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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Real 3D
(Article écrit par Frédéric Labaltan et extrait d'Amiga News - avril 1991)
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Il est né chez Activa Software en Finlande. Il apporte des fonctions jusqu'à présent inconnues dans le monde 3D
Amiga. Et tout ceci à la vitesse de la lumière : Real 3D a beaucoup d'atouts pour lui.
Présentation
Real 3D existe en trois versions : débutant, professionnel et turbo. La boîte en carton souple violet
qui fait l'objet de ce test contient la deuxième et c'est avec facilité que le programme se place sur
le disque dur. La configuration minimum requise est un simple A500 avec son extension 512 ko
qui permet déjà de mettre en scène une centaine d'objets simples (sphère, cubes, etc.).
Le paquet contient, entre deux plaques de mousse, le manuel, un annexe et quatre disquettes ;
une pour le programme et trois pour divers matériaux, textures et objets. Le manuel est en anglais
mais la jeune société Avancée qui importe ce logiciel prépare la francisation du tout.
Le modeleur
En ouvrant le tiroir "Real" apparaît à l'écran une série d'utilitaires destinés au traitement des
images et animations ainsi qu'un bien précieux convertisseur d'objets Sculpt. Un autre utilitaire,
CheckNTSC, va soulager tous ceux qui ont un genlock : il se met au début de la startup-sequence
et va redémarrer la machine automatiquement tant que l'écran n'est pas au format PAL.
Une fois le programme chargé, l'interface a un air familier avec les classiques vues "Face", "Profil"
et "Dessus".
La modélisation se fait à partir de formes primitives très variées que l'on choisit dans un menu déroulant ou
à l'aide de gadgets en bas à droite de l'écran. Pour vous donner une idée de la simplicité d'usage, la
création d'une sphère se fait exactement comme un cercle avec Deluxe Paint : cliquer au centre, écarter la
souris, puis, une fois le bon diamètre atteint, cliquer à gauche pour valider ou à droite pour annuler.
L'écran du modeleur peut être entrelacé mais malgré cette option il est difficile de réaliser des objets
de grande précision car il n'est pas possible d'entrer des points au clavier à l'aide de coordonnées spatiales.
Heureusement, l'importation d'objets au format Sculpt est aisée.
La technique de la hiérarchie est utilisée en permanence et le nom des objets est toujours présent dans une
boîte de dialogue. Pour créer un arbre, il convient de regrouper sous ce nom le tronc et les branches qui
elles-mêmes contiennent les feuilles et les fruits : pour activer un objet ou un groupe, il suffit de cliquer
sur son nom dans la boîte de dialogue et le tour est joué. Le paramétrage des textures est complet :
brillance, réflexion, transparence, spécularité, placage...
Une fois les réglages effectués, le matériau peut être sauvegardé pour une utilisation sur d'autres objets.
Une autre spécificité du modeleur est la possibilité de définir des macro-instructions très facilement.
Là encore, un petit exemple s'impose : si on désire créer une fleur, on dessine un pétale, on enregistre
une macro-instruction "duplication et rotation par rapport au coeur" puis on exécute autant de fois que de
pétales désirés, et voilà : je t'aime un peu, beaucoup, à la folie...
Le plus extraordinaire est à venir, j'ai nommé les opérations booléennes (applaudissements..). Pour les rares
lecteurs qui ne connaissent pas ce prodige mathématique, il s'agit de faire des additions et soustractions
logiques entre des volumes. Prenez un cube, soustrayez quelques petites sphères et vous aurez un magnifique
gruyère autrement bon en un laps de temps négligeable.
Mais ce n'est pas tout, ceci est cumulable avec les fonctions de "mapping" (placage). Après avoir dessiné du
marbre et du bois avec Deluxe Paint, rien ne s'oppose à faire du placage sur une bille et un cube, et hop,
une petite opération "and not with paint". A noter également un performant "bumpmap", mot intraduisible qui
signifie placage de texture en relief mais que l'on visualise parfaitement en regardant dans les yeux une casserole en
cuivre martelé ; du reste, la théière finlandaise de la figure au bas de cet article est réalisée dans ce métal.
Une fonction qui manque bien souvent est présente : la possibilité de faire une extrusion d'une forme le long
d'un chemin, vous pouvez écrire votre nom avec des tuyaux coudés si l'envie subite vous en prend.
Le mode fil de fer
Comme son nom l'indique, il permet une visualisation rapide en 3D sauf qu'ici il est en temps réel !
Un tableau de commande permet de faire tourner son modèle sur tous les axes, de modifier le zoom et la
focale. Avec un 68030 à 28 MHz, la fluidité est totale, mais sur un 68000, cela reste très acceptable. Pour
plus de confort, les objets peuvent avoir différentes couleurs. Quel luxe. Une autre partie du tableau de
contrôle présente des fonctions façon magnétoscope. Lorsque le sujet est prêt pour la photo nous passons dans le mode suivant.
Le calcul de l'image
Encore un tableau complet du réglage de la caméra. Avec les curseurs, on définit la couleur de fond, la lumière ambiante,
le contraste, l'exposition et l'anticrénelage.
Plusieurs modes intermédiaires sont proposés pour vérifier rapidement ses hypothèses ou pour pouvoir
calculer une portion de l'image ou encore de faire des gros pixels. Si ces options sont utiles avec un Amiga de
base, la rapidité de calcul avec un 68030 permet de travailler très vite avec le rendu photographique.
La qualité des images est très convaincante lorsque l'on utilise le placage. En revanche, j'ai été un peu déçu
par le tramage qui fait un mélange de couleurs une ligne sur deux il en résulte un hachurage horizontal
en basse résolution et un scintillement/tremblement par endroit en mode entrelacé.
Le remède est simple : ne pas l'activer et utiliser le placage qui s'en passe aisément.
Il n'y a pas de dégradé pour le fond mais il est tellement simple d'en importer d'un logiciel 2D.
Une option intéressante permet de rendre un objet invisible, ceci permet de faire un logo en miroir
dans un environnement noir mais dans lequel on aura placé un grand dégradé de couleur jaune invisible
à l'écran. Le logo va donc réfléchir ce rectangle invisible et donnera l'impression d'être en or.
Si vous éprouvez quelques difficultés à gérer l'éclairage, utilisez "Autolight" qui le fera à votre place.
Le mode HAM est exploité dans tous ses formats et les fichiers peuvent être générés au format Targa ou
IFF-24 dans une résolution maximum de 1024x1024. Deux autres modes m'ont particulièrement impressionné :
le mode HiRes 16 niveaux de gris et le mode "Outline" indescriptible autrement que par la figure suivante
(les Scandinaves sont décidément très doués pour le style).
Animation
Le mode fil de fer propose l'enregistrement et le revisionnage d'une séquence en temps réel s'il vous
plaît et un ensemble de trajectoires est disponible dans les disquettes livrées avec le logiciel.
Il est possible de faire du placage animé. L'utilitaire permettant la visualisation peut être commandé
à l'aide de petits scripts grâce auxquels on peut faire un montage de l'ordre du sens et des pauses
dans le défilement des images.
En résumé
J'ai aimé :
- La rapidité (la version "Turbo" doit être une bombe).
- Les opérations booléennes.
- Les puissants "mapping" et "bumpmap".
- La grande facilité d'emploi pour un logiciel 3D.
- La qualité des images (c'est important).
J'ai regretté :
- Le manque de précision du modeleur.
- Le tramage hachuré.
- Le prix qui éloigne ce produit de la tirelire du plus grand nombre même si la qualité le justifie.
Nom : Real 3D.
Éditeur : Activa Software.
Genre : modélisation 3D.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 1800 FF (version débutant), 3400 FF (professionnelle), 4400 FF (turbo).
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