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Un procès à l'encontre de QuikPak semble réduire considérablement sa capacité à produire des A4000T. Cela se répercute sur de nombreux revendeurs Amiga qui n'arrivent plus à livrer ces systèmes. Dr Bernhard Hembach, l'administrateur de la faillite d'Escom du tribunal allemand, aurait porté plainte contre QuikPak, aux États-Unis, concernant un gros stock de pièces détachées d'ordinateurs Amiga 4000T. Selon Dave Ziembicki, le chef de la direction de QuikPak, qui a déposé une demande reconventionnelle, le différent avec Hembach dure depuis quelques années. "Nous ne voulions pas être mêlés à cette histoire", confie Ziembicki. En raison de ce litige, Ziembicki n'a pas été autorisé à fournir de plus amples détails sur le procès en cours, mais il a confirmé que ce dernier affecte les capacités de QuikPak à fabriquer des A4000T. QuikPak, qui employait un temps plus de 20 personnes, n'a maintenant plus qu'un seul salarié. Et les revendeurs en ressentent les effets. Effets sur les revendeurs Selon Dan Sorensen, gérant de Clackamas Computers dans l'Oregon, il y avait un espoir que les ventes s'améliorent quand NewTek annonça le nouveau prix de son Toaster Flyer. L'un des lots annoncés comprenait un Amiga 4000T équipé d'un Video Toaster Flyer pour un prix incroyable. Depuis cette annonce, une douzaine de personnes ont manifesté leur intérêt auprès de Sorensen, mais un seul système lui a été livré. "Toute l'excitation engendrée par l'annonce de ces prix lors du salon NAB est retombée car il n'y a plus de produits à vendre" dit Sorensen. "Je suis dans les affaires pour essayer de vendre des Video Toaster Flyer, et quand je ne peux plus le faire, je ne gagne plus du tout d'argent." Rupture de stock Petro Tyschtschenko, directeur général d'Amiga International, a confirmé à NewTekniques qu'il y a une pénurie d'A4000T de l'autre côté de l'océan. "Nous n'avons plus de stock", affirme Tyschtschenko. "J'ai vendu mes dernières 500 unités en Europe". Un règlement rapide du litige entre QuikPak et Hembach pourrait entraîner la reprise de la production d'A4000T. Toutefois, les deux parties n'ont pas été en mesure de s'entendre sur les conditions qui auraient pu débloquer la situation. "Nous aimerions continuer à produire ces ordinateurs", explique Ziembicki. "Mais nous ne trouvons pas le financement pour arriver à un règlement". L'importance du règlement Un règlement immédiat de l'affaire serait pourtant dans l'intérêt des deux parties, c'est ce qu'a affirmé Jeff Schindler, directeur général d'Amiga, Inc. Schindler explique que si le litige se poursuit trop longtemps, l'inventaire ne vaudra plus rien et tout le monde aura perdu. Bien que ni Gateway ni Amiga Inc. n'aient d'influence sur ce conflit, Schindler a déclaré que "nous avons un réel désir de voir ce conflit se résoudre". Schindler a aussi dit qu'Amiga Inc. souhaite fermement que la ligne des Amiga Classic continue. "Notre espoir est de voir les A1200 et A4000 de nouveau disponibles durant cette période, en attendant l'arrivée d'AmigaOS 5.0". Schindler fait référence au nouveau système d'exploitation 5.0 qui sera publié d'ici les deux prochaines années, après la version 4.0 qui est attendue pour novembre prochain. Amiga Inc. a récemment réaffirmé son engagement envers le marché Amiga, et le futur de la plate-forme, via un super système Amiga qui fera ses débuts avec AmigaOS 5.0. "La prochaine génération viendra en novembre et nous auront un AmigaOS 4.0 cette année", confirme Tyschtschenko. "L'année prochaine, nous auront un nouvel ordinateur avec des nouvelles puces spécialisées, et tout le reste. Je pense que nous avons un bon produit et un brillant avenir". Mais pour les personnes qui dépendent de l'A4000T, ce n'est qu'une piètre consolation. "Mon entreprise a enregistré un sérieux coup d'arrêt en 1998", confie Sorensen. "Les gens ne considèrent plus l'Amiga s'ils voyent que la situation ne bouge pas. Vous rendez ainsi les gens sceptiques et vous les faites fuir de la plate-forme Amiga". Jim Davis, gérant de DVS Direct, un autre revendeur agréé Amiga, ajoute : "Si ce problème n'est pas réglé rapidement, nous ne pourrons plus vendre et promouvoir ces ordinateurs". Répercussions Mark Stross est le chef de l'exécutif de Playable Television et a été un partisan de l'Amiga depuis des années. Lors du récent salon NAB 1998, Stross a dévoilé la version bêta finale de son système Playable Television qui pousse les capacités interactives de l'Amiga dans ses derniers retranchements. Après une promotion massive du Playable Television lors des dernières semaines, l'incapacité à acquérir des cartes mères d'A4000T pourrait mettre en péril la première apparition publique de ce produit, dont de nombreuses sociétés multimillionnaires en dollars se sont montrées intéressées. Même si Stross adore l'Amiga, il a tout de même élaboré un plan de secours, au cas où. "Le Playable Television a depuis deux ans un plan de secours basé sur du matériel IBM". Dans 90 jours, Stross pourrait porter le Playable Television sur PC, sans passer par la technologie Amiga. Mais Stross ne souhaite pas faire cela et espère que toutes les parties impliquées dans ce litige s'assoient autour d'une table et discutent ensemble de ce problème, afin de le solutionner rapidement. "Je verrai bien une réunion d'urgence qui réunirait tous les intervenants clés de cette affaire, le tout supervisé par Gateway", déclare Stross. "Nous avons besoin de parler sans plus attendre". Histoire Le 27 mars 1997, Gateway a acquis les droits de la technologie Amiga. L'annonce fut une surprise car beaucoup de gens s'attendaient à voir QuikPak en tant que nouveau propriétaire, avant que Gateway n'entre dans la course au rachat. Dans une lettre ouverte à la communauté Amiga, publiée début 1997, M. Ziembicki réaffirma l'engagement de QuikPak dans l'Amiga. La lettre mentionnait notamment : "A l'époque où Amiga Technologies était détenu par Escom, QuikPak a été nommé pour fabriquer les A4000T et des parties de l'A1200. Durant la période de liquidation d'Escom et des négociations avec VIScorp, QuikPak a continué la fabrication et la maintenance des ordinateurs Amiga. Tout au long de cette période d'incertitude, QuikPak a continué à soutenir la plate-forme, notamment en plaçant de la publicité dans la revue nord-américaine Amazing Computing, en forgeant des alliances avec des développeurs Amiga, et en développant nos propres nouveaux produits. Récemment, lors du salon AmigaFest à Toronto, nous avons dévoilé deux nouveaux ordinateurs et nous avons débuté la commercialisation d'une carte accélératrice 68060 pour l'A4000T. Nous pensons que ces développements montrent clairement notre engagement envers l'Amiga". Le différent entre QuikPak et Hembach date apparemment d'avant la lettre. D'anciens articles de presse ont mentionné ce conflit. "Apparemment, il existe un différent entre QuikPak et l'administrateur de la faillite, le Dr Hembach, qui pourrait entraîner une poursuite judiciaire", raconta Fabian Jimenez, président du National Capital Amiga Users Group, dans un article en ligne intitulé "The Amiga's Future Takes Shape" (L'Amiga du futur prend forme), et publié le 28 juillet 1997. Bien que les détails sur ce différent soient soigneusement gardés, la cause du conflit semble être le stock d'Amiga que QuikPak a reçu, durant les années Escom, afin de fabriquer les Amiga, ce que QuikPak a toujours fait jusqu'à maintenant. Même si QuikPak dispose d'une licence de la part d'Amiga Inc., le litige a entraîné un arrêt de la production. Dans le cas contraire, "nous pourrions livrer immédiatement les ordinateurs", confie Ziembicki. NewTek Le moment de l'arrêt de la production n'aurait pas pu être pire pour NewTek, qui a récemment annoncé une nouvelle stratégie de prix pour le Toaster/Flyer, lors du salon NAB 1998. L'entreprise a enregistré un bond de ses ventes de Video Toaster et de Flyer. Selon une source provenant de NewTek, l'entreprise avait obtenu une garantie verbale que les A4000T seraient disponibles avant de faire cette annonce. Même si le conflit a entravé la capacité de NewTek à fournir ses systèmes aux revendeurs, un plan de secours a sauvé l'entreprise. Toujours selon une source de chez NewTek, la société disposerait de suffisamment d'A4000T pour satisafire la demande, même si les retards d'approvisionnement excèdent les 30 jours. Apparemment, NewTek ne prévoit pas l'arrêt des livraisons de ses systèmes à base d'A4000T, et les revendeurs, comme Sorensen, pourront bientôt être de retour en affaire. La solution Bien qu'Amiga Inc. n'ait aucun contrôle sur le différent entre Hembach et QuikPak, il est tout de même le propriétaire de la technologie et, d'après le magazine Amiga Informer, il a annoncé qu'il "avait un budget approuvé et le feu vert [de la part de Gateway] pour mener à bien ses plans. Tous les obstacles politiques et budgétaires ont été réglés". Selon Schindler, Amiga Inc. restera impliqué dans l'Amiga Classic, qui représente "tout ce que nous avons aujourd'hui et la technologie Amiga actuelle". Et bien qu'Amiga Inc. ne prenne pas parti dans ce conflit, Schindler précise qu'il "essaye d'aider les deux camps à parvenir à un accord". Par affection à la communauté Amiga, j'espère qu'un accord arrivera bientôt.
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