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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Twilight Development System 2.03
(Article écrit par Yann-Erick Proy et extrait d'Amiga News - décembre 1994)
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Twilight Development System (TDS) est un environnement de programmation dont l'élément principal, l'éditeur TEd, semble plus
rigoureux, mais aussi moins étoffé, que la vedette du moment, GoldEd.
Les gratuiciels et partagiciels pour Amiga sont devenus, depuis quelque temps, d'une grande qualité, sinon d'un certain professionnalisme.
On remarque en particulier une profusion d'outils de développement tels que la gestion d'interfaces MUI de Stefan Stuntz ainsi
que son indispensable générateur de squelette d'application MUIBuilder d'Éric Totel, l'éditeur de programmation GoldEd de Dietmar
Eilert, etc. Le paradoxe de cette profusion d'outils de développement de cette qualité et de l'absence d'applicatifs tels que
traitement de texte et surtout tableurs du même tonneau est d'ailleurs assez étonnant... L'Amiga serait-il une machine narcissique,
dont le seul intérêt serait la programmation pour elle-même ?
TDS, qui appartient à cette veine de logiciels et a déjà été évoqué par Gilles Soulet dans sa version
1.94c, propose un ensemble
d'outils de développement organisés autour d'un éditeur de programmation, TEd. Ce dernier communique avec TMake, qui gère la
construction d'un programme en orchestrant les différentes phases qui y participent : compilation, édition des liens, etc.
ED toi, le ciel t'aidera
TEd est muni de tous les mécanismes que l'on est en droit d'attendre aujourd'hui d'un éditeur de texte. TEd est ainsi multifenêtres,
dispose d'un mécanisme de Couper/Copier/Coller des plus classiques, ainsi que d'indentation automatique et d'annulation des
modifications précédentes.
Ce dernier, défaire/refaire, est assez intelligent puisqu'il peut annuler d'un coup toute séquence de modifications comprise entre
deux mouvements du curseur plutôt que caractère par caractère : pour annuler l'effacement de deux successifs à l'aide de la touche
"Del", il suffit d'un seul "Défaire" au lieu d'un par caractère à faire réapparaître. Le nombre maximum d'actions sur lesquelles
on peut revenir (la profondeur...) est réglable. Cette fonction est néanmoins encore perfectible : le remplacement d'une chaîne
par une autre sur tout un document n'est pas compté comme une seule action mais comme une succession d'actions.
Ce mécanisme de recherche et remplacement est par ailleurs agréable : différenciation selon la casse ou non, selon s'il s'agit d'un
mot délimité ou non, reconnaissance d'un caractère joker ("?") ou non, remplacement interactif ou global. De même, la gestion des
fichiers est bien conçue : la sauvegarde automatique est possible, avec ou sans confirmation, selon un intervalle de temps réglable,
et peut s'accompagner d'un dispositif de copie de sécurité (fichiers ".bak", par exemple), éventuellement dans un répertoire
réservé à cet effet.
TEd respecte bien entendu les standards d'interface de l'Amiga avec un ascenseur pour le défilement vertical du texte (l'ascenseur
horizontal fait cependant défaut...), des raccourcis clavier pour les menus et les boîtes de dialogue, un port ARexx (58 commandes
sont disponibles, contre 95 pour GoldEd), le statut de "commodité" (touche d'appel, iconification, contrôle depuis Exchange,...),
etc. On notera aussi la présence d'un frontal à utiliser avec le Shell, Ed, dont le rôle est d'activer TEd s'il est déjà en
mémoire ou de le lancer depuis le disque sinon.
Pas vraiment personnalisable
Bien moins avancé que GoldEd en ce domaine (pour l'instant affirme l'auteur), TEd a cependant de nombreuses possibilités de
configuration. Il est bien sûr possible de choisir le type d'écran utilisé (celui du Workbench, celui propre à TEd ou un écran
public) ainsi que les couleurs et la police de caractères (pour peu, cependant, que la bibliothèque reqtools.library de Nico François
soit installée).
On trouve également toute une batterie d'options classiques telles que mode insertion/surimpression, rejet du curseur en début de
ligne suivante, etc. Il est également possible d'affecter une commande à n'importe quelle combinaison de touches du clavier : ce
peut être une commande interne ou une macro ARexx ou une commande AmigaDOS.
Mais des références
Comme GoldEd, TDS intègre la notion de référence : depuis l'éditeur, la fonction "Cherche référence" appliquée à un mot recherche
le fichier ou ce mot est défini et l'affiche, la ligne de cette définition en évidence. Pour cela, TDS s'appuie sur des fichiers
de références (sortes d'index), qu'il faut construire au préalable avec l'outil fourni dans ce but : TRefs.
L'intérêt est évident pour un programmeur qui, lorsqu'il doit faire appel à une fonction du système, ne se souvient pas toujours
des paramètres exacts à employer. Mais ce principe peut être également employé avec bonheur pour assister un travail de traduction,
par exemple, après s'être au préalable constitué un glossaire de mots délicats à traduire...
Les projets de TEd
La grande particularité de TDS est sa faculté de pouvoir contrôler l'action de programmes externes sur les textes édités, selon une
procédure élaborée, appelée "projet". Un projet décrit les transformations à appliquer aux modules qui le composent pour aboutir à
sa réalisation : un programme exécutable, un fichier PostScript prêt à imprimer, etc. Pour cela TDS fait successivement appel à
plusieurs "traducteurs" prenant en entrée un type de fichier, caractérisé par l'extension du nom, et produisant en sortie un autre
format de fichier, caractérisé par une autre extension.
Par exemple, pour un projet de programme écrit en langage C, on peut avoir un premier traducteur, le compilateur C, qui traduit un
".c" en ".asm", puis un second, l'assembleur, qui traduit un ".asm" en ".o" (fichier objet). L'édition des liens est une phase à
part et peut être occultée (en TEX, par exemple, il n'y a rien qui ressemble à une édition des liens...). Les options passées aux
traducteurs peuvent être différentes selon que l'on déclare être en phase de débogage ou de production. Et TDS permet également
d'utiliser un débogueur comme de lancer l'exécution du programme exécutable produit. Tout ceci se lance (et se configure) depuis
un menu de l'éditeur.
Ces phases successives de compilation, pilotées depuis l'éditeur, sont gérées par un programme externe à TEd, TMake, en multitâche :
l'édition peut se poursuivre pendant la compilation. TMake fonctionne un peu comme le classique "make", en ne faisant recompiler
que les fichiers modifiés depuis la dernière compilation. Il intercepte de plus les messages d'erreurs, par le biais de
"convertisseurs" et les communique à TEd qui peut alors positionner interactivement le curseur aux endroits où sont apparues ces
erreurs. Des convertisseurs sont fournis pour quantité d'outils (SAS/C, GCC, DICE, Oberon, Amiga E, TeX, CatComp, etc.) et il est
facile, pour un programmeur, d'en créer pour un autre outil.
TDS est ainsi livré avec des exemples de projets pour chacun de ces outils, avec des options minimum pour les traducteurs, et
auxquels il ne reste plus qu'à ajouter la liste des modules (les fichiers "sources").
Tout ce qui brille n'est pas or
TEd rend pas mal de terrain à GoldEd, tant au niveau des fonctionnalités que de la configurabilité. Ainsi, le repliage (permettant
de cacher et dévoiler à volonté certaines parties du texte) et la "complétion" (complétant un mot dès que ses premières lettres
permettent de l'identifier dans un dictionnaire) sont-ils du type même de ces gadgets dont on ne peut, très rapidement, plus se
passer. De même, GoldEd présente la faculté appréciable de permettre la redéfinition à la volée de ses menus, ce que TEd ne
permet pas encore. Enfin, GoldEd dispose d'une interface de programmation permettant de créer des programmes clients pouvant
coopérer avec lui : l'une des applications les plus intéressantes est bien sûr le correcteur orthographique !
Par contre, TEd l'emporte sur GoldEd pour certaines fonctions classiques d'un éditeur. En effet, GoldEd a une manière détestable
de gérer le Couper/Copier/Coller : l'unité de sélection est la ligne et non le caractère, et la saisie ne vient pas remplacer une
zone sélectionnée mais vient se placer à côté. De même, GoldEd simule systématiquement les tabulations par des espaces, son auteur
s'obstinant à ne pas comprendre l'intérêt d'une véritable tabulation, sans doute à cause de sa gestion très avancée de
l'indentation automatique. Il faut cependant qu'il n'ait jamais eu à éditer de "makefile" pour s'entêter ainsi.
Enfin, TDS est largement supérieur à GoldEd en ce qui concerne l'intégration au sein d'autres outils de développement, grâce à ce
mécanisme de projets qui n'est pas sans rappeler Visual C++, de Microsoft (but big profits...). En effet, GoldEd ne dispose en
natif que d'une succincte interface avec "dmake", l'outil livré avec DICE. Quand à GUIMake, le client de gestion de projet livré
avec GoldEd, et dont l'auteur Rico Krasowski avoue s'être inspiré de TDS, il est trop lié à DICE et moins configurable que TEd.
À l'avenir TEd devrait compenser son retard sur GoldEd quant à la personnalisation des menus. L'auteur travaille aussi à la
possibilité d'avoir plusieurs fenêtres pour un même fichier édité (comme dans CygnusEd) et à un mécanisme de syntaxe colorée
(reconnaissance des mots-clés, ou des commentaires, par l'affichage dans une autre couleur).
Les Français parlent aux Français
TDS est disponible en italien, anglais et, depuis la version 2.03, en français, grâce à votre serviteur... (les catalogues allemand
et espagnol existent mais sans la documentation, au format AmigaGuide). Cette traduction n'engendre bien sûr aucun surcoût
(comment demander quoi que soit pour une simple traduction quand l'auteur ne demande à peine 100 FF environ pour la conception
et la programmation ?), s'est faite avec l'accord préalable de l'auteur, et ne met pas trop à mal la langue française (à bon
entendeur, salut).
Emballez, c'est pesé
La version librement distribuable de TDS n'est guère qu'une version de démonstration tant elle est bridée : taille d'un fichier
édité limité à 200 lignes (la version non enregistrée de GoldEd est limitée à 1000), pas plus de quatre fichiers ouverts en même
temps et pas plus de huit modules par fichiers. L'enregistrement auprès de l'auteur, moyennant 20 dollars ou 30 DM, donne droit
à la dernière version (actuellement 2.03) et le fichier clé supprimant les limitations pour toutes les versions, le tout sur
disquette. 51 utilisateurs s'étaient déjà faits enregistrer fin juillet, dont 10 en France.
TDS paraît inévitablement plus dénué que GoldEd. À l'usage, cependant, il s'avère aussi plus essentiel... L'un et l'autre sont en
tout cas devenus de redoutables concurrents de CygnusEd, longtemps considéré comme le meilleur éditeur pour Amiga.
Nom : Twilight Development System 2.03.
Auteur : Claudio Zani.
Genre : environnement de développement.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire, AmigaOS 2.04.
Licence : partagiciel.
Prix : 20 $.
Téléchargement : Aminet.
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