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A propos d'Obligement
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David Brunet
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PIOScope - janvier 1999
(Article écrit par Cédric Degéa et extrait d'Amiga News - janvier 1999)
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La Met@box
MIAG a commencé à faire de la publicité chez nos cousins germaniques mais toujours aucune nouvelle sur la date de sortie supposée
de la chose, ce qui devient inquiétant étant donné que le destin du TransAM est très lié au succès commercial de ce produit :
Noël semble raté, espérons qu'ils ne manqueront pas le CeBIT.
Be
Comment évolue la position officielle de Be concernant la gestion du PowerPC ? Elle est, comment dire, "polymorphe". Les réponses
faites en public sont de la plus grande prudence (avec toujours le "not speaking for Be" sans doute pour pouvoir se rétracter
le cas échéant) et, bien sûr, évitent de braquer les développeurs PowerPC. Il ne faut pas oublier que ceux-ci sont encore majoritaires.
En privé le ton change : Be clame haut et fort (hmm, pas tant que ça finalement) que la présence d'Intel au conseil d'administration
(depuis le COMDEX) n'influe en rien sur leur stratégie, mais, quelle surprise, Be Inc. n'est pas une organisation de charité et
ne peut pas se permettre de perdre d'argent. Car c'est ainsi qu'est perçu le portage de BeOS vers CHRP, ou l'ajout d'un HAL.
Cette façon d'envisager les choses (le TransAM de MIAG ne leur rapportera pas le "pactole" à court terme et il n'est donc pas
intéressant de le soutenir) est décevante de leur part : Be devrait faire preuve de plus de jugement et de vision à long terme,
eux qui on fait un gros investissement initial (il y a déjà huit ans) en sachant que les bénéfices se feraient attendre plusieurs
années - le fait est que Be n'est toujours pas parvenu à l'équilibre à l'heure actuelle.
QNX
Unix a les faveurs des amigaïstes puisque, il y a déjà deux ans, ce devait être la fondation de l'A\Box de Phase 5. Aujourd'hui,
c'est l'ex-employeur de Fleecy "KOSH" Moss qui s'y colle, inspirant des commentaires plutôt positifs, dont celui de Dave Haynie
concernant le noyau temps réel de ce qui est censé s'appeler AmigaOS II. Il cite par exemple la couche POSIX comme un plus, ainsi
que la grande portabilité de ce noyau, ce qui est de bon augure pour l'utiliser éventuellement sur PowerPC. QNX a très bonne
réputation, il sert par exemple dans la navette américaine (on sourit à l'idée que le choix de Windows a peut-être effleuré les
esprits à la NASA).
Il semble donc que AI va pouvoir se concentrer sur les couches hautes du système d'exploitation sans se préoccuper du noyau. On en déduit -ô joie-
qu'ils vont enfin écrire les premières lignes de code. Enfin, dès qu'ils auront embauché des programmeurs.
Enfin un dernier délai "ultime"
La nouvelle du mois c'est un statut (quasi définitif) pour la longue, très longue attente du TransAM : comme le dit la nouvelle
"signature" de la liste de diffusion, "CeBIT 99 or bust !" : plus précisément, Dave Haynie a affirmé sans équivoque "Vous n'allez
pas attendre une autre année. Si nous n'avons pas quelque chose à dire et à montrer début 1999, je suis sûr que le TransAM, tel
que nous le connaissons, ne se fera pas".
Même si tout est abandonné, le travail accompli ne sera pas totalement perdu puisqu'il pense rendre les spécifications publiques
sur le Web en fin de mois...
MIAG, Babylon 5 et les alternatives
La nouvelle (100% "alternative" cette fois-ci) est sans conteste KOSH : l'ensemble OS et matériel qui se fixe pour but de convenir
aux désirs de la "Kommunauté".
Au premier abord, on dirait l'énième projet pour faire revivre l'Amiga, mais en examinant bien on se rend compte qu'il y a une
équipe solide derrière : Fleecy comme initiateur, Dave Haynie pense s'impliquer dans le projet, entre autres.
Inquiétude immédiate pour le PIOSsien (ou MIAGien, ça sonne mieux) : quel sera l'impact/retard sur le TransAM ? Aucun dans
l'immédiat selon DH. Logique : comme toutes les jeunes entreprises, KOSH va mettre de longs mois avant de réaliser un rêve et
chambouler le monde ou de tout simplement déposer son bilan. Incidemment, KOSH est soumis à un statut très particulier et
original en ce qui concerne sa licence, et le "paiement" de ceux qui apporteront leur contribution (voir leur
site pour plus de détails).
Comme dit ci-dessus, la décision de commercialiser ou non le TransAM sera prise bientôt, et on peut imaginer que le "pas sous sa
forme actuelle" se transforme en "la prochaine étape sera KOSH, dans un ou deux ans".
Quoi qu'il en soit, la machine issue de ce projet - s'il aboutit - aura toutes les raisons de ressembler au TransAM, d'une part
parce que c'est le "projet ultime" de son concepteur, on l'imagine mal (si c'est bien lui qui prend en charge le "KOSH One" :-))
partir soudainement dans une direction opposée telle que du matériel intégré, ou propriétaire. D'autre part cela se vérifie déjà
dans le peu que l'on sait de cette hypothétique plate-forme : par exemple KOSH-OS disposera de la partie logicielle d'un
HAL ("BOSS") qui s'accommoderait particulièrement bien du HAL (partie matérielle) implémentée sur le TransAM.
Le TransAM à la croisée des chemins
Pour mesurer l'étendue du gâchis que constiturait l'abandon du projet TransAM, faisons un tour d'horizon :
Il ne se passe pas une semaine sans que quelqu'un demande (sur les listes de diffusion Linux, Be, etc.) qu'on lui indique ou
acheter une machine PowerPC. La réponse est toujours aussi déprimante : il y a bien les machines d'Apple mais BeOS ne tournera
pas dessus. Les BeBox d'occasion se revendent encore bien alors que Be a annoncé depuis longtemps que leur assistance s'arrêtera fin
1999 et que certaines sont tout simplement incapables de faire tourner la dernière version de BeOS (les rev 5 et inférieures).
A l'époque où PIOS était distributeur de la BeBox en Allemagne, ils ont dû arrêter alors que leur carnet de commandes était plein,
sur injonction de Be. Les amigaïstes les plus désabusés, d'autre part, ne se sentent pas prêts à attendre deux ans supplémentaires
pour une machine dont on ne sait pas grand-chose et sont par nature enclins à acheter des machines "Motorola inside". Autre marché
potentiel pour une machine PowerPC, une partie des appleiens sont fatigués d'Apple et veulent une machine d'un autre constructeur
pour sortir des griffes de la pomme (plutôt maladroit comme image :-)).
Tout cela prouve que nombreux sont ceux qui ne peuvent tout simplement pas se résigner à acheter un PC.
En dépit de tout, non seulement le TransAM ne s'est toujours pas concrétisé, mais il est véritablement à la croisée des chemins :
il peut être annulé dans les semaines qui viennent, même s'il faut rester optimiste. Comment en est-on arrivé là ?
L'histoire bégaie, ou c'est l'impression que l'on a en se remémorant la chute de l'Amiga ; il y a au moins un point commun,
l'amoncellement de stupidité et d'indifférence propre à provoquer des aigreurs d'estomac chez les tempéraments les plus calmes :
alors que PIOS manquait de peu de suivre les cloneurs dans le gouffre ouvert par Apple, les "gros" IBM et Motorola sont restés
d'un immobilisme remarquable, paralysés qu'ils étaient par leur manque de prévoyance (les contrats censés protéger le standard
CHRP n'ayant plus qu'un seul usage, que la morale m'oblige à censurer, après que Mac OS est passé de la version 7 à la version 8),
pendant que Be commençait à entonner leur (désormais traditionnel) "sortez d'abord votre machine, nous ferons peut-être un vrai
portage de BeOS ensuite à condition que ça nous rapporte gros" dont MIAG s'est rapidement lassé.
Mac OS représentait la seule chance d'accéder à un marché de masse, avec BeOS il pouvait encore y avoir une raison de sortir une
machine en prenant des risques financiers, mais les "marketing droids" ont éloigné cette perspective aussi. Quant au marché que
représentait les amigaïstes, il restait hypnotisé par la poudre aux yeux savamment distillée par un grand méchant "concurrent"
aux dents longues et aux effets d'annonces parfaitement synchronisés avec ceux de PIOS. Une fois lâché par tout le monde, on
comprend que PIOS n'ait plus voulu sortir le TransAM à tout prix en y laissant des plumes, même si on a du mal à l'accepter.
"La faute à pas de chance"
L'état des lieux est suffisamment éloquent, et établir les "responsabilités" est par trop improductif. Positivons. Tout est-il
perdu ? Une seule certitude : la seule chose qui peut faire la différence c'est le consommateur. C'est vous, moi, qui sommes la
clé de tout : si jamais MIAG sort effectivement le TransAM il faudra les soutenir et "voter avec le porte-monnaie". Rebondissements
et -on l'espère- dénouement de ce drame haletant au prochain numéro.
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