Obligement - L'Amiga au maximum

Vendredi 06 juin 2025 - 12:27  

Translate

En De Nl Nl
Es Pt It Nl


Rubriques

Actualité (récente)
Actualité (archive)
Comparatifs
Dossiers
Entrevues
Matériel (tests)
Matériel (bidouilles)
Points de vue
En pratique
Programmation
Reportages
Quizz
Tests de jeux
Tests de logiciels
Tests de compilations
Trucs et astuces
Articles divers

Articles in English


Réseaux sociaux

Suivez-nous sur X




Liste des jeux Amiga

0, A, B, C, D, E, F,
G, H, I, J, K, L, M,
N, O, P, Q, R, S, T,
U, V, W, X, Y, Z,
ALL


Trucs et astuces

0, A, B, C, D, E, F,
G, H, I, J, K, L, M,
N, O, P, Q, R, S, T,
U, V, W, X, Y, Z


Glossaire

0, A, B, C, D, E, F,
G, H, I, J, K, L, M,
N, O, P, Q, R, S, T,
U, V, W, X, Y, Z


Galeries

Menu des galeries

BD d'Amiga Spécial
Caricatures Dudai
Caricatures Jet d'ail
Diagrammes de Jay Miner
Images insolites
Fin de jeux (de A à E)
Fin de Jeux (de F à O)
Fin de jeux (de P à Z)
Galerie de Mike Dafunk
Logos d'Obligement
Pubs pour matériels
Systèmes d'exploitation
Trombinoscope Alchimie 7
Vidéos


Téléchargement

Documents
Jeux
Logiciels
Magazines
Divers


Liens

Associations
Jeux
Logiciels
Matériel
Magazines et médias
Pages personnelles
Réparateurs
Revendeurs
Scène démo
Sites de téléchargement
Divers


Partenaires

Annuaire Amiga

Amedia Computer

Relec


A Propos

A propos d'Obligement

A Propos


Contact

David Brunet

Courriel

 


Reportage : SATIS 1994 et SIPI
(Article écrit par Jean-Noël Thierry et Jean-Luc Faubert et extrait d'Amiga News - avril 1994)


Cette année, le SATIS (Salon Européen des Techniques de l'Image et du Son) et le SIPI (Salon International des Professions de l'Image) avaient lieu conjointement. Ces deux salons avaient pour ambition de présenter l'intégralité de la chaîne audiovisuelle, de la fabrication en passant par le traitement puis la diffusion de l'image et du son.

Premiers pas

Ambiance feutrée très pro : dès l'entrée, le ton est donné. Ça change de l'IT Forum ! Moi qui n'ai jamais dépassé le stade de l'institutionnel, j'avoue avoir été quelque peu impressionné par ces professionnels de l'image : tables de mixages gigantesques à boutons linéaires motorisés (j'ai vu des démos où ils faisaient des vagues avec les "potards". Les pros ont de ces jeux parfois...), magnétoscopes numériques gros comme des armoires, imprimantes à sublimations (qualité photo donc) dont les sorties dépassaient le A0, genre nappe pour table d'une dizaine d'invités !

J'ai été assez surpris aussi de voir jusqu'où un tel professionnalisme à tout crin pouvait mener : n'est-il pas ahurissant par exemple d'utiliser un système dédié au titrage, d'une ergonomie digne de ce qui se faisait de mieux à l'époque préhistorique, et d'une lourdeur telle que des programmes de titrage dépassés comme VideoTitler feraient ici figure d'innovation !

Des Amiga

Seulement cinq Amiga sur tout le salon, et malgré un ratissage systématique. Je commencerai par ce petit A500 tout simple, qui servait à dessiner des demi-profils en 2D pour un générateur d'effets vidéo en 3D (et vas-y que je te triture l'image dans tous les sens en temps réel, avec trainées de pixels et spots lumineux...). La comparaison est faible quand je dis que cet A500 était considéré comme moins qu'un potentiomètre sur cette machine...

Des 4000/040 : les trois machines sur le stand de SATV étaient recarrossées, et ce n'est que le célèbre panel de fonctions genre TVPaint qui a attiré mon attention. L'Amiga est ici considéré comme faisant partie d'une station vidéo appelée Pictary, destinée à s'intégrer dans une régie vidéo déjà existante. Il permet le montage vidéo et audio, la génération d'effets spéciaux et de trucages ainsi que le titrage. Le tout est très cohérent, et m'a impressionné par le professionnalisme qui s'en dégage ! C'est aussi très inhabituel de voir une telle chose sur Amiga, où la montagne d'efforts nécessaire pour travailler simultanément avec tous ces éléments dépasserait de loin le seuil de l'acceptable...

SATIS 1994
Le rack Pictary (en haut à droite)

Enfin, le quatrième Amiga était sur le stand d'AVS. Cette société commercialise généralement du matériel vidéo pour des chaînes de télévision, mais elle proposait ici une station économique. Elle est composée d'une A4000/040, d'une carte graphique anglaise encore inconnue en France ressemblant à l'Harlequin mais en 32 bits, de TVPaint et d'une tablette graphique sensible à la pression. Ces stations infographiques peu onéreuses sont vendues à des pays comme le Cambodge, le Viêtnam et dans toute l'Afrique.

Ainsi, lors des récentes élections au Cambodge, sous l'égide de l'ONU, c'est avec ce matériel qu'ont été réalisés tout les films des nombreux partis politiques de ce pays. La très sympathique personne qui installe ces stations me racontait les difficultés rencontrées pour générer les titres de ces films. L'alphabet thaï est en effet constitué de 256 lettres, et seul un programme sur PC était capable de générer de tels textes (imaginez des combinaisons comme Alt droite + Control + A pour obtenir un de ces caractères sur un de nos claviers). Après un passage par différents programmes pour récupérer ces textes, il obtenait au final de très bons résultats grâce à la souplesse de l'Amiga et de sorts comme TVPaint.

Conclusion

Pour résumer, le SATIS/SIPI m'a permis de découvrir un monde où les sommes mises en jeu sont énormes, peuplé de professionnels tendant à aller vers le "tout numérique" au plus vite et à n'importe quel prix. Des entreprises comme l'Atelier Numérique, SATV et Xanadu (Tecsoft n'en fait pas partie, mais apporte tout de même une version extrêmement améliorée de TVPaint : Broadcast Painter) qui se regroupent pour créer une société nommée Digital Video Group, montrent d'un dynamisme peu commun, et ne dépareillaient pas dans un tel salon.

Le point de vue de Jean-Luc Faubert

Cette année, les organisateurs du SATIS se sont associés pour proposer aux professionnels de l'audiovisuel et de la photo une manifestation unique. Sûrement une bonne idée sur le papier, car de nos jours le numérique concerne de plus en plus toutes les professions de l'image et du son. Dans la pratique, cela s'avérait moins évident car tout étant mélangé, une visite complète des deux halls s'imposait pour trouver les perles rares.

Une promenade de santé qui s'est transformée en véritable marathon d'un jour. Une constante cette année, sur la majorité des stands : les commerciaux ont remplacé les techniciens capables de répondre aux questions "pointues". Dès qu'une question dépasse le cadre restreint des connaissances du commercial de service, il vous propose un rendez-vous après le salon dans ses locaux parisiens (merci pour les provinciaux). Si cette pratique, inadmissible dans un salon professionnel, se développe, on peut se poser des questions quant à l'intérêt de se déplacer pour des manifestations qui s'apparentent de plus en plus à "des foires" (sans l'odeur des merguez-frites).

Je pris donc mon courage à deux pieds pour rechercher l'Amiga perdu parmi les nombreux produits présentés par les 300 exposants.

TVPaint mode Unix

La première (fausse) alerte fut ma rencontre avec TVPaint Broadcast sur le stand de Fuji Films. Mais en y regardant de plus près, pas d'Amiga, c'était une version Unix qui tournait sur une station Sun. Le programme, rebaptisé Graffiti, est à première vue identique à la version Amiga mise à part le prix 30 000 FF HT (environnement Unix oblige), "no comment".

SATV

Je commençais à désespérer quand, au détour d'une allée, je vis une tribu d'amigaïstes en grande discussion sur le stand de Satellite et Télévision. En dehors de leurs nouveaux produits de la gamme MSP, SATV présentait leur tout dernier petit joyau : un studio de production vidéo en composantes Betacam (4:2:2 en option), géré par un A4000, appelé Pictary. Renseignements pris auprès de Gilbert Hulin, responsable technique de SATV, Pictary est le fruit d'une collaboration étroite entre quatre sociétés françaises : Atelier Numérique, SATV, Tecsoft, Xanadu. Tout le matériel, même l'Amiga est regroupé dans des racks 19" noir dont les faces avant sont exemptes de boutons tout étant commandé par logiciel. En dehors de l'A4000 et des scopes Beta, Pictary est composé des éléments suivants :
  • Un MSP9040 incluant genlock/TBC/carte graphique 32 bits (24 bits + 8 bits de couche alpha)/numériseur 24 bits temps réel.
  • TVPaint Broadcast qui est une nouvelle version de TVPaint dédié à la carte graphique incluse dans le MSP9000/MSP9040. Beaucoup d'améliorations que je n'ai pas encore eu le plaisir de tester mais ça ne saurait tarder.
  • 2IN pour le montage trois machines et le pilotage des magnétoscopes. Cette version utilise pour le pilotage des cartes TcReader, égales en précision aux cartes VLan mais deux fois moins chères.
  • ADC16, station audio numérique DSP 16 bits 8 pistes.
  • Tablette graphique sensitive Wacom.
Non finalisé pour le SATIS mais disponible quand vous lirez ces lignes :
  • Possibilité de visualiser deux minutes de vidéo (et plus si on utilise des disques plus gros) en direct-to-disk avec trois disques de 1,6 Go chacun. Contrairement à d'autres systèmes, les images 24 bits ne sont pas compressées, chaque disque contient les informations de l'une des trois couleurs composantes RVB de l'image permettant une qualité optimale de l'enregistrement.
  • Un modem pour télémaintenance.
Cette configuration super musclée est proposée en version de base avec deux scopes Beta pour 157 000 FF sans l'option direct-to-disk mais avec quand même un disque dur interne de 1,6 Go. La version complète avec trois machines avoisinera les 300 000 FF. Un peu cher pour la majorité de nos lecteurs mais très bien positionné sur le marché de la vidéo professionnelle qui propose des solutions moins performantes et plus limitées à des prix nettement supérieurs. Un ensemble cohérent qui vu le dynamisme de ses concepteurs devrait proposer de nombreuses autres nouveautés dans les mois qui arrivent. A suivre.

Autres

Je n'ai malheureusement pas vu d'autres Amiga dans le dédale des 30 000 m2 de l'exposition car il était assez difficile de tout voir en si peu de temps. Le montage virtuel omni présent, les scopes numériques Sony, Apple toujours à la recherche de nouveaux marchés (c'est bien les seuls à être aussi actif), Digital Studio de Softimage, les nouveaux vidéoprojecteurs Barco et JVC projetant des images de 10 mètres de base d'une qualité exceptionnelle et bien d'autres choses encore démontraient pour ceux qui en doutaient encore que le numérique est de plus en plus incontournable dans les métiers de l'image.

En conclusion

Ce fut un salon moins intéressant dans son ensemble que les années précédentes avec l'absence remarquée de certains chefs de fil du marché et d'applications multimédias dignes de ce nom.


[Retour en haut] / [Retour aux articles]