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La société allemande Electronic Design propose des codeurs, cartes graphiques, numériseurs, TBC et genlocks, dont le Sirius que nous testons ici. ![]() Le genlock sorti, je consulte la notice d'utilisation, suffisamment explicite, qui m'informe rapidement des possibilités d'utilisation et de connectique du Sirius. Surpris de ne pas trouver dans le paquetage une alimentation, je découvre alors que, selon le constructeur, celle-ci n'est pas vraiment indispensable. Le genlock pouvant tirer son alimentation par la prise vidéo de l'Amiga. Celui-ci peut alors en être dispensé. Remarque : messieurs les Allemands, vouloir économiser environ 200 FF sur une alimentation, qui est à mon avis indispensable, donne, sur ce type d'appareil, une impression d'économie de bouts de chandelles. La connectique vidéo Conçu pour travailler en PAL, le genlock Sirius, de par sa connectique, s'intègre parfaitement dans un environnement vidéo grand public ou semi-professionnel (SVHS, Hi8 ou U-matic).
![]() L'environnement de travail Fonctionnalité vidéo A gauche 1. Les valeurs de chrominance rouge, vert ou bleu +/- 30% (trois potentiomètres) grâce auxquels on pourra corriger éventuellement une balance des blancs défectueuse ou forcer volontairement sur une dominante. 2. La valeur de chroma de contraste et de luminance (trois potentiomètres) permettant, là aussi, d'intervenir sur une image trop sombre ou trop claire. 3. Trois poussoirs à déclenchement :
Deux leviers variant de 0 à 100 %. Ils ont pour fonction, soit un fondu avec transparence des signaux Amiga/vidéo et inversement, soit les fondus au noir (source vidéo, image Amiga ou les deux simultanément) permettant pour un vidéaste débutant ne possédant pas de table de mixage d'effectuer ses fondus vidéo avec le Sirius. Remarque : concernant les molettes, rien à redire. Celles-ci sont très agréables à manipuler et permettent un fondu vidéo proportionnel. Par contre, les potentiomètres rotatifs, dont le réglage est particulièrement fin, auraient nécessité un crantage plus important (au lieu d'un seul réglé sur la valeur moyenne). Confrontation en environnement vidéo L'ensemble des éléments vidéo (caméra et magnétoscope) connectés au genlock, je vais enfin pouvoir vérifier si la qualité vidéo est au rendez-vous. Première constatation à la mise en marche, je note sur la mire informatique une légère ondulation du signal confirmée lorsque j'envoie une source vidéo. Ne serait-ce pas un problème d'alimentation ? Car si mes souvenirs sont bons, l'intensité maximum fournie par la prise vidéo de l'Amiga (qui n'est pas particulièrement des plus stables) est de 100 mA. Je décide donc de brancher une alimentation stabilisée externe et, oh surprise, les ondulations ont disparu et le signal vidéo est beaucoup plus contrasté (merci aux économes). Premier essai : le genlock sans source vidéo externe Grâce au générateur de synchro interne ("blackburst"), il n'apparaît aucun phénomène de "jitter". Afin de vérifier si la synchronisation est propre, j'enregistre en SVHS YC deux plans différents avec un fondu de transition puis les recopie en VHS SECAM. Effectivement, il n'y a aucune perte de synchronisation (je n'ai pas poussé plus loin. Peut-être que quatre générations ?). Remarque : il est à noter un léger affaiblissement de la chroma, ainsi qu'un léger écho sur la droite (sens de balayage) et comme on peut l'apercevoir sur l'image ci-dessous, ce décalage apparaît sur la mire lorsque les valeurs de chroma sont poussées au maximun (à éviter en vidéo) mais reste dans l'ensemble tout à fait correcte. Par contre, les valeurs de réglages du niveau vidéo (luminance) par défaut ne permettent pas d'obtenir un noir valeur zéro sauf lors d'un fondu manuel. Ce qui à mon avis doit être solutionnable par un réglage interne (certes l'Amiga n'est pas parfait sur ce plan). ![]() Numérisation de la mire en sortie Y/C du genlock avec le numériseur Frame Machine Deuxième essai : avec une source vidéo externe (caméscope en lecture) Synchro interne : en lecture et lors de changement de plans, certains genlocks ont tendance à perdre leur synchronisation. Ici, et encore une fois, grâce au générateur interne, le problème n'apparaît pas. De même, lors de variations brutales du niveau vidéo, le plan Amiga ne bouge pas. Définition, et seuil vidéo : que se soit en vidéo composite ou en YC, aucune perte visible n'est apparue, et ceci bien sûr après enregistrement du signal en SVHS et transcodage en VHS SECAM. Par contre, la remarque faite sur le niveau vidéo informatique est là aussi valable, il y a bien une légère différence entre le signal de sortie incrusté et celui ne transitant pas par le genlock (confirmé par l'indicateur de seuil vidéo), indiquant que le réglage usine de luminance est légèrement trop poussé. Concernant le rapport signal sur bruit de 50 db annoncé par le constructeur, et ne disposant pas d'appareil pour le vérifier, je ne pourrai qu'attester une bonne tenue du signal et ceci après recopie sur deux générations. Largeur de bande : RVB supérieur à 10 MHz, YC 5,5 MHz, composite 5 MHz. Dominante : concernant le rendu en chrominances sur la source vidéo, j'ai noté une très légère dominante dans les bleus. Commutation automatique : lorsque deux sources vidéo sont connectées, l'entrée YC est prioritaire. Par contre, lorsque le genlock ne trouve pas de signal sur celle-ci, il commute automatiquement en vidéo composite. Si aucun signal n'est détecté en mode incrustation, le genlock dévalide ce mode et passe en plan Amiga. Fondu au noir et incrustation avec transparence : un des gros avantages du Sirius est la possibilité de pouvoir travailler en transparence. Il est ainsi possible de faire disparaître progressivement l'image Amiga (logo titre, image numérisée ou animation) de l'image vidéo ou inversement. J'ai à ce titre pu apprécier la souplesse des leviers de commande tant pour la transparence que pour les fondus au noir (les vidéastes apprécieront). Troisième essai : l'Amiga éteint Vous pouvez utiliser le Sirius comme une table d'effets vidéo (fondus au noir, colorimétrie, contraste et luminosité) ou ne faire que transiter le signal vidéo en activant le poussoir "By-Pass". Vous l'aurez compris, sans alimentation externe, cela est évidemment impossible. Compatibilité Ne nécessitant aucun logiciel spécifique, le genlock Sirius fonctionnera sur tout Amiga. Les possesseurs d'un désentrelaceur devront vérifier qu'il soit compatible à 100% avec celui de Commodore. Éventuellement, Electronic Design propose un désentrelaccur de sa conception. Pour ce qui est des cartes graphiques Picasso, Retina et Merlin, je n'ai pas noté de problèmes particuliers. Conclusion Au vu des essais effectués, je dirai qu'au prix public de 6700 FF avec une alimentation et les réglages usine modifiés, le niveau général du signal vidéo abaissé, l'imperfection de colorimétrie corrigée, ce genlock, sans prétendre à la perfection, se rapproche de l'excellent et offre de réels avantages par rapport à la concurrence : fondu en transparence, stabilité du signal, bonne tenue de la synchronisation au transcodage, molette de fondu de bonne facture et un filtre automatique de numérisation (Digi-View) que je n'ai pu tester.
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