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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Personal Paint 2.0 bêta
(Article écrit par Lucas Janin et extrait d'Amiga News - février 1993)
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Trois mois après la sortie de la première machine AGA, le premier logiciel de dessin en 256 couleurs, Personal
Paint, fait son apparition. Il vous permettra de laisser cours à votre imagination avec enfin une palette
professionnelle (256 couleurs parmi 16 millions). Son absence portait préjudice à l'Amiga.
Malheureusement, ce logiciel n'est pas encore distribué en France.
Présentation
Tout d'abord, nous précisons que le logiciel testé est une version bêta. Le paquetage
se compose de deux disquettes et d'un imposant manuel regrettablement en anglais.
Sur le premier disque se trouvent le programme principal et le programme d'installation sur
disque dur (qui fonctionne plus ou moins bien...). Mais il est dommage que peu de programmeurs
utilisent "Installer" de Commodore qui est un modèle de simplicité (peut-être pour les utilisateurs
et non les programmeurs).
Sur le deuxième disque se trouvent les données qui sont composées de plusieurs images
dont quelques-unes sont de provenance PC. Ce programme a été testé sur un Amiga 4000 équipé
de 2 Mo de mémoire Chip et 8 de mémoire Fast. Il peut malgré tout fonctionner sur machine non-AGA
mais en perd évidemment son principal intérêt.
Deluxe Paint ?
Après une installation difficile, je lance avec impatience le programme et c'est avec étonnement
que je me retrouve face à un clone de l'écran de travail de Deluxe Paint.
La barre de fonctions est seulement passée de droite à gauche... Une pression sur la touche
"i" ouvre la requête de type d'écran et donne le choix de tous les types moniteurs qui
se trouvent dans "Devs:Monitors", avec de 2 à 256 couleurs, mais malheureusement
2 Mo de Chip ne sont pas assez. En effet, mon Workbench qui a une résolution de 896x628
en 16 couleurs consomme déjà 275 ko. Pour un écran DBLPAL, une résolution de 676x564
en 256 couleurs ne pose aucun problème, mais pour un écran Super72 896x628 en 256 couleurs,
il faut fermer le Workbench.
Une tentative d'ouverture d'un écran PAL super haute résolution 1448x564 en 256 couleurs
a pour effet de renvoyer un message bien connu : "There is not enough memory" ;
on ne peut avoir que 16 couleurs (le tout sans Workbench et avec un système simplifié).
Il est dommage que cette machine soit limitée à 2 Mo de mémoire Chip car c'est avec 4
que l'on aurait pu utiliser toutes ses capacités.
On peut aussi se demander pourquoi Personal Paint ne peut pas ouvrir un écran 1448x564
en 256 couleurs, alors que cet écran ne pèse "que" 800 ko ?
(Bruce Lepper : l'éditeur nous informe que la dernière version enlève en partie ce problème avec
une meilleure gestion des tampons mémoire pour la fonction "annuler").
Après avoir choisi un écran, je me balade rapidement dans les fonctions. Que de plantages !
Après maints essais, je découvre que Personal Paint et KCommodity ne s'apprécient pas
(de même pour Mach IV et MagicMenu). J'enlève ces tâches et les bogues
ont disparus.
En ce qui concerne les fonctions du logiciel, les adorateurs du dieu Deluxe
Paint ne seront pas perdus. Effectivement, beaucoup de fonctions et de raccourcis clavier sont
communs. La première fonction sur laquelle je me suis précipité armé de ma souris est la
fonction aérographe ("Air-brush") qui malheureusement est aussi inspirée sur Deluxe Paint.
Voici ci-dessous un exemple. L'image de gauche a été crée avec TVPaint sur l'AVideo
24 et celle de droite avec Personal Paint : rien de comparable ! Le nombre de couleurs affichables
n'y est pour rien.
La requête de palette ("p") ne me convient pas, car on ne peut visualiser que 28 couleurs à
la fois, les autres sont accessibles par les flèches à droite ou sous la barre de fonction.
Il aurait été préférable d'avoir une vision globale des couleurs pour être plus à l'aise en la
travaillant. Le choix de la palette est primordial pour la réalisation d'un dessin ;
je connais des infographistes qui ne sont pas passés de la version 3 de Deluxe
Paint à la 4 rien que pour la requête de palette...
Une pression sur la touche "L" et la requête de chargement d'images apparaît. Mais
(et oui encore un mais), messieurs les programmeurs, pourquoi vous vous embêtez à créer
des requêtes alors que le système le fait sans problème ?... Personal
Paint reconnaît plusieurs formats : ILBM (de 2 à 8 bits plus le HalfBrite
(pas de HAM et HAM8)), CRYPT, GIF et PCX, ce qui fera la joie des utilisateurs qui
ne seront pas obligés d'utiliser ADPro, ou autre, pour ce genre de format.
Je charge donc une image qui s'ouvre sur un écran DBLPAL 640x512 en 256 couleurs.
Pour un test de rapidité, je découpe une grande brosse de l'image et je constate que
ce n'est pas très rapide... Par curiosité, je passe sur écran PAL et je remarque avec
effroi que les déplacements sont beaucoup plus rapides, environ 2 à 3 fois, mais ceci est
difficilement quantifiable. Il en est de même pour les écrans DBLNTSC et Multiscan
par rapport à NTSC. Le même test, sous Workbench, produit les mêmes effets. Les raisons
en sont que la mémoire Chip est beaucoup plus sollicitée pour l'affichage de ces nouveaux modes.
Autres caractéristiques
A part ces petits détails, le logiciel est agréable. Le graphiste devra sûrement changer sa
méthode de travail car on ne dessine pas avec 256 couleurs comme avec 16 ou 32. Les dégradés
sont magnifiques même avec seulement 32 couleurs grâce à un tramage efficace. Pour en réaliser
un, on choisit la première couleur avec le bouton droit de la souris et la deuxième avec celui
de gauche. Cette méthode est plus simple que celle de Deluxe Paint 4
où il fallait préalablement classer les couleurs et, de plus, est limité à 8 dégradés.
Une option intéressante qui est pour la première fois implantée dans un logiciel de
dessin est la fonction "Processing" permettant de faire subir à une brosse une partie ou
la totalité de votre image des traitements de différentes sortes. Les effets sont dignes d'ADPro,
coloriage, anticrénelage, troubles, éclairage, assombrissement, relief, gamma, contraste, brillance,
réglage RVB... Il est aussi possible d'en programmer et de les sauver. Personal
Paint peut également capturer n'importe quel écran.
Le logiciel peut stocker jusqu'à neuf brosses qui sont accessibles grâce au pavé numérique.
Malheureusement, il les garde dans la mémoire Chip, qui est limité. Il pourrait les transférer
dans la mémoire Fast pour le stockage et ne conserver que la courante en mémoire
Chip. La fonction "Merge" permet de composer plusieurs brosses qui n'ont pas la même palette, le
logiciel recherche la plus judicieuse. Le résultat en est étonnant.
La sauvegarde de votre travail peut se faire sous différents formats comme le chargement. Une fonction,
qui va sûrement intéresser les programmeurs, permet de générer un code C de l'image. L'image peut
être sauvée sans ou avec une icône. Elle peut être représentée par défaut ou sous la forme de votre
image en réduction. Le programme est "localisé" en anglais, allemand, italien et malheureusement pas
en français pour l'instant. Le programmeur n'a encore pas utilisé le système, mais cette méthode
a des avantages : elle permet de fonctionner sur tous les systèmes de 1.2 à 3.0 et les fichiers
locaux sont ASCII donc modifiables avec un simple éditeur de texte. Alors, rien ne vous empêche
de le traduire en français, cela fonctionne très bien. D'ailleurs, on peut aussi, grâce à ce fichier,
ajouter et modifier des raccourcis clavier.
A1200
Je remercie tout d'abord le magasin Infonix de Toulouse qui m'a aimablement permis de tester
Personal Paint sur un Amiga 1200. Le modèle sur lequel j'ai travaillé possède 2 Mo de mémoire
Chip, pas de disque dur et un seul lecteur de disquette. Je démarre sur la première disquette
qui me donne un Workbench, je lance Personal Paint. Le programme une fois chargé ne permet pas
d'utiliser les nouvelles résolutions de l'AGA. Après quelques recherches, il s'est avéré que
le système de la disquette est un Workbench 1.3 (34.34). Il ne peut donc pas reconnaître
l'AGA. Je démarre donc la machine avec le système 3.0, puis je lance Personal
Paint qui refuse cette fois-ci de fonctionner : il ne trouve pas les polices
"Personal". La commande "Assign Fonts: PPaint: Fonts Add" permet de résoudre le problème.
Après une longue séance de "grille-pain" le logiciel est enfin chargé. Ne possédant pour
le test qu'un écran 1084, le test de vitesse ne pourra se faire que sur un écran PAL 640x512
en 256 couleurs. Les déplacements de grandes brosses sont un petit peu plus saccadés mais
cela reste acceptable. La vitesse générale du logiciel est agréable (pas comme Deluxe
Paint 4 sur une machine 68000). Il est quand même conseillé de posséder un disque dur pour plus
de confort d'utilisation. En effet, les images sont maintenant plus lourdes (de 150 à 300 ko).
Une disquette 880 ko est vite pleine.
Conclusion
La force de ce programme est sa grande ressemblance avec Deluxe Paint, les habitués ne
seront pas beaucoup dépaysés. Mais cela en fait aussi sa faiblesse car le programmeur aurait
pu aller plus loin en en retirant les défauts, par exemple l'aérographe. Il est aussi
dommage que l'on ne retrouve pas des fonctions comme la perspective, la transparence, etc.
Par contre, de nouvelles fonctions intéressantes font leur apparition comme la sauvegarde des
préférences (qui faisait cruellement défaut à Deluxe Paint), une option de centrage du texte,
les filtres, la gestion du presse-papiers pour les brosses et le texte...
Comme ma grand-mère me disait, au coin du feu, "c'est avec les vieilles casseroles que l'on fait
les meilleures soupes !" N'est ce pas vrai ?
Nom : Personal Paint 2.0 bêta.
Éditeur : Cloanto.
Genre : logiciel de dessin.
Date : 1992.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire, AmigaOS 2.04.
Licence : commercial.
Prix : 99 DM.
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