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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Voyage Au Centre De La Terre
(Article écrit par Emmanuel des Gourous et extrait d'A-News (Amiga News) - mai 1988)
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Le plus célèbre auteur de fantastique moderne n'aurait même pas imaginé ça : lui, Jules Verne, adapté sur
micro-ordinateur. Saluons l'arrivée d'une nouvelle maison d'édition française : Chip. Projet ambitieux,
me direz-vous, que d'adapter ce classique de la littérature d'aventure en programme. Mais ce n'est pas la première
tentative du genre, il y avait déjà The Three Musketeers, jeu d'aventure en anglais et toujours pas sorti en
France (que font donc les importateurs ?) où tous les graphismes étaient, là aussi, numérisés. Ici, tout
est en français, je dirais même tout est français. Alors, essai transformé pour Chip ?
Directement dans l'aventure
Le jeu tient sur deux disquettes mais les concepteurs ont complètement oublié les possesseurs d'un second lecteur.
Eux aussi connaissent donc les joies du "swap" (changement de disquette dans le DF0:). Dommage aussi qu'il n'y ait
aucune option prévue pour couper court à l'introduction (une musique très bien numérisée mais un peu longue).
Enfin, après quelques manipulations dues aux raisons évoquées plus haut, vous pénétrez enfin dans le monde de Verne.
Après la présentation de l'histoire, choix du personnage, l'action ne se fait pas attendre : vous vous trouvez
pris sous une chute de pierres. Votre seule issue, la caverne à l'étage au-dessus.
Ce passage a un petit air de famille avec Barbarian (c'est dire le niveau !) et nous rassure sur la qualité
du produit. Ces péripéties dominées, vous vous retrouvez seul perdu dans des cavernes obscures et vos cris ne
serviront à rien pour rejoindre votre collègue, le professeur Lidenbrock.
Technique
Comme je l'ai déjà dit, toutes les images sont numérisées. Travail de fainéants ? Pensez-vous, il suffit de
s'y attarder un peu pour voir la qualité du travail des graphistes qui ont retravaillé tous les décors et leur
ont donné des couleurs exceptionnelles, cassant ainsi avec un certain type d'images numérisées aux couleurs pâles
et sans relief.
L'image des ossements humains qui illustre l'annonce de votre mort (charmant, n'est-ce pas ?) vaut, à elle
seule, le détour : à ce propos, qui a servi de modèle ? Envoyez vos réponses à la rédaction...
La bande son n'est pas en reste et est, elle aussi, très soignée. Même si aucune musique ne vous accompagne tout
au long de votre voyage, les bruitages sont là pour ponctuer toutes vos actions. Des bruits de pas dans la caverne
aux barrissements des mammouths (planquez-vous, ils sont pires que des poids lourds), rien ne manque. Les ronflements
de votre personnage quand il dort sont désopilants : là aussi, grave question, est-ce J. Tramiel ou M. Vannier
au travail ? Le saura-t-on un jour ?
Différents jeux d'action viennent ponctuer votre expédition : on n'est plus très loin de
The King Of Chicago dans le principe.
La réalisation est irréprochable et la charge de la cavalerie légère (des mammouths en furie) vaut son
pesant d'or.
Tout le jeu se joue à la souris même si quelquefois, pour le déplacement du héros, la manette aurait été la bienvenue.
Là aussi, ça sent le Cinemaware à plein nez (ça sent très bon donc...). Attention toutefois, une erreur de maniement
à la souris vous obligera souvent à recommencer une partie.
L'utilisation du logiciel est des plus aisée. La plus grande partie des actions se déroule sur un tableau central où se
trouve un plan du centre de la terre et qui vous ouvre la porte sur différentes options : sommeil, rationnement
des vivres, analyse des sols ou soin à apporter à son corps pour se guérir de diverses blessures. On clique et hop !
le tour est joué, on est dans un autre tableau. Simplicité et efficacité. Par contre, en cliquant au hasard, on
finit toujours par tomber sur la pièce où l'on doit se rendre.
Bilan
Chip fait très forte impression avec ce logiciel : voilà que les Français se hissent au niveau des Américains.
Hormis les petits problèmes évoqués au début de cet article, c'est le sans faute. Chip annonce une production
par mois : il ne reste plus qu'à s'armer de patience et à attendre (chouette, je vais avoir le temps de
finir Voyage Au Centre De La Terre).
Une petite pensée aussi pour l'Arche Du Captain Blood d'ERE Informatique que l'on attend pour ce mois-ci. Décidément,
les Français n'ont pas fini de nous étonner.
Nom : Voyage Au Centre De La Terre.
Développeurs : Chip.
Genre : jeu d'aventure.
Date : 1988.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : environ 300 FF.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- La qualité des graphismes.
- Les quelques séquences d'action.
- Simplicité/efficacité des commandes.
- Les bruitages réalistes.
Les points faibles :
- L'aventure principale n'est pas folichonne.
- On ne peut pas couper l'introduction.
- On peut recommencer une partie avec une simple erreur de manipulation de la souris.
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