|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Ou comment transformer son Pegasos en système multimédia avec Linux Gentoo et MythTV. Sources : site Gentoo, Gentoo handbook, document de P. Van den Abeele (Genesi) et Sergei Larin. 1. Objectif de ce tutoriel Dans ce tutoriel, nous allons transformer notre Pegasos en "Media Center" sur le modèle du Home Media and Communication System de Genesi, basé sur une carte mère Pegasos II et utilisant Linux Gentoo avec le logiciel MythTV. Ce media center vous permettra de regarder la TV sur votre Pegasos, de consulter les programmes TV en direct et d'enregistrer les émissions en décalage, de regarder des vidéos, des images ou écouter de la musique le tout piloté à la télécommande. Vous pourrez également consultez les dernières nouvelles ou encore la météo de votre ville depuis votre canapé. Pour cela, nous allons donc apprendre à installer et à configurer Linux Gentoo et tout ce qui est nécessaire pour faire fonctionner MythTV et sa suite d'outils. Avant de poursuivre, veuillez noter que ce tutoriel s'adresse à des gens ayant un minimum d'expérience avec Linux sur PowerPC ou autre. En effet, l'utilisation de Linux Gentoo s'avère puissante mais peut paraître assez complexe au premier abord. Notez également que l'installation de Linux Gentoo est très longue et vous prendra plusieurs jours. Vous pourrez cependant l'interrompre à la fin d'une action et la reprendre plus tard en tapant une dizaine de commandes depuis le CD d'installation. 2. Présentation du HMCS de Genesi Le HMCS (Home Media and Communication System) de Genesi est un système multimédia basé sur la carte mère du Pegasos II et utilisant un processeur Freescale G4. Il se présente dans un boîtier en aluminium très esthétique et il est équipé d'une carte syntoniseur TV haut de gamme ainsi qu'une carte son THX. Le système utilisé se base sur une distribution de Linux Gentoo et utilise, entre autres, le logiciel MythTV. ![]()
Quelques liens :
Il s'agit donc ici de fabriquer notre propre système multimédia au plus bas prix en partant d'un Pegasos II de base. Important : la mise en place de ce système va prendre plusieurs jours car vous allez entièrement construire votre système en partant de zéro.
![]() 4. Gentoo Avant de commencer l'installation vous devez vous familiariser avec les spécificités de Linux Gentoo qui utilise "Portage" au coeur de la gestion de paquets. La connaissance de Portage et la maîtrise de l'outil "emerge" est indispensable pour installer et utiliser Gentoo. 4.1 Portage et emerge Portage est le système de distribution des paquets sous Linux Gentoo. Il est censé éliminer complètement le besoin de versions "release" en créant une base de données locale que l'utilisateur remet à jour lorsqu'il le désire en la synchronisant avec la base de connaissance de Gentoo. La grosse différence avec les autres distributions vient du fait que chaque paquet est compilé avant d'être installé. Avantage : les paquets installés sont toujours optimisés pour votre architecture. Inconvénient : l'installation est beaucoup plus longue que sur les autres distributions. Le contenu de cette base de données se trouve dans le répertoire /usr/portage. Il est mis à jour toutes les 20 minutes. Les applications y sont classées par thèmes et il est donc facile d'explorer les différents répertoires pour voir quels sont les noms des applications ainsi que les versions disponibles (en effet, par défaut les versions non stables sont masquées). Le fichier /etc/make.conf est au coeur du dispositif. Il permet entre autres de définir les options de compilations et le type d'architecture utilisé (CFAGS, CHOST, KERNEL_ARCH...), les mots-clés à utiliser pour la compilation des différents modules (USE), ainsi que les répertoires à protéger lors des mises à jour (CONFIG_PROTECT_MASK). Dans le répertoire /etc/portage, l'utilisateur peut utiliser les fichiers package.keywords, package.unmask, package.use pour respectivement définir des paquets à activer comme mots-clés, à démasquer, et à utiliser. L'utilisation de ces fichiers permet en fait d'utiliser des paquets pas tout à fait valides ou pas officiellement soutenus. Cela est parfois indispensable comme nous le verrons. L'outil "emerge" vient compléter Portage. Il s'agit en fait de l'interface en ligne de commande du système Portage. Voici donc quelques-unes des commandes les plus utiles :
Il peut parfois arriver que certains paquets ne compilent pas ou bien que vous ayez des problèmes avec certaines fonctionnalités. Si c'est le cas, essayer de refaire un "emerge -Na world" puis de recompiler le paquet. Si cela ne fonctionne toujours pas, vous pouvez alors chercher dans la base de connaissance de bogues Gentoo : BugZilla. Pour une réponse rapide, vous pouvez aller dans les différents forums de Gentoo sur forums.gentoo.org/. Choisissez une rubrique en conséquence et postez votre message après vous être inscrit. Si vous pensez avoir identifié un bogie, rendez-vous sur bugs.gentoo.org/. Vous arriverez alors sur une interface graphique dans laquelle vous allez pouvoir faire une recherche afin de voir si votre problème n'a pas déjà été identifié et s'il est résolu. Si vous ne trouvez rien, n'hésitez pas à créer une nouvelle entrée en expliquant bien votre problème. Vous aurez rapidement une réponse ou une indication de l'action à entreprendre pour essayer de corriger votre problème ou bien pour donner plus de détails afin que les développeurs puissent le corriger dans une version future. 5. EZPegTV Avant d'aller plus loin, vous pouvez télécharger un CD d'installation contenant qui est le résultat de l'installation décrite dans ce tutoriel. Si vous souhaitez juste essayer MythTV et utiliser des binaires déjà compilés pour Pegasos II G4, cela vous permettra d'éviter une installation qui prend à peu près une semaine (en temps machine). Si vous préférez une installation personnalisée passez au chapitre suivant. EZPegTV : pegasos3d.free.fr/ezpegtv/. Téléchargez les différents fichiers, puis reconstituez le fichier ISO en lançant le script buildISO.sh. Gravez ensuite le CD et insérez le dans votre lecteur. Au démarrage de votre Pegasos, appuyez sur la touche "ESC". A l'invite de commande du SmartFirmware, saisir la commande suivante pour démarrer le CD :
Choisissez ensuite la configuration vidéo que vous souhaitez. Si vous ne savez pas, tapez sur Entree (choix par défaut : 1, configuration automatique). Fait CTRL+D si un message vous demande de saisir le mot de passe root pour la maintenance (vous aurez un message comme quoi la machine redémarre mais ce n'est pas le cas). commencez par sélectionner votre disposition de clavier préférée, par exemple : "loadkeys fr-latin1" Lancez ensuite le script d'installation install.sh contenu sur le CD pour installer tous les fichiers sur votre disque dur. Le mot de passe root est "root". Reportez-vous au fichier HOWTOINSTALL.TXT pour plus d'informations. Pour démarrer sur votre nouvelle installation, appuyez sur le bouton "reset" de votre Pegasos, ou tapez la commande "reboot". Au démarrage de votre Pegasos, appuyez sur la touche "ESC". Pour démarrez, sous SmartFirmware, entrez la commande suivante, pour une partition sur /dev/hdb5 (à adapter en fonction de votre partition) :
Si vous le pouvez, ajoutez tout de suite cette ligne à votre logiciel de démarrage préféré (par exemple Grub2 ou Bootcreator). 6. Création d'un CD de démarrage Si vous avez choisi l'installation personnalisée, téléchargez le CD de démarrage "mini" de Gentoo PPC ainsi que l'archive "stage1", par exemple sur ftp.club-internet.fr/pub/mirrors/gentoo/releases/ppc : Soit :
Soit : Note : ce CD contient les différents "stages". Recommandé pour un système d'exploitation plus complet. Créez ensuite un nouveau fichier ISO en respectant l'arborescence de l'install-mini et ajoutez-y le fichier "stage1". Sous certains systèmes comme Windows, il est possible d'extraire le contenu d'un fichier ISO. Dans le répertoire, ajoutez les fichiers "stages" nécessaires à la racine du CD ainsi que les fichiers Java éventuels. Gravez ensuite l'arborescence en choisissant un type ISO. Note : à l'heure où ces lignes sont écrites, la version 2006.1 est désormais disponible. Elle intègre cependant un noyau 2.6.17 pour lequel les pilotes de la carte syntoniseur PVR ne sont pas encore disponibles sur PowerPC. Préférez la version 2006.0 si elle est encore disponible, sinon utilisez la version 2006.1 et après la première phase d'installation. Vous pouvez récupérer les sources du noyau 2.6.15 et les compiler, puis utiliser ce noyau pour la suite du tutoriel. Personnellement, j'ai eu des problèmes avec l'horloge pour démarrer l'installation à partir des CD mini et universal de la 2006.1. Facultatif : Vous pourrez également avoir besoin de récupérer Java sur le site d'IBM (il faut pour cela créer un compte gratuit) : www-128.ibm.com/developerworks/java/jdk/linux/older_download.html. Ligne : "32-bit iSeries/pSeries", Colonne "Java 1.4.2", puis "SR4" Fichiers à télécharger : "IBMJava2-JRE-142.ppc.tgz" et "IBMJava2-SDK-142.ppc.tgz". Vous pouvez ajoutez ces deux fichiers à votre CD d'installation (dans un répertoire "java" à la racine du CD), ou bien les installer plus tard. 7. Installation de base de Linux Gentoo L'installation de Linux Gentoo est bien détaillée à l'URL suivante : www.gentoo.org/doc/en/handbook/2006.1/handbook-ppc.xml. Nous allons, cependant reprendre dans ce document les étapes nécessaires. Au démarrage de votre Pegasos, appuyez sur la touche "ESC". A l'invite de commande du SmartFirmware, saisir la commande suivante pour démarrer le CD :
Choisissez ensuite la configuration vidéo que vous souhaitez. Si vous ne savez pas, tapez sur Entree (choix par défaut : 1, configuration automatique). Fait CTRL+D si un message vous demande de saisir le mot de passe root pour la maintenance (vous aurez un message comme quoi la machine redémarre mais ce n'est pas le cas). 7.1 Choix de clavier commencez par sélectionner votre disposition de clavier préférée. Par exemple : "loadkeys fr-latin1" 7.2 Partitionnement du disque Utilisez l'outil "parted" pour créer trois partitions sur l'un de vos disques ("boot", "swap", et "root"). Dans parted, faites "h" pour avoir la liste des commandes. Prévoyez une taille de 32 à 512 Mo pour la partition de démarrage (boot), de 1 à 2 Go pour votre partition d'échange (Swap). Taille disque : Gentoo a tendance a être volumineux, prévoyez 10 a 15 Go pour le système ainsi que quelques Go supplémentaires pour vos vidéos et fichiers multimédias. 7.3 Systèmes de fichiers Créez les systèmes de fichiers sur les différentes partitions : Partition "boot" en ext3 avec la commande "mkfs ext3 /dev/hdb7" Partition "root" en ext3 avec la commande "mkfs ext3 /dev/hdb9" Activation du Swap
Montage du système de fichiers racine
7.4 Création d'un système minimal Nous allons maintenant commencer à peupler le système de fichiers racine en utilisant un système d'exploitation minimal avec le minimum d'applications pour pouvoir compiler, se mettre à jour et démarrer le système. Pour cela, nous allons utiliser une installation de type "stage1". Vous pouvez également, si vous le désirez, installer votre système depuis un "stage3" (stage1 mis à jour + applications précompilées) ce qui vous permettra de gagner pas mal de temps au détriment d'une installation personnalisée. Pour une installation de type "stage1" (nécessite le CD mini ou Universal) :
Pour une installation de type "stage3" (necessite le CD Universal) :
Par exemple, décompressez l'archive "stage1" que vous avez gravé sur votre CD :
Copie du fichier config.gz ayant servi à configurer le noyau
Montage
Copie du fichier resolv.conf
Changement de racine
Remarque : si vous avez besoin d'éteindre votre Pegasos ou bien d'interrompre momentanément l'installation, vous pourrez reprendre votre travail en tapant certaines des commandes précédentes (à adapter en fonction du nom des partitions que vous avez choisies). Attention cependant à bien faire ces commandes en utilisant le même noyau :
7.5 Synchronisation avec Gentoo Il est temps d'effectuer une synchronisation avec Gentoo :
La première fois, cette opération peut être assez longue en fonction du nombre de mois écoulé entre la version utilisée et la date du jour. C'est pourquoi cette opération doit être effectuée régulièrement si vous avez besoin d'installer de nouveaux logiciels ou de faire des mises à jour. Cette opération aura pour effet de mettre à jour le répertoire /usr/portage. Il est possible à ce moment que vous ayez besoin de mettre à jour Portage. Pour ce faire :
Il se peut également que vous ayez besoin de mettre à jour certains fichiers. Si c'est le cas, Portage vous le signalera. Pour cela, faites un "emerge --help config" pour plus d'informations. Pour trouver les fichiers à mettre à jour, faites : find /etc -iname '.cfg????_*' Ensuite, pour prendre en compte les modifications ou non, vous pouvez utiliser l'outil "etc-update". Pour avoir des couleurs dans etc-update, faites "emerge colordiff", puis dans votre fichier /etc/etc-update.conf remplacez la ligne diff_command="diff -uN %file1 %file2" par diff_command="colordiff -uN %file1 %file2". 7.6 Mise à jour de la configuration dans /etc /etc/hostname : Nom de votre machine. Pour le définir faites : echo "pegasos" > /etc/hostname /etc/make.conf : Nous avons vu précédemment que ce fichier était au coeur de Portage. Pour le configurer, éditez le avec nano de la manière suivante :
Ensuite, mettez à jour les différents champs de la manière suivante :
Quelques explications : Dans les CFLAGS, on active les options de compilation comme l'AltiVec et les optimisations e600. Dans USE on active les options spécifiques aux différents paquets en activant l'option PowerPC, AltiVec et NTPL. NTPL (Native Posix Thread Library) permet de remplacer glib de manière plus performante pour la gestion des tâches. Dans FEATURES, on active "buildpkg" qui signifie a emerge qu'il doit créer un paquet pour chaque application compilée. Dans ACCEPT_KEYWORDS, on active le type d'ebuild que l'on veut installer. Un ebuild est une métadonnée à propos d'une version spécifique d'une application. "ppc" signifie que par défaut, on ne veut utiliser que des paquets stables à l'inverse de ~ppc pour des applications instables (non recommandé). 7.7 Recompilation complète de la suite d'outils (bootstrapping) Vous devez recompiler la suite d'outils complète afin d'obtenir un système optimal pour un processeur MPC7447. Pour cela, faites :
Cette opération est très longue, comptez plusieurs heures. 7.8 Récupération des sources Pour "démasquer" et activer la dernière version des sources disponibles pour le noyau 2.6.15, faites la commande suivante :
Cela aura pour effet de créer le fichier package.keywords s'il n'existe pas déjà (ce qui est normalement le cas lors de l'installation) et ajoutera à la fin la ligne "=sys-kernel/gentoo-sources-2.6.15* ~ppc" indiquant que l'on souhaite démasquer toutes les versions de gentoo-sources 2.6.15 non stables. Faites ensuite la commande "emerge -vp =sys-kernel/gentoo-sources-2.6.15*" pour afficher la version des sources à installer et "emerge -vp =sys-kernel/gentoo-sources-2.6.15*" pour l'installer pour de bon. Note : l'utilisation de ce fichier est très puissante, elle vous permet d'appliquer un mot-clé particulier à un paquet particulier, ou même une ou des versions de paquets à l'inverse du fichier make.conf qui applique un mot clé à tous les paquets. Récupérez enfin la configuration par défaut du noyau qui se trouve sur votre CD (si vous avez utilisé le CD 2006.0, c'est la version 2.6.15-r5) :
Cela va créer un fichier .config qui permettra aux applications de savoir comment le noyau est configuré. Cette étape est important car la commande emerge de certains paquets nécessite l'utilisation de ce fichier. Remarques :
Commencez par installer/mettre à jour tout ce qui concerne le système :
Note : "system" est un raccourci pour designer tous les paquets et applications de base listées dans /usr/portage/profiles/base/packages. L'option "-vp" permet d'afficher tous les mots-clés possibles. Vous allez donc être en mesure de modifier votre fichier /etc/make.conf en faisant :
Ajoutez par exemple les USE flags suivants :
Si vous refaites un emerge -vp system après cela, vous pourrez noter que la liste de logiciels à installer ou mettre à jour s'est agrandie. Faites maintenant "emerge -e system" pour lancer la compilation et l'installation des paquets. Cette opération est très longue, comptez plusieurs heures. A la fin de cet emerge il est possible que vous essayer beaucoup de fichiers de configuration à renommer/changer. Pour cela, utilisez etc-update comme explicité précedemment. Vous pouvez maintenant ajouter des applications comme bon vous semble, en utilisant la même méthode. Par exemple :
Le paquet portage-utils va notamment vous installer le programme qlop qui est très pratique pour connaître la liste des emerge. Faites "qlop -p" pour en avoir un aperçu. 7.10 Installation d'un bureau Pour le bureau, nous allons choisir Gnome. Notez que l'on pourrait également choisir KDE, Xfce ou autre. C'est un choix arbitraire comme un autre. Commencez par faire un "emerge -vp gnome" pour voir la longue liste de paquets allant être installés. Avant de faire l'installation, choisissez les USE flags dont vous allez avoir besoin. Faites "emerge -vp gnome|more" pour pouvoir voir la liste entière (mais sans les couleurs). Ajoutez par exemple les USE flags supplémentaires suivants à la liste précédente : "zlib jpeg jpeg2k tiff png gif mpeg mp3 vorbis truetype sasl ssl samba nfs gs firefox". Cela concerne des modules de compression, des formats d'images, de sons, et de polices de caractères, la gestion de Ghostscript et des protocoles réseau divers. Ajoutez également la ligne VIDEO_CARDS="radeon" si vous avez une Radeon ou VIDEO_CARDS="tdfx" si vous avez une 3DFX : cette ligne sera utilisée pour l'installation du paquet "mesa". Une fois que vous avez terminé, faites "emerge gnome". Cette opération est encore une fois très longue (comptez pas loin de 2 jours de compilation !). 7.11 Installation d'applications supplémentaires Vous pouvez en profiter pour installer quelques applications supplémentaires. Pour chaque application ci-après pensez à faire un "emerge -vp monappli" pour vérifier les USE flags, puis faites éventuellement un "emerge -f monappli" pour récupérer les paquets et enfin un "emerge monappli" pour les installer.
Nous avons maintenant un premier système assez complet et il est temps de le configurer afin de pouvoir faire un premier démarrage sur disque dur. - Configuration DHCP : éditez le fichier /etc/conf.d/net ("nano /etc/conf.d/net") et ajoutez la ligne suivante :
Cela va configurer eth0 (le port Ethernet 10/100 du Pegasos) avec une IP dynamique au démarrage. Si vous préférez utiliser le second port Gigabit, ajoutez la ligne iface_eth1="dhcp" à la place. Pour plus de détails au sujet de la configuration réseau, consultez le site de Gentoo. Éditez également le fichier /etc/conf.d/domainname avec nano ("nano /etc/conf.d/domainname") et positionnez le drapeau OVERRIDE à 0 si vous n'utilisez par un nom de domaine. - Configuration du fuseau horaire : faites les commandes suivantes :
Remarque : bien entendu, adaptez "Europe/Paris" en fonction de votre région. Utilisez la touche <TAB> pour la complétion automatique. - Configuration des points de montage : éditez le fichier /etc/fstab avec nano : "nano /etc/fstab". Remplacez "ROOT" par le nom de la partition sur laquelle vous avez installé votre système, par exemple "/dev/hdb5". De même, remplacez "Swap" par le nom de la partition que vous avez sélectionné pour le Swap, par exemple "/dev/hdb2". Commentez la ligne où se trouve "BOOT" en mettant un # devant la ligne. - Sélection d'un mot de passe : pour choisir un mot de passe (nécessaire pour démarrer avec un gestionnaire d'identifiant comme "gdm" qui est installé avec Gnome), faites "passwd" et saisissez votre mot de passe, puis confirmez le en le saisissant une nouvelle fois. - Ajout du démarrage automatique de services : Si vous avez installé d'autres applications et qu'elles doivent être démarrées automatiquement, il suffira de faire la commande "rc-update add monservice default". Les services disponibles se trouvent dans /etc/init.d. Ainsi : Metalog : "rc-update add metalog default". Metalog est le "logger" que nous avons installé au début. Si un système a besoin d'envoyer un message à un fichier de logs, il contacte metalog qui s'occupe alors d'écrire dans le bon fichier. Metalog est idéal pour un système multimédia car il évite d'écrire trop de messages à la fois ce qui pourrait ralentir le système. Réseau : "rc-update add net.eth0 default". 7.13 Construction d'un nouveau noyau Nous allons maintenant construire un premier noyau qui va nous permettre d'enfin démarrer sur le disque dur. Nous avons déjà installé les sources dans /usr/src/linux ainsi que le fichier de configuration par défaut dans "/usr/src/linux/.config". Au cas où, faites une sauvegarde de ce fichier sous un autre nom, par exemple ".config.backup". Ça peut toujours servir... Ensuite, faites les commandes suivantes :
![]() Par rapport à la configuration de départ :
Mettez le nom que vous voulez du moment que vous vous y retrouvez. Ensuite, faites un lien sur le noyau que vous souhaitez utiliser :
Vous êtes prêts pour un premier redémarrage. Appuyez sur le bouton "reset" de votre Pegasos, ou tapez la commande "reboot". Au démarrage de votre Pegasos, appuyez sur la touche "ESC". Pour démarrez, sous SmartFirmware, entrez la commande suivante, pour une partition sur /dev/hdb5 :
Si vous le pouvez, ajoutez tout de suite cette ligne à votre logiciel de démarrage préféré (par exemple Grub2 ou Bootcreator). 7.14 Premier démarrage Au premier démarrage vous êtes encore en mode texte. Logguez vous en tant que "root" et saisissez votre mot de passe (attention vous êtes en clavier QWERTY). Chargez votre clavier préféré. Pour l'AZERTY : "loadkeys fr-latin9". Maintenant faites la commande "gdm" pour lancer Gnome Desktop Manager, le gestionnaire de bureau Gnome. Cela devrait normalement lancer une fenêtre en mode graphique sous Xorg. Saisissez à nouveau l'identifiant (login) "root" et votre mot de passe. Cette fois-ci, vous devriez arriver sous Gnome. ![]() 7.15 Personnalisation du bureau Avant de poursuivre, nous allons profiter de l'interface graphique pour configurer notre bureau. - Clavier : pour activer le clavier français dans Gnome, allez dans le menu "Preferences\Keyboard puis dans l'onglet "Layout". Cliquez sur "Add" puis choisissez "France" et fermez. Ouvrez un nouveau terminal. Cela devrait désormais fonctionner en AZERTY. - Styles : fond d'écran, terminal, fenêtre de connexion... Tout est paramétrable. Fenêtres terminal : Applications/Accessories/Terminal, puis "Edit/Profiles" dans le menu du terminal. Vous pouvez éditez des profils différents pour avoir des fenêtres avec un style différent. Fond d'écran : Desktop/Preferences/Desktop background Fenêtre de connexion : Desktop/Administration/Login window ![]() Pour installer Xorg, commencez par activer les options suivantes dans votre fichier /etc/make.conf :
Le use flag "dri" doit également être activé, mais c'est déjà normalement le cas dans /etc/make.profile/make.defaults. Faites les commandes ci-après pour installer les pilotes ATI puis Xorg. Comme précéemment, une premiere fois avec les options -vp pour voir si certains USE flags doivent être ajoutés, puis -f pour télécharger les paquets, puis sans option pour compiler et installer.
Redémarrez (sinon la 3D ne sera pas activée). Pour vérifier que la 3D fonctionne après avoir redémarré, faites la commande "glxinfo | grep rendering", la réponse "Direct rendering" doit être à "Yes". Si ce n'est pas le cas, vérifiez alors votre fichier /etc/X11/xorg.conf (le module "glx" doit être chargé et le pilote utilisé doit être "radeon" et l'option "BusType" activée).
9. Installation du système multimédia 9.1 Pilote TV "ivtv" pour la carte syntoniseur TV Hauppauge PVR 350 L'installation de ivtv est assez délicate car la seule version qui semble fonctionner correctement sur Pegasos est la version 0.4.2. Elle n'est pas disponible sous la forme d'un ebuild car elle est trop ancienne et elle ne marche qu'avec le noyau 2.6.15, d'où notre choix du début. Pour récupérer les sources allez sur le site ivtvdriver.org et sélectionnez la version 0.4.2 dans "Download" puis "Previous releases". Lien direct : dl.ivtvdriver.org/ivtv/archive/0.4.x/ivtv-0.4.2.tar.gz. Vous devez également récupérer les micrologiciels qui se trouvent ici : dl.ivtvdriver.org/ivtv/firmware/firmware.tar.gz. Créez un répertoire IVTV dans /usr/src et placez-y les deux archives. Recompilation du noyau Avant d'aller plus loin il faut faire quelques réglages dans votre noyau. Allez dans le répertoire /usr/src/linux et faites "menuconfig" pour lancer le configurateur. Allez dans "Device drivers" puis dans "Multimedia devices". Activez "Video for Linux" en tant que built-in <*>. Dans le sous-menu, activez les options "BT848 Video for Linux", "Add support for additional audio chipsets", "Add support for additional video chipsets". Linux Kernel Configuration (activez les options suivantes) :
Recompilez ensuite le noyau comme explicité précédemment.
Redémarrez depuis SmartFirmware, toujours avec la même ligne de commande ou depuis votre menu Bootcreator ou Grub :
Installation des micrologiciels :
Compilation et installation des pilotes ivtv 0.4.2
Vérification du bon fonctionnement du pilote Faites la commande "dmesg|grep ivtv". Il ne doit pas y avoir de message d'erreur dans le log résultant. ![]() Si cela fonctionne, éditez le fichier /etc/modules.autoload.d/kernel2.6 pour y ajouter la ligne de chargement ivtv en ajoutant simplement "ivtv". 9.2 Son : ALSA Pour connaître le nom de votre puce sonore, faites :
Sur Pegasos : 00:0c.5 Multimedia audio controller: VIA Technologies, Inc. VT82C686 AC97 Audio Controller (rev 40) Nous allons maintenant activer les modules nécessaires dans le noyau.
Sortez en sauvant. Recompilez ensuite le noyau comme explicité précédemment.
Redémarrez depuis SmartFirmware, toujours avec la même ligne de commande ou depuis votre menu Bootcreator ou Grub :
Ouvrez un nouveau terminal et enchaînez les commandes suivantes :
Cela va vous ouvrir une petite interface qui va automatiquement essayer de détecter vos périphériques (en fonction des modules disponibles dans le noyau, d'où l'étape précédente). A la question concernant la modification de /etc/modules.d/alsa répondez oui afin de laisser alsaconf configurer tout automatiquement. Les paramètres de volumes seront alors ajustés aux niveaux optimals, la commande "modules-update" sera executée automatiquement et le service /etc/init.d/alsasound démarré. Ajoutez maintenant le script "alsasound" au démarrage.
Si vous n'avez rien oublié vous devriez avoir les messages suivants : * alsasound added to runlevel boot * rc-update complete. Vérifiez le fichier /etc/conf.d/alsasound et assurez vous que SAVE_ON_STOP est positionné à "yes". Ce champ permet la sauvegarde de vos paramètres audio lors de l'extinction de la machine. Les utilisateurs ayant accès au son doivent être ajoutés dans le groupe audio. C'est également le cas de l'utilisateur "root" :
N'oubliez pas d'exécuter cette commande pour tout nouvel utilisateur en remplaçant "root" par le nom de l'utilisateur. Pour tester si le son fonctionne nous allons maintenant ajouter quelques applications audio. Par exemple "Madplay", "MPG123", "Vorbis-tools" pour OGG :
Ensuite, pour tester le son faites l'une des commandes suivantes avec un fichier musical de votre choix :
Note : pour régler le volume sonore, utilisez "alsamixer" depuis un terminal. Dans alsamixer, activez/désactivez une source sonore avec la touche M (mute), les volumes avec les flèches haut et bas. Pour sortir faites ESC. Ensuite, exécutez "alsactl store" pour sauvegarder les changements. ![]() 9.3 Télécommande infra-rouge : lirc Éditez le fichier make.conf :
Ajoutez la ligne suivante à la fin du fichier :
"emerge -vp lirc" devrait maintenant vous signaler que le pilote "hauppauge" sera activé à la compilation. Enfin, faites "emerge lirc". Après la compilation, l'installation devrait vous avoir créé un fichier /etc/lircd.conf contenant des configurations pour des télécommandes hauppauge. Faites "modprobe lirc_i2c" pour charger le module, puis "irw" pour tester votre télécommande. Pour charger le module à chaque démarrage, ajoutez le au fichier /etc/modules.autoload.d/kernel-2.6 :
Lancez le service lirc en faisant "/etc/init.d/lircd start" et "/etc/init.d/lircmd start" puis, pour tester que cela fonctionne, faites la commande "irw".
9.4 Applications multimédia diverses Avant d'installer mysql et MythTV, nous allons installer l'application MPlayer, permettant la lecture de fichiers vidéo. Nous allons en profiter pour activer un bon nombre de USE flags afin d'éviter la recompilation multiple de certains paquets. Pour cela, nous allons utiliser les options "-vp" pour avoir la liste des modules activables et activés :
Cette fois-ci, nous allons utiliser "profuse" dans un autre terminal et activer les USE flags intéressants :
Au final, dans le fichier /etc/make.conf, les USE flags suivants ont été activés :
Maintenant il faut faire un "emerge -Na world" pour remettre à jour les modules déjà installés en fonction des modifications de USE flags : Faites un premier "emerge -Naf world" ("Yes") pour télécharger les différents paquets à compiler. Faites ensuite un "emerge -Na world" => Remet à jour le système. Opération pouvant être assez longue. Maintenant nous pouvons installer MPlayer :
9.5 Installation de la base de données MySQL Pour installer MySQL, saisissez successivement les commandes suivantes :
9.6 MythTV Notre système est maintenant prêt pour installer MythTV. 9.6.1 Installation La commande "emerge --search mythtv" va nous donner la liste de toutes les extensions utilisables avec MythTV. Certains d'entre eux sont masqués. Il faut donc les démasquer dans le fichier /etc/portage/package.keywords :
Vérifier une nouvelle fois les USE flags activés :
Récupérer les différents fichiers à compiler :
Compiler et installer :
9.6.2 Configuration initiale de MythTV Pour configurer la base de données pour MythTV, faites les commandes suivantes :
Saississez votre mot de passe. Créez ensuite les répertoires suivants qui vous serviront pour MythTV et ses différents modules : /mnt/store /mnt/store/dvd : dvd /mnt/store/dvdpix : affiches dvd /mnt/store/pix : images /mnt/store/music : musiques Pour configurer MythTV, faites la commande :
Cette commande lance une interface graphique dans laquelle vous pouvez configurer MythTV. Après avoir choisi votre langue, vous acceder à cinq menus : - 1. Général - 2. Cartes d'acquisition - 3. Sources vidéo - 4. Connexions en entrée - 5. Éditeur de chaînes ![]() 9.6.2.1 Général : * Général - Paramètres des adresses de l'arrière-plan logiciel (backend) Laissez les valeurs par défaut. * Général - Paramètres spécifiques aux arrière-plans logiciels (backends) Spécifiez un nom de répertoire existant où stockez vos enregistrements. Par défaut /mnt/store. * Général - Paramètres généraux des arrière-plans logiciels (backends) Sélectionnez ici votre format TV et les paramètres propres à votre pays. Pour la France : Format TV : SECAM, Format VBI : PAL Teletext Fréquence des chaînes : France Laissez les autres paramètres par défaut. Laisser ensuite les valeurs par défaut pour les menus suivants.< 9.6.2.2 Cartes d'acquisition : * Carte d'acquisition Créez une nouvelle carte de capture * Paramétrage de la carte de capture Sélectionnez "Carte d'acquisition MPEG-2(PVR-x50, PVR-500) Périphérique vidéo : /dev/v4l/video0 (valeur par défaut) Entrée par défaut : Tuner0 * Cartes d'acquisition - Carte d'acquisition Quittez pour revenir au menu principal (touche ESC). 9.6.2.3 Sources vidéo : * Sources vidéo Créez une nouvelle source vidéo. * Sources vidéo - Configuration de la source vidéo Nom de la source vidéo : Câble Système d'acquisition de grille XMLTV : France Table de fréquence des chaînes : France 9.6.2.4 Connexions en entrée : * Connexions entrantes Choisissez Tuner 0 * Lier une source à une entrée Source vidéo : Câble Cliquez sur "Rechercher des chaînes" (après avoir connecté votre câble TV à votre carte PVR). * Type de balayage Source vidéo : Câble Carte d'acquisition : [MPEG:/dev/v4l/video0] Type de balayage : balayage complet Laissez ensuite rechercher, puis terminez. 9.6.1.5 Éditeur de chaînes : Sélectionnez une chaîne puis réglez son nom et son numéro. Recommencez avec les autres chaînes. Une fois tous les réglages terminés, quittez mythtv-setup en appuyant sur la touche ESC. Faites ensuite la commande suivante pour mettre à jour la base de données.
9.6.3 Lancement Dans une console faire : "mythbackend" Dans une autre console faire : "mythfrontend" Remarque : vous pouvez ajouter mythbackend au script de démarrage :
9.6.4 Configuration de MythTV et de ses modules 9.6.4.1 News : Éditez /usr/share/mythtv/mythnews/news-sites.xml le fichier avec nano afin d'y ajouter vos sites préférés.
Ajouter par exemple les lignes suivantes après le "tag" <sites>
Ensuite, lancez Mythfrontend et allez dans le menu Configuration/Configuration/Configuration du centre d'informations/Configuration des nouvelles. Sélectionnez les sites qui vous intéressent dans la liste. Ensuite, pour y accéder, allez dans Centre d'informations/Nouvelles. ![]() Pour configurer le module météo, dans Configuration/Configuration/Configuration du centre d'informations/configuration météo, choisissez simplement votre système d'unités et votre ville. Ensuite, pour y accéder, allez dans Centre d'informations/Météo. ![]() ![]() ![]() ![]() Pour installer Xmame :
Il vous faut ensuite des ROM (ou jeux). Vous pouvez déjà récupérer deux ROM légales aux adresses suivantes pour essayer : www.mame.net/roms/gridlee.zip et www.mame.net/roms/robby.zip. Copiez les deux fichiers sans les décompresser dans /usr/local/share/xmame/roms :
Ajout de l'utilisateur "root" dans le groupe games (indispensable pour utiliser des jeux) :
Éditez également le fichier /root/.bash_profile et ajoutez les lignes suivantes :
Configurez ensuite le profil xmame :
Ajoutez les lignes suivantes :
Faites ensuite "source /root/.bash_profile" pour le prendre en compte immédiatement. Pour lancer MAME, faites "gxmame" pour la version graphique ou "xmame nomdujeu" pour la version en ligne de commande. Au premier lancement de gxmame, l'application va créer une petite base de données à partir des jeux absents/présents. Exemple de lancement avec xmame :
Lancez MythTV et allez dans le menu Configuration/Configuration/Configuration multimedia/Jeux. Allez ensuite dans le menu "Player" et saisissez les champs suivants : Player name : Xmame Type : MAME Command : /usr/games/bin/xmame -fullscreen Rom path : /usr/local/share/xmame/roms Screenshots : /usr/local/share/xmame/snaps Working Directory: (laissez vide) File Extensions: (laissez vide) [] Allow games to span multiple roms/disks (laissez décoché) Sortez en faisant ESC, puis ESC et faites "scan games". Allez ensuite dans le menu principal (ESC, ESC, ESC), puis dans Médiathèque/Jeux pour profiter de MAME. 10. Sauvegarde de votre système Un script permet de sauvegarder votre système. Une variante de ce script a été utilisée pour créer le CD EZPegTV. Pour plus d'informations : blinkeye.ch/mediawiki/index.php/GNU/Linux_System_Backup_Script_%28stage4%29.
|