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Comment installer Thor sans larmes ! Parmi la ribambelle de logiciels que les amiganautes peuvent utiliser, il y en a un qui a fait couler beaucoup d'octets : Thor. Réputé difficile d'accès, il suffit en fait de quelques explications pour découvrir un logiciel très puissant... Je vais essayer de vous convaincre. Cékoidon exactement ? Et bien, Thor vous permet d'accéder à deux ressources d'Internet qui rendent notre planète plus petite tous les jours : le courrier électronique (ou "e-mail") et Usenet avec ses dizaines de milliers de groupes de discussion (voir la rubrique NiouzNet de Frédéric Calendini). Avant l'arrivée de Thor, nous disposions bien de plusieurs logiciels pour accéder à ces deux ressources, mais aucun d'eux ne faisait les deux à la fois (sans parler de la possibilité de gérer les messages venant des BBS). Maintenant, même si vous voulez utiliser de nombreux comptes de courrier électronique, UUCP (voir lexique en fin d'article) ou BBS et lire un nombre illimité de forums BBS ou Internet, vous ne lancez qu'un seul programme : Thor ! En fait, Thor sait gérer les échanges avec l'Internet en ligne et peut traiter les paquets UUCP, ainsi que neuf types de paquets BBS. Plus fort encore : vous vous connectez sur le réseau des réseaux, vous cliquez sur un seul bouton et vous regardez Thor récupérer vos courriers, récupérer les groupes de discussion et envoyer les messages qui étaient en attente : vous vous déconnectez et vous pouvez prendre tout votre temps pour lire et répondre à vos messages. Principes de base Thoriens Évidemment, le revers de médaille pour ce genre de logiciel très complet, c'est une "philosophie" pas forcément très intuitive. Ça tombe bien, vous êtes en train de lire un article qui va tout (?) vous expliquer... Pour commencer, étudions l'organisation pyramidale adoptée par Thor. Supposons que vous ayez plusieurs comptes sur plusieurs ordinateurs. Pour chacun de ces comptes, il faut créer un "Système", lui donner un nom et indiquer quel est le format d'échange utilisé ("UUCP" pour UUCP, "TCP" pour Internet, etc.). L'ensemble des systèmes forme le haut de la pyramide. Chaque système se subdivise en conférences qui sont elles-mêmes constituées des messages. Parmi les conférences, on distingue celle qui est réservée à la lecture des courriers électroniques (qui s'appelle "email") et les autres (qui prennent le nom du forum qu'elles contiennent). Ainsi la conférence vous permettant de lire le forum fr.comp.sys.amiga s'appellera, ô surprise, fr.comp.sys.amiga... :) Les conférences sont créées automatiquement dès que le premier message arrive. Autre concept Thorien : les "Événements". Admettons que vous ayez écrit un message pour votre grande soeur qui habite la Papouasie Occidentale : Thor sauvegarde votre texte et inscrit un événement supplémentaire : un courrier à envoyer. De même, si vous avez répondu à un message dans un forum, c'est aussi un "événement" que Thor aura à transmettre lors du prochain échange de messages. Un événement est donc n'importe quelle action à destination de "l'extérieur". Avant d'attaquer l'installation du programme proprement dite et d'en détailler l'utilisation, résumons-nous : puisqu'à chaque système correspond un compte différent, Thor doit gérer autant de listes d'événements que de systèmes. Logique, non ? Installation Le moment fatidique arrive et histoire de se motiver un peu, sachez que les dernières versions de Thor sont devenues très simples à installer, comparées aux premières versions... Thor faisant son poids en octets, il a été séparé en plusieurs archives. Il vous faut donc récupérer les bonnes archives, en fonction des protocoles de messages que vous utiliserez. Faites votre marché :
Vous décompressez Thor25_main.lha et vous cliquez sur l'icône appelée "InstallThor". La procédure d'installation est classique grâce à l'Installer de Commodore. L'installation nécessite de savoir :
![]() Encore un petit effort et le problème est réglé. On redémarre et on démarre un Thor flambant neuf. En principe, il appellera de lui-même la fenêtre de configuration générale. Si vous demandez les paramètres globaux, vous obtiendrez la fig. 2. Là, pas grand-chose à faire si ce n'est le choix du mode d'écran selon votre bon plaisir... ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Le serveur SMTP (mail.fournisseur.fr) est chargé de recevoir et transmettre les messages que vous avez écrits. Votre fournisseur d'accès vous a normalement donné ces deux adresses ou une seule, si ses ordinateurs se débrouillent. Vous devez donc indiquer les deux adresses ou cliquer sur "Use mailserver", si une seule adresse suffit (fig. 5). Pour un BBS, c'est beaucoup plus simple : vous allez dans la configuration systèmes pour en créer un nouveau. Vous lui donnez un nom et sélectionnez le type de paquets utilisé par votre BBS. Pour repérer les paquets dans le répertoire de "download", Thor doit savoir comment les reconnaître. Vous mettez donc dans la case "Paquet de courrier" le début du nom du paquet, par exemple CN, si vos paquets ont pour nom CN121197.PKT. Deux mots sur la configuration des conférences, surtout utile si vous voulez, par exemple, que votre signature soit différente pour vos messages "personnels" et vos messages "professionnels". Enfin, n'oubliez pas de sauvegarder à chaque fois que vous entrez ou modifiez un paramètre dans les trois fenêtres de configuration (globales, systèmes et conférences). Voilà c'est tout, votre Thor est fin prêt. Visite guidée Thor s'utilise principalement en mode hors ligne, c'est-à-dire sans que votre ordinateur soit connecté, on parle en anglais de "offline newsreader". On commence toujours par l'ouverture d'un système, en cliquant deux fois sur son nom dans la fenêtre de démarrage (fig. 7). Thor cherche alors si de nouveaux messages sont arrivés depuis la dernière fois et les répartit dans les conférences adéquates. Notons au passage que les listes de diffusion peuvent être gérées de façon transparente, en créant une conférence dédiée par liste reçue (touche F6). ![]() ![]() ![]() ![]() Lorsque vous voulez écrire un nouveau message, Thor ouvre une fenêtre qui permet d'indiquer le destinataire (fig. 11). Les boutons vous permettent, entre autres, de transmettre un fichier en plus du texte (attacher fichier), d'en crypter le contenu avec PGP (rappelons que l'utilisation de PGP est illégale en France) et de choisir dans quel mode doit être envoyé votre message. ![]() Pour éditer votre texte, vous pouvez utiliser votre éditeur préféré ou l'éditeur intégré : "F.S.E". Cet éditeur est assez sommaire mais tout à fait suffisant. Les fonctions à connaître sont "CTRL-Y" pour effacer une ligne et "Amiga-Z" pour sauvegarder le texte et mettre le message dans la file d'événements. Une autre fenêtre utile est "l'éditeur d'événements' qui permet de modifier, d'annuler ou de mettre en attente un événement (fig. 12). ![]()
![]() Une autre particularité exceptionnelle de Thor, c'est son port ARexx. La quasi-totalité des fonctions du programme sont disponibles via ARexx (128 commandes précisément). Les applications possibles de ce port ARexx n'ont donc pour limites que celles de votre imagination. Par exemple, un des scripts fournis gère les parties d'échec ou de morpion en courrier électronique, rien qu'en manipulant le contenu des messages ! Documentation Comme pour le port ARexx c'est une documentation, presque exhaustive, en AmigaGuide qui est distribuée. Malheureusement, cette documentation est en anglais. L'utilisateur du port ARexx n'a pas été oublié et c'est un vrai régal de ne pas devoir chercher pendant des heures la syntaxe des commandes et de pouvoir consulter des exemples documentés pour chaque fonction. Pour vous donner une idée du travail fourni par la "Thor Team", jetez un coup d'oeil sur le tiroir "docs" : 600 ko de documentation ! Conclusion Après cette mise en route, il reste beaucoup de fonctionnalités plus avancées à découvrir, comme le carnet d'adresses, la compression des messages et les innombrables scripts ARexx. Le plus dur est fait, alors profitez-en, Thor n'a pas d'équivalent puisque c'est un Dieu... :) Comme d'habitude. je suis ouvert à toutes propositions pour les sujets des prochains articles. A vos claviers... Annexe : lexique Mail : appelé aussi "courrier électronique" ou "e-mail", il s'agit de l'équivalent électronique du courrier postal ou "snail mail" (courrier escargot :)). En plus du texte que vous voulez envoyer, il faut bien sûr indiquer l'adresse électronique du destinataire et le "sujet" du courrier électronique. Ce sujet est important, car il n'est pas rare de recevoir beaucoup, beaucoup de courriers et cela permet au destinataire de lire ses messages par ordre d'intérêt. Sachez aussi qu'en l'état de la cryptographie en France, il faut considérer ses courriers plutôt comme des cartes postales. Dans les faits, il y a beaucoup trop de courriers circulant pour qu'ils soient tous lus, mais quiconque pouvant mettre de très gros moyens peut filtrer tout ce qui passe. Posts : ou "messages", ils ont les mêmes caractéristiques que les courriers électroniques, mais ils sont destinés à l'ensemble des lecteurs d'un forum, plutôt qu'à une seule personne. Le mode de distribution est donc totalement différent (Usenet, Fido...). Sauf intervention de votre part, votre réponse à un "post" crée un autre "post", qui sera donc lu par de très nombreuses personnes. Message : terme général recoupant les textes et les fichiers attachés qu'ils soient transmis comme "mail" ou comme "post". Quelques règles régissent le contenu des messages. Par exemple, la publicité non désirée est "méprisée" par les utilisateurs. Elle est donc fortement déconseillée puisque ressentie comme de l'antipublicité. Newsgroups : appelés également forums ou conférences, ce sont des espaces d'expression sur des sujets très précis et ouverts à tous. Par exemple. les "newsgroups" en français fr.emplois.demandes et fr.emplois.offres indiquent clairement quel type de messages ils distribuent. Dans l'intérêt de tous et pour respecter la mise en forme parfois demandée aux posts, la netiquette recommande de lire la Foire Aux Questions (FAQ) du "newsgroup" avant d'envoyer un "post" pour la première fois. Mailing list : ou "liste de diffusion". Quand un sujet nécessite des échanges entre de nombreuses personnes, mais ne concerne potentiellement pas assez de monde au regard d'un "newsgroup", on crée une "mailing list". Il s'agit d'une adresse électronique, où tous les messages arrivant sont réenvoyés dans les boîtes aux lettres des membres de la liste. Il peut y avoir des "mailing lists" sur tous les sujets, comme la culture des petits pois dans le Sahara ou comme moyen de communication pour un groupe donné (les membres d'un club Amiga par exemple ;-)). Signature : les adresses électroniques étant parfois assez barbares à retenir, il est important que le destinataire sache qui lui a écrit. On ajoute donc à la fin du texte, quelques lignes indiquant son nom et sa qualité. La netiquette propose des signatures de 4-5 lignes maximum, pour éviter les signatures plus longues que les messages et diminuer le temps de téléchargement des messages. UUCP : l'abréviation d'Unix to Unix Copy Program ou Protocol. UUCP était un logiciel livré avec les OS Unix, permettant de transférer directement des fichiers d'une station à une autre, même par téléphone si besoin. Au fur et à mesure, le programme s'est étoffé et a relayé les messages Usenet et le courrier électronique destiné aux membres du réseau UUCP. Depuis le dévelopement exponentiel d'Internet, l'utilisation d'UUCP a beaucoup diminuée, même si TCP/IP réserve en standard le port 540 pour les transferts UUCP. Pratiquement, peu d'ordinateurs acceptent les connexions téléphoniques UUCP directes en France. Quelques BBS le proposent ou l'ont proposé, comme Gatelink à Lyon. L'avantage principal d'UUCP, est qu'il raisonne en termes de machines et non en termes d'utilisateurs. Chaque machine peut donc gérer ses propres utilisateurs, d'où un nombre infini d'adresses électroniques possibles pour chaque machine. UUCP a été porté pour Amiga mais sa configuration n'est vraiment pas des plus simples, UUCP demandant quelques connaissances d'Unix.
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