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Chaque "monde" informatique possède son logiciel phare et une orientation qui lui est propre. Ainsi, dans le monde des PC, c'est la bureautique qui règne en maître, alors que chez Mac, c'est la DAO et la PAO qui sont les fers de lance de la marque. Chez les amigagueux, ce sont les applications graphiques qui tiennent le haut du pavé et tout particulièrement Scala qui excelle dans le multimédia. Ça y est, le grand mot est lâché. Multimédia : un mot qui veut tout dire et qui recouvre une large portion de ce qui se fait actuellement sur un peu tous les ordinateurs. De la présentation à la démo en passant par des plaquettes explicatives, tout est multimédia mais aucun micro ne fait aussi bien que Scala sur Amiga, rapport qualité/prix s'entend. Des premières versions de Scala à la version MM300, un sacré bout de chemin a été fait. De plus, cette nouvelle version tire parti complètement des puces AGA et des améliorations très notables font de cette version un logiciel que l'on peut qualifier de "pro", d'un maniement simple et diablement efficace, à la portée des débutants. En français ! CIS a francisé le logiciel, et pas seulement le logiciel mais aussi la documentation. L'ensemble se présente sous la forme d'une boîte dans laquelle se trouve un classeur qui contient tout, c'est-à-dire une documentation de 380 pages toute en français, neuf disquettes compressées (installation avec un script) ainsi qu'une clé électronique à mettre sur l'un des deux ports manette de votre moulin à café préféré ! Et si vous regardez la publicité de CIS, vous verrez que même les logiciels se mettent à la couleur, celle de Scala MM300 étant le marron (la couleur de l'emballage). ![]() Les nouveautés de MM300 par rapport à la version 2.1 Parmi les nouveautés importantes à mes yeux, il y a les effets de disparition de textes et de brosses. Je m'explique... Dans les versions précédentes, seuls les effets d'apparitions de texte étaient possibles, ceci limitant un tantinet les possibilités du logiciel. Avec ces options de disparition, le logiciel prend une nouvelle dimension. ![]() Autre amélioration d'importance, le fait que lors d'importations de fond, Scala va automatiquement adapter la taille de celle-ci. Exemple, j'ai un écran 640x512 et je veux comme fond une image de 768x684, Scala va retailler l'image et elle apparaîtra dans le moule voulu, donc gain de temps pour ce qui est du travail sur les formats d'images. Les brosses aussi peuvent maintenant être redimensionnées et subir toutes les tortures infligées au texte (ou presque). Des outils de dessins sommaires ont fait leur apparition, permettant ainsi de marquer ou d'agrémenter des pages. Je les ai surtout trouvés utiles avec l'utilisation des boutons mais j'y reviendrai plus loin. L'interface aussi a été retravaillée et améliorée surtout au niveau de la sélection de fichiers. Le choix est laissé entre la visualisation par icône ou par nom de fichier. Une prévisualisation est possible pour tous les types de fichier que ce soit une image, un fichier son ou une brosse. Très pratique ! Puisque nous sommes dans les fichiers, restons-y et parlons de la reconnaissance de nouveaux types de fichiers. Ainsi dans la version de base, tous les fichiers IFF sont reconnus, y compris le format 24 bits. CIS propose un "EX" (extension) qui permet de reconnaître les formats GIF, JPEG et PCX en option. La gestion du temps a été améliorée. La version 211 ne pouvait utiliser qu'un temps relatif (temps mesuré entre chaque image). Cette gestion est idéale pour les présentations mais peu évidente pour la vidéo. Dans ce dernier cas, on mesure le temps depuis le début du script. Cette gestion relative du temps a été incorporée dans la nouvelle version. Scala peut utiliser une synchronisation externe grâce à un module EX. Ce que fait Scala Scala a plusieurs cordes à son arc ! Il peut être utilisé comme générateur de caractères, comme logiciel multimédia ou comme logiciel de montage vidéo (Scala Echo 100). Une centaine d'effets de transition de pages à disposition dont certains très spectaculaires, 82 effets d'apparition et de disparition sur les textes et les brosses, gestion des sons, boutons et modules externes, tout ça sur votre machine pour un rapport qualité/prix inégalé dans le monde des micros ! ![]() Scala, c'est plus que présenter une image ou une animation avec un effet de transition et un texte qui se balade dessus. Toute une série d'événements peuvent être déclenchés parallèlement à une action de Scala. Les sons Les formats IFF, SoundTracker et DSS sont reconnus et les très gros fichiers son peuvent être lus directement sur le disque (direct-to-disk). Il est possible de contrôler tous les paramètres des sons à tout moment et même la tonalité peut être modifiée. Ultime rafinement, Scala peut enregistrer des sons et les éditer sommairement. Une variable peut être assignée à chaque page et diriger la présentation interactivement en fonction des actions soit du clavier de la souris ou alors d'un écran tactile. J'y reviendrai plus loin. ![]() Les boutons Vous définissez des zones de boutons, c'est-à-dire des zones où le clic de la souris est une action reconnue par Scala. Ces zones, particulières en fait, vont permettre de diriger la suite des événements car chaque clic va vous renvoyer à une page définie par avance et dans le même temps il sera possible de modifier la valeur d'une ou de plusieurs variables. J'ai réalisé un quiz très facilement, c'est plus long à faire que difficile à concevoir. C'est là que je reviens aux outils de dessin car c'est surtout en corrélation avec les boutons qu'ils sont utiles. Une lettre ou une brosse feront des boutons très efficaces aussi. Les écrans Scala MM300 permet en théorie de travailler sur tous les types d'écrans disponibles. Il devrait être possible d'ouvrir des écrans Super72, Multiscan ou Picasso si vous possédez une telle carte. En pratique, cela ne marche pas aussi bien. Tous les effets ne fonctionnent à tous les coups que sur les écrans en mode PAL. Sur les autres types d'écrans, certains effets ne fonctionneront pas ou alors feront des effets très surprenants ! Ceci se comprend très aisément car c'est surtout en PAL que l'utilisateur moyen va travailler (le pro moyen aussi d'ailleurs) et ce genre de logiciel est surtout dédié aux utilisations vidéo. ARexx et Scala Lingua ARexx vous connaissez tous, mais Scala Lingua peut-être pas... En fait, Scala Lingua est un langage de script particulier à Scala. Lorsque vous créez une présentation, Scala génère un fichier ASCII parfaitement éditable par votre éditeur de texte préféré. Si vous le désirez, vous pouvez fabriquer complètement vos présentations en écrivant le script à la main... Je doute que beaucoup d'entre vous s'y essaient. Par contre, la plupart des commandes de Scala Lingua sont les mêmes que les commandes ARexx. En fait, toutes les actions de Scala peuvent être pilotées par ARexx et les possibilités offertes deviennent illimitées. Il devient alors possible d'afficher les valeurs de la bourse en lisant celles-ci dans une table mise à jour par modem et mises en page par Scala. Il pourrait être possible de tenir à jour un classement de course de cross par exemple en ayant un affichage permanent des résultats. Je vous laisse imaginer les autres façons de vous servir de Scala, l'imagination est au pouvoir... Grâce à ARexx ! Les "EX" Un EX est un module externe qui permet d'étendre les possibilités de Scala. Ainsi, avec Scala sont fournis des utilitaires de pilotage pour des lecteurs de disques laser, un module pour le Canon Ion, un autre pour les synthétiseurs compatibles avec la norme MIDI, un autre pour utiliser le CDTV comme lecteur laser audio, un autre pour synchroniser le G-Lock de GVP et, pour finir, un module pour la carte IV24. Ces modules sont ceux fournis avec Scala MM300, mais il est possible d'acheter d'autres extensions tel Scala Echo 100 qui permet de piloter deux magnétoscopes et de réaliser en une génération titrage et montage vidéo. Chacun de ces EX apparaît dans le menu principal sous forme d'une colonne supplémentaire. Il est parfaitement possible de travailler avec plusieurs EX simultanément. ![]() Avec Scala sont fournis plusieurs utilitaires : AnimLab est utile pour convertir des animations d'un format à un autre. Il permet aussi de sortir des images d'une animation, de modifier la taille ou la palette. ScalaMMprint permet d'imprimer vos scripts, soit sous forme d'images, soit sous forme de textes ! Génial pour présenter une séquence. FixScript vous permettra de remplacer les chemins des fichiers. Exemple : lorsque vous prenez tout votre tiroir pour faire une démo chez le voisin, le nom des chemins n'est plus correct et à moins de remplacer à la main les chemins, vous ne pourrez pas montrer votre réalisation. Cet utilitaire, lui, va rechercher et remplacer automatiquement les chemins erronés. Indispensable ! En vrac Scala est fourni avec plus de 70 fonds et une centaine de brosses. Il gère aussi les polices colorées même si aucune n'est fournie, mais par contre une vingtaine de polices sont fournies permettant déjà pas mal de choses. Scala possède un grand nombre d'équivalents clavier. A l'usage, on s'en sert peut tellement l'interface à la souris est bien faite. Les textes sont traités comme des rois, car pratiquement tous les paramètres existants connus sur les textes sont modifiables en direct. Le menu "Format" de la page d'édition offre treize paramètres pour ajuster votre texte. De plus, des options classiques comme gras, souligné et italique sont au rendez-vous et des choses comme le centrage ou la justification gauche/droite sont présentes. J'ai moins aimé la gestion de la palette, mais elle est parfaitement fonctionnelle. Le menu de paramètrage est un modèle du genre. Géant ! Des regrets Pour commencer, la clé électronique ! Que le logiciel soit protégé par une clé électronique, rien à dire, mais que le programme qui permet de jouer les animations ait besoin de cette clé électronique, je trouve cela dommage ! En pratique, cela oblige à mettre une clé électronique sur chacune des machines qui fait une présentation. Un regret également à propos de la reconnaissance des formats de fichiers GIF et JPEG : vu que ces formats sont des standards, j'aurais trouvé normal qu'un logiciel de ce niveau permette cette reconnaissance sans devoir payer un supplément. Il est également à noter l'absence d'une fonction "Undo" (défaire). Conclusion Vous l'aurez compris en lisant ces lignes, je suis en-chan-té... J'ai dans les mains un logiciel qui a su tirer parti de la puissance de l'Amiga. Un logiciel qui a tout compris de l'interface homme-machine et qui est un vrai plaisir à utiliser. Scala est une référence en matière de multimédia. J'ai eu l'occasion de voir une démo de MediaPoint lors de Atacom, mais comme la version présentée était une bêta et que toutes les options n'étaient pas implémentées... Mais à première vue, l'interface de Scala est plus intuitive. J'ai eu la surprise de voir certains effets plus fluides sur un A1200 avec carte 68030 et mémoire Fast sur cette même carte que sur mon A4000/040. Ceci est dû à la rapidité de la mémoire bien entendu. J'ai découvert quelques bogues mineurs mais aucune version corrective annoncée selon CIS et je trouve cela dommage. J'ai eu un petit problème : lors de l'édition d'une page créée précédemment, impossible d'éditer celle-ci. Des fois cela fonctionnait, d'autres fois non. En fait, c'était mon économiseur d'écran (Garsnesblank) qui, une fois qu'il avait fonctionné, rendait impossible l'utilisation de Scala en mode édition. Et le plus fort, c'est que ce problème survivait même à un redémarrage de la machine...
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