Obligement - L'Amiga au maximum

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Point de vue : Amiga, ten years after
(Article écrit par Georges Tarbouriech et extrait d'Amiga News - mai 1997)


Dix ans de Commodore, deux ans d'Amiga Technologies, ça fait en réalité douze ans d'Amiga, déjà ! Ces douze années pourraient porter un titre du style : "Espoirs déçus" ou "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la manière de couler une entreprise destinée à réussir" ou encore "Commodore et les occasions perdues"... Allez, un petit historique quand même !

En 1982, une société nommée Hi-Toro est créée dans le but de développer une console et des jeux vidéo. Elle change son nom pour Amiga Inc. afin de ne pas être confondue avec le fabricant de tondeuses à gazon ! (ça ne s'invente pas !)

En 1984, un ordinateur répondant au nom de code "Lorraine" et possédant des caractéristiques incroyables "tape" dans l'oeil de Commodore qui achète carrément la société Amiga Inc. C'est le point de départ de la saga Amiga.

Arbre généalogique

1985 : lancement de l'Amiga 1000. Une révolution au prix fort !

1987 : deux d'un coup : l'Amiga 2000 et l'Amiga 500 apparaissent à quelques mois d'intervalle.

1989 : la station PAO Amiga : l'A2500 ! Une exclusivité Europe ?

1990 : ce qui aurait pu être la deuxième révolution : naissance de l'Amiga 3000.

1991 : arrivée du CDTV ; gigantesque bide qui permettra à Philips de vendre son CD-i un an plus tard !

1992 : le coup de l'Amiga 600 : ça, c'était une idée qu'elle était bonne !

1992 : la même opération qu'en 1987, lancement quasi simultané de l'Amiga 4000 et de l'Amiga 1200.

1993 : la CD32 débarque : ce n'est pas la "baie des cochons" mais ça y ressemble !

Revenons en arrière, plus précisément à l'apparition de l'Amiga 1000. Technologiquement, un coup de tonnerre dans la micro ! Commercialement, un semi-échec ! Le prix de vente de l'Amiga 1000 était peut-être dissuasif ? Quant à la logithèque... La politique "cohérente" de Commodore a peut-être aussi refroidi les foules ! Ce n'était que le début des bourdes ! Pourtant, si l'on considère le contexte de l'époque, les autres micros deviennent caduques en ce jour de juillet 1985.

Une petite phrase tirée de la revue américaine "Info" :

"Le 23 juillet 1985 : si vous vous intéressez à l'histoire, vous vous rappellerez certainement cette date : c'est le jour où les PC d'IBM, les Mac d'Apple et beaucoup d'autres merveilles de notre décade sont devenus obsolètes."

Une publicité de Borland sur Amiga World :

"La vitesse de l'Amiga va devenir une migraine, une douleur et un vent debout dans la compétition".

Le monde "micro" semble sous le choc et c'est le début des déclarations d'intention. Tout le monde est sur le pont : Borland, Lotus, WordPerfect et même Microsoft !

Technologie

L'Amiga reste le premier ordinateur personnel à avoir été :
  • commercialisé avec un système d'exploitation multitâche.
  • commercialisé avec un système 32 bits.
  • capable d'afficher plus de 16 couleurs en standard.
  • capable de bénéficier d'une option genlock abordable.
  • livré en standard avec un lecteur de disquette double face.
  • livré en standard avec une souris deux boutons.
  • capable d'offrir un Shell et une interface graphique en même temps.
  • disponible avec un son numérique quatre canaux sur la carte mère.
  • livré en standard avec une synthèse vocale.
  • apte à auto-configurer les cartes d'extension.
Il y a bien d'autres qualités encore peu ou pas répandues sur des machines de ce type :
  • La possibilité de travailler avec la plupart des systèmes d'exploitation disponibles et souvent en multitâche.
  • La possibilité pour ces émulations de partager les mêmes périphériques.
  • De plus, chaque système d'exploitation peut être utilisé en réseau ! Si vous avez une émulation PC vous pouvez vous relier au réseau côté PC et côté Amiga : idem pour l'émulation Mac et ne parlons pas d'Unix !
  • Une stabilité "solide" ; en dehors de certains logiciels ou de problèmes mémoire la machine reste difficile à "planter" ; ce n'est pas le cas pour d'autres systèmes d'exploitation plus ou moins multitâches !
  • Une faible "gourmandise" en mémoire plus une relativement bonne gestion de celle-ci ! (parlez-en aux utilisateurs de Mac ou de PC sous Windows 3.x !).
  • Un format standard d'échange de fichiers entre applications bien avant tous les autres.
  • Des tailles d'exécutables plus qu'acceptables, y compris pour les logiciels "riches".
  • Une communication interprocessus par l'intermédiaire d'ARexx. Olé ! (excusez-moi, je n'ai pas pu résister !).
  • Une organisation bien architecturée à la Unix : sur l'Amiga, il n'y a pas des bibliothèques partout !
  • Et s'il n'y avait que les bibliothèques qui soient en vrac sur certains systèmes d'exploitation !
  • Sur des configurations musclées, la possibilité de lancer une multitude de tâches de fond, à fortiori en réseau ! (c'est Shell que j'aime !).
  • Même si ce n'est malheureusement plus d'actualité, l'Amiga était seul capable il n'y a pas si longtemps, de jouer des animations ou des vidéos plein écran (et fluides en plus !).
Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais il me faudrait un numéro d'Amiga News et vous partiriez avant la fin (c'est peut-être déjà fait d'ailleurs !).

Matériel

Les machines qui ne sont jamais sorties :

A1000+ : machine 32 bits AGA avec disque dur IDE et clavier séparé. Ça vous fait penser à quelque chose ?

A3000+ : 68040, AGA, SCSI et DSP AT&T3210 : présenté au Devcon 1992, soit un an avant l'A4000 ! Quelques anciens développeurs de Commodore seraient en possession de ces quelques machines, les heureux hommes !

A300 : prévu pour être un A500 bridé et moins cher. En fait, il donnera naissance de l'A600 !

A2200 : un A3000 bridé avec un disque IDE (rien à voir avec le 2200 projeté par une société canadienne peu avant la faillite de Commodore).

Pour nous, en Europe, il a manqué une chose essentielle, le Video Toaster ! Il aurait pu donner une crédibilité qui a toujours manqué à l'Amiga (j'assimile le Toaster à une machine, alors que c'est plus une énorme suite logicielle, mais quand même !).

Maintenant, celles que nous connaissons :

A1000 : un luxe difficilement abordable pour beaucoup. La machine était certes extraordinaire, mais elle valait presque 15000 FF en France à sa sortie ! Pour un ordinateur personnel, c'était placer la barre un peu haut ! Il y a 12 ans, c'était le prix d'une petite voiture !

A1000

A500 : la machine de jeux grand luxe ! J'ai payé 8000 FF celui que j'ai acheté à mon fils avec trois disquettes "Premiers Pas" ! Eh oui, la disquette "Workbench" et la disquette "Extras" étaient mal étiquetées ! Le comble, c'est que le vendeur ne voulait pas me les changer ! Glissons sur le sérieux !

A2000 : encore des tarifs d'enfer ! Encore une logithèque à faire peur ! Par contre, une première : deux systèmes d'exploitation sur la même machine si vous le souhaitiez ! Un PC dans un Amiga, qui l'aurait cru ? Question tarif, il valait mieux être étudiant ou enseignant : ils avaient une réduction, eux ! Avec la réduction, c'était quand même 12 000 FF avec un "hénaurme" disque dur de 20 Mo ! Capacité largement suffisante pour installer deux systèmes d'exploitation !

A2500 : la PAO couleur sur Amiga : un 68020 et un logiciel, ProPage. Cette machine n'est pas sortie aux États-Unis (sous cette appellation tout au moins, celles-ci étant multiples A1500, A2000+).

A3000 : un Kickstart sur disquette, mais la possibilité d'avoir Unix SVR4 ! Extraordinaire ! Le prix aussi ! En plus, une version "tour" était disponible (à condition de ne pas être pressé !). Son intérêt était évident : la place disponible (sept ports) ; mais c'est vite rempli : pour ma part je n'en ai plus qu'un de disponible ! (Picasso, A-Max IV, A2410, GoldenGate, VGA, SCSI PC et puis on est presque coincé !).

CDTV : le décodeur numérique avant la lettre ! Un marketing tellement agressif qu'environ un an plus tard, Philips fera croire au monde entier qu'il a inventé le concept du CD-i !

A600 : le rossignol ou comment régresser ? Je n'ai toujours pas compris l'intérêt de cette machine qui finissait par valoir plus cher qu'un A500 en étant moins performante !

A4000 : attendu avec impatience par la communauté, il a déçu ! Pourquoi l'IDE à la place du SCSI ? Pourquoi seulement 256 couleurs ? Pourquoi pas de DSP ? Pas de portage d'Unix SVR4 (il était annoncé !).

A1200 : un bon remplaçant de l'A500. Caractéristiques proches de l'A4000 mais enfin un prix acceptable ! Quand même de beaux loupés (horloge par exemple et IDE bien sûr !).

CD32 : pourquoi essayer de chasser sur les terres de Sega quand on est incapable de lancer un produit ? Vous avez déjà vu les pubs de Sega ou de Sony ?

Logiciel

A la sortie de l'A1000, on recensait 25 logiciels aux États-Unis ; en France, s'il y en avait 10, c'était le bout du monde. Pourtant, les projets étaient nombreux, mais :
  • Le Turbo Pascal de Borland pour l'Amiga n'a jamais vu le jour !
  • La version de 123 pour l'Amiga aurait été vue mais uniquement dans les bureaux de Lotus !
  • La version de WordPerfect pour Amiga s'est très vite éteinte et n'a jamais été capable d'utiliser les capacités de la machine !
  • La contribution de Microsoft à l'Amiga, le Basic, est resté figée à sa première version !
La "valse" à contretemps
  • Superbase était multiplate-forme à l'origine (Atari, PC, Amiga). Il a bien évolué sur PC, moins bien sur Amiga, avant de disparaître de la scène PC (merci Microsoft ! Pourtant Access n'est vraiment pas la panacée, loin de là !).
  • Deluxe Paint a été porté sur PC où il fut un échec !
  • Sculpt 4D est parti sur Mac ; depuis...
  • Imagine, Real3D ont été portés sur PC ; ça "marche" moyennement (au plan commercial).
  • LightWave a été porté sur SGI et PC : ça pourrait bien finir par faire du bruit !
  • Scala a été porté sur PC (où il ne semble pas faire un malheur !).
J'en oublie certainement ; mais que peut-on conclure ? Ce qui est bien pour l'Amiga, ne l'est pas pour les autres machines ? Les portages sont-ils de qualité moyenne ? Manque-t-il un petit quelque chose ou est-ce un état d'esprit qui fait la différence ? A vous de choisir ; selon les cas, je dirais qu'il y a un peu de tout ça !

Que reste-t-il 12 ans plus tard ?

De nombreux possesseurs d'A1000 refusent de s'en séparer ! (peut-être à cause des autographes sous le capot !).

Des possesseurs d'A2000 peuvent encore aujourd'hui faire de leur machine l'une des plus puissantes du marché ! Pour une machine de 10 ans, ce n'est pas mal ! Essayez de trouver un PC ou un Mac de 10 ans et voyez ce que vous pouvez faire avec !

Des propriétaires d'A3000 les conservent précieusement (j'en connais au moins un !) : un SCSI de grande qualité, un désentrelaceur intégré, Unix SVR4... Et l'A3000 a aussi encore beaucoup de possibilités d'extension.

Les A1200 et A4000 étant les derniers arrivés, on peut espérer qu'ils aient encore de beaux jours devant eux !

Enfin, il nous reste une infinité d'extensions de toutes sortes : cartes graphiques, accélératrices, mémoire, mémoire de masse, émulateurs... Le marché de l'occasion n'est pas non plus négligeable. N'oublions pas le domaine dans lequel l'Amiga reste le plus fort: le DP !

Qui a "piqué" quoi à qui ?

Le premier travail des créateurs d'OS a été d'augmenter le nombre de couleurs après l'arrivée de l'Amiga. L'un d'eux a même dû "concevoir" une interface graphique ; elle s'appelait "Fenêtres" et c'était une merveille (d'indigence). Apple lui a même fait un procès !

Après avoir dénigré le multitâche qui ne servait à rien, tous les concepteurs d'OS n'ont eu qu'une idée : faire un système multitâche ; certains ont mis des années pour arriver à l'équivalent et d'autres cherchent encore (alors ils se tournent vers Unix, NextStep pour être précis !).

S. Hawes a adapté ARexx à partir du Rexx d'IBM : IBM pour sa part, l'avait rangé aux oubliettes. Paradoxalement, IBM le ressort sur 0S/2 ! Étrange, n'est-il pas ? (surtout qu'il y a OLE et que l'IPC ils connaissent à IBM puisqu'ils développent un Unix !).

A l'exception d'Apple, ces "produits" ne sont pas des systèmes d'exploitation mais des "programmes" rajoutés au système d'exploitation ! Et que c'est dur de se débarrasser du système d'exploitation de base ! (je devrais dire DOS, parce que c'est pire !).

Pour ce qui est du son, de l'animation, de la vidéo, il est facile de savoir qui a "pompé" sur qui ! Pratiquement 10 ans pour arriver à l'équivalent de l'Amiga ! Depuis quelque temps, les autres systèmes font aussi bien ou mieux question performance, mais que de difficultés pour arriver à faire fonctionner tout cela ensemble ! Qui n'a pas joué avec les IRQ et les DMA ne sait pas ce qu'il a perdu !

Quant au fameux "Plug and Play", je l'ai déjà dit, ça "plugue" mais ça "play" pas souvent ! Et quelles configurations nécessaires pour faire tourner tout ça !

Demain, peut-être...

Ce qui est désolant, c'est l'incapacité des différents "propriétaires" de l'Amiga à avoir su conserver une incroyable avance technologique. Ne parlons pas de l'inaptitude au commerce ! C'est certainement la fin d'une époque, mais espérons que c'est aussi le début d'une autre ! II est évident que je ne nie pas les qualités des PC ou des Mac, mais je trouve qu'ils manquent de personnalité, si j'ose dire... Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?

A dans cent mois pour le numéro 200 d'Amiga News avec une rétrospective sur la machine qui a bouleversé la micro de l'an 2000 : l'AmigaPiosNextStepProDad ! Il pouvait faire tourner n'importe quel système d'exploitation, c'était le plus puissant et le moins cher de tous les ordinateurs personnels, et surtout, c'est toujours le cas !

Note : beaucoup d'informations sont tirées d'Amiga World ou des comptes rendus des conférences développeurs. Toute similitude ne serait donc pas fortuite !


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