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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de The Cartoons
(Article écrit par Jacques Harbonn et extrait de Tilt - novembre 1993)
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A mi-chemin entre Lemmings et Sleepwalker,
The Cartoons propose un jeu d'action/réflexion. Son principe, mettant en scène deux personnages
aux pouvoirs complémentaires, et ses astuces variées, garantissent un intérêt soutenu tout au long
des vingt-et-un niveaux du jeu. Le défi est à la mesure des meilleurs. The Cartoons ne révolutionne
pas les jeux vidéo, mais ceux qui raffolent de casse-tête vicelards s'y plongeront.
Loriland
Tout allait pour le mieux dans la fabuleuse contrée de Loriland quand surgit l'infâme Milgramos
qui déroba les sept anneaux magiques. Deux héros furent mandés pour partir à sa poursuite :
Ringo, le chevalier, et Dave, le gringalet.
En tant que joueur, vous contrôlez directement Ringo. Celui-ci dispose d'une cape magique qui
lui permet de voler. Mais sa carrure d'athlète l'empêche de pénétrer dans certains lieux (tavernes,
maisons). C'est là qu'intervient Dave. Sa petite stature lui permet de se faufiler où bon lui
semble. C'est aussi l'intellectuel du groupe, seul capable de venir à bout de Milgramos.
En contrepartie, sa chétiveté le rend très vulnérable. Dave se contente d'avancer droit devant lui
et de faire demi-tour dès qu'il rencontre un obstacle. Le but du joueur est de faire agir Ringo,
de manière à préparer le chemin de Dave pour qu'il atteigne sans encombre la sortie,
située à plusieurs écrans de là.
L'écran principal suit Ringo. Mais une petite vignette montre en permanence Dave, tandis qu'une
seconde vignette situe les deux personnages dans le niveau.
Zig et puce façon Loriciel
Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins, Ringo devra effectuer diverses actions.
Tout d'abord, il peut détruire à coups de poing certains murets
bloquant le passage. Mais surtout, il est capable de transporter certains éléments du décor
pour les positionner autrement. Ainsi, Ringo pourra user d'un bloc de pierre pour boucher
un trou.
Dans le même ordre d'idée, il peut aussi installer une marche pour permettre à Dave de franchir
un obstacle. Il peut encore transporter des bombes, des plates-formes mobiles, des trampolines
ou des ascenseurs, à placer au bon endroit, bien sûr. Ringo devra aussi apparier des blocs
de couleur pour les faire disparaître, se débarrasser des créatures dangereuses en les écrasant
sous un bloc de pierre ou en les frappant (il les craint tout autant que Dave), activer des
interrupteurs ou des plaques sensibles, permettre à Dave d'accéder à certains lieux qu'il est
seul à pouvoir explorer (afin qu'il y récupère des bonus, traite avec un marchand, etc.), et
bien d'autres choses encore.
Comme vous le voyez, Ringo n'a pas le temps de chômer. D'autant plus que la pendule, inlassablement,
égrène les secondes. A la fin du temps imparti, un affreux piranha volant, invulnérable évidemment,
poursuit Dave sans relâche pour le croquer.
Heureusement, les bonus sont nombreux. Certains peuvent être ramassés indifféremment par l'un ou
l'autre des personnages : or (très utile chez les marchands), coeur ou fiole remontant l'énergie,
ou encore statuette pour une vie supplémentaire. Grâce à divers bonus qui lui sont réservés, Dave
peut ralentir le temps, détruire les ennemis, devenir invincible, avancer plus vite, voler, ouvrir
des portes et détruire des blocs de pierre. Par ce même système de bonus personnel, Ringo
peut se téléporter à côté de Dave, tirer des boules de feu ou des rayons laser, détruire ou créer
des blocs à distance et remettre la pendule à zéro.
Les marchands que Dave visite offrent d'autres moyens de compléter son équipement, contre monnaie
sonnante et trébuchante. Un système de code attribué tous les trois niveaux (au changement de monde)
permet de progresser plus facilement. Dans le même ordre d'idée, un drapeau de sauvegarde présent
dans chaque niveau évite d'avoir à le recommencer au début.
Bilan
J'ai toujours un faible pour ce style de jeu combinant action et stratégie. The Cartoons est
un jeu attachant. Au début, on rate consciencieusement, soit parce que l'on ne trouve plus
la bonne méthode, soit parce que le temps semble trop court. Et puis, on prend le coup de main
et on s'embarque dans une longue aventure. Le jeu est certes limité à vingt-et-un niveaux,
mais chacun d'eux est assez vaste. Les énigmes sont d'une grande variété. Mais surtout, la
solution n'est pus univoque. Ainsi, pour franchir un obstacle, vous avez parfois le choix
entre la construction d'un escalier, la mise en place d'un trampoline, voire d'un ascenseur,
ou encore la destruction pure et simple de l'obstacle. The Cartoons est un jeu qui plaira
à tous les passionnés de réflexion.
Comparatif avec Sleepwalker
Ces deux programmes ont en commun le principe du premier personnage qui trace la
route pour le second plus vulnérable. Le réalisation de Sleepwalker est plus envolée
(sur Amiga, tout au moins) avec sa présentation "dessin animé", ses sprites de bonne
taille et surtout son défilement multidirectionnel très fluide. Même si la stratégie
et les astuces ne sont pas absentes de Sleepwalker, ce titre privilégie tout de même
l'action. The Cartoons, en revanche, mise davantage sur la variété des difficultés
et des moyens de les résoudre. On peut se permettre d'être moyennement habile et pouvoir tout
de même progresser dans The Cartoons, chose presque impossible dans Sleepwalker. Les
deux programmes s'adressent en fait a des publics un peu différents, qui trouveront
leur compte avec le logiciel de leur choix.
Un autre avis
Je n'irai pas par quatre chemins : The Cartoons n'apporte en fait rien de nouveau, se contentant
de grappiller des idées un peu partout. La "création de chemin" existait déjà avec Lemmings et
autre Brat. L'utilisation des éléments de décor pour former ce même chemin avait été étrennée
par Builderland. Enfin, l'idée de deux personnages, l'un protégeant l'autre, est déjà connue
depuis Sleepwalker. The Cartoons n'utilise en fait que des ingrédients éprouvés. Mais il
faut quand même dire à sa décharge que la sauce a bien pris. Le jeu se révèle assez amusant et
on cherche sans cesse à vaincre les difficultés pour aller plus loin. Un bon point aussi pour
la réalisation efficace et l'intérêt supplémentaire apporté par la gestion des bonus acquis.
Au total, The Cartoons reste un jeu sympa, mais il est loin d'être indispensable. Tant qu'à
choisir, je vous conseillerais plutôt Qwak !
[Guillaume le Pennec].
Nom : The Cartoons.
Éditeur : Loriciel.
Genre : jeu de réflexion.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- Les difficultés ont plusieurs solutions.
- Les mutiples vues simultanées sont très pratiques.
- Les énigmes sont variées et progressive.
Les points faibles :
- Pas d'idée vraiment originale.
- Les sprites sont tout petits.
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