Obligement - L'Amiga au maximum

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Test de Pro 24
(Article écrit par Nicolas Fournel et extrait d'Amiga News - octobre 1990)


Quiconque a déjà essayé d'entrer manuellement des $90 $54 $40 $80 $54 $00 etc. à 31 250 bauds de l'autre côté d'un cordon MIDI est convaincu de l'utilité d'un séquenceur. Pour les autres, faites confiance aux premiers, et jetez donc un oeil sur le Pro 24 présenté ci-dessous.

Pro 24

Environnement de travail

Pro 24 de Steinberg, importé en France par Saro Informatique pour 2650 FF, est prévu pour fonctionner aussi bien sur un Amiga 500, ou 2000, que sur un Amiga 1000 (je n'ai pas vérifié), avec une version 1.2 ou supérieure du système. 512 ko de mémoire sont suffisants pour utiliser le logiciel mais 1 Mo est très (mais alors très, hein...) recommandé. Néanmoins, pour les ceusses qui s'acharneraient à vouloir se limiter a 512 ko, utilisez au minimum les contrôleurs temps réel du style "Pitch Bend" qui consomment une tonne de mémoire (ben oui, faut bien stocker les différentes positions de la molette quelque part, non ?).

Le programme est multitâche, comme le prouve l'article que vous êtes en train de lire puisqu'il est écrit sous ProWrite avec Pro 24 sournoisement planqué derrière l'écran du traitement de texte, près à surgir à la moindre défaillance de la mémoire du testeur exténué par tant d'options sur un si petit écran... Par contre, je n'ai pas bien saisi l'utilité de l'option "Workbench" du programme qui, si elle ouvre effectivement un écran Workbench, en bannie toutes les icônes, le rendant absolument inutile...

Côté ergonomie, l'entrée des données peut se faire de nombreuses façons, selon les habitudes de l'utilisateur : un gadget cyclique est d'ailleurs prévu à cet effet, et permet par exemple de régler la valeur du tempo de trois façons différentes, avec deux vitesses de réglage. C'est un plus non négligeable.

Pro 24 dispose bien sûr de quelques raccourcis claviers pour vous rendre la vie plus facile, mais, beaucoup plus interessant, d'une fonction "Remote Control" qui permet de doubler les commandes à partir d'un clavier MIDI, ce qui est bien pratique, croyez-moi. Les fonctions les plus importantes sont ainsi accessibles à partir de votre synthé, par simple pression sur une touche, que vous aurez d'ailleurs tout le loisir de redéfinir.

On finit dans la convivialité avec un "Undo" (défaire) qui n'est pas du luxe et un "Panic Button" qui vous sera bien utile en cas de conflit nucléaire entre les messages "Note On" et "Note Off" de votre configuration MIDI.

Création d'une séquence avec Pro 24

On peut distinguer deux modes de travail, le "Tape mode" et le "Sequence Mode". Le premier correspond à un travail linéaire comme sur une bande qui se déroule alors que le second est plus adapté à l'écriture d'un pop-song avec des parties bien définies, intro, couplet, pont, refrain... que vous pouvez placer où vous le desirez, du style un couplet, deux fois le refrain, un autre couplet, etc. ce qui vous évite d'enregister cinq fois la même partie. Enfin bon, le système de motifs rythmiques est rentré dans les moeurs, je pense. Bien sûr, les deux sont en même temps utilisables : une piste de solo en "tape mode" et des motifs de batterie dans le "sequence mode".

Toutes les options classiques d'enregistrement sont disponibles. Vous pouvez donc, par exemple, en couplant la fonction boucle, et l'enregistrement sans effacement de la bande, enregistrer progressivement une piste entre deux cue points : la ligne de basse, les accords, puis la mélodie. Un truc assez génial, c'est le fait que Pro 24 mémorise jusqu'à 127 versions de votre motif. Je m'explique : vous avez mis une ligne de basse, puis écouté deux fois le motif cycler sans rien l'aire, ensuite rajouté les accords et aussitôt après la mélodie : Pro 24 a gardé trace de trois cycles : un où il n'y a que la basse, un avec la basse et les accords, et le dernier avec l'ensemble basse + accords + mélodie. Vous pouvez donc récupérer n'importe lequel de ces trois cycles. Avec cette méthode, l'enregistrement en direct devient d'une très grande souplesse.

Les petits futés que vous êtes n'auront pas manqué de remarquer que le bas de l'écran a subi un sérieux rajeunissement depuis la version sur A... At... Atchoum. A mes souhaits. En effet, il est désormais possible d'enregistrer simultanément huit sources MIDI, vous préciserez pour cela quel canal MIDI sera utilisé par votre source MIDI, quelle sera la piste de destination dans le séquenceur et activerez enfin les gadgets correspondant des huit sources : le tour est joué. Si par exemple vous possédez un séquenceur matériel qui ne reconnaît pas les fichiers MidiFile (ce qui est souvent le cas), pour transférer votre séquence sur ordinateur, vous devez grouper vos données sur une seule piste, enregistrer ça en "live" dans le séquenceur logiciel, puis passer le reste de la journée à reséparer les données. Et bien en utilisant les huit "sub-tracks" de Pro 24 vous pouvez enregistrer directement votre séquenceur matériel sans aucune manipulation ni avant, ni après. Ce n'est qu'une utilisation parmi tant d'autres de cette option très intéressante.

Des éditeurs comme s'il en pleuvait

Pro 24 dispose d'une flopée d'éditeurs : un éditeur logique, un éditeur graphique sous forme de grille, un éditeur de motif pour batterie, et un éditeur de portée classique (enfin eux appellent ça un éditeur...).

Un des éditeurs les plus utiles est le "Grid-editor", à savoir l'éditeur graphique. On voit désormais ce type d'éditeur dans tous les programmes : un clavier disposé verticalement sur la gauche de l'écran, et des notes sous formes de barres horizontales, ça y est, vous vous rappelez ? Comme dans Tiger Cub de Dr. T's, on peut aussi éditer les différents contrôleurs MIDI directement à la souris, comme le "Pitch Bend" par exemple.

Pro 24

L'éditeur de motifs rythmiques ("Drum Edit") est classique mais complet. Il est d'autant plus intéressant que c'est actuellement un des seuls disponibles sur Amiga (ça c'est une grosse lacune).

Pro 24

L'éditeur logique permet de faire des choses inavouables aux évènements MIDI en leur balançant des opérations arithmétiques sur la figure. C'est une option qui nécessite tout de même un peu d'entraînement car les premiers résultats sont assez cacophoniques. Il faut surtout savoir exactement ce que l'on fait et ne pas y aller au hasard.

On en vient à l'éditeur de piste sous forme d'une portée. Alors là j'avoue, j'ai rien compris (je suis bête hein ?). Pourquoi ils appellent cela un éditeur ? On ne peut absolument rien éditer là-dedans ! Ça vous fait donc une zoulie zimage, que vous ne pouvez d'ailleurs pas imprimer. Ah si, on peut quand même appliquer une quantisation mais le résultat n'est valable que dans cette fenêtre (?).

Pro 24

Pro 24

Gestion des fichiers

Pro 24 permet d'importer et d'exporter des fichiers à de nombreux formats, à savoir des partitions entières, des motifs, ou une piste seule (tout cela dans le format propre à Steinberg), mais aussi des fichiers au format standard MidiFile, au format SMUS, ainsi que des sets de batterie, et les paramètres courants du séquenceur.

Pour les fichiers "made in Steinberg", pas de problemes, par contre, le pont avec le format SMUS (j'ai utilisé pour cela une version 2.0 de Sonix) m'a réservé quelques surprises assez désagréables, tout particulièrement du côté de la synchro : si la séquence commençait bien, la fin avait une fâcheuse tendance à ressembler à un générateur de notes aléatoires. Le problème vient en fait plus du format SMUS, que de la routine de Pro 24. En effet, à l'intérieur d'un fichier SMUS, la position d'une note est codée relativement à la précédente, et non de façon absolue par rapport à sa position dans le temps, ce qui fait qu'un petit décalage sur une piste peut se propager tout au long d'une séquence pour devenir finalement catastrophique.

La seule façon de remédier à ce problème est de quantiser de façon (très) bestiale sous Pro 24, quitte à retoucher certaines notes ensuite sous Sonix pour récupérer un "feeling" plus humain. Ce problème de synchro se retrouvera avec d'autres séquenceurs qui sauvegardent en format SMUS. Juste un détail amusant pour en finir avec l'option SMUS : ils ont l'air d'aimer la musique de "La Bomba" chez Steinberg car la fenêtre de requête est automatiquement initialisée pour charger ou sauver un fichier "La Bomba.smus".

Le programme permet de gérer les fichiers au format MidiFile (formats 0 et 1) mais je vous déconseille fortement d'essayer de charger un fichier MidiFile qui n'en soit pas un (vous avez compris là ou je la refait ?) : le programme restera gelé et le seul remède semble être une certaine combinaison de trois touches... Le format MidiFile a beau être clairement défini dans la norme MIDI, il y a toujours un programmeur pour rajouter un p'tit octet personnel par-ci par-là qui fait capoter la moindre tentative de récupération complète des données. J'ai donc tout de même essayé quelques transferts de fichiers avec Tiger Cub, mais là, pas de problème.

Je vous fais un prix de gros

En vrac maintenant, quelques autres caractéristiques intéressantes de ce logiciel. Côté ouverture sur le monde, Pro 24 dispose des trois types de synchro suivants : Midi Clock, Midi Time Code et SMPTE. A ce propos, j'ai bien aimé le passage de la documentation, où, après vous avoir décrit une option SMPTE absolument démente, on vous informe froidement qu'elle n'est pas accessible et que le gadget reste inactif, par manque de boîtier SMPTE sur le marché. Ce qui d'ailleurs est faux. Non mais alors. Des fois... z'auraient pu nous la mettre quand même.

Une fenêtre permet de se torturer les synapses à entrer des sysex en hexadécimal. D'accord, c'est l'option qui fait sûrement le plus mal à la tête mais c'est tout de même très sympa. Steinberg dans un élan de compassion tout à lait louable a même mis à votre disposition une fonction qui calcule automatiquement la somme de contrôle. Alors ? Hein ? Ce n'est pas beau ça ?

Une autre fenêtre très sympa : le mixage. 48 "faders" vous permettent de vous prendre pour... qui vous voulez (sauf Vanessa Paradis). 24 des "faders" agissent obligatoirement sur la vélocité, mais vous pouvez affecter les 24 autres à ce que vous voulez.

Il y a aussi une chambre d'écho mais bon, maintenant du côté des effets MIDI on ne fera jamais mieux que dans Bars&Pipes ou tout est modulable et les effets les plus délirants peuvent être créés par l'utilisateur seulement en jouant aux legos. C'est un avis personnel.

Alors ? Hein ? Je l'achète ?

Pro 24 est le logiciel "carré" par excellence. Un nombre impressionnant d'options permettent au musicien de mettre en musique ses idées. Charlie Steinberg est loin d'en être à son coup d'essai en MIDI, et on peut lui faire confiance pour exterminer les quelques bogues qui traînent encore çà et là. Je reprocherai tout de même à ce logiciel, comme d'ailleurs à la plupart de ses semblables, de ne devenir "intuitif" qu'après s'être tapé une doc bien épaisse, et de plus en anglais (ce n'est pas interdit ça ?), ce qui est assez paradoxal.

A 2650 FF, Pro 24 se trouve au même prix que Music X et Bars&Pipes. De ces trois logiciels, je n'ai pas honte d'avouer que c'est Bars&Pipes que j'utilise le plus volontiers, même si son aspect à la Fisher Price fait sourire certains, car c'est le seul à permettre de transcrire musicalement n'importe quelle idée complètement folle grâce à ses nombreux outils et aux macros définissables par l'utilisateur. De plus, son utilisation devient très vite réellement intuitive et dans certains cas, quelques gadgets à la Bars&Pipes suffisent à remplacer pas mal de menus de Pro 24.

Quant à Music X, la seconde version est en préparation et l'on peut faire confiance à David Joiner pour nous pondre une fois de plus un chef-d'oeuvre. N'oublions pas qu'à l'époque où est sorti Music X, aucun programme ne pouvait prétendre rivaliser avec lui, et qu'aujourd'hui encore, il fait partie du tiercé de tête et est le séquenceur le plus utilisé Outre-Manche, même si plusieurs journaux qui ont récemment publié un guide des séquenceurs Amiga l'ont tout bonnement ignoré.

Alors bien sûr, Pro 24 est un excellent programme, avec d'énormes options, mais il ne faut pas pour autant oublier ses petits camarades, sous prétexte qu'il est attendu depuis fort longtemps et qu'il a été longtemps la référence sur d'autres machines.

Nom : Pro 24.
Éditeur : Steinberg.
Genre : séquenceur MIDI.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 2650 FF.


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