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Ce mois-ci, un seul DP sur la sellette. Mais quel DP ! Je me suis dit que je pouvais difficilement me contenter de quelques lignes pour vous faire partager mon enthousiasme, alors vous avez droit à une description en long, en large, en travers et de profil trois-quarts gauche, etc. Iconifions ! Il vous est probablement arrivé d'utiliser un programme qui s'iconifie. C'est par exemple le cas d'AZ, de Jean-Michel Forgeas, de TextPlus ou encore d'IconMaker. Que se passe-t-il alors ? La fenêtre dans laquelle vous travaillez disparaît et est remplacée par une toute petite qui va se loger dans un coin de votre Workbench en attendant sagement que vous la réactiviez. L'avantage d'une telle manoeuvre est double : elle met le programme en veille (il utilise ainsi moins de temps processeur) et fait un peu de ménage dans les innombrables fenêtres qui parsèment votre Workbench. Maintenant, imaginez que vous puissiez faire subir ce même traitement à n'importe quelle fenêtre et même n'importe quel écran et vous obtenez wIconify. Bien entendu, contrairement aux logiciels qui s'auto-iconifient, wIconify ne permet pas de mettre les programmes qu'il iconifie en veille (car cette iconification est faite à leur insu) mais vous allez rapidement vous apercevoir que l'iconification est une fonction très pratique dès qu'on commence à l'utiliser. Installons ! L'installation est très simple :
Première surprise : l'apparence a quelque peu changé. A la place de l'habituel écran Workbench avec ses icônes, vous voilà maintenant en présence d'un écran wIconify et à l'intérieur, une fenêtre Workbench, cette dernière contenant les icônes des volumes présents. Voilà qui donne un petit aspect 2.0 qui n'est pas déplaisant... Et maintenant, iconifions. ![]() wIconify sous Workbench 1.3... ![]() ...et sous 2.0 Essayons donc d'iconifier la fenêtre Workbench pour commencer. La séquence magique et hop ! La fenêtre disparaît et à sa place apparaît une petite icône. Double-clic sur cette icône et revoilà la fenêtre Workbench. Grisant. Vous pouvez essayer avec toute autre sorte de fenêtre (AmigaShell, éditeur, fenêtre de répertoire) et vous constaterez que cela marche impeccablement. Et intelligemment, en plus. Je m'explique : au fur et à mesure que vous accumulez les icônes sur l'écran, ceux-ci se rangent bien sagement en bas en se décalant légèrement afin que les titres ne se chevauchent pas. L'auteur a pensé presque à tout. Configurons ! Jetons un petit coup d'oeil au fichier de configuration maintenant. D'abord, première remarque : celui-ci est amplement commenté et la consultation de la documentation est à peine nécessaire pour en comprendre toutes les finesses. Dans l'ordre, nous rencontrons :
Il en va naturellement de même pour les quelques programmes "mal polis" qui s'ouvrent systématiquement dans l'écran Workbench sans vous laisser la possibilité de lui demander d'aller s'ouvrir sur un écran à lui (c'est le cas d'ARTM, par exemple). Programmons ! Et vous n'avez pas tout vu. Il est également possible de faire exécuter toutes ces commandes à partir d'un script. Ainsi, la manoeuvre décrite plus haut sera exécutée automatiquement lors du démarrage et vous n'aurez plus à vous en préoccuper. Illustration rapide : ![]() ![]() Voilà en ce qui concerne wIconify. Je ne décris pas les commandes présentes dans le répertoire "Utilities" de la distribution, dont vous venez de voir certaines (wIconifyWindow, wOpenOn...). En revanche, il est indispensable de vous parler du compagnon indispensable de wIconify : wIconSetter. Organisons ! Tout cela est bien beau, mais au final on se rend compte qu'on a peu de contrôle sur l'agencement et l'apparence des icônes. Le rôle de wIconSetter est de vous permettre de définir graphiquement des icônes à employer systématiquement pour tel programme ou telle fenêtre dont le titre commence par xxx et de leur donner des coordonnées. L'installation est totalement identique à celle de wIconify : un exécutable (wIconSetter), un pilote (wIconSetter-Handler) et un fichier texte de configuration (wIcon-Setterinit). Ici, tout se passe dans le fichier d'initialisation. Celui-ci est lu au lancement de wIconSetter (à mettre juste derrière wIconify dans votre startup-sequence) et définit une fois pour toutes les icônes et leur position. Ces informations sont ensuite prises en compte par wIconify. Passons donc ce fichier en revue. Dans un premier temps, vous définissez des symboles qui vous épargneront des réécritures par la suite (comme les "#define" de C). Puis vient une suite d'instructions ressemblant à celles-ci : ![]() De plus, ces fenêtres auront pour position de base les coordonnées 300,200. Autrement dit, la première fenêtre iconifiée sera située en 300,200 mais les autres seront placées à partir de cette position en se décalant légèrement de façon à éviter les chevauchements des titres. L'icône est décrite en texte par une succession de chiffres indiquant la couleur à utiliser. A part cela, elle fonctionne comme un ".info" ordinaire : il y a une image d'apparence et une image de sélection (et éventuellement un masque). C'est très pratique pour faire quelques changements sur une icône existante mais pas pour en créer une à partir de zéro. Fort heureusement, il existe un petit programme baptisé "wInfo2Icon" qui convertit n'importe quel fichier ".info" en fichier ".icon" sous le format décrit plus haut. Dès lors, la création d'une icône ne pose plus de problème. Pour faire sophistiqué, vous utilisez un logiciel genre Deluxe Paint pour dessiner, puis IconMaker pour transformer cette image en ".info" et enfin wInco2Icon pour obtenir un ".icon". Cela peut sembler fastidieux mais vous faites cela une fois pour toutes au début et vous n'y touchez plus par la suite. Critiquons ! Bien sûr, tout n'est pas rose dans wIconify. Il s'adresse à des utilisateurs n'ayant pas peur des installations difficiles. Il l'ait un peu "usine à gaz" et il est très probable qu'un utilisateur n'ayant que peu de notions de Shell ne saura pas s'y retrouver dans les diverses modifications à apporter à sa configuration avant de lui faire accepter ce nouvel hôte. D'autre part, il entre en léger conflit avec certains programmes DP qui se sont imposés un peu partout (je pense principalement aux accélérateurs de souris). Je dis "un peu" parce qu'à ma connaissance, aucune incompatibilité chronique n'est apparue. Il suffit de bidouiller un peu, et c'est le genre d'exercice auquel les amigaïstes sont rompus... Notez cependant que wIconify fonctionne à la perfection sous environnement 2.0. Cela dit, celui-ci possède quelques améliorations qui peuvent réduire l'attrait de wIconify (par exemple le gadget système présent sur toutes les fenêtres qui permet de réduire la taille de celles-ci). Concluons ! wIconify est un outil indispensable pour tout utilisateur de l'Amiga, et pas seulement ceux qui travaillent exclusivement avec le Workbench. Les utilitaires présents dans la distribution justifient à eux seuls cette affirmation. Bien sûr, la possession d'une carte Flicker Fixer avec le moniteur adéquat permettant un Workbench sur plus de 400 lignes rend l'utilisation de wIconify encore plus confortable, mais ce n'est nullement une condition indispensable (je n'en possède pas). Il m'a suffi d'une heure d'utilisation pour être totalement séduit par le programme. La nouvelle version en cours de finition permet de positionner la fenêtre Workbench où l'on veut (ce qui peut malgré tout être arrangé avec un programme genre ScripIt) et un agencement encore plus intelligent des icônes. De plus, le programme n'est pas partagiciel et avec la version présente sur Fish, vous obtenez une distribution complète et non bridée. Un incontournable.
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