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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Point de vue : Pour une taxe sur les disquettes
(Article écrit par Christophe Millet et extrait d'A-News (Amiga News) - juillet 1990)
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Permettez-moi de me présenter. 21 ans, étudiant en École Supérieure de Commerce, passionné d'informatique depuis
six ans, je possède un Amiga 500. J'étais le collaborateur le plus proche de M. Laurent Reiniche, le président de
la regrettée association Amiga Fun Club.
Le piratage est un sujet qui fait couler beaucoup d'encre en ce moment.
Je vous soumet d'emblée ma proposition : une SACEM informatique. En taxant les disquettes vierges, on touche ainsi
tous les pirates. Les fonds sont ensuite répartis entre les concepteurs (pour compenser les pertes d'unités vendues)
et les éditeurs qui, disposant de nouveaux revenus, pourraient ainsi baisser les prix des logiciels de façon enfin
attirante.
Cette répartition devrait plutôt se faire suivant le volume des ventes et non pas en fonction de chiffre
d'affaires. Ainsi, vendre un jeu 300 FF ne rapporterait pas plus de 200 FF, ceci pour ôter un frein
à la baisse des prix.
Je pense que vous savez que pour un logiciel vendu il y a près d'une dizaine de disquettes vierges vendues.
Une taxe par exemple de 50% sur une boîte de disquettes vierges d'un prix moyen de 120 FF permettrait donc de
reverser environ 50-55 FF aux sociétés (si on tient compte des frais de fonctionnement de cet organisme d'environ
10 à 15% des fonds recueillis), et ainsi d'espérer la baisse d'autant des logiciels. Les disquettes vierges ayant
un taux d'élasticité demande-prix relativement faible (un pirate ne peut se passer de disquettes vierges, pas plus
qu'une auto d'essence !), je pense qu'économiquement c'est réalisable.
Pourquoi les copies de cassettes audio sont-elles tolérées et pas celles des logiciels ?
Pourquoi n'y a-t-il pas d'organisme du style de l'APP pour les cassettes ?
Il faudrait arrêter de culpabiliser les pirates car la grande majorité des possesseurs de micro-ordinateur n'ont
quasiment que des copies... A part ceux qui roulent sur l'or, qui ne possèdent que des
originaux ? La guerre du piratage ne se gagnera pas par la morale mais par l'économie.
Autre point, le piratage ne justifie en rien les prix excessifs des logiciels. Les éditeurs (en général)
prétendent que, sans le piratage, les prix "pourraient" baisser de 30%. Prenons donc un jeu moyen, pour
micros 16 bits, de 250 FF. Sans piratage, le jeu vaudrait encore 175 FF. C'est-à-dire toujours très cher
pour le consommateur moyen qui est généralement étudiant ou lycéen, donc sans revenus conséquents.
Les éditeurs pensent-ils vraiment faire cesser le piratage avec des promesses aussi peu alléchantes ?
Je souhaite lancer un débat constructif sur ce sujet et cette lettre sera envoyée à des éditeurs de logiciels,
des revendeurs, des journaux, des professeurs (droit, économie, informatique), et à l'APP.
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