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Precision Software vient d'apporter une pierre à la murette des logiciels bureautiques sur Amiga en commercialisant enfin en France Superbase 4 (la version anglaise est disponible depuis un an). Cette nouvelle version attendue par tous, et surtout par les utilisateurs du 2.03, améliore sensiblement les précédentes en comblant certaines lacunes. ![]() Cet article apparaîtra peut-être comme une critique directe, mais les louanges sur ce programme ne sont plus à faire : Superbase est un excellent produit utilisable par des non informaticiens grâce au puissant mode direct qui leur permet de traiter des données sans manipulations excessives. Il s'agit bien ici de son point fort. Il peut également être exploité en mode programmation, mode plein de surprises pour celui qui débute. Les modifications de base Les utilisateurs des versions précédentes ne seront pas déroutés à l'ouverture du programme. Le logiciel reste fidèle à sa conception de base, même si certains menus ont changé de place ou ont été modifiés. Les nouveautés sont disséminées dans presque tous les modules, et certaines resteront certainement invisibles ou inutilisables pour la majorité des utilisateurs. Je reprendrai ce point par la suite. L'installation se fait désormais avec un programme "Setup" auquel il manque une option "Installer Superbase sans les exemples". La protection physique par une clé électronique que l'on connectait au port droit de l'Amiga a été avantageusement remplacée par une protection logicielle. ![]() L'option "Écran/Imprimante" a été remplacée par un menu clair et explicite permettant d'éditer directement soit des données soit des structures. Enfin, finies les inévitables sorties intempestives à l'imprimante, Superbase restant paramétré en affichage écran par défaut. La mise en page de l'imprimante permet de spécifier des paramètres indépendants du fichier "Préférences" du système. On peut désormais définir un format d'impression spécifique à Superbase. Ce module réserve bien des surprises s'il est mal géré. Par exemple, on peut paramétrer la sortie d'un rapport sur du listing (66 lignes) avec une définition préférences système A4 (58 lignes) ce qui entraîne la non-impression de la différence de lignes. La conception d'un format d'étiquette a été revue. Il est devenu un peu plus complexe d'approche mais plus précis. Superbase peut communiquer avec d'autres logiciels : dialogue avec ARexx, utilisation directe de fichiers dBase ou exportation et importation avec les principaux tableurs. Il intègre également un module communication qui permet à ceux qui en ont le besoin de relier deux ordinateurs via la prise série. ![]() ![]() On peut cacher et réafficher le panneau de contrôle (touches magnétoscope). On ne gagne pas en nombre de lignes mais dans certains cas cela permet d'alléger les écrans. On regrettera que cette commande s'accompagne de la disparition de la ligne de statut qui est bien utile pour afficher, par exemple, les messages d'aide ou d'erreurs lors du déroulement d'un programme. La cellule de fermeture de la fenêtre Superbase est inhibée lorsqu'un programme est en cours d'exécution, évitant ainsi une erreur système lorsqu'on le quittait sans précautions. L'affichage des données gère un nouveau paramètre permettant de centrer ou d'aligner à droite ou à gauche les éléments sur une colonne. Un nouveau format date permet d'afficher les mois avec deux chiffres, d'où une meilleure présentation des données. Cette option n'affecte pas les jours. De nouvelles boîtes de dialogue sont disponibles. La plus importante est celle du type 20 qui permet d'afficher les champs d'un autre fichier ouvert et d'en sélectionner un avec un simple clic de souris. La transmission directe de données en utilisant les références croisées est ainsi assurée. L'affectation des touches de fonction est active même lorsque l'on n'est pas en saisie. Les fichiers de données La création d'un nouveau fichier ne posera pas de problème énorme. La conception d'une structure est toujours aussi simple et surtout d'une souplesse exemplaire. La possibilité de créer un nouveau fichier à partir d'une structure existante est nouvelle, évitant les pénibles recopies de définition ou, pour les plus organisés, les manipulations de fichiers. La définition de la structure et de l'indexation du fichier est identique aux versions précédentes. ![]() Un nouveau type de champ virtuel apparaît, associé à une formule de calcul ou de constance. Ce type de champ permet de gagner de la place sur le disque car il stocke sa valeur en mémoire. Ce type de champ est recalculé lors d'une recherche ou d'une extraction dans le fichier. Par contre, si la formule de calcul associée à ce champ est complexe, les performances se dégradent très nettement. On note une amélioration des champs de type texte. Leur longueur est portée de 255 à 4000 caractères et accepte désormais les retours chariots. Cette option permet de présenter au mieux les textes dans les champs de longueur conséquente. Un nouveau format logique accepte la classique saisie "Vrai/Faux" sous toutes les formes imaginables (Oui/Non, O/N, Vrai/Faux, V/F, et les équivalents en anglais). L'exploitation des champs à réponses multiples est toujours aussi mal gérée. On continuera donc de s'abstenir de les utiliser en mode direct. Les champs numériques gèrent plusieurs types de données : réel pour les nombres en virgule flottante, long et entier pour les nombres entiers. Le type entier occupe moins de place et est plus rapide pour les calculs portant sur un index. Scinder une base de données en deux est une nouvelle fonctionnalité qui semble être utile lorsque l'on travaille sur des fichiers importants. Après avoir défini des conditions de filtre on obtient deux bases de données : la première correspondant aux enregistrements vrais pour la ou les conditions et une deuxième pour les autres. Rien n'empêchait dans les précédentes versions de répartir les données dans tel ou tel fichier selon une valeur codée et un index judicieusement choisi, ou d'utiliser les fonctions d'exportation. La saisie des données dans les fiches reste classique. Les nouvelles fonctions Couper/Copier/Coller sont désormais disponibles dans un menu "Édition" et paraîtront utiles à certains. Par contre, la suppression d'une fiche se fait non pas par le menu "Fiche" mais en coupant la fiche ; c'est un peu déroutant, mais les habitudes viennent vite. Les masques Les masques occupent une place importante dans le concept Superbase. Ils deviennent de puissants outils pour créer des applications complètes sans avoir une connaissance poussée de la programmation. La version 4 répond désormais à leur rôle de programmes complémentaires à Superbase lui-même. On appréciera la nouvelle ergonomie. La plupart des commandes sont disponibles avec un simple clic de souris et le module lien des fichiers a été reconçu. Un masque accepte maintenant des commandes Superbase qui peuvent être exécutées soit automatiquement, soit sur demande. La notion d'hypertexte voit le jour en intégrant des gadgets qui déclencheront ces commandes :
L'éditeur de programmes a été modifié, et ce n'est pas un luxe. On peut désormais indenter les lignes de programmation et obtenir du même coup des listing clairs. Les fonctions Couper/Copier/Coller sont disponibles directement dans le menu "Édition". Les notions Cherche/Remplace rendront de grands services, particulièrement lors de transfert de programmes entre les versions Windows et Amiga. Principales nouvelles commandes DML disponibles :
La gestion des masques peut être faite (sous toute réserve) via un programme : les commandes "* FORM *" sont disponibles mais se révèlent parfois capricieuses lors de la visualisation du résultat. ![]() Compatibilité La compatibilité avec les anciennes versions approche les 100%. Si l'on peut réutiliser tous les fichiers et les masques sans aucune modification, il n'en est pas de même pour tous les programmes. Ce sera particulièrement le cas de ceux qui gèrent l'environnement (chaque application devrait commencer par une "réinitialisation" de Superbase). Mais si vous réutilisez d'anciennes bases de données, vous aurez certainement envie d'exploiter les nouvelles possibilités des masques et du DML, ceci pouvant aller jusqu'à la restructuration des fichiers en passant par la réécriture des masques et des programmes... Superbase 4 pour qui ? Superbase 4 apporte une grosse amélioration par rapport aux versions précédentes qui laissaient un sentiment d'inachevé. Les performances d'extraction de données sont sensiblement les mêmes, voire légèrement inférieures sur les machines les moins puissantes. Elles sont directement liées au matériel utilisé : il n'est pas utopique d'utiliser Superbase 4 sur un Amiga 3000 lui allouant un minimum de 2 Mo de mémoire. Pour ce qui est des performances générales, on regrettera que le logiciel n'exploite pas à fond les possibilités de l'Amiga. Il a visiblement été "transféré" de la version Windows, et non pas "reécrit". Il faudra veiller particulièrement à la structure d'une application, en évitant par exemple la recherche de fichiers avec des chemins d'accès complexes. La documentation, toute en anglais, risque d'imposer l'achat d'un livre écrit en français pour qui désire exploiter à fond les possibilités du logiciel. Cette remarque est surtout valable lorsque l'on débute le mode programmation : rechercher la signification d'une erreur et son remède dans tant de pages que l'on lit en diagonal risque de devenir un véritable casse-tête pour qui ne lit pas couramment l'anglais. On notera quand même la possibilité de franciser les mois et les jours en modifiant simplement le fichier Superbase.ini dans le répertoire S:. Superbase 4 s'adresse à ceux qui développent des applications déjà conséquentes, et particulièrement celles dont l'ergonomie d'utilisation est importante. L'atout principal de cette nouvelle version tient de la nouvelle conception de masques avec tous les gadgets générateurs d'actions. Si vous désirez gérer un club ou une documentation, je suis tenté d'écrire que la version 2.03 est largement suffisante, d'autant plus que le prix actuel de cette dernière la met à la portée de tout le monde. Les améliorations de la version 4 sont relativement ciblées et s'adressent plus particulièrement aux professionnels ou à ceux qui désirent réaliser certaines choses que la version 2.03 ne permet pas. Les principaux bogues que nous avons détectés sur nos applications sont :
Reste à savoir si ce produit pourra (et non point saura) évoluer. Il est regrettable que les modules Run-Time brillent encore par leur absence, freinant l'apparition de solutions bureautiques sur ce logiciel.
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