Suivez-nous sur X

|
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z,
ALL
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
A propos d'Obligement
|
|
David Brunet
|
|
|
|
Test de The Immortal
(Article écrit par Olivier Kaa et extrait de Joystick - novembre 1990)
|
|
Week-end infernal en perspective dans un donjon démoniaque. Electronic Arts frappe fort avec ce nouveau jeu
de rôle.
Dans un pays de magie et de trahison où l'homme vivant n'a pas sa place, Electronic Arts vous lance au
secours du Maître. Vous pourrez vous plaindre auprès de votre assureur. Vous avez un certain âge maintenant.
Grâce à une personne détenant certains pouvoirs (je dirais même plus : des pouvoirs certains), vous avez
vécu comme vous l'entendiez. Vous avez pu jouir toute votre vie de la magie que vous a enseignée Mordamir,
le plus grand magicien de tous les temps.
Mais voilà t'y pas que votre maître, à qui vous devez tout, se trouve enfermé dans le donjon d'un château
où nul homme n'a sa place. Ce château renferme des secrets que l'oeil conscient ne doit pas mettre à jour.
Et ce n'est pas tout ce qu'il renferme, ce château. Sinon, j'imagine que vous n'aurez même pas réfléchi
un quart de seconde avant de vous jeter dedans la tête la première, bande de curieux.
Il est aussi bourré de pièges diaboliques et terrifiants, de trolls meurtriers et de lutins sanglants,
de passages secrets, d'oubliettes, de gouffres et de fantômes. De quoi passer un bon petit week-end à
la campagne, quoi.
Vous avez une épée à la main pour vous lancer dans l'aventure, mais des objets divers sont oubliés sur le sol,
laissés là par des hommes dont la mort a été trop brutale pour penser à leurs affaires, sans doute.
Vous pourrez trouver des potions magiques, des livres de sorcellerie, des thunes, des armes, des amulettes
et des bijoux, tout cela vous servant fort bien si toutefois vous savez où vous en servir : chaque charme
n'agit que sur un endroit unique. Voilà, je vous ai dressé le bilan de la journée, maintenant je vous laisse en
compagnie de vos nouveaux copains : les monstres, les farfadets, les sorciers, les ectoplasmes et toutes
ces sortes de choses.
Les déplacements se font grâce à la manette, et vous passez automatiquement en mode combat à l'approche
d'un ennemi. Vous pouvez alors, soit donner un grand coup de dague de haut en bas, soit un coup moins
puissant au niveau du torse de votre ennemi. Vous pouvez aussi éviter un coup, en vous penchant à droite
ou à gauche. La touche "Espace" permet d'accéder au menu d'inventaire, à partir duquel vous pouvez utiliser
un objet que vous avez ramassé.
Le jeu se présente sous une forme qui, si elle n'a pas le bénéfice d'être totalement nouvelle et donc originale,
a l'avantage d'apporter un certain réalisme graphique au jeu : la perspective isocèle. Certes, cette pratique
a quelques inconvénients sur le déroulement de la suite du programme, puisque l'animation ne peut atteindre
son maximum de fluidité (ce en quoi les programmeurs de The Immortal ont réussi un exploit avec la parfaite
animation du personnage, le défilement multi-directionnel lui faisant carrément injure) et
les sprites de taille respectable se confondent trop souvent au décor. Décors, d'ailleurs, réalisés avec le plus grand
soin sur les couleurs et les dessins, qui représentent l'intérieur lugubre d'un château en ruine durant la
quasi-totalité de l'aventure.
Mais ce qui en prend le plus dans la gueule, dans ce genre de jeu, c'est la maniabilité, qui perd
la plupart du temps sa crédibilité de dirigeante exclusive des mouvements et directions du sprite
concerné, et nous envoie balader notre personnage dans les décors au moindre faux mouvement.
Malgré ces quelques imperfections notoires, une qualité certaine enveloppe ce jeu, de par peut-être
le scénario compliqué et machiavélique qui entraînera le joueur dans un tourbillon vertigineux de
labyrinthes meurtriers, ou bien la diversité du jeu avec ses cinquante tableaux différents, réservant
des surprises empoisonnées, moins que ce ne soit la difficulté croissante grâce aux huit niveaux qu'il
faudra franchir avant de réussir sa quête.
Il n'est pas très simple de finir un niveau car le moindre faux pas peut être fatal. Cette difficulté
est amplifiée puisqu'il n'y a pas de sauvegarde, hormis un code en fin de chaque niveau, qui permet de
recommencer directement au début du niveau suivant.
Vous aurez l'occasion d'admirer des dizaines de façon de mourir, brûlé, dévoré par des araignées, empalé,
avalé par un ver géant...
Néanmoins, le reste de la technique apporte aussi sa note optimiste, puisqu'une musique sympathique
pouvant se taire à tout moment par une simple pression du doigt égaye votre dangereux parcours.
Tous les ingrédients sont réunis dans ce titre pour former un beau jeu d'aventure, avec une
technique qui aurait pu être meilleure si elle avait été réalisée autrement.
Nom : The Immortal.
Développeurs : Sandcastle.
Éditeur : Electronic Arts.
Genre : jeu de rôle.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 249 FF.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- Un scénario compliqué et machiavélique.
- L'animation du personnage, détaillée et réaliste.
- Pas moins de cinquante tableaux avec plein d'énigmes.
- La manuel, avec de jolis illustrations et une belle histoire.
Les points faibles :
- Défilement saccadé.
- Décors en manque de variété.
- Le contrôle pas évident de personnage.
|
|