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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Bidouille : Transformer un Amiga 2000A en Amiga 2000B
(Article écrit par Cédric Beust et extrait d'Amiga News - juin 1992)
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Cinq années de bons et loyaux services, voilà comment je peux résumer ces dernières années avec mon Amiga 2000.
Acheté en 1987, celui-ci n'a jamais rendu visite aux services de réparation de Commodore. Oui mais voilà :
la technologie a beaucoup progressé depuis cette date et le temps est venu de le mettre à niveau. Je me suis donc
mis en tête de le doter d'une carte mère récente. Cela n'a pas été sans mal...
Je ne garantis pas l'exactitude de tout ce qui suit : il s'agit pour la plupart d'informations recueillies de-ci de-là,
Commodore étant assez discret sur certaines notions. A commencer par la nomenclature des révisions. Mon Amiga est une
révision 4. La dernière révision de carte mère est la 6.2 (NDLR : en fait c'est la 6.5), et c'est donc celle-ci que je me
suis efforcé d'obtenir. Entre ces deux révisions, les noms des cartes mères sont passés d'Amiga 2000A à 2000B (ou B2000).
NDLR : pour compléter les informations de Cédric, voici les différentes révisions de l'Amiga 2000 :
- Révision 3.8 : Amiga 2000B de préproduction. Les circuits Gary et Buster sont ajoutés par rapport au modèle A2000A.
- Révision 3.9 : Amiga 2000B de préproduction destiné à des fins de démonstration. Problèmes avec les cartes
processeur, pas de tampon mémoire additionnel pour l'horloge qui gère le port processeur.
- Révision 4.0 : Amiga 2000A commercialisé.
- Révision 4.0 : Amiga 2000B jamais commercialisé. Ajout de tampon mémoire dans Agnus entre les extensions et le port processeur.
- Révision 4.1 : Amiga 2000B. Correction d'un signal manquant dans le port vidéo. Aucune révision 4.0 ne fut commercialisée
à cause de ce bogue.
- Révision 4.2 : Amiga 2000B. Quelques condensateurs de filtrage inutile ont été retirés afin de régler la perte de caractères
pour les claviers de type Hitek.
- Révision 4.3 : Amiga 2000B. La puce Gary fabriquée par Toshiba est remplacée par une de chez CSG/MOS. Une résistance
"pull-up" a été ajoutée pour la gérer.
- Révision 4.4 : Amiga 2000B. Changement dans le filtrage de signaux bruités. Réduction des coûts.
- Révision 4.5 : Amiga 2000B. Correction d'un problème avec le DMA du bus d'extension. Le Kickstart 1.3 remplace le 1.2.
- Révision 5.0 : Amiga 2000B. La carte mère utilise des puces mémoire de 4x256 ko au lieu de 1x256 ko.
- Révision 6.0 : Amiga 2000B. Quelques changements dans la disposition, et changement dans le code FCC.
- Révision 6.1 : Amiga 2000B. Ajout d'un circuit de réinitialisation afin de vider la mémoire. Réduction du bruit de l'horloge. Utilise Agnus 8372.
- Révision 6.2 : Amiga 2000B. Correction du bruit sur le bus d'extension causé par une nouvelle production de 68000. Correction
afin de faire fonctionner certaines cartes d'extension avec les mémoires 4x256 ko et avec Agnus 8372.
- Révision 6.3/6.4/6.5 : Amiga 2000B. Utilise les ROM Kickstart 2.04 et le jeu de composants ECS
(Fat Agnus, Super Denise). Possible que le Kickstart 2.04 ne soit ajouté que dans la révision 6.5.
Pourquoi ?
Deux raisons ont motivé la décision de mettre mon Amiga à niveau. La première est naturellement la Fat Agnus.
Sur les A2000A, Agnus ne peut adresser que 512 ko de mémoire vidéo. Les A2000B en autorisent 1 Mo. Je fais
très peu d'applications graphiques mais mon Workbench en suraffichage ne me laissait que 380 ko de mémoire
Chip. De plus, certains jeux (Formula One Grand Prix par exemple) requièrent une certaine quantité de mémoire
vidéo continue et m'obligeaient à redémarrer en 1.3 pour pouvoir jouer.
L'autre raison, c'est la carte accélératrice. Je possède une A2630 de Commodore, et pour les révisions 4,
il est clairement précisé dans la documentation qu'il faut se passer du 68000 si on veut utiliser la carte.
Adieu le mode 68000 et bonjour les divers gourous de certains jeux qui ont tendance à chatouiller le système
de très près. Là commencent mes aventures...
Une carte bien vide...
J'ai donc commandé une carte mère révision 6.2 par l'intermédiaire d'un ami possédant une boutique de réparation
d'appareils électroniques (salut Thierry !). Attente raisonnable (une dizaine de jours) et première surprise à
la réception : la carte mère est vide de tous composants... C'est un choc.
Aidé de mes deux acolytes, Cédric Sr. et Worf, nous commençons donc une analyse détaillée de ce qui est à faire. Les
circuits de la 4 réutilisables sont a priori : le 68000, les deux 8520, Gary, Denise et Paula (je ne crois
pas en oublier). Je dois bien naturellement acheter la Fat Agnus à part, car elle ne figure pas sur la 4.
Un composant mystère
Re-commande. Pour la Fat Agnus cette fois. Mais nous constatons tout de même une anomalie dans notre beau plan :
alors que la révision 4 est devenue déserte à son tour suite à la migration de tous ses circuits vers la 6.2,
un emplacement sur cette dernière reste désespérément vide. Gasp ! Un nouveau circuit serait-il apparu avec les
A2000B ?
Coups d'oeil frénétiques à la Bible De L'Amiga, au manuel, questions sur les forums
et bientôt le coupable est identifié. A l'emplacement indiqué "U800" sur la carte doit figurer un circuit référencé
sous le numéro "5721" et surnommé "Buster". C'est lui qui est responsable de la gestion du bus et également
du trafic sur la carte PC. Pas étonnant que l'Amiga ait refusé de démarrer... Quelque peu inquiet quant à
la bonne santé des composants qui étaient déjà présents sur la carte lors de la tentative d'allumage, je fais
donc une nouvelle commande pour Buster...
Un circuit qui en cache
Un autre Buster arrive rapidement grâce à la diligence de Thierry. Nouvelle séance de chirurgie :
Buster intègre rapidement sa place, l'interrupteur passe une nouvelle fois sur la position "ON"
et, oh, surprise, aucun changement dans le comportement de l'Amiga dont l'état de santé commence à m'inquiéter
sérieusement. Même pas une diode qui clignote...
Consternation, consultation et soudain, illumination, rapidement confirmée par un coup d'oeil sur la 4 :
celle-ci est bel et bien déserte. Question : où se trouve l'ancienne Agnus ? Il est bien évident que nous
ne l'avons pas transférée sur la 6.2.
Une mauvaise réduction
En fait, c'est ce qui s'est passé. Apprenez que si les 6.2 contiennent en toutes lettres les surnoms
donnés aux composants, il n'en est pas de même pour les 4. D'où la méprise. Suggestion de Worf :
peut-être ce que nous avons supposé être Gary est en fait Agnus et il ne se trouve donc pas à sa place
sur la 6.2. Les vagues souvenirs remontent à la surface : il semblerait que Gary soit également apparu avec
les A2000B. Notre erreur est en fait compréhensible : sur les trois circuits (Denise, Gary et Paula),
nous ne possédions que deux numéros de référence. Par élimination, nous avions supposé que Gary était
ce qui restait mais c'était en fait Agnus (vous suivez, là ? Rassurez-vous, je résume tout à la fin. Restez éveillé !).
Renseignements pris, le nouveau Gary porte la référence 5719. Commande illico, pas nécessaire
en fait car le composant est en stock. L'ancienne Agnus saute donc et Gary prend sa place.
Résultat encourageant cette fois : l'Amiga réclame un Workbench. Oh joie ! Nous voilà enfin au
bout de nos peines. Que nenni.
Un dernier test de perspicacité
Tout fonctionne à merveille à mesure que les cartes reprennent leur emplacement (disque dur,
accélératrice, mémoire, carte XT) et voilà que l'Amiga se replonge en léthargie dès que nous
essayons de le démarrer avec le capot... et marche à merveille dès que nous enlevons celui-ci !
La tension monte. Vérification draconienne des cartes, des nappes, tentatives d'isolement avec
un journal (!), rien n'y fait. C'est à s'arracher les cheveux. A moitié rassuré, je me dis que
je pourrais toujours rédiger mes articles avec un Amiga ouvert, mais quand même...
Un coup d'oeil à la documentation de l'A2630 finit par nous donner la solution au problème :
j'avais dû positionner un cavalier afin de signifier à la carte qu'elle ne devait pas s'attendre
à trouver de 68000. Ce n'est plus le cas désormais. Le cavalier saute, et mon Amiga démarre enfin
correctement même avec le capot ! Si quelqu'un arrive à me dire en quoi la présence du capot
pouvait l'empêcher de démarrer, il aura droit à toute ma reconnaissance.
Résumé
Pour ceux que l'expérience tente, voici donc la liste de ce que vous devez acheter si vous
voulez mettre votre vieil Amiga 2000 à niveau :
- Une carte mère 6.2/6.5.
- Fat Agnus (8372).
- Buster (5721).
- Gary (5719).
Prévoyez également une pince à composants. Petit détail : la Fat Agnus se place de travers.
Insérez-la avec la flèche en face du petit point. Ça semble bête de se tromper (malgré le détrompeur...)
mais nous l'avons quand même fait et la sortir de son boîtier carré n'est pas une sinécure, la
pince à composants étant complètement inefficace dans ce cas...
Pour information et pour vous éviter les mêmes errements que nous lors du transfert des composants,
voici les références des autres circuits spécialisés :
Pour Denise, de nouvelles révisions sont apparues par la suite (8373...). Ces révisions
permettent d'atteindre la Super Haute Résolution (1280x512 en 2 couleurs) ou encore le mode
Productivity (640x480 en 2 couleurs).
Coût total de l'opération : environ 3000 FF. Ce n'est pas donné.
Mon conseil ? Si vous pouvez faire faire le travail par quelqu'un d'autre pour un prix
équivalent, n'hésitez pas ! Cela dit, je rends une fois de plus hommage à Commodore car
l'Amiga n'a jamais grillé malgré tous les mauvais traitements que nous lui avons fait subir
(la présence de deux Agnus sur la carte m'avait quelque peu inquiété...).
Remerciements
Toute ma gratitude va à Thierry de chez Micro-Elec qui a su faire rapidement diligence
pour les nombreuses commandes que je lui ai passées.
Et naturellement, mon nouvel Amiga ne serait pas ce qu'il est sans mon homonyme Cédric Sr.
et son assistant klingon, Worf. Merci à vous deux, je vous dois un Mac Do !
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