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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Point de vue : pOS = AmigaOS 4 ?
(Article écrit par Brice Fromentin et extrait d'Amiga News - février 1997)
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La société allemande ProDAD, lassée de la situation actuelle, a décidé de gagner son nouveau pari : fournir aux férus de vraie
liberté un OS. En effet, force est de constater qu'aucune version d'AmigaOS n'a vu le jour depuis la déjà ancienne version 3.1.
pOS, qu'est-ce ?
Plus qu'un projet, pOS semble bien être une réalité. Il se pourrait même que ce soit enfin la seule chose valable depuis trois
ans que l'on nous fait des promesses. En effet, ProDAD, pour donner du poids à son bébé, commence à accumuler un certain nombre
d'alliances qui risquent de peser au moment du dénouement de la crise Amiga. pOS, sur le papier, recèle des avantages indéniables
vis-à-vis d'AmigaOS :
- Orienté objet, grâce à l'extension de BOOPSI aux domaines non "Intuition". Normalement, ceci permettra aux programmeurs de créer
des tâches plus facilement, et pourquoi pas un fonctionnement avec de multiples fils d'exécution (multithreading), terme très à la mode
ces derniers temps. Le problème est qu'actuellement, on ne sait pas trop comment pOS marche, mais pour le mois prochain je leur tirerai
les vers du nez !
- Plus grande utilisation des sémaphores. Ceci donne encore une bonne option pour le multithreading, ainsi que pour synchroniser les
tâches (enfin facilement ?).
- Un concept de tâches rapides qui reste à détailler.
- Un vrai DOS qui oublie enfin définitivement le BCPL !
- RTG, donc normalement plus de problèmes innommables pour la gestion des cartes graphiques.
- Une vraie gestion des réseaux.
- Et tout une flopée d'améliorations graphiques qui rendrait l'Amiga plus rapide. Enfin, du moins c'est ce qu'ils disent...
ProDAD réaliste
Voilà une bonne question, au demeurant. En effet, à l'heure où Windows 95 envahit le monde, où Windows CE envisage d'être porté sur
tous les processeurs et où DirectX, petit à petit, fait son nid (et n'oublions pas non plus Be qui ratisse large pour séduire), nous sommes
les pauvres naufragés d'une informatique sans pitié. Un nouvel OS a le défaut de ne pas avoir d'applications qui lui sont propres. Pour
parer ceci, pOS serait compatible Amiga à 70%, et sinon, pour les programmeurs C/C++, une recompilation d'impose.
Mais qu'est-ce que cela implique, une recompilation ? Parfois pas grand-chose, une broutille, et des fois, souvent même, une
catastrophe. Les avantages de pOS sont à la mesure de ses inconvénients au niveau de la compatibilité. Je ne connais pas beaucoup
d'applications qui ne nécessitent pas de fichiers, et sur Amiga on est en BCPL, pour notre grand malheur. Or, une compatibilité API
nécessiterait que le BCPL soit quelque part dans pOS.
Ou alors, comme il peut tourner avec AmigaOS... Voilà qui serait une solution peu élégante pour une autre plate-forme que l'Amiga
que nous connaissons.
Pour la recompilation, nous pouvons craindre le pire (enfin, ceux qui, et ils sont nombreux, ne respectent pas les recommandations
d'Amiga Technologies). Eh oui, on ne peut plus accéder à beaucoup de structures maintenant, car elles sont privées ! Condition nécessaire
pour garantir une bonne évolutivité d'un OS, mais je souhaite bonne chance aux programmeurs en assembleur qui vont juste devoir passer
quelques nuits blanches...
Peut-on réellement espérer que les programmeurs feront cet effort ? Personnellement, je le ferai, mais combien seront tentés
(pour manger) d'aller là où est l'argent ? Encore une fois, l'avenir sera dans le DP, une condition bien précaire, mais ProDAD
met le maximum de chances de son côté en offrant l'assistance technique aux développeurs de logiciels du domaine public.
Le multiplate-forme
pOS sera multiplate-forme. Très bien, sommes-nous tentés de dire, mais alors comment fonctionneront les programmes ? Il semble,
d'après les environnements de développement pour pOS, que les applications seront compilées pour un type spécifique de processeur.
Jusque-là, rien de grave, car pOS devant tourner aussi sur les plates-formes qui n'alignent pas les MIPS comme seul argument,
il faut bien gagner de la vitesse sur certains points comme le chargement. Mais, parce que je ne suis jamais content, une recompilation
sera obligatoire avec les problèmes possibles que cela peut engendrer. De fait, comme les façons de stocker les données peuvent
varier d'un processeur à l'autre (Intel et Motorola), une jolie expression en C, aussi ANSI qu'il soit, n'arrive pas à résoudre
de "WORD" et "LONG" sur des processeurs 680x0 ou 80x86. Du coup, qui va encore devoir y aller de son courage ? Le programmeur.
Allez courage les gars, s'il faut y passer par là... Cependant, l'avantage d'un OS multiplate-forme est une aubaine, surtout pour
les développeurs en mal de clients, car il permet d'étendre considérablement le marché d'un produit. Si par chance un produit ne
nécessite pas de trop grosses modifications pour la "recompilation" alors nous pourrons assister à un engouement des programmeurs.
Qui sait, les miracles existent peut-être ?
pOS, notre sauveur ?
Force est de constater, tout de même, que ce produit peut sauver l'Amiga, car il a les moyens de promouvoir efficacement le système
Amiga. Cependant, il ne faut pas oublier que tout OS doit avoir une machine sur laquelle il pourra tourner, et là, malgré le concours
des annonces toutes plus délirantes les unes que les autres, rien de neuf chez nous. Alors Messieurs, soyez réalistes et ne nous
proposez pas des solutions miracles avec un PC caché dedans pour nous faire croire que l'Amiga est plus fort. Vous avez un OS, faites-nous
une machine pour l'avantager, comme l'Amiga a su mettre en avant son atout auquel nous devons sa survie : un OS et non un programme
système !
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