Obligement - L'Amiga au maximum

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Reportage : SATIS 1995
(Article écrit par Eric Lapalu et extrait d'Amiga News - novembre 1995)


Le SATIS était cette année sous le signe du numérique (certains vidéastes ont dû regretter l'oubli d'un dictionnaire informatique) car il n'y avait pas un stand ou que l'emploi d'acronymes et autres raccourcis (MPEG, JPEG, giga, PCI, 64 bits, multiprocesseur, conformation...) ne soit assimilé au langage courant.

SATIS

Il était d'ailleurs assez amusant de voir le regard dubitatif de certains, "et puis allez faire comprendre en 10 secondes l'équivalence entre une Betacam et un Pentium 133". Mais peu importe le verbiage technique, le travail de sape démarré par les fabricants informatiques en 1992 commence à porter ses fruits, puisque, en écoutant les discussions de la profession, il semblait souffler un vent de panique. Aussi, "bon gré malgré" et sous peine de se retrouver rapidement dépassé, tout le monde s'accorde pour reconnaître que 1996 sera l'année du numérique. Même si... le compromis simplicité/qualité que l'on voulait nous faire paraître n'était pas encore tout à fait au rendez-vous. Que voulez-vous, on n'arrête pas le progrès.

Sony

Sony confirme sa place de numéro un (mais qui en aurait douté ?). Il était d'ailleurs assez amusant de retrouver sur de nombreux stands du matériel Sony (80%) (magnétoscope Betacam UVW, caméra APK 637). Pour Sony l'avenir se décline aussi en numérique mais en douceur.

La série Broadcat Betacam numérique DVW laissait de nombreux visiteurs admiratifs quant à la qualité des images fournies, autrement meilleures que celles fournies par les systèmes virtuels classiques (pour un prix différent aussi, environ 450 000 FF HT).

Afin de ne pas laisser son concurrent JVC s'approprier le marché du SVHS, un banc de montage dans ce format était en présentation, mais dont la qualité des images de présentation curieusement (3e génération au moins), n'était pas des plus flatteuses, et même si Sony se targue d'obtenir la même qualité que son équivalent JVC (série BRS822), on vous faisait gentiment comprendre que la nouvelle série UVW (Betacam eco) pour un tarif légèrement plus élevé était beaucoup plus en adéquation avec une utilisation réellement professionnelle.

La nouvelle gamme grand public numérique DCR (VX1000, VX700) n'était pas présentée risquant peut-être de faire de l'ombre au combo HI8 EVW300. Pourtant cette série est aussi au catalogue professionnel Sony.

Concernant un caméscope de type 327 dockée en DVC, il nous a été répondu "après évolution du marché peut-être que oui mais peut-être que non", discours déjà entendu à une certaine époque pour le format HI8.

La nouvelle caméra AP 637 "quintessence" d'une 537 et des anciennes M7 attirait de nombreux visiteurs. Les plateaux régie apprécieront enfin la disponibilité de fonctions de réglage de colorimétrie mais aussi la définition des 800 lignes TV.

Pour finir sur le numérique, Sony présentait un nouvel éditeur de montage DL 100 dont la principale caractéristique est de fonctionner sur un système de disque dur vidéo bicanaux autorisant ainsi un enregistrement en continu d'une source vidéo, tout en en effectuant un montage non linéaire, avec rediffusion en direct de la source rentrante (la capacité maximale étant de 5 heures).

JVC

En comparaison avec le stand Sony on ne peut pas dire qu'il y avait foule au stand JVC, et pourtant, parmi les nouveautés présentées, le Digitals a particulièrement attiré notre attention. Ce format concurrent du Betacam numérique est certes d'une qualité inférieure si l'on se situe au niveau Broadcast, mais des plus adapté à un contexte de régie institutionnel ou de production vidéo commercial, d'autant que son prix le rend beaucoup plus abordable, puisqu'il devrait être mis à la vente aux alentours de 150 000 FF (prévu pour début 1996).

Compatible en lecture avec le SVHS, le DSVHS utilise des cassettes métal 1/2 pouce permettant une durée d'enregistrement de 105 minutes. Les entrées vidéo sont de trois types (YC/composite et composante) et l'enregistrement s'effectue en composante numérique format 4:2:2. La partie son dispose de deux canaux audio numériques avec des fonctions de lecture avant enregistrement, permettant de réaliser des transitions sur un seul lecteur. Le Digitals nous semble être une alternative intéressante au format Betacam SP et il serait bon de ne pas le négliger, sachant qu'il peut être installé en continuité d'un parc SVHS existant (série BRS).

CIS

Cette société, bien connue des utilisateurs Amiga, présentait sur son stand plusieurs produits phares pour l'environnement PC et donc l'origine vient du monde Amiga.

En avant première, une version de Scala MM (le démonstrateur était délégué tout spécialement de Norvège par la société Scala SA). Fonctionnant sous DOS, cette version bêta devrait être disponible courant 1996 pour un prix inférieur à 2000 FF. Ressemblant comme deux gouttes d'eau à notre "bon vieux" Scala MM400 Amiga la version PC dispose de nouveaux effets et gère différentes cartes vidéo et son, par le biais des EX (façon Amiga).

La fluidité des effets m'a vraiment surpris d'autant que la machine de démonstration utilisée était un portable équipé d'un DX4. Par contre, les défilements de texte n'étaient pas des plus probants, il faudra voir les résultats sur un Pentium 90 équipé d'une carte Glock SVGA2 ou avec une carte graphique de type Millenium 64 bits (Matrox). L'affichage d'un portable n'étant pas réputé pour être des plus rapides. Nous espérons un test avec comparatif dès que possible.

Le Glock PC

On ne le présente plus. Il sera prochainement disponible, revu et corrigé avec une nouvelle version de carte (début 1996). Le signal interne et externe de la carte est traité en YUV tout en conservant bien sûr la connectique YC/composite.

L'électronique des circuits a aussi été modifié puisque les composants ET4000 fonctionnent dorénavant en bus PCI et autorisent un affichage en 64000 couleurs avec une rapidité d'affichage, qui aurait pratiquement triplé. Autre changement, la vidéo s'affiche dorénavant en 31 kHz (évitant les désagréments de commutation d'écran). Une interface avec Scala est aussi prévue. Quant au prix, il a aussi doublé, environ 14000 FF mais quand on aime on ne compte pas. Rendez-vous pris en début d'année pour un test complet.

TVPaint et LightWave étaient présents avec des versions PC sous station Indigo et processeur Alpha.

Perception VR

Dans la lignée du PAR, ces deux cartes s'installent sur PC à port PCI, ou unité à processeur Alpha AXP. La PVR 35000 est en quelque sorte la carte mère, et gère jusqu'à sept disques durs via son contrôleur Fast SCSI-2, permettant plusieurs heures d'enregistrement avec une qualité Betacam SP. La carte peut piloter par le biais de l'interface série de l'ordinateur un magnétoscope, et peut être pilotée par code temporel SMPTE.

La carte fille AD3500 se charge de l'acquisition avec malgré tout une légère faiblesse concernant la résolution, puisque la carte se limite au standard CCIR 601 avec une définition de 720x576 (surtout gênante dans le cas d'une utilisation en environnement Broadcast). La technique de codage traite le signal au format 10 bits avec suréchantillonnage. Le logiciel fourni avec la configuration permet toutes les fonctions de montage classiques (ralenti, avant, arrière, "plan cut" et fondu) et gère la synchro audio/vidéo entre la carte vidéo et une carte son.

Pour une utilisation plus poussée le logiciel Speed Razor fonctionne au même titre qu'une table de montage avec effet spéciaux, mais, par contre, nécessite un environnement sous Windows NT.

Proposée dans différentes versions, le prix de la carte de base est de 22900 FF HT, le numériseur à 12000 FF HT, et le logiciel Speed Razor à 7990 FF. Un paquetage plus complet (PVR Studio) avec TVPaint est proposé 45900 FF HT.

Miro

Attendue depuis quelques mois, une nouvelle carte succède à la Miro DC1, qui se retrouve reléguée en bas de tarif. La DC20 propose au particulier ou au semi-professionnel une solution de montage virtuel à un prix plancher, puisqu'elle est proposée à moins de 10 000 FF. Fonctionnant en haute résolution 768x576 (M-JPEG double trame format 4:2:2 YUV) elle répond tout à fait aux exigences d'un petit budget. La carte fonctionne sur bus PCI, reçoit tout aussi bien un signal PAL, SECAM que NTSC, et naturellement dispose d'entrées-sorties YC et composite. La qualité de compression, sans se comparer à une carte de type PAR, est correcte. Certes, si l'on prête vraiment attention à l'image, surtout dans les parties sombres, l'effet "bruit numérique" se fait sentir.

Fournie avec Adobe Premiere LE (version allégée de Premiere 4.0) la manipulation des plans reste très souple. Par contre, ne comptez pas réaliser des effets spéciaux en temps réel, "faut pas rêver", mais le constructeur annonce déjà une version du logiciel permettant d'accélérer les temps de calcul des effets spéciaux. Concernant la configuration minimum, le constructeur conseille un Pentium 90, à bus PCI, un ou deux Go en dur (les disques durs devant être de type EIDE ou Wide SCSI), 16 Mo de mémoire vive et une carte vidéo suffisamment rapide. Un écran 17 pouces est fortement recommandé.

Parmi les options proposées, la MiroVideo Mouse intègre un JOG pour le montage. La version Windows 95 est annoncée pour novembre.

Videonics (FVS)

Videonics présentait sa chaîne de montage Edit Suite+MX1 et AB1. Cet ensemble, conçu pour un usage amateur, peut malgré tout s'intégrer dans un environnement institutionnel SVHS ou HI8. Il comporte trois éléments (fonctionnant aussi de façon indépendante) :
  • La table d'effets MX1, une régie de mixage PAL composite/YC, avec quatre entrées, 200 effets, et en plus les fonctions d'un TBC.
  • La table de montage Edit Suite, qui gère quatre lecteurs et un magnétoscope enregistreur et presque tout périphérique équipé de controle-L, controle-M, RS232C et RS422A. Elle peut transférer le montage (EDL) sur PC/Mac et Amiga.
  • Le titreur Title Maker 2000, un générateur d'écriture, dispose de 23 polices, et de nombreux effets. Il est compatible GPI.
SATIS

Fast Technologie Movie Machine II

Nominée au SatisFecit, cette carte fonctionne sur PC et intègre pour un prix relativement modique (environ 5000 FF) un mélangeur vidéo temps réel avec des fonctions de régie d'effets (fondus, PIP, zoom, retournement Luma et croma Keying), des fonctions de genlock et un numériseur temps réel. La fenêtre d'incrustation s'affiche en 1280x1024 et les deux entrées vidéo externes reçoivent des sources composites ou YC, en PAL/SECAM et NTSC. Le format de numérisation est en 4:2:2 et le format de sortie est en PAL YC ou composite. Parmi les autres fonctions, cette carte intègre un syntoniseur TV et peut recevoir au choix deux cartes filles :
  • Une carte de compression/décompression M-JPEG permettant le montage non linéaire avec un logiciel de montage.
  • Une carte MPEG pour la décompression MPEG-1. Cette carte permet la lecture de vidéo CD. La Movie Machine est proposée aussi en version PCI 32 bits.
SATIS

Silicon Graphics

SG et AVID Technology commercialiseront prochainement une station de travail SG équipée du logiciel de montage vidéo AVID.

AVID

La version 5.5 de Mediacomposer a enfin été réécrite en mode natif pour Power Mac et est interfaçable avec le module Alladin (sic) de Pinnacle. Mediasuite Pro a aussi été réécrit en mode natif.

Canon

Canon présentait son nouveau zoom à stabilisateur d'image intégré J13x9. Le système de stabilisation à prisme variable est logé dans l'objectif et analyse en temps réel les variations d'angle, constatées par des capteurs. Il calcule les corrections nécessaires et les retransmet au prisme VAP qui rétabli la perpendicularité.

Alladin (sic) de Pinnacle

Cette interface remplace dans une même station informatique (Macintosh ou PC) tous les éléments intégrés habituellement dans une régie de postproduction d'effets spéciaux. Cette carte, qui rappelle sur certains points le Video Toaster, regroupe :
  • Un mélangeur sept entrées (quatre en PAL YC/composite ou RGB/YUV) avec barre programme_preview et deux bus d'incrustation offrent ainsi un choix pour des images fixes stockées dans la mémoire tampon. La carte gère quatre couches vidéo indépendantes, les fonctions d'incrustation étant accessibles sur les deux premiers bus.
  • Un générateur d'effets spéciaux 3D temps réel autorisent toutes sortes d'effets comme les classiques "tournets de page" mais aussi pliures, torsions, gouttes d'eau, sphères, ombres portées, compression et bien d'autres effets cumulables entre eux et modifiables.
  • Un générateur de caractères : fourni avec la dernière version de Inscriber, il utilise des polices TrueType et Adobe.
  • Une librairie d'images fixes : cette bibliothèque permet de classer des images fixes, et se veut d'un accès direct.
  • Une palette graphique 32 bits façon TVPaint qui permet les retouches d'images avec une gestion de la couche alpha. L'importation de fichiers est possible dans différents formats (TIFF, BMP, GIF, JPEG, Inscriber, TGA...).
  • Un logiciel de création et modelage 3D, Crustal Topas réalise des volumes (Flying Logo) et les enregistre sur disque dur ou magnétoscope. Le logiciel gère aussi, pour l'enregistrement, une carte VLAN.
  • L'interface Alladin traite le signal en interne au format 4:2:2:4. Conforme aux normes CCIR 601, l'interface se contrôle par un éditeur externe, quatre GPI ou par émulation "VTR". Prix annoncé inférieur à 100 000 FF HT (il est à noter que la garantie d'un an comprend un échange standard en cas de problème).
SATIS

Conclusion

80% des stands visités fonctionnaient encore sous Windows 3.11, cela pour deux raisons : les versions logiciels n'étaient pas totalement optimisées pour, mais surtout, la fiabilité de Windows 95 n'était pas suffisante en utilisation intensive.

Pour finir nous avons aperçu un Amiga 4000... caché sous une table, repeint en noir et comme si cela ne suffisait pas, éteint ! Cela se passe de commentaire.

SATIS

Pour les rares revendeurs Amiga présents au SATIS le défaitisme concernant l'avenir de L'Amiga en France était de rigueur, mais que voulez-vous, dans le commerce l'espoir ne fait pas vivre !

En conclusion nous pouvons retenir que ce salon a laissé une "bouffée" d'optimisme concernant un redémarrage du marché de la vidéo qui, il faut bien le reconnaître, était plutôt mal en point, il y a encore un an. Aussi ce SATIS a été l'occasion pour ces participants (exposants comme visiteurs), de faire le point sur les futures évolutions des formats numériques.

Gageons que l'année prochaine cette question ne se posera plus. Concernant l'avenir de l'Amiga dans le monde de la vidéo, nous espérons ne plus avoir à "montrer du doigt" un Amiga caché honteusement sous un stand (surtout sur le stand d'un importateur de produits Amiga), et voir fonctionner au même titre qu'un PC ou un Macintosh des solutions professionnelles.


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