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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : Pianeta Amiga 1998
(Article écrit par Andrea Vallinotto et extrait d'Amiga News - octobre 1998)
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Le week-end du 26 et 27 septembre à Empoli, en Toscane, eut lieu la deuxième édition de Pianeta Amiga, exposition dédiée entièrement
au marché Amiga. Comme dans ce genre de manifestations, Pianeta Amiga '98 n'était pas seulement une exposition pour acheter du
matériel Amiga, mais aussi pour trouver les nouveautés et entendre les rumeurs sur cette plate-forme qui continue à vivre même
avec certaines difficultés.
Les stands
Cette édition a mis l'accent sur le marché de l'occasion : une bonne partie de la surface du PalaEsposizioni d'Empoli était réservée
aux personnes privées qui vendaient du matériel d'occasion.
La participation d'exposants étrangers était assurée par les allemands de Haage & Partner et les français d'Atéo Concepts.
Le stand le plus grand était occupé, comme l'année passée, par NonSoloSoft, le distributeur de logiciels Amiga le plus important
d'Italie. Ce stand servait aussi comme base pour deux autres "associés" : Haage & Partner et EuroDigital Equipment, le distributeur
officiel de Village Tronic en Italie.
Côté vente, on pouvait trouver toute la suite Picasso IV : la carte graphique elle-même, le module syntoniseur (PalomaTV), le module de sortie
vidéo (Pablo) et le module sonore (Concierto). La carte Ethernet Ariadne II n'était pas encore prête, car Village Tronic n'a
commencé à en produire que la semaine d'avant, mais elle sera disponible bientôt, à un prix d'environ 800 FF. Maintenant que le
projet de l'Ariadne II est terminé, l'équipe d'ingénieurs Amiga de Village Tronic est libre, et peut-être qu'ils travailleront
sur un module d'acquisition MPEG pour la Picasso IV.
Jûrgen Haage était présent pour représenter sa société, avec un "partner", qui était ici sa femme Gudrun. On a d'abord vu
la démo d'AmigaWriter, le nouveau logiciel de traitement de texte. Il a l'air bien stable, et déjà assez complet : avec son système
de greffons, il est possible de charger et sauver du texte et des images en un grand nombre de formats ; la question
que tous ont posé était naturellement à propos du format .doc de Word. Jürgen Haage a répondu sans hésiter : l'auteur d'AmigaWriter
a contacté l'auteur du seul logiciel Amiga qui transforme ce format en texte, et il est en train de travailler sur un module pour
charger les fichiers .doc, qui sera disponible pour la version 2.0 (qui sera gratuite pour ceux qui achètent la 1.0 maintenant).
Il n'y a pas de documentation officielle pour écrire un module .doc, car Microsoft demande un prix énorme. Les ventes sur le
stand de Haage & Partner se focalisaient sur Storm DSK, un CD avec toute la suite des logiciels Storm et une version de l'émulateur
680x0 sur PowerPC.
Chez ClassX, on montrait la nouvelle version de X-DVE, un logiciel d'effets vidéo. Une des nouveautés les plus importantes est
la gestion du PowerPC : comme X-DVE est distribué par Haage & Partner, la version PowerPC de ce logiciel tourne sur WarpOS. C'est
toujours étonnant de voir la facilité avec laquelle on peut construire des effets très compliqués et spectaculaires avec quelques
clics de souris. La version présente de X-DVE était native AGA : malheureusement, la plupart des studios vidéo qui utilisent
encore l'Amiga pour leurs productions, ont une configuration moyenne très basse, donc X-DVE n'utilise pas encore les cartes
graphiques pour la sortie finale (le "rendu"). En plus, le format d'animation de X-DVE (XFA) sauve les images en planar
entrelacée, qui n'est pas facile à faire digérer à une carte graphique.
Le stand de WG Computers vendait des accessoires matériels intéressants, comme un boîtier pour les claviers 1200, faits pour
ceux qui ont mis leur A1200 en tour. Mais l'extension la plus intéressante pour 1200 était naturellement l'AtéoBus: on trouvait
en exposition deux A1200 en tour avec la carte graphique Pixel64. Les français d'Atéo sont en train de développer plein de
pilotes pour les cartes ISA qu'on peut brancher sur leur bus. Ils viennent d'ailleurs d'annoncer des cartes avec ports parallèle
et serie (AtéoIO 1 et 2, AtéoPar et AtéoSer 1 et 2). Et pour la fin 1998, ils ont aussi en projet une carte Ethernet.
Pour l'année prochaine, Atéo pense à un contrôleur SCSI basé sur la puce Adaptec, et une carte son du style Sound Blaster,
à utiliser à travers AHI.
Parler avec les représentants d'Atéo était aussi l'occasion d'avoir une vision du marché français d'un point de vue privilégié ;
ce n'est pas une belle vision : l'énorme pression du marché PC avec sa publicité fourbe est en train de transformer la base des
utilisateurs. Selon Atéo, les amigaïstes sont devenus des "consommateurs bêtes et méchants", qui raisonnent pour l'achat du
matériel Amiga comme des PCïstes, regardent et mesurent tout en mégaoctets et en pixels de résolution. Ils sont en train de
devenir des PCïstes dans leur tête, perdant ce qui faisait la différence d'un amigaïste, ce qui a permis à l'Amiga de survivre
pendant toutes ces années.
Interactive est un producteur italien de CD pour Amiga (AmyResource), mais qui, pour Pianeta Amiga, vendait aussi du matériel :
les cartes les plus intéressantes étaient les IOBlix de RBM. C'est une carte Zorro II avec quatre ports série et un parallèle,
avec la possibilité d'ajouter un module Ethernet. Pour les possesseurs d'A1200, il y avait la HyperCom 1, un port serie qui
peut atteindre les 460 800 bps, et qui se branche sur port horloge.
Le débat public
Un des moments les plus attendus de la deuxième édition de Pianeta Amiga était le débat public sur le présent et le futur de
notre plate-forme, animé par Sergio Ruocco, le directeur d'Amiga Magazin, le plus important magazine italien Amiga. A ses côtés,
pour dévoiler les détails techniques les plus obscurs, Paolo Canali, un ingénieur bien connu en Italie, auteur d'une thèse de
doctorat sur la fiabilité d'une interface A1200/PCI.
L'hôte spécial était évidemment Jürgen Haage, qui a répondu à plusieurs questions sur AmigaOS 3.5.
Le débat a débuté sur l'état de la situation actuelle, avec une allusion en particulier à l'émulateur 680x0 pour PowerPC
que Haage & Partner a terminé. Cet émulateur devrait servir pour un prochain développement "uniquement PowerPC" de la plate-forme,
grâce à des cartes accélératrices avec une seule puce, notamment un G3. Haage n'a pas perdu cette occasion pour critiquer Amiga Inc. :
ces derniers ne s'intéressent pas aux développements européens sur PowerPC. Ruocco a ajouté que Petro T, présent à Empoli,
n'a pas voulu participer au débat : il n'aurait rien eu à dire, sauf que les américains ne l'informent jamais sur les décisions
prises.
AmigaOS 3.5 est prêt, mais on ne sait pas si Amiga Inc. voudra le commercialiser (NDLR : ça y est, il sortira, c'est officiel
depuis le 2 octobre). La nouvelle version d'AmigaOS est un élément clé très important pour Haage & Partner et toutes les autres
sociétés européennes qui développent sur PowerPC. Il a une gestion du PowerPC complète (via WarpOS, conçu par Sam Jordan). Cela serait
un signal très positif sur l'intérêt d'Amiga Inc. pour la technologie PowerPC, signal indispensable pour toutes les sociétés
qui, en ce moment, sont en train de se demander s'il faut continuer à investir sur le marché Amiga ou non.
Haage & Partner a donné quelques détails de plus sur AmigaOS 3.5 : le développement a été réalisé par des sociétés mais aussi
des individus, auteurs de logiciels partagiciels. Il devrait y avoir une ROM de 2 Mo (donc utilisable seulement sur 1200 et 4000),
mais comme cela coûterait trop cher, ils ont décidé d'utiliser une version uniquement logicielle. Il faudra donc acheter un peu
de mémoire en plus. Les nouveautés d'AmigaOS 3.5 peuvent être résumées en trois points :
- Une nouvelle version du FastFileSystem, qui résout le problème des partitions de plus de 4 Go.
- La gestion du PowerPC, via WarpOS, et une bibliothèque spéciale pour émuler la ppc.library de Phase 5 avec le WarpOS.
- Une refonte de la GUI, avec une nouvelle interface graphique. Une des rumeurs sur ce point fait état d'une intégration de MUI
directement dans le système.
Haage & Partner a ensuite laissé sa place sur la scène, souhaitant qu'au Middle East Amiga Expo, Amiga Inc. se prononce finalement sur
AmigaOS 3.5 (NDLR : c'est fait ! Et positivement !).
Le débat s'est poursuivi sur un autre point très chaud : le MMC, c'est-à-dire la puce qui devrait faire les merveilles des
nouvelles machines Amiga fabriquées aux États-Unis.
Avant de commencer à en discuter les détails techniques, M. Ruocco a expliqué les deux scénarios possibles derrière tous les
communiqués de presse et la stratégie actuelle de Gateway. Le meilleur scénario est que G2K ait réellement l'intention de
sortir une telle machine, et tout le secret qu'ils essayent de maintenir est une préoccupation réelle : pour Intel et Microsoft,
faire échouer une société, même de la taille de G2K, est très facile. Tous les partenaires de G2K sont également des partenaires
de Wintel.
L'hypothèse contraire serait que G2K n'ait aucune intention de faire le nouvel Amiga, et qu'ils se limitent à payer quelqu'un pour
maintenir le site Web. Le retard avec lequel Gateway a commencé à se bouger sur le côté Amiga est explicable : Jeff Schindler
avait un rapport privilégié avec le président de Gateway, qui est parti au début de l'été. Jeff a donc dû convaincre la
nouvelle direction de financer son petit projet.
Le nouvel Amiga devrait utiliser une puce spécialisée, qui a été surnommée "MMC" (Mystery Monster Chip), dont les caractéristiques
ont été partiellement révélées à Londres en mai dernier. Cette puce fait partie d'une nouvelle famille de puces, appelée "MediaChip"
(processeur multimédia). C'est un genre de puce qui joue le rôle de processeur principal et aussi celui de processeur audio-vidéo
intégré. Gateway garde le secret sur le nom du constructeur, donc M. Ruocco propose deux noms : Chromatic et Transmeta.
Chromatic est la société dont on en sait le plus : elle a toujours produit des puces intégrées audio-vidéo, mais qui n'ont
jamais eu de succès sur le marché PC parce qu'elles ne s'intégraient pas bien avec l'architecture monolithique et rigide des PC
(cela a un peu changé avec les pilotes Direct3D de Microsoft).
AmigaOS serait une architecture idéale pour ce genre de processeur, car depuis le début, l'Amiga a toujours travaillé avec des
processeurs annexes et une mémoire partagée entre le processeurs et les puces spécialisées (la mémoire Chip). En plus, Gateway est
déjà un partenaire établi pour Chromatic, il utilise les processeurs de Chromatic dans ses PC de bureau. Et les coïncidences ne
s'arrêtent pas là : comme les puces de Chromatic n'ont pas eu beaucoup de succès dans le monde PC, la société a frôlé la faillite
au printemps dernier. Mais elle a été aidée par une société qui produit des PC avec une vache comme logo...
Transmeta est aussi un candidat intéressant car il travaille sur une puce multimédia (media chip) et car il garde le secret le
plus total. Vers octobre-novembre, il y aura en Californie plusieurs expositions pour les constructeurs d'électronique intégrée,
et on devrait alors en savoir un peu plus sur Transmeta.
Pour le côté technique, Paolo Canali a expliqué qu'un processeur multimédia est capable de se programmer pour rediriger ses
ressources audio-vidéo de façon dynamique : il peut assigner dynamiquement certaines parties du processeur au graphisme 2D,
ou 3D, ou au son. Évidemment, pour un PC, c'est presque impossible de digérer cela ; par contre, un système d'exploitation
comme AmigaOS est habitué depuis sa naissance à travailler avec des registres spéciaux et des coprocesseurs audio-graphiques.
C'est justement sur AmigaOS que le débat s'est conclu : Sergio Ruocco a rappelé qu'en 1980 il n'y avait que Jay Miner qui
savait construire les puces multimédia ; maintenant, dans la Silicon Valley, il y a plein de sociétés qui font ça, du matin au
soir. Donc si le prochain Amiga a un processeur multimédia, ce ne sera pas la seule machine. Donc pour réussir, il ne faudra
pas compter que sur le matériel : le système d'exploitation aura encore un rôle principal et AmigaOS est très bien placé.
AmyCar
L'année passée au Pianeta Amiga 1997 on pouvait voir une des applications les plus drôles avec
un A1200 : l'Amycar. Il s'agissait d'une vieille voiture Fiat (une 126), avec un 1200 qui commandait certaines fonctions. Cette
année, ses auteurs, Alessandro Zummo et Andrea Goia, en ont porté une nouvelle version, toujours basée sur la même voiture
(appartenant à Andrea). Maintenant l'allumage des feux est commandé par un senseur qui mesure la luminosité, et à travers des
interrupteurs, il est possible de savoir sur l'interface d'AmyCar si ses portes sont fermées. Intéressant également, il y a maintenant
un fondu vidéo, pour passer de l'affichage Amiga à celui d'une caméra : le but est d'utiliser le même écran pour lire les données
d'Amycar et pour s'en servir comme rétroviseur.
Le projet est bien loin d'être fini car, à l'avenir, Andrea voudrait arriver à s'interfacer avec un GPS et AmiAtlas. Cela sera
pour la prochaine édition de Pianeta Amiga.
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