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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Voyager NG 2.10
(Article écrit par Yann-Erick Proy et extrait d'Amiga News - mai 1997)
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Enfin le voilà ! La version 2 de Voyager, intitulée NG, pour Nouvelle Génération, en référence à la série Star Trek, est donc
enfin disponible, au moins en version de démonstration. On l'a tant attendu qu'on y croyait plus guère. Et puis, soudainement,
Voyager a connu une ascension fulgurante dans les statistiques de BrowserWatch. Peu de temps après, une version de démonstration
était publiquement disponible.
Tout le monde en voiture !
Cette version de démonstration de Voyager 2 est distribuée sous la forme d'une archive LZX. Ce mode de distribution ne devrait
pas être bien différent pour la version finale : contrairement à IBrowse et AWeb, Voyager est un contribuciel et non un logiciel
commercial. Voyager ne diffère pas en cela des autres productions de son auteur, Oliver Wagner, au rang desquelles on compte AmIRC.
Cette archive contient bien sûr un fichier d'installation, grâce auquel l'installation s'effectue sans difficulté. On remarquera
que si Voyager requiert MUI (3.7 au moins), comme IBrowse, il peut fonctionner avec un système 2.0 seulement, à la différence de
ce dernier et d'AWeb. Jusqu'à présent, les irréductibles utilisateurs de cette version (très obsolète maintenant) du système de
l'Amiga devaient se contenter d'AMosaic ou de Lynx (navigateur en mode texte).
Avec le programme et ses fichiers annexes, sont installés la documentation au format HTML (60 ko environ, plus 300 ko d'illustrations)
et un programme facilitant l'enregistrement. Ce dernier est traduit en français, y compris sa documentation et offre la possibilité
de s'enregistrer en France, par le biais du BUGSS (125 FF). Les accrocs du cyber-monde et les gens pressés apprécieront la faculté
de payer par First Virtual via le site d'enregistrement américain (25 dollars). La documentation est assez agréable et complète,
abondamment illustrée, et incorpore même quelques notions d'éthique du réseau ("Netiquette") et quelques-unes des trombines
("smileys") et abréviations les plus couramment utilisées dans les forums.
Bienvenue à bord
Comme celle d'IBrowse, l'interface de Voyager est très agréable et configurable. MUI oblige. La fenêtre de navigation s'ouvre sur
l'écran du Workbench, avec des dimensions raisonnables. Pour obtenir de Voyager qu'il s'ouvre sur son propre écran, on procède
comme pour IBrowse : il faut appeler les préférences de MUI, catégorie "Système" et créer un nouvel écran à l'aide de l'inspecteur
d'écrans (PSI).
Les divers éléments de l'interface sont très classiques :
- Barre de boutons de navigation,
- Logo animé,
- Zone de saisie de l'URL, avec bouton de rappel des sites consultés auparavant (historique),
- Barre de boutons d'accès direct à certains sites,
- Page proprement dite,
- Zone d'affichage sur l'état de la connexion ou le contenu d'un lien,
- Et animation visualisant le déroulement du chargement (diodes).
Grâce à MUI, tous ces éléments peuvent être réagencés à la volée, par glisser-déposer.
Comme IBrowse et AWeb, Voyager permet de régler un grand nombre d'options relatives à la présentation des pages, son comportement
sur le réseau, etc. (figure 2). Les réglages de polices de caractères sont assez restreints face à ceux offerts par AWeb. Voyager
est en cela identique à IBrowse. De même, Voyager ne présente pas d'innovation majeure pour les couleurs, sauf l'option d'ignorer
les réglages de couleurs effectués par les pages chargées : ce qui pourrait être intéressant pour lire rapidement une page dont
le texte n'est lisible que si l'image de fond est chargée. Voyager permet également de choisir un serveur "proxy" (une sorte de
relai stockant les pages et les fichiers les plus souvent consultés) pour les protocoles HTTP, FTP, Gopher et WAIS, et d'écarter
certains sites de la consultation préliminaire du serveur "proxy". Parmi les options restantes, on trouve :
- Taille et emplacement du cache,
- Correspondances entre types MIME et applications,
- Diverses mesures de "sécurité" optionnelles (confirmation avant d'envoyer un formulaire de type "mailto:", avant d'enregistrer
un marqueur "cookie", ou refus de fournir les informations optionnelles concernant le navigateur, le système, etc. au cours du
dialogue HTTP),
- Paramètres concernant le courrier électronique et l'accès aux forums (new).
Figure 2
Rappelons en effet que Voyager implémente en interne la faculté de lire les forums depuis longtemps déjà, ce que AWeb et IBrowse
ne permettent pas. Bien sûr, les puristes objecteront qu'il vaut mieux utiliser un outil spécifiquement adapté pour cette tâche,
ce d'autant plus que l'Amiga est assez bien doté en la matière (notamment avec Thor). Cela paraît assez raisonnable, car les
possibilités de Voyager en la matière sont assez spartiates (affichage, stockage, recherche) voire encore boguées (citation plutôt
fantaisiste des messages auquel on répond). Néanmoins, la possibilité existe dans Voyager et il convient de la signaler (figure 3).
Figure 3
Au contraire d'AWeb, Voyager est désormais capable de décoder et d'afficher les images seul, sans l'aide des datatypes. Comme pour
IBrowse, cela lui permet d'afficher les animations au format GIF. Il est par contre regrettable que l'option d'utiliser les
datatypes n'ait pas été conservée, comme dans IBrowse : il existe une grande diversité de datatypes d'image disponibles, que
l'auteur n'aura jamais le temps de reprogrammer dans Voyager. L'exemple le plus évident en est le récent format PNG. Les
datatypes sont l'un des concepts les plus intéressants du système de l'Amiga. Cela dit, le décodage et l'affichage d'images GIF
et JPEG de Voyager est très rapide et l'on peut ajuster la qualité de l'image en fonction de la puissance de la machine dont on
dispose (coût de l'algorithme de quantisation des couleurs, algorithme de tramage, etc.).
La vitesse supérieure
Ce qui frappe, la première fois que l'on lance Voyager, c'est l'apparence de la page de présentation. Curieusement, l'ascenseur
de défilement est à l'intérieur de la page. L'explication est pourtant simple : cette page est réalisée à l'aide de cadres ("frames")
(mécanisme de subdivision des pages introduit par Netscape, à la fois très prisé et très décrié) et Voyager apporte d'emblée la
preuve qu'il sait les reconnaître et les représenter. Cette caractéristique a longtemps été réclamée par les internautes Amiga,
car l'incapacité de gérer les cadres conduit souvent à se voir interdire de naviguer sur tel ou tel site, même si l'examen du
source de la page incriminée permet de se déplacer manuellement sur telle ou telle sous-page. Voyager est donc le premier à en
offrir la possibilité : on a vu qu'AWeb 2.1 permettait juste de lister les sous-pages éventuellement présentes, et on attend
encore IBrowse 1.1, censé reconnaître et afficher les cadres.
On remarquera cependant que les cadres conduisent à de graves
problèmes de navigation avec Voyager : impossible de revenir une sous-page en arrière s'il n'y a pas un lien à cet effet dans
la sous-page, ce qui est laissé au bon vouloir de son concepteur. Le bouton de navigation à cet effet reste inopérant ou transporte
à la page complète précédente. On peut se rendre compte du problème en naviguant dans la documentation en ligne.
Voyager semble également être le plus rapide des trois navigateurs. Cela semble vrai pour le chargement et l'affichage des pages
HTML comme pour celui des images. Cela dit, les différences ne semblent pas déterminantes. Il manque par contre la faculté de
visualiser, voire de faire défiler, une page en cours de chargement, ce qui est agréable lorsque l'on charge une page de texte très
longue.
Voyager est doté d'un mécanisme d'extensions similaire à celui de Netscape : les "plugins" (ou extensions). Il est livré avec un
exemple assez intéressant : un outil de recherche sur le Web soumettant votre requête à quatre des moteurs de recherche les plus
célèbres et vous permettant d'en suivre les résultats dans une page découpée en quatre cadres, le tout simultanément !
Enfin, Voyager est doté du meilleur navigateur de cache, dont la principale particularité est de permettre de visualiser tel ou
tel document contenu dans le cache, grâce à un bouton à cet effet (figure 4). Pour le coup, Voyager fait appel à Multiview et aux
datatypes : il affiche donc soit le source HTML soit directement l'image si c'en est une. Le navigateur de cache permet également
de sauver un document en lui redonnant son nom d'origine.
Figure 4
Panne sèche
La version d'évaluation de Voyager comporte un certain nombre de limitations très agaçantes quand on veut justement évaluer le
logiciel, et quand il ne s'agit pas tout simplement de "caractéristiques non encore implémentées". Ce qui n'est pas le cas de la
durée d'utilisation limitée à 30 mn, bien sûr, mais concerne un grand nombre d'options qui ne sont pas accessibles (réglages du
cache, options de sécurité, etc.). La version de démonstration d'IBrowse, par exemple, permet beaucoup plus de choses.
De plus, certains comportements pénibles ne semblent pas être propres à la version de démonstration. Comme l'impossibilité de
désactiver le chargement de l'image de fond, l'absence d'un navigateur d'historique digne de ce nom avec classement hiérarchisé
des pages déjà visitées (comme IBrowse ou AWeb). En effet, seul le bouton à liste déroulante de la zone de saisie de l'URL permet
de revenir spécifiquement à une page, à moins d'utiliser le navigateur de cache à cet effet (un peu lourd...).
La documentation de Voyager précise qu'il est conforme au standard HTML 2 et implémente un grand nombre des extensions d'HTML 3.2.
Ceci tout en assurant un bon niveau de compatibilité avec les particularismes introduits par Netscape. Le fait est que Voyager
peut centrer du texte à l'aide de la construction standard "<P ALIGN=CENTER>", comme avec le raccourci de Netscape "<CENTER>".
Mais pas dans les tables semble-t-il... Car Voyager reconnaît et affiche les tables. Mais il faut impérativement que la
déclaration de la table incorpore une mention de proportion occupée en largeur dans la page, sinon Voyager affiche la table
complètement ratatinée.
Conclusion
Voyager est un navigateur Web performant et attrayant. Il est le premier sur Amiga à implémenter les cadres, ce qui n'est pas rien,
compte tenu de l'engouement pour cette construction. Il est également très rapide et offre d'intéressantes innovations. Mais il
est malheureux qu'il n'ait pas benéficié des mêmes efforts au niveau de la rigueur de la reconnaissance du langage HTML reconnu.
Sans doute que son auteur est maintenant en train d'y remédier.
Pour la petite histoire, l'explication des scores merveilleux de Voyager dans les statistiques de BrowserWatch, est sans doute la
présence d'un lien sur ce site dans la page d'accueil par défaut livré avec Voyager... Il semblerait que maintenant que chacun
a eu l'occasion de le tester, le soufflé soit un peu retombé : IBrowse a repris la tête devant Voyager, tous deux loin devant AWeb...
Nom : Voyager NG 2.10.
Auteur : Oliver Wagner.
Genre : navigateur Web.
Date : 1997.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, AmigaOS 2.0, MUI 3.7.
Licence : partagiciel.
Prix : 125 FF.
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