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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Pegasus
(Article écrit par Antekrist et extrait de Emunova - septembre 2008)
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Même les fans doivent le reconnaître (et puis s'ils le font pas, je le fais pour eux), le monde du jeu de tir a longtemps été sclérosé.
Il était difficile de se diversifier, et longtemps on a vu fleurir des jeux de tir sans originalité de jouabilité et/ou
de visuel. Pour le coup, sans bousculer les conventions du genre, Pegasus innove des deux côtés, et ça fait du
bien.
Satan l'habite
Vous êtes Persée. Dans la mythologie grecque, ce héros à moitié divin - fils des amours tumultueux de Zeus - est
surtout connu pour avoir tué Méduse et, de fait, libéré Pégase et son jumeau Chrysaor.
Ici, il est choisi par les Dieux pour affronter Satan. Passant outre l'antagonisme entre mythologie grecque et
religion judéo-chrétienne, les développeurs ont en effet décidé que c'était lui qui foutait la merde, et qu'il
a placé ses quatre archidémons dans quatre contrées que Persée va devoir nettoyer.
Pour l'aider dans sa quête, un sorcier dont j'ai oublié le nom lui file gratuitement une armure magique, une épée
tout aussi ensorcelée, et un cheval volant, en l'occurrence le fameux Pégase.
Voyage au long cours
Pegasus est un jeu de tir oui, mais pas que. En effet, les cinquante niveaux (cinq mondes de dix niveaux chacun)
se traversent pour moitié à dos de cheval ailé dans un vrai jeu de tir horizontal, et pour moitié à pieds,
dans une sorte de Ghouls'n Ghosts
plus axé combat que plates-formes.
Votre quête vous entraîne tout d'abord dans un canyon au coucher du soleil, puis dans un marécage sous un
ciel jaunâtre maladif, puis dans une contrée glacée, puis dans une cité médiévale en proie à l'apocalypse,
et se termine en Enfer.
Hormis une différence de jouabilité en l'air (où vous volez en zigzag et tirez droit devant) et au sol
(où vous courez, sautez et frappez à l'épée), le principe reste le même. Vous ramassez des bouts de
cristaux éparpillés sur la route ou laissés par les ennemis morts, ainsi que des bonus : tir multiple,
couteaux servant de missiles, modules en forme d'aigles qui viennent se positionner au-dessus et en dessous
du cheval, invincibilité temporaire ou des bombes intelligentes (vous les déclenchez avec la barre d'espace)
pour les phases de vol, armure d'invincibilité pour les phases à pied.
Les cristaux peuvent aussi servir à se payer plus de vie : une fois quasiment mort, vous pouvez choisir
de dépenser des cristaux pour récupérer de la vie. Vous revenez à l'écran avec une sphère d'invincibilité
pendant quelques secondes.
Et comme cinquante niveaux, c'est long, les programmeurs ont eu la gentillesse d'implémenter un système
de mots de passe à chaque fin de niveau, histoire de pas tout refaire à chaque fois.
L'histoire sans fin
Gremlin... Ça ne m'évoque qu'un diptyque cinématographique et un studio aux jeux surestimés (Shadow Fighter... ^^).
En tout cas, force est de constater que chez Gremlin, on n'est pas trop férus de mythologie, parce qu'aller
coller Satan dans ce merdier, fallait oser.
Enfin bref. Pegasus est un joli jeu. Les décors sont assez fins et le dégradé en fond d'écran est réussi. Les
sprites sont un peu petits, mais de manière générale plutôt détaillés.
Les animations sont également correctes, notamment celles de Pégase, au vol gracieux. Persée pour sa part,
lorsqu'il est au sol, ressemble au Arthur de Ghouls'n Ghosts jusque dans la démarche (faut croire que
l'armure, ça gêne pour courir).
La bande son est efficace, rythmée et pas trop barbante, et les bruitages ne sont pas plus ridicules
que dans d'autres jeux de tir. Bref, globalement Pegasus est une réussite technique.
Réussite qui s'accompagne d'une jouabilité à la manette des plus addictives, le manche à balai étant
parfaitement adapté à ce type de jeux. La difficulté est élevée, mais les déplacements des ennemis
finissent par être facilement planifiables, si bien que les réflexes viennent vite.
Malheureusement, ce qui empêche Pegasus d'aspirer au titre de "succès" tient paradoxalement à son énorme
durée de vie. Cinquante niveaux, c'est long. Très long. Trop long. Vous avez remarqué ? Les jeux de
tir les plus efficaces tiennent en général sur une demi-douzaine de niveaux, en essayant de varier les
situations le plus possible. Là, les cinquante niveaux sont tous identiques, on sait quand on y entre
mais jamais quand on en sort. Et même si on compte au final deux jeux distincts (la partie tir et
les phases à pieds), les vingt-cinq niveaux de chaque sont affreusement identiques entre eux. Ce qu'on y
gagne en durée de vie, on y perd en plaisir de jeu.
Donc non. Pegasus n'est pas un grand jeu. Un jeu réussi, mais pas un bon jeu.
Nom : Pegasus.
Développeurs : Optimus.
Éditeur : Gremlin.
Genre : jeu de tir.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 6,5/10.
Les points forts :
- Deux types de combat.
- Graphiquement réussi.
- Le défilement paralaxe.
- La durée de vie.
- Jolies mélodies.
- Bonne jouabilité.
Les points faibles :
- Les niveaux de tirs manquent de gros ennemis, et les autres sont prévisibles.
- Jeu répétitif, voire ennuyant à un moment donné.
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