échantillonnage pour ceux qui envisagent d'investir dans un échantillonneur
MIDI stéréo 16 bits 44,1 kHz. A partir de demain, j'économise.
Note : il est à noter que trois des fonctions sur la version française du logiciel de Perfect Sound n'existent pas sur
la version américaine - l'option sauvegarde en format Sonix, les VU-mètres de niveaux échantillonnage, et l'option de fermer
le Workbench (gain de 30 ko de place mémoire).
Nom : Perfect Sound II.
Constructeur : SunRize Industries.
Genre : échantillonneur.
Date : 1988.
Prix : 895 FF.
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