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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : World Of Amiga 1996
(Article écrit par Éric Laffont et extrait d'Amiga News - mai 1996)
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Ce rendez-vous significatif des utilisateurs de l'Amiga Outre-Manche était très attendu cette année. Non pas pour les
nouveautés présentées, mais surtout pour la présence des nouveaux repreneurs de la technologie Amiga : VIScorp. De ceux-ci
nous reparlerons plus tard. Ce salon regroupait environ 20 sociétés majeures pour l'Amiga, peu de nouveautés mais souvent
rien que du bon. Cela peut sembler peu mais le public était bien présent, même si l'ECTS se tenait à deux pas ; et ceci est
une très bonne nouvelle. L'Amiga est vraiment présent en Grande-Bretagne. La preuve en est que nous sommes allés faire un
tour dans deux grands magazins de Londres, et quelle ne fut pas notre surprise de voir chez HMS et Virgin un coin Amiga
avec un bon nombre de logiciels, dont certains non disponibles en France.
Ce World Of Amiga 1996 s'est déroulé au Novotel Exhibition Centre de London, les 13 et 14 avril.
Ce salon 96 était donc un événement à ne pas manquer. Effectivement, le samedi, il était pratiquement impossible de circuler
dans les allées et encore moins d'approcher un stand. Tout était à vendre et pratiquement tout a été vendu ! Peu de machines,
mais énormement de périphériques, lecteur de CD, disques durs, mémoire, tours MicroniK, jeux et Internet. En y regardant de
plus près, il y avait aussi pas mal de nouveautés très intéressantes. Voici ce que j'ai pu voir dans les principaux stands du
salon.
MicroniK
Certainement l'un des stands les plus intéressants du salon. Pas mal de nouveautés surtout du côté des intégrations des
1200 et 4000 dans des boîtiers sur-mesure. Le plus beau est certainement la version Minitower 1200 qui peut évoluer selon
vos envies : on peut, en effet, "l'allonger" en y ajoutant des éléments dans le sens de la hauteur. La carte du 1200 est
parfaitement intégrée sur un support à glissière qui offre la possibilité d'ajouter la carte d'extension de ports Zorro II
et Zorro III.
En ce qui concerne les cartes Zorro II et Zorro III, seule la Zorro II était présente sur le salon. La finition
des boîtiers et des composants qui s'y ajoutent est parfaite et totalement dédiée à la machine. Ce ne sont pas des tours
PC bricolés pour l'Amiga ; ce sont des tours créés spécialement pour les Amiga. Dans un coin du stand on trouvait aussi une
nouvelle carte d'émulation PC 486 DX, montée dans un 1200 muni de ports Zorro II. Le tout fonctionnait en multitâche sans
problème. Comme cette carte est encore en développement, on attendra d'en savoir plus. Nous devrions normalement recevoir
un boîtier muni de ports Zorro II ou Zorro III à tester, de la part de MicroniK, très bientôt...
Scala
Un stand bien décevant. Peu de choses vraiment pour l'Amiga. La version PC de Scala MM100 bêta 5. Copie conforme de la
version Amiga ; une nouvelle disposition de certains boutons, quelques effets en plus, d'autres en moins. Le fait
ne mérite pas que l'on s'étende trop dessus, car c'était du PC. Sur un moniteur, on pouvait apercevoir la carte MPEG-1
interfacée avec Scala : pas vraiment concluant, puisque sur des images complexes, la compression MPEG laissait franchement
à désirer. Scala nous a confirmé posséder une carte MPEG-2 qui ne sera, hélas, pas commercialisée, à moins d'insister
fortement. De toute façon, les démos tournaient encore sur des Amiga. Un moniteur géant se trouvait aussi sur le stand
Amiga Technologies avec une présentation, commentée toutes les demi-heures, de Scala Amiga. Dommage toutefois de présenter
un Scala PC dans un salon Amiga.
Power Computing
Outre les produits vendus partout dans le salon, sur ce stand, on a apprécié la carte 68060 GVP pour 4000. Elle tourne à 50
MHz, possède quatre emplacements mémoire SIMM 72 broches, et un port SCSI-2 intégrés, le tout dans une carte aussi petite
que la carte fille standard du 4000.
Une version pour 2000 était également visible sur ce stand (Bruce Lepper : elle est
testée dans ce numéro). Elle possède, bien entendu, un 68060 à 50 MHz, un port SCSI-2
et huit emplacements destinés à recevoir tous les types de mémoire. On y trouve quatre emplacements Chipack et quatre
emplacements en 72 broches (32 bits). C'est une longue carte qui devrait ravir tous les possesseurs de 2000.
Imaginez que cette machine (le 2000), créée en 1987, est encore compétitive et mise à jour ! On ne voit cela que sur
Amiga. Un autre produit très attrayant tournait sur le stand : la nouvelle tablette graphique de Genius. La Genius Newsketch
1212 HR tournait sur un 4000 apparemment sans problèmes. Je n'ai pas pu en savoir plus ; le nombre des curieux rendait
le stand inaccessible !
Amiga Technologies
Certainement le stand le mieux présenté du salon ; le plus grand aussi, avec des nouveautés de la part d'AT.
Ainsi, j'ai pu voir le Walker dans le détail, et me rendre compte qu'il s'agissait vraiment d'un prototype. La finition
laisse un peu à désirer, mais finalement son aspect a quelque chose d'attrayant. J'ai quand même l'impression (et je ne
suis pas le seul), que si le Walker sort, il sera monté dans un boîtier bien plus classique. Quant à juger de ses
performances, il nous a été impossible de tester quoi que ce soit, mais visiblement, son fonctionnement ressemble
pas mal à celui d'un 1200 équipé d'une carte 68030. Ce Walker possède également une nouvelle souris, deux boutons
noirs, mais pas de nouveau clavier. Il faut maintenant attendre la version définitive du Walker et de ses cartes, car
pas mal de choses peuvent encore changer.
Ce qui ne changera pas, c'est le nouveau moniteur pour les Amiga. Le 1764, tel est son nom, est un 17 pouces qui permet
tous les modes graphiques de l'Amiga, même le 15 kHz utilisé pour la vidéo. Le tube est de qualité, pratiquement plat (type
Samsung), et tous les réglages sont numériques. Cette dernière caractéristique permet de mémoriser des tailles et des
fréquences écrans ; quel que soit le mode choisi, il s'adapte parfaitement à l'écran. Un doux fondu au noir est utilisé pour
la transition entre les différents modes.
Un moniteur, qui à première vue, est certainement bien plus pratique et mieux fini
que le 14 pouces. En circulant encore sur le stand d'AT, on a aperçu le nouveau lecteur de CD pour l'A1200 : Le Q-Drive.
Il se connecte sur le PCMCIA du 1200 et ressemble trait pour trait à son frère d'Archos. Toujours aussi gourmand en
ressources machine et en temps processeur. On a également découvert le Surfer Pack Amiga : malheureusement, il ne fonctionnait
pas très bien sur le stand. Il faut dire que la version du navigateur Web, MindWalker, est encore en version bêta.
Le reste du paquetage est constitué de DP. Quoi qu'il en soit, son installation ne pose aucun problème, aux dires des
démonstrateurs d'AT.
Siren Software
Placé juste à côté de Power Computing, on trouvait ici aussi toutes les cartes accélératrices du moment... mais pour 1200.
Le clou du stand était, sans aucun doute, l'Apollo 1240 à 40 MHz qui se glisse sous la trappe du 1200. Elle est de
conception originale, puisque son 68040 se trouve sur le côté soudure et non sur celui des autres composants. En fait,
c'est assez astucieux, car il suffit, une fois montée dans l'A1200, de laisser la trappe ouverte : le ventilateur refroidit
alors parfaitement le 68040. Il faudra aussi un peu surélever l'A1200.
HiQ
C'est ici que se trouvait l'un des produits les plus intéressants du salon. Beaucoup de visiteurs ne l'ont pas remarqué ou
n'ont pas compris son intérêt. Le produit en question s'appelle le Siamese ("siamois" en français). C'est un outil indispensable
si vous possédez déjà un Amiga et un PC bien équipé. Avec cette carte, le gros Pentium devient l'esclave du petit 1200 !
Objectif de la carte : piloter toutes les ressources et cartes du PC, les utiliser, échanger les données... et ce, à partir
du Workbench de l'Amiga.
Toutes les communications s'effectuent au travers du SCSI Amiga et SCSI PC. Un exemple : vous avez une animation MPEG sur
Amiga, et comme tout le monde le sait, l'AGA ne joue pas très bien ce genre d'animation. Votre PC, par contre, possède
une carte vidéo et un logiciel qui sait très bien le faire. Avec le Siamese, on lancera le fichier sur l'Amiga, comme
si on voulait le voir avec les outils Amiga et on affichera le résultat sur l'écran Amiga ; mais, en fait, tout sera
exécuté par le PC et ses périphériques. Une fois bien installé, tout tourne sur un seul moniteur et l'utilisation est
extrêmement simple et efficace. Les contraintes côté PC sont les suivantes : une carte PCI SCSI et Windows 95. C'est vraiment
assez agréable d'avoir un tel esclave, ou plutôt d'utiliser intelligemment les ressources du PC. Ce n'est néanmoins pas
à la portée de tout le monde. Il faut avoir un Amiga et un PC de bonne facture ; mais si vous êtes dans ce cas, le
Siamese est fait pour vous.
HiSoft
On ne les présente plus : la qualité de leurs produits a définitivement établi leur réputation. Il ont eu la bonne idée de
faire une démonstration du nouveau navigateur Web : IBrowse. Toujours en version démo au salon, il devrait être disponible
en version 1.0 lorsque vous lirez ces lignes. C'est certainement un des plus complets et performants sur Amiga. Il permet
de centrer le texte, charger les images de fonds, et pratiquement toutes les fonctionnalités que l'on peut attendre
d'un tel produit. Compatible HTML 2, il ne sortira qu'en version commerciale dans le paquetage de HiSoft. On espère le voir
bientôt sur nos écrans. Toujours chez HiSoft, Cinema 4D était en démonstration : sa rapidité et son aspect particulier ont
été grandement appréciés. Synthétisant bon nombre de paramètres intéressants rencontrés ici et là, il est ainsi rendu
extrêmement performant.
Wizards Dev.
Agréable moment de la visite, puisqu'il nous a été possible de discuter et de passer pas mal de temps avec le sympathique
Greg Perry (GPFax et Directory Opus). La version d'Opus 5.5 était présentée et sera certainement disponible le mois prochain.
Pas mal de nouveautés en ce qui concerne le "Workbench Replacement" (remplacement du Workbench) : la gestion des icônes,
la gestion du FTP et Internet directement sous Opus, et une foule de petits détails qui nous faciliteront bien la vie avec
l'Amiga. Côté GPFax, pas de grandes nouveautés, si ce n'est qu'une version pour carte graphique devrait voir le jour très
prochainement. Toujours présentes : les très bonnes souris Wizard noires ou blanches.
Digita
Un incontournable logiciel de bureautique sur Amiga avec Wordworth et autres ; le stand a été complètement pillé (tout a été vendu !).
Tous leurs produits étaient présents : Wordworth 5, TurboCalc 3.5, Money Matters 2.0, Organiser 2.0... On y touvait aussi pas
mal de bouquins d'aide d'emploi concernant les divers logiciels. C'était certainement le seul stand sur le salon où l'on ne
vendait pas du matériel.
Team 17
Pour les joueurs, l'équipe de Team 17 avait fait le déplacement. On pouvait y voir Alien Breed 3D II The Killing Grounds, leur nouveau
jeu d'action 3D en cours de conception. Le réseau à deux joueurs était fonctionnel et une compétition avait été organisée
tout l'après-midi. Le jeu fonctionnait sur un Amiga 1200 avec carte accélératrice Blizzard 1260 de Phase 5 (68060 à 50 MHz).
Alien Breed 3D II est beau mais est un peu lent en plein écran 1x1, sans doute à cause de l'AGA. Team 17 veut faire
une version RTG mais aucune société de cartes graphiques Amiga ne leur à proposer une aide, une documentation ou une carte
pour développeur. Ils ont donc cherché sur Aminet des choses à propos de CyberGraphX, mais cela ne leur fourni pas de carte
24 bits.
Les CD
Deux grands stands se partagaient la vente des CD : PD Software et Epic. Fait agréable et pratique, chacun avait un catalogue
différent. Plus de 500 CD divers y étaient répertoriés, avec des prix spécial salon. Bien entendu, on y a trouvé pas mal
d'articles sans grand intérêt, mais aussi des nouveautés intéressantes. Epic possédait de nouveaux titres que l'on ne trouve
pas en France, puisque non encore distribués. Pas mal de DP, d'images, de polices de caractères, mais aussi des jeux
et des utilitaires. Dans la majorité des cas, ces CD ne sont pas de simples répertoires : ils possèdent un menu et un accès
facile, ainsi que tous les outils nécessaires pour les utiliser parfaitement. La plupart tournent sur Amiga et PC ; les outils
et menus existent pour les deux machines. Chez PD Soft, on reste plus classique. On y retrouvait là tous les Aminet et autres
compilations bien connues du public français, et déjà distribuées dans notre pays.
Les revendeurs, les revues...
D'autres stands étaient là pour revendre uniquement. Ce fut la ruée, malgré les prix assez élevés. Golden Image,
revendait ses produits : scanners, extensions lecteurs, etc. Snap Supplies s'était spécialisé dans la vente de disquettes vierges,
boîtiers de rangements, souris et tapis. Bien entendu, il y avait des "canards boiteux", qui vendaient des produits un peu
défectueux ou pas réellement neufs... certains se sont sûrement fait avoir ! N'oublions pas non plus le petit stand de
Tangent Music de l'ex Monsieur Commodore Angleterre : David Pleasance qui vendait à tour de bras ses réalisations musicales.
C'était un peu pathétique de le voir ignoré par pas mal de personnes, mais "that's life"...
Pour ce qui concerne les revues, pratiquement toutes étaient présentes. Amiga Computing, CU Amiga Magazine, Amiga Format,
Amiga User, EM Magazine et même notre collègue Dream. Tous avaient fait le déplacement pour approcher et discuter du
nouveau maître de l'Amiga : VIScorp. Quel plaisir de rencontrer une équipe qui sait ce qu'elle veut faire, avec un plan
bien établi concernant l'utilisation de la technologie Amiga dans les décodeurs numériques ; leurs desseins restent, cependant,
encore à préciser pour l'Amiga, en tant qu'ordinateur personnel.
Conclusion
Des choses ont été certainement oubliées, mais ce n'était pas facile de circuler dans ce salon, tant l'accès aux stands était
difficile. Ce qui a un peu masqué le salon, du moins pour nous la presse, aura été la présence du tout nouveau repreneur VIScorp,
représenté par son PDG Bill Buck accompagné par certains de ses ingénieurs (tous ex-employés de Commodore) ; voilà pour la
très bonne nouvelle. L'avenir de l'Amiga se fera à nouveau aux États-Unis, sur ce point Bill a été clair.
Il nous faut
maintenant attendre encore un mois avant de connaître le fin mot de l'histoire. Pour en revenir au salon, deux conclusions
peuvent être faites ; l'une optimiste, l'autre moins. L'optimiste dira qu'il y avait énormément de visiteurs, beaucoup d'achats,
pas mal de matériel. La moins optimiste remarquera qu'il n'y avait que 20 stands, et que le site était assez petit.
Certes, à deux pas se tenait l'ECTS : on pouvait même y voir les consoles de jeux, mais rien de transcendantal en fait.
Il valait mieux venir au World of Amiga 96, où se sont retrouvés tous les fanas de la machine et son histoire à la "Dallas".
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