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Ce sujet est tellement riche que je ne peux le traiter en une fois. Aussi vais-je en faire un petit feuilleton à trois épisodes, peut-être plus si la richesse de mes aventures le permet. Le premier s'intéressera à une description détaillée du matériel et des logiciels livrés avec. Le deuxième livrera des données précises sur les performances, le troisième, enfin, précisera quels logiciels fonctionnent, quelles versions, avec quelles restrictions, sous quel environnement (Retina ou CyberGraphX), enfin bref, le DraCo à l'usage. ![]() Acheté dans un moment de folie au salon de Cologne par dépit de ne pas trouver de carte 68060 pour mon vieux 2000, je me suis dit que c'était peut-être encore la meilleure solution. Un bus direct, SCSI-3, une nouvelle conception bien pensée sur un fond de logiciels Amiga. Je ne me suis cependant pas lancé dans ce déboursement extrême sans auparavant assommer les techniciens de MacroSystem de questions, d'abord pour vous en faire part à vous, amis lecteurs, puis lorsque ma décision se précisait pour être sûr de ne pas le regretter. Alors, ils m'ont empaqueté la bête et je suis parti avec mes 22 kilos par le train jusque dans ma campagne méditerranéenne. Première surprise dans le déballage fébrile : pas de clavier ! Ça commençait bien. La notice en prévoyait pourtant un. Coup de téléphone en Allemagne : oh, ils ont oublié de me le donner, c'était dans un paquet séparé. Ils me l'envoient sans faute. Heureusement, le DraCo est prévu pour brancher un clavier Amiga (le nouveau a mis trois semaines à me parvenir). Mais justement, pour adapter une configuration déjà lourde sur mon 2000, il n'est pas pratique de brancher un clavier constamment de l'un à l'autre. Enfin, un moindre mal en attendant. A peine découvrais-je les joies des logiciels - ceux qui acceptent de tourner - qu'après quelques jours le lecteur de disquette ne répond plus. Contrôle au voltmètre, branchement dans l'Amiga, tout paraît fonctionner, mais pourtant rien à faire dans le DraCo. Coup de fil à MacroSystem. Quand je dis coup de fil à MacroSystem, voilà ce que cela implique exactement : appel au standard, le responsable DraCo n'est là que l'après-midi. Appel l'après-midi, il est en ligne (pendant plus de trois heures). Après énervement, le standardiste accepte de noter mon numéro pour que le responsable me rappelle. Ce qu'il fait. D'après description des symptômes, merci docteur, il semble que la carte processeur soit défaillante. Il me faut donc la renvoyer pour contrôle. Combien de temps vais-je en être privé ? S'ils la reçoivent avant la fin de la semaine, je l'aurai à la fin de la semaine suivante. Hélas, le gentil organisateur avait oublié que sa maison déménageait la semaine suivante. Donc, lorsqu'à la fin de la semaine suivante, je voulus savoir où en étaient les choses, il allait justement ouvrir mon paquet... A la fin de la semaine suivante, le canard était toujours vivant... c'est-à-dire que ma carte n'avait toujours pas été testée. Heureusement, je suis tombé sur un réparateur et il a dû essuyer ma grosse colère. Le lundi suivant, ma carte était testée et envoyée à mon amie à Francfort qui revenait dans la semaine. Le diagnostic était que mon lecteur était déconnecté dans le "Boot Menu". Mais mon problème était toujours là. Mon lecteur ne voulait rien savoir. Alors je l'ai redémonté, retesté dans l'Amiga, remis dans le DraCo, et là, miracle sans nom, il fonctionnait ! Un mois de séparation draconnienne, port de paquet en recommandé et coups de téléphone pour rien. C'est ça aussi, la vie. Tout allait donc pour le mieux, quand deux jours plus tard, un redémarrage ou un Guru m'obligeaient à laisser la bête éteinte une bonne minute avant de revoir quelque chose sur mon écran. Cela a disparu le lendemain après fort trifouillage dans les entrailles. Cela réapparaît d'ailleurs périodiquement sans que j'en puisse déterminer la cause exacte. C'est donc sur ce fond de mauvais contacts que commence mon feuilleton. Pour en terminer avec ces noirs augures, j'ai rendu visite à la sympathique boutique Image'In de Salon-de-Provence qui se désole de n'avoir aucune nouvelle du DraCo de démonstration qu'elle devait recevoir il y a déjà deux mois et dont un client attend toujours son exemplaire, ayant payé d'avance. Même les revendeurs n'arrivent pas à contacter MacroSystem. Drôle de politique de vente... Elle est hélas monnaie courante de nos jours, et pas seulement dans le domaine de l'Amiga, mais c'est là qu'elle nous blesse le plus ! Aaaargh ! L'environnement extérieur Le DraCo est constitué d'une tour de PC dont la partie supérieure, protégée par une porte en plastique (même le super graphisme de la porte ne vient pas de chez MacroSystem), est pourvue de deux emplacements trois pouces et demi (dont un est occupé d'origine par le lecteur de disquette) et cinq emplacements cinq pouces un quart (dont un est occupé d'origine par le lecteur CD), un compteur de vitesse à trois chiffres (LED verts) en MHz pour le processeur, un bouton intitulé "Turbo" pour l'avenir et un autre qui vieillira prématurément appelé "Reset". La partie inférieure recèle sur son côté gauche neuf LED vertes libellées respectivement Power, Turbo, Tape, Com1, Com2, Disc1, Disc2, Disc3 et Disc4, un interrupteur d'alimentation et une serrure de sécurité à clé cylindrique. ![]() Le reste est composé d'une tôle laquée en U inversé qui donne accès à l'intérieur de tous les côtés et un socle de plastique en pyramide tronquée à visser soi-même. La souris est une souris PC (LogiTech) à trois touches et le clavier est un clavier PC (compatible MF-II) (Maxi-Switch) déguisé en clavier DraCo grâce à d'habiles autocollants (qui j'espère résisteront suffisamment longtemps à ma frappe véloce). Les cartes Toutes, comme déjà expliqué dans un autre article portent un nom de la constellation du Dragon (DraCo). Rastaban (Schéma) C'est le fond de panier doté de quatre bus Zorro Direct (dont un occupé par la carte processeur et un autre par la carte graphique). Six bus Zorro II (dont un occupé par la carte processeur). Les bus DraCo Direct ont été préférés à des Zorro III (les moyennes de transferts sont de 2,5 Mo/s pour Zorro II, 7 Mo/s pour Zorro III et de 25 à 35 Mo/s pour DraCo Direct). Ainsi, il est encore possible de monter une carte coprocesseur (comme la carte Dec-Alpha qui devrait bientôt sortir) et encore la carte VLab Motion version DraCo (30 Mo/s - le plancher pour une vidéo 24 bits en PAL en suraffichage est de 27) sur les bus directs. Sur les Zorro II, restent encore cinq emplacements pour par exemple une Toccata (qui ne nécessite pour les transferts qu'environ 180 ko/s en 16 bits/stéréo), une carte Ethernet ou une carte Emplant. La compatibilité Zorro II est grande, mais toutefois aucun accès DMA n'est prévu, ce qui exclut les cartes GVP ou A2091. Eltanin (Schéma) C'est la carte processeur. Elle intègre tout ce qui est important, le processeur (68040 ou 68060), la mémoire, le contrôleur SCSI-3 (compatible SCSI et SCSI-2, bien sûr), les ports souris, lecteur de disquette, parallèle et série, la ROM Amiga (double pour 4000) et la ROM-Boot (qui peut être remplacée physiquement ou chargée par fichier, rappelons-le), et les circuits gérant les bus DraCo Direct et Zorro II. La mémoire vive est de la PS-2 SIMM (4, 8, 16, ou 32 Mo avec ou sans bit de parité) jusqu'à 128 Mo (4 fois 32). Pour un 68060 à 50 MHz, 70 ns sont acceptables. En revanche, un 68060 à 66 MHz ne donnera toute sa puissance qu'avec de la mémoire à 60 ns. Altais (Schéma) C'est le nouvel avatar de Retina BLT Z3, revue, corrigée et surtout allégée (c'est une demi-carte). Elle peut-être peuplée de mémoire Zip de deux façons différentes, 1 Mo en huit unités 41256 ou bien 4 Mo en huit unités 41100. Son coeur est un NCR 77C32 BLT à 110 MHz, avec un Blitter à 180 Mo/s. Comme les modes graphiques commencent à moins de 15 kHz, il est possible de brancher un 1081/1084 (avec un adaptateur). Là encore, des solutions logicielles sont prévues en cas de versions futures (?) RTG. Le lecteur de CD C'est un Sanyo CRD-254 SH, à quadruple vitesse. Il est très silencieux, possède un tiroir nu pourvu d'une cuvette sans fond où se pose le disque. Dès la moindre pression sur le tiroir, celui-ci se ferme automatiquement en engloutissant le disque. Pas de mécanisme visible, idéal. Une prise frontale pour mini-jack d'écouteurs, une molette de volume et le bouton d'éjection. Le paysage logiciel Une disquette avec un Workbench limité est livrée avec DraCo. Elle permet de démarrer la bête et d'installer tous les logiciels se trouvant sur un CD doré... Ce CD, contrairement à ce qui a été annoncé dans un précédent article n'est pas amorçable. Le système actuel est le 1.2. D'abord une déception : la documentation sur le salon promet Art Department Professional, Morph Plus, Professional Conversion Pack, des Emulations Scanner pour Epson, HP, et Sharp, le programme de dessin XiPaint, Digital Image et AnCoS Stamp-Editor. En fait, on ne trouve sur le CD d'installation que ADPro, XiPaint, SEK'd (logiciel pour Toccata), MovieShop (logiciel pour VLab Motion). Rappelons que VLab Motion et Toccata ne sont qu'optionnels sur DraCo. Par contre, Retina est livrée chez MacroSystem avec XiPaint, AnCoS, Digital Image et RACE. Altais, qui est une Retina BLT Z3 améliorée devrait donc en toute logique être livrée avec. Il manque donc AnCoS, RACE, les émulations Scanner, Digital Image et le Professional Conversion Pack alors que SEK'd et Movie Shop sont en trop. Je trouve que ça fait un peu trop pour le prix. Si encore ces logiciels devaient être achetés, mais MacroSystem en détient les droits. On peut accorder qu'en compensation, le lecteur de disquette n'était qu'optionnel dans la même doc, alors qu'il fait désormais partie du paquetage (en fait le PCP est livré avec, il ne s'agit que de quelques modules de chargement et de sauvegarde pour ADPro). Conclusion Voilà pour ce mois-ci. Vous en savez à présent autant que moi sur cette belle machine, au moins en données techniques. Reportez-vous à l'article d'Amiga News n°84 de novembre 1995 signé Pascal Rullier et Eric Laffont, page 28. Il y a des photos et d'autres informations. Bientôt, vous en saurez plus quant aux performances et à l'usage journalier. Les outils du DraCo
Tous les logiciels pour la carte Altais sont ceux pour Retina. Un tiroir "Retina System" comporte :
Il existe encore dans le tiroir "Utilities" un promoteur d'écrans appelé "NewMode" qui permet d'adapter chaque logiciel à une résolution particulière. Les outils Toccata que je ne fais qu'énumérer, n'ayant pas de carte audio Toccata : "ToccataInit", "ToccataControl", "ToccataPlayer", "ToccataRecorder", ToccataJinglePlayer". Le reste est constitué par quatre tiroirs correspondant à quatre logiciels livrés avec :
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