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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Point de vue : Requiem pour un Amiga
(Article écrit par Mathieu Chenebit et extrait d'Amiga Life - février 2000, mis à jour en février 2022)
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A la question : pourquoi a-t-on un Amiga, l'amigaïste typique répond généralement par
un flot de raisons plus ou moins valables dans un ton offusqué, frustré qu'on ait tout
simplement osé lui poser cette question. Mais dans cet article, nous allons essayer de
classer ces réponses.
Pour les professionnels
Ce côté qui aurait dû faire la gloire de notre Amiga commence à être beaucoup moins
important surtout pour le matériel. En effet, comparez le prix d'un PC Pentium 75, voire 120 avec
carte graphique truc-bidule et carte son compatible schmurtz'95 avec le prix d'un A4000 tout
neuf avec carte 68060, carte graphique 64 bits et vous aurez vite compris. Un acheteur potentiel
d'Amiga pour un usage professionnel ne se base donc plus sur le prix, mais sur la qualité, tant
matérielle que logicielle. Essayez de trouver un logiciel ayant la qualité, l'ergonomie de
Scala MM400 sur un vulgaire PC.
Ou encore LightWave 3D
qui est bien moins pratique dans sa version PC, idem pour
TVPaint... De plus, la qualité de
notre système d'exploitation n'est plus à prouver tant en termes de multitâche que d'ergonomie et
de souplesse.
Les exemples d'utilisations sont nombreux et surtout variés, allant de la borne pédagogique à la
régie de montage style CNN en passant par les boîtes de nuit et Steven Spielberg. Bon, je ne vais
pas m'attarder sur un sujet que je ne connais pas très bien, d'autant plus que notre lectorat réduit
ne doit pas appartenir à cette catégorie d'utilisateurs qui reste malgré tout ce que l'on dise élitiste.
Néanmoins, soyez sûr que les professionnels qui ont choisi l'Amiga ont d'excellentes raisons et que
s'ils ont continué à le soutenir pendant la crise, c'est que notre ordinateur le mérite vraiment.
Pour tout le monde, c'est-à-dire nous les utilisateurs avertis
Pourquoi a-t-on un Amiga ? Parce qu'on en a envie. Effectivement, sauf certains cas malheureusement rares,
ce n'est pas un besoin vital qui nous pousse à acheter l'Amiga de nos rêves, c'est simplement l'envie d'avoir
de l'amusement avec son ordinateur. Et là encore, le monde des machines de Jay Miner (le créateur génial de
notre machine) est divisé en de nombreuses catégories.
Commençons par le vidéaste amateur. Fou de vidéo, il s'achète un beau jour la caméra à une brique de ses rêves.
Il décide donc de s'acheter un Amiga pour faire du montage, ordinateur de vidéo par excellence grâce à sa
sortie composite, sa carte vidéo incluse et totalement intégrée au système et surtout, son rapport qualité/prix
qui atomise tout ce qui se fait actuellement. Pour la modique somme de 3790 FF, notre bonhomme possédera le lot
Amiga Magic comprenant un Amiga 1200, un disque dur de 170 Mo, le fameux et indispensable Scala MM300 plus
toute la panoplie de logiciels dont il aura besoin pour apporter des retouches à ces films (Personal Paint 6.4 ;
Photogenics, le Photoshop de l'Amiga...). A cela il rajoutera un genlock, on en trouve à 1000 FF dans toutes
les bonnes crèmeries, un numérisateur de son pour mélanger du son à l'image et une carte mémoire
ou accélératrice pour gagner en souplesse d'utilisation. Pour grosso modo 9000 FF (en comptant très large),
le vidéaste amateur aura là une petite régie pas mal du tout qui n'aura pas à rougir de ses homologues sur PC.
Là, il faudrait compter déjà 10 000 FF pour un Pentium équipé de l'indispensable Fenêtre'95, à cela
rajoutez encore 8 Mo de mémoire, une carte d'acquisition vidéo, un genlock, des logiciels pourris
et surtout hors de prix et vous pourrez commencer à faire à peu près la même chose qu'avec votre Amiga.
Maintenant, la deuxième catégorie d'utilisateurs amateurs de l'Amiga et la plus nombreuse, les jeunes un peu
touches-à-tout qui font du multimédia sans le savoir. Quand vous créez un objet sous
Caligari24 tout en écoutant votre module
favori, vous "faites" du multimédia (étymologiquement plusieurs médias, c'est-à-dire du son, du texte et de
l'image...) ! Et ceci sans avoir un Pentium bogué, un simple A500 suffit. Le choix de l'Amiga s'est tout
simplement imposé pour de multiples raisons pour le moins valables : le prix d'abord, avant la fin de Commodore,
j'ai acheté mon A1200 nu pour 1990 FF dans une chaîne de discount (rapport qualité/prix imbattable) ;
la possibilité de le brancher sur la télé qui évite aux parents (ce sont généralement eux qui financent)
l'achat d'un moniteur ; les qualités des puces spécifiques qui sont encore largement suffisantes pour
faire du dessin sous Deluxe Paint ou faire
un module sous Protracker ; le fabuleux système d'exploitation dont beaucoup d'amigaïstes sous-estiment
encore la puissance ; la fantastique logithèque de jeux qui font que l'Amiga est encore le premier ordinateur
ludique en Grande Bretagne (et avec le rachat par Amiga Technologies, ce n'est pas près de s'arrêter).
Mais le plus important est qu'avec son Amiga, on peut vraiment tout faire en s'amusant. Si un jour, vous avez
envie de communiquer votre passion plutôt que de toujours faire des jeux, vous pouvez créer votre fanzine à
partir d'un simple logiciel qui vous a coûté 300 FF (enfin, ne soyez pas trop tout de même à le faire...) et
en plus vous recevrez le soutien d'une communauté de passionnés. Vous voulez vous lancer dans la programmation,
pas de problème, le fantastique compilateur GCC
est disponible gratuitement. Justement, je n'avais pas encore abordé le domaine public. Vous ne trouverez jamais
sur une autre plate-forme que l'Amiga autant de programmeurs plus ou moins bénévoles qui créeront des
programmes fantastiques, souvent pour le prix d'une simple disquette.
De plus, les rassemblements d'amigaïstes sur les réseaux ou les babillards électroniques sont très chaleureux
par rapport à leurs homologues PC. Aussi, quoique qu'on en dise, la bidouille est un des côtés qui nous fait
aimer son Amiga. En effet, l'étudiant en IUT électronique ne sera-t-il pas fier de montrer (ou de
vendre ?) le numérisateur qu'il vient de créer ?
Conclusion
En définitive, je dirais qu'on aime son Amiga parce qu'avec lui, on ne rentre pas dans le
moule "Bill Gates vous regarde". Posséder un Amiga permet de se rendre différent des autres et
surtout, de prendre son pied.
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