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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Twist 2
(Article écrit par Georges Tarbouriech et extrait d'Amiga News - février 1995)
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"Créer une application sans programmer (ou presque !)"
Lancer aujourd'hui sur le marché un nouveau logiciel pour Amiga, qui plus est
dans le domaine de la bureautique, dénote soit une forte dose d'optimisme, soit
un certain degré d'inconscience. C'est pourtant ce que viennent de faire HiSoft
et Mermaid Group avec Twist 2, un logiciel de gestion de base de données. Nous
ne pouvons qu'applaudir à cette initiative, en espérant qu'elle aura une suite.
Alors c'est quoi Twist ?
Une boîte noire, un manuel, un étui porte-disquettes avec deux disques, un
pour le programme, un pour les exemples, c'est ainsi que se présente Twist 2.
Première impression : le manuel est bien peu épais pour un SGBD, mais
n'anticipons pas ! (NDLR : HiSoft a annoncé qu'il prépare une nouvelle
documentation pour Twist). "L'installer" est là pour se charger de la mise en
place sur le disque dur. Comme toujours avec ce type de logiciel, le disque dur
est une obligation au même titre qu'un maximum de mémoire (plus il y en a,
mieux c'est !) et surtout AmigaOS 2.0 au minimum. Avec le 1.3, ça ne tournera pas !
Avec le 2.0, l'accès à certaines fonctions est déjà impossible. Donc, AmigaOS 3.0
est obligatoire si vous voulez profiter de toutes les caractéristiques de Twist.
En ce qui concerne l'interface, les utilisateurs de GadToolsBox ou de MUI se
retrouveront en terrain connu. C'est du BOOPSI (qui signifie "Basic Object Oriented
Programming System for Intuition"). Ceci explique en partie le titre de
l'article, "comment créer sans programmer", puisque vous allez "fabriquer"
votre application en utilisant des objets conçus pour vous faciliter le travail,
la plupart du temps à l'aide de la souris. Sur ce plan, Twist est une réussite :
la convivialité est totale.
Au travail !
A l'ouverture, une fenêtre affiche les différentes icônes des répertoires
plus celle du programme. Une fois celui-ci lancé, vous aurez une AppIcon et
Twist sera affiché dans le menu "Outils" de votre Workbench.
Première étape : choisissez la configuration de l'écran. Twist peut s'ouvrir
sur tous les écrans possibles : Workbench, Public, son propre écran... Ensuite,
vous pouvez aller "visiter" les exemples. Si vous êtes impatients, commencez à
créer votre premier fichier.
C'est tout simple : en dehors des noms de champs, tout se fait à la souris (le
choix des attributs, des fonctions...). Vous pouvez déjà noter les qualités du
logiciel : si vous voulez modifier votre fichier en rajoutant des champs, par
exemple, vous pourrez positionner ces champs où vous le souhaitez. Dans les
SGBD, en général, si vous rajoutez des champs, ils se positionnent
automatiquement à la suite des précédents. Mais ce n'est pas le cas avec Twist. Vous
pouvez aussi iconifier votre fichier. Vous pouvez visualiser plusieurs fichiers
simultanément. Par définition, un SGBD peut travailler avec une multitude de
fichiers ouverts, mais vous ne voyez à l'écran que le fichier courant. Avec
Twist, vous déplacez les fenêtres, et vous pouvez voir quatre ou cinq fichiers, s'ils ne
sont pas trop gros, bien sûr. Il y a une contrepartie à cet avantage : la
consommation mémoire est importante.
Autre caractéristique intéressante : le fichier que vous avez créé est en
réalité un masque. A la construction de chaque fichier, Twist génère un masque
par défaut. Vous pouvez bien entendu le modifier si vous le désirez. Vous
pouvez aussi afficher vos données en mode liste (ou tableau, si vous préférez !).
Twist est également capable d'importer ou d'exporter des données. C'est vital
pour une base de données. Toutefois, il ne peut travailler qu'avec de l'ASCII.
J'ai importé un fichier de 650 ko représentant 3600 enregistrements de 8 champs.
Je n'en ai perdu que 19, probablement parce que les séparateurs n'étaient pas
bons : il y avait sans doute des espaces ou des caractères perturbateurs.
Concernant la gestion des index, Twist est capable de chercher à partir de n'importe
quel champ, sans qu'il soit indexé. Cependant, rien ne vous empêche d'indexer
les champs de votre choix, la réponse à votre question arrivera beaucoup plus
vite. L'explication est évidente : à la question, Twist inspecte tout le fichier.
Évidemment, plus le processeur de votre machine est performant, plus la
recherche est accélérée. Encore une fois, il y a le revers de la médaille : sur
un très gros fichier sans index, Twist ne vous donnera jamais la réponse
instantanée, fournie par les poids lourds du genre (même pour une recherche sur
des champs indexés, d'ailleurs !). Toutefois, une astuce existe : Twist met à
votre disposition un cache pour accélérer la recherche.
Autre point important, les requêtes et les états. Dans les deux cas, la
réalisation et l'utilisation sont simples et efficaces. Pour l'état, il suffit
de disposer les objets à la souris et le tour est joué. Tout se construit par
l'intermédiaire de fenêtres, de boutons, de menus contextuels (pop up) ; l'extraction peut se
faire sur un ou plusieurs fichiers. Les fonctions habituelles sont présentes :
somme, compte, moyenne, etc. Vous pouvez choisir la destination de l'état par
des boutons radio : fenêtre, imprimante, fichier... Comme les fichiers, les
états peuvent être iconifiés, vous pouvez alors les imprimer en tirant l'icône
sur celle de l'imprimante figurant dans la fenêtre Twist. Les requêtes se font
directement dans la fenêtre du fichier. Il suffit de taper le nom recherché
dans le champ concerné. Des boutons vous permettent d'accéder aux différents
types de filtres.
Allons plus loin !
Abordons les applications multifichiers. Cette fois, il faut un index,
commun aux différents fichiers, pour constituer le lien entre eux. Une fois les
fichiers indexés, il faut aller dans l'éditeur de masque et choisir le type de
relations (simple - multiple, simple - simple, etc.), et là, nous commençons à
atteindre les limites de Twist !
Supposons que vous vouliez créer une application de facturation : il vous
faut au minimum un fichier "clients", un fichier "transactions" et un fichier
"facture". Vous allez relier le fichier "clients" et le fichier "facture" par un
code (c'est un exemple), et le fichier "facture" (qui sera le fichier maître) au
fichier "transactions" par un numéro.
Pour faire les choses bien, il faudrait également un fichier "articles", mais
arrêtons-nous là. La relation sera "simple-simple" entre le fichier "clients" et
le fichier "facture" et elle sera "simple-multiple" entre le fichier "facture" et
le fichier "transactions".
En clair, pour un code facture, vous aurez un code clients, mais pour un
numéro facture vous aurez par exemple 10 fois le numéro transactions. Si vous
préférez, vous aurez une ligne de facture par article, donc, si vous avez 10
articles à facturer vous aurez 10 lignes sur la dite facture. Si votre corps de
facture comprend 6 champs (date, quantité, désignation, prix unitaire, TVA, TTC)
et que vous souhaitiez qu'il y ait 10 lignes de transactions, il vous faudra
créer 60 champs, un par un, en ouvrant un nouveau fichier "transactions" pour
chaque ligne ! C'est une aberration ! J'ai une application dans laquelle il y a
des masques de 31 lignes (une par jour), et de 10 à 20 champs par ligne. Cela
signifie que le corps du masque représente jusqu'à 620 champs, auxquels il faut
ajouter les champs des autres fichiers : on arrive à plus de mille champs.
Sincèrement, je ne me vois pas faire ça avec Twist ! Mais, admettons, que votre
application se contente de 10 lignes de 6 champs.
Maintenant, votre dernier travail concerne les calculs : il faut bien que
votre facture affiche un total à payer ! Accrochez-vous, Twist ne sait pas faire
des calculs entre fichiers ! Je crois avoir tout essayé : transformer les champs
numériques en texte, l'inverse, donner les noms de champs complets, entre
apostrophes, entre crochets... J'ai testé toutes les fonctions susceptibles de
donner un résultat : rien !
Le coup de grâce : lorsque vous faites une facture, vous l'imprimez, mais pas
avec Twist ! Je me suis demandé si je rêvais, mais, non, on ne peut pas imprimer
un enregistrement. Par chance, Twist a une excellente gestion d'ARexx. Vous n'avez
donc plus qu'à écrire des petits modules ARexx pour calculer le total de votre
facture et pour imprimer celle-ci. Vous les lancerez ensuite par des boutons.
Alors, j'adore ARexx, mais il ne faut quand même pas
exagérer ! Je ne peux pas comprendre de tels "oublis", puisque les états sont
capables de calculer entre fichiers et d'être imprimés.
Autre caractéristique désagréable : si vous souhaitez modifier les champs d'un
fichier en service, relié à d'autres fichiers, il faut fermer Twist et l'ouvrir
de nouveau ! (que ce soit pour modifier les attributs, les formules de calcul ou
de validation...).
Conclusion
Si l'Amiga renaît un jour de ses cendres, il nous faudra des logiciels plus
étoffés ! Je ne veux pas faire le procès d'un travail qui est loin d'être
négligeable, mais il y a encore beaucoup à faire :
- L'ajout des "oublis", c'est évident !
- Un langage de programmation (un SGBD sans langage est trop limité).
- Une documentation un peu plus sérieuse.
- L'import-export de différents formats.
- Une bien meilleure capacité au calcul, aussi bien calcul pur que calcul entre fichiers (c'est-à-dire des fonctions
plus nombreuses et mieux adaptées).
- Un automatisme pour créer les lignes de transactions.
- Une meilleure gestion des fichiers externes (Twist utilise les datatypes et se sert donc de Multiview pour afficher
les fichiers textes, images, sons, ce qui explique l'incapacité d'AmigaOS 2.0 à gérer correctement ces
fichiers puisqu'il doit se contenter de "Display". Avec le 2.0, vous ne pouvez pas afficher les textes externes et les
images sont altérées en taille, en couleur, etc.).
- Faute d'une version française, au moins une localisation !
Il faudrait encore beaucoup d'autres choses, mais ne soyons pas trop
gourmands tout de suite. Il faut au moins que le produit tienne debout avant de
le faire évoluer. Je crois vraiment que la base de Twist est bonne, mais dans
l'immédiat et à tarif équivalent, je préfère de loin SBase4 Personal qui est
beaucoup plus performant et avec lequel on peut développer des applications
sérieuses sans programmation, puisque lui non plus n'a pas de langage de
développement. Toutefois, si vous voulez surtout gérer de gros volumes de
données sans autre considération, Twist est fait pour vous. Espérons que le
produit puisse évoluer, si l'Amiga lui prête vie ! A bientôt sur nos lignes !
Nom : Twist.
Éditeur : HiSoft.
Genre : SGBD.
Date : 1995.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 2 Mo de mémoire, AmigaOS 2.0.
Licence : commercial.
Prix : 100 £.
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