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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Dossier : Présentation de Kamel Ikhlef et CTV Productions
(Article écrit par Kamel Ikhlef et extrait d'Ami-GrafX - décembre 1994)
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Le parcours de Kamel Ikhlef
Avant 1982 : études en comptabilité et informatique de gestion. Réalisation de bandes dessinées et créations
musicales en amateur.
1982 à 1987 : formation en cinéma et vidéo à l'École Louis-Lumière (section Image). Formation comme
réalisateur et technicien polyvalent à l'I.N.A (Institut National de l'Audiovisuel). Divers stages
à la SFP, et au sein de différentes Télévisions, TF1, Antenne 2, FR3.
Diverses prestations en indépendant pour des sociétés de production vidéo (réalisation, cadrage,
montage), films d'entreprises. Réalisations personnelles de court-métrages (cinéma Super 8,
16 mm et vidéo U-matic), participation à plusieurs festivals (La Galère !...).
Obtention de prix : Grand prix au festival de Villers, Prix du meilleur montage à Dijon,
sélection à Mons (Belgique) et diffusion sur Antenne 2 d'un de mes court-métrages.
1988 : lors d'un stage à l'I.N.A,, découverte de l'image de synthèse et de ses possibilités. Explore
de TDI sur station Silicon Graphics. C'est là, que le virus a frappé !... Malheureusement, ce matériel
n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Quelques mois, plus tard, découverte de l'Amiga et de ses possibilités chez Tecsoft
à Metz (Destin, quand tu nous tiens !...). Confirmation du virus (infographicus synthéticum) et
déclaration de la maladie (temps d'incubation : six mois). Acquisition d'un Amiga 2000 de base (68000).
Début d'une grande histoire d'amour avec cette machine. Si, si... mon épouse en sait quelque chose !
Au fur et à mesure de mon apprentissage sur l'Amiga, je me rendais compte des possibilités infinies de
cette fabuleuse machine et des applications professionnelles qui pourraient en découler. J'ai commencé
à proposer mes services en indépendant à des petites sociétés de production vidéo et à des associations
(génériques, dessins-animés, diapositives, etc.). Premier constat : les professionnels de la vidéo utilisent,
peu et mal, l'infographie et l'image de synthèse en général. Il existe un réel marché, la vidéo a
besoin d'un souffle nouveau pour séduire.
CTV Productions
1989 : création d'une société de productions audiovisuelles. Nom de code : CTV Productions.
Effectif : deux personnes (mon épouse et moi-même, plus un comptable à temps partiel).
"CTV" a deux significations "Cinéma, Télévision, Vidéo institutionnelle" et "Créations et Techniques Vidéographiques".
La société propose deux types de prestations :
- Infographie : production d'images de synthèse 2D/3D, de génériques, d'habillages TV, de diapositives,
de dessins animés, de programmes multimédias, de CD-ROM, etc.
- Vente : installation et revente de matériel vidéo et informatique (diversification oblige !).
Prestations
Pour cet article, nous ne nous attacherons qu'à la partie infographie, qui est d'ailleurs la plus
passionnante...
Première prestation de la société : une animation en 3D réalisée sur Sculpt 4D, représentant une
caméra Panavision qui tourne dans l'espace et sert de transition entre séquences vidéo pour une
télévision locale, Images Plus. S'en suivirent diverses prestations pour cette chaîne locale de télévision
(génériques, habillages d'émissions, directs, etc.). Cette chaîne a obtenu le Coq d'or de
meilleure télévision locale de France.
Aujourd'hui, Images Plus est équipée entièrement avec des Amiga et se paie le "luxe" d'employer
un infographiste permanent à temps complet : mon talentueux collègue et ami, Michel Kergonna,
déjà connu dans le monde de la synthèse sur Amiga (démos par l'Atelier Numérique sur le Salon
Atacom).
A CTV, nous avons travaillé longtemps sur Sculpt 4D et Deluxe Paint avant de découvrir le fameux
logiciel Turbo Silver devenu, par la suite, Imagine. Ceci grâce aux conseils éclairés d'un
autre ami de talent, François Gastaldo, bien connu aussi dans le monde Amiga, entre autres
pour ses très intéressantes collections TSIWF, disquettes DP bourrées de textures, d'images,
d'objets 3D, etc. François Gastaldo travaille, en ce moment, sur des animations qui seront
présentées pour le prochain salon Imagina !
Nous utilisons régulièrement Imagine pour la plupart de nos applications 3D. Pour la 2D, nous
utilisons Deluxe Paint, VDPaint et bien sûr, l'extraordinaire TVPaint de Tecsoft (bientôt la
version multi-couches, merci Hervé !...). Mais, comme un seul logiciel ne peut répondre à
toutes les situations, il nous arrive de choisir un autre logiciel pour une application particulière
(Aladdin 4D, Real 3D, etc.).
Le métier d'infographiste est très difficile, il faut sans cesse se remettre en question. C'est le
métier d'autodidacte par excellence. La polyvalence et l'autoformation quotidienne font partie
intégrante de cette, encore très jeune, profession et sont obligatoires pour ne pas être très vite
"dépassé". L'Amiga est une machine polyvalente à souhait... En effet, grâce à ses capacités et à
sa souplesse inégalée, nous avons réalisé des produits très différents et très divers (flying-logos,
dessins-animés, cartographies, histogrammes, images de synthèse 2D/3D fixes ou animées pour des
sociétés telles que : ArjoWiggins, À Vos Marques, Crédit Agricole, Jeunesse Et Sport, Images Plus,
Les Zellés, UCMTF, EuroGénétique, Dominion, Idem, Techniprocess, Conseil Général Des Vosges,
Vidéo K, Espac, S3EB, RVF, ANPE, Bouygues, EDF-GDF, Clip, EB Vidéo, PVC, Graphco, PM Conseil,
RSCG, Publicis, etc. et, l'Amiga a toujours répondu présent !
C'est aussi la seule machine qui permette d'aller dans une régie, de se connecter (genlocker)
sans problème et d'enregistrer en temps réel une animation 2D/3D (HAM8) avec une fluidité
acceptable et en suraffichage.
Présentation de quelques prestations
Film en images de synthèse
L'une des dernières prestations fut un film en images de synthèse pour présenter un futur complexe de loisirs (salles
polyvalentes et salle de cinéma de 730 places au bord du Lac de Gérardmer (très joli endroit
dans les Vosges). Vous savez, là, où va se dérouler Fantastica, le remplaçant du festival de
cinéma fantastique d'Avoriaz. Les films seront projetés dans ce complexe.
Scénario retenu : des Martiens viennent visiter notre chère planète et sont attirés par un nouveau
type de construction (le complexe). Une charmante jeune femme les accueille et leur fait visiter
les futurs locaux...
Le complexe sera en réalité terminé dans deux ans. Il a fallu reprendre tous les fichiers DXF du cabinet
d'architecte (ARC+ et AutoCad12 sur PC) et les convertir en objets 3D. Il a fallu couper le bâtiment
en deux parties (chacun des fichiers pesant 7 Mo). Nous avons rencontré pas mal de problèmes au niveau
des conversions. Ces fichiers étant très lourds, les conversions ne reconstruisaient pas les blocs
entiers, faisaient des erreurs sur les faces, avec des points qui manquaient, des trous, et parfois
des centaines de bords un peu partout qu'il fallait enlever manuellement... Une vraie galère !
La soucoupe et les Martiens ont été modélisés sur Imagine et les animations ont été réalisées sur
LightWave 3D. Ces fabuleux logiciels sont en démonstration permanente dans nos locaux. Les animations
3D ont nécessité un mois et demi de travail (3000 images) et ont été tournées sur Beta SP en
composantes.
Médical
Nous avons aussi travaillé pour le milieu médical, divers schémas et éclatés animés en 2D/3D (chirurgie
de la myopie : kératotomie radiaire où nous avons modélisé un globe occulaire et représenté la
découpe de la cornée et son affaissement).
Cela fait six années que l'Amiga est utilisé en configuration professionnelle et nous pouvons dire,
aujourd'hui, que c'est une machine extraordinaire, sans équivalent dans le monde de la micro-informatique,
fiable, robuste et d'une souplesse inégalée pour les prestations vidéo et cinéma.
Cinéma ?
Oui, cinéma. En effet, nous avons réalisé deux spots en 35 mm avec des images Amiga : un produit pour la
prévention routière (passage dans les salles) et un autre pour promouvoir la région des Vosges (spots
diffusés au niveau national sur TF1, FR3 et RTL). Toute l'animation et les effets 2D/3D ont été réalisés
sur Amiga. Au départ, les images devaient être calculées en 4000x3000 et prises chez Tecsoft pour
un résultat optimum et, ensuite, ces images auraient été transférées sur film 35 mm par un laboratoire
spécialisé. Malheureusement, pour des questions budgétaires, la solution retenue fut un transfert en
vidéo composantes numériques et un kinescopage sur film 35 mm...
Le résultat, sans atteindre la qualité de la prise image par image, est tout de même resté très correct.
Et des images Amiga sur grand écran, dans une salle obscure, cela est, croyez-moi, très impressionnant !
Il serait trop long d'énumérer six années de travail, mais l'Amiga a toujours su faire face à toutes les
situations et a toujours accompli sa tâche sans faire défaut (souplesse, fiabilité).
Les professionnels de la vidéo connaissent mal l'infographie et sous-exploitent ses possibilités, les
prévoient rarement dans leurs scénarios et quand ils le font, y allouent des budgets très faibles voire,
parfois ridicules...
Notre matériel
Première Station de travail
- Amiga 4000 (68040 à 25 MHz, 22 Mo de mémoire - 68030 à 25 MHz, 7 Mo de mémoire).
- Disque dur IDE de 120 Mo, SCSI de 540 Mo et SCSI de 120 Mo.
- Carte graphique 24 bits Retina Z3 (transparence/fond 24 bits).
- Lecteur de disquette HD externe.
- Carte AMax IV (émulation Mac couleur).
- Carte VLab Motion (carte d'acquisition JPEG).
- Carte son Toccata 16 bits).
- Moniteur 1084S, moniteur Commodore 1960, moniteur Aat SVGA (affichage Retina), moniteur Combo Sony.
- Genlock GST 2500.
- Banc-titre.
- Caméscope Sony.
- Chaine audio.
- Lecteur Laser.
- Lecteur SyQuest 88 Mo.
- Synthétiseur Technics.
- Magnétoscope de diffusion.
Deuxième station
- Amiga 2000.
- Disque dur SCSI GVP de 120 Mo, IDE de 450 Mo.
- Genlock GST 2000.
- Carte graphique AVideo24.
- Carte graphique 24 bits Retina Z2.
- DigiGold Pro.
Les logiciels
- Imagine.
- LightWave 3D.
- Aladdin 4D.
- Real 3D.
- Delixe Paint IV.
- VDPaint.
- TVPaint.
Objectifs et souhaits
- Nous souhaitons continuer, bien sûr, à développer sur Amiga.
- Nos clients sont énormément intéressés
par le montage virtuel sur micro-ordinateurs (avec tous les avantages d'un système de montage vidéo
non linéaire et les qualités du numérique, à nous les générations multiples et les effets numériques).
- Nous nous intéressons beaucoup aux nouvelles technologies de compressions de données MPEG-1, MPEG-2,
Motion JPEG, etc.
- De nouveaux marchés s'ouvrent : montage virtuel, stockage de données, CD-ROM... l'Amiga y a sa place,
nous en sommes certains !
- Que le successeur de Commodore, quel qu'il soit, continue à développer l'Amiga et fasse enfin la promotion
de cette machine comme elle le mérite !
- Que, dans quelques années, l'on ne rêve plus en disant "Silicon Graphics" mais "Amiga Graphics".
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