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A propos d'Obligement
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David Brunet
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En pratique : Vidéo - Réaliser un générique TV rapidement
(Article écrit par Laurent Lichtenstein et extrait d'Amiga News - juillet 1991)
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Chers amigaphiles bonjour, chers amigaphobes bye-bye, aujourd'hui si nous causions un peu de pratique...
alors même que l'on va essayer de faire un générique pour une chaîne de télé, voilà le sujet du jour.
Devoirs de vacances
En mai, j'ai fait ce qui me plaisait, je n'étais point dans les colonnes de votre
gazette favorite, je fus au festival de Cannes, avec pour tout bagage une brosse
à dents et un Amiga 3000. Notre bécane favorite se révèle un outil idéal dans les
configurations télévisuelles et festivalières.
La plupart des chaînes descendent avec des bancs cut bêta or, équipés d'un Amiga avec
genlock YUV (les composantes au standard bêta of course), un banc cut prend des allures
de banc trois machines + régie. Mais, me direz-vous, comment faire un générique
rapidement ? Comment ne pas passer huit jours pour faire 10 secondes image par image ?
(10 secondes = 250 images quand même, bonjour les crampes) autant de questions fondamentales
auxquelles nous allons essayer de répondre après un petit changement de paragraphe
totalement indolore.
Le choix du logiciel
Bon, déjà exit la 3D : dans le meilleur des cas (Real 3D par exemple)
à raison de 1/4 d'heure de calcul par image, ça va chercher dans les euh...
ben oui... 6 heures par seconde... gulps... reste la 2D avec le hit
interplanétaire de l'Amiga : Deluxe Paint 3, sauvagement accouplé avec
son petit copain Digi-View.
Numérisons mes frères
Alors dans un premier temps, numérisons-nous donc une petite séquence d'une seconde
(25 images) susceptible de servir de fond (pour notre générique cannois :
la mer, les vagues, ou une prise de vue en mouvement sur des palmiers, etc.).
Pour numériser à la vitesse Super-Turbo-Psionnique, un mini programme en ARexx
pilotera Digi-View pour des numérisations + sauvergarde mémoire en rafale (non,
il ne s'agit pas du coucou fierté de l'armée de notre grande nation). La numérisation,
eh bien, on la fera même en noir et blanc suraffichage parce qu'on n'a pas que ça
à faire (et qu'on a rendez-vous dans deux heures avec Josette au bar du Carlton
et que Josette elle est chouette).
Pour la numérisation :
- Soit vous avez un magnétoscope qui permet de faire des arrêts sur image propre (un DT
que ça s'appelle et que ça veut dire Dynamic Tracking ; les p'tites têtes du 'scope sont
montées sur suspension piezo-électrique et suivent les pistes vidéo quelle que soit la
vitesse de lecture), ou même un appareil de capture vidéo.
- Soit, si vous n'avez pas ce genre de bestiole, faites un arrêt sur image avec un bon
VHS et vous retamponnerez par-dessus la barre de bruit.
- Une dernière solution : muni d'un appareil photo à moteur (6 i/s) vous shootez votre
séquence, un petit passage au banc-titre (attention au calage des photos ; une règle en fonte
serait de bon aloi) et voilà.
Colorisons mes soeurs
Ensuite, chargement automatique sous Deluxe Paint de toute la séquence, si vous avez pris
soin de munir vos images d'un suffixe incrémenté (image.01, image.02, etc.). C'est maintenant
que ça va commencer à devenir rigolo et créatif, on peut retravailler les couleurs puisque
Deluxe Paint ne reconnaît qu'une seule palette pour toute l'animation (celle de la dernière
image chargée). Évitez les couleurs trop flashies genre négatif posterisé recolorizé en
rose et vert parce que les seventies, comme Capri, c'est fini.
Si vous voulez donner une dominante de couleur à toute votre animation le plus simple
est d'aller faire un tour du côté de Pixmate, chargez une image, colorisez-la avec
la fonction "Tint", sauvez, retournez sous Deluxe Paint, chargez l'animation
puis l'image colorisée en "spare" (feuille de brouillon), ajoutez un peu de sel,
laissez mijoter à feux doux et pis ça y est toute l'animation est colorisée, wahou !
Bidouillons ensemble
Pour parachever notre oeuvre, donnons libre cours à notre créativité débridée. On pourrait
rajouter des petits scratches (imitant la poussière sur les films), des formes géométriques,
des textes plein écran, faire se balader une brosse dessinée (ah, la fonction "move", quelle
merveille) ou extraite d'une numérisation, etc. enfin pour la bidouille je vous fais confiance.
Enregistrons
Sur une musique bien choisie, plutôt rythmée (quelque chose entre James Brown et Art Of Noise),
collons (sur la cassette) une petite intro image pour commencer le générique dans
l'optique cannoise : des chiffres plein écran à la manière d'un décompte cinéma, entrecoupés
des mots "test" ou "synchro" montés en rythme of course.
Puis, c'est là où le genlock va faire des merveilles, choisissons une séquence de une
ou deux secondes en vidéo avec un personnage ou tout autre centre d'intérêt au centre
que vous aurez filmé avec votre caméscope favori (ou celui du beauf' peu importe en fait).
Ensuite, un petit coup d'airbrush image par image pour faire des trous dans notre animation
avec la couleur zéro (la première couleur en haut à gauche de la palette). Grâce à la couleur
zéro, nous ne révélons de la séquence vidéo que ce qui nous intéresse (notre personnage par
exemple).
L'animation étant en boucle, pas de soucis, on peut la réinjecter plusieurs fois de suite
sans se fatiguer la souris. A chaque point de montage (toutes les deux secondes) on change
la séquence en vidéo sous l'animation. Le coup d'airbrush avec la couleur zéro doit suivre
les contours de notre personnage-vidéo. En faisant varier les bords du masque à chaque
image avec l'aéro, on obtient un volet mouvant, dynamique et du plus bel effet.
Voilou, j'espère que des camions de cassettes se déverseront dans les boîtes à lettres de
nos chères chaînes... Z'avez toutes les vacances pour peaufiner ça.
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