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Paula et mon synthétiseur se demandent encore ce qui leur est arrivé. Vous qui cherchez un éditeur musical par piste et un séquenceur MIDI à moindre prix, ne cherchez plus, OctaMED 5.0 est là. La doc ? En premier, nous allons étudier l'empaquetage du logiciel. Vous recevrez deux disquettes et c'est tout. Pour un logiciel à 450 FF, je trouve que c'est mesquin. J'ai vraiment l'impression d'avoir acheté du domaine public, et pourtant, non. La documentation est truffée de "Ce programme n'est pas un DP, il n'est donc pas permis de le copier autrement que pour faire une copie de sauvegarde". La documentation est sous forme de fichier AmigaGuide (300 ko) et en français, comme le programme, puisqu'il est localisé. Que les personnes qui sont sous AmigaOS 2.04 se rassurent, l'installation du programme vous fera une mini mise à jour AmigaOS 2.1. La doc est claire et précise, mais serait plus agréable sous forme de papier. Même si OctaMED contribue à la sauvegarde de nos forêts, pour 450 FF on est en droit d'attendre d'un programme qu'il soit complet. Présentation OctaMED fait partie d'une nouvelle génération d'éditeurs musicaux par piste. Avec celui-ci vous poussez tout faire :
Au chargement, on découvre en premier lieu le nouvel aspect (figure 1). Les habitués des anciennes versions peuvent faire comme les autres, tout réapprendre. ![]() Figure 1 OctaMED est maintenant totalement compatible avec Protracker pour les modules, mais aussi pour le clavier. Une commande vous permet d'utiliser OctaMED avec les raccourcis clavier de Protracker. Le mode huit voix d'OctaMED comporte quand même quelques limitations. Avec un 68000, n'espérez pas en tirer grand-chose. En effet, ce mode qui normalement n'existe pas avec l'Amiga, consiste à doubler une piste, qui, joué alternativement et le plus rapidement possible, simule le mode huit voix (4x2=8). Donc comme cité plus haut, plus le processeur est rapide, plus la qualité sera présente. Mais même avec un 68040 à 33 MHz, le résultat est bien moins bon qu'en mode quatre voix. Vous pouvez bien sûr ne doubler qu'une, deux, ou trois voix. Ceci est pratique pour ne pas trop perdre en qualité. A mon avis, le meilleur compromis consiste à créer en six voix, car pour la batterie et la basse, les fréquences n'ont pas besoin d'être élevées, et il vous reste deux voix normales pour le thème et les accords. Vous pouvez maintenant travailler en visualisant 4, 8, ou bien 16 pistes simultanément. OctaMED en gère jusqu'à 64. Comme l'Amiga ne peut malheureusement pas générer 64 voix sonores, les pistes supplémentaires s'utiliseront en MIDI ou bien, pour les moins chanceux d'entre vous, pour faciliter l'édition des pistes. ![]() Figure 2 ![]() Figure 3 Avec ce dernier (figure 4) vous pouvez traiter vos échantillons comme bon vous semble : boucle, volume avec limitateur de clips, écho, mixer plusieurs sons, générer un accord à quatre notes, générer un bruit blanc paramétrable, zoom, édition à main levée et plus encore. ![]() Figure 4 Éditeur de synthèse Comme dans les précédentes versions, ce module vous permet de créer des sons de synthèse, comme ceux que vous entendiez dans le bon vieux Sonix. Attention, ici réside la partie la plus ardue du programme. Une bonne dose de connaissance des formes d'onde sonore et du mini-langage de programmation inclus vous seront nécessaires pour créer le son voulu (figure 5). ![]() Figure 5 Vous pouvez maintenant éditer vos modules sous forme de portée graphique, ou bien, en mode plus normal, dit notation anglo-saxonne. L'édition sous forme de portée est agréable et rapide mais vous ne pouvez quand même pas vous passer de la notation genre "éditeur musical par piste", car c'est dans celle-ci que vous éditerez les effets sur les échantillons. ![]() Figure 6 Il est parfaitement géré. Aussi bien en entrée qu'en sortie. Vous serez simplement limité à 64 pistes, ce qui dans bien des cas sera amplement suffisant. On trouve aussi un éditeur de message MIDI (Sysex, MIDI Dump) qui vous permettra de sauvegarder vos sons et la configuration de votre synthétiseur pour chaque module (1 Mo). Une limitation quand même. Si votre synthétiseur attend l'appui d'une touche pour émettre ces données, pas de problèmes. Mais si, comme moi, vous avez un expandeur du style Roland MT-32, qui ne se contrôle qu'en MIDI, vous ne pourrez rien faire, car OctaMED attend simplement les données et n'envoie aucun ordre de transfert au synthétiseur. Vous pouvez bien sûr imprimer vos oeuvres en graphique ou bien en pistes. L'impression en mode graphique est très longue et nécessite pour être clair, d'imprimer piste après piste (ouf !). Le futur L'auteur nous assure qu'il fera une version 16 bits quand les processeurs seront là. Pour les créateurs de techno, dance, deep bouse, underground, ce programme sera une bénédiction. Cubase et Bars&Pipes Pro sont trop usine à gaz pour ce genre de musique qui demande simplicité et rapidité de mise en oeuvre. Pour la petite histoire, vous connaissez tous le tube techno de cette année du groupe Pinocchio, Ta Tu Ta Tu Ta Ta Tu. Eh bien, le thème est tout droit sorti d'un très vieux module Amiga du groupe TAR : Living Prophets. Tout le monde se rappelle aussi le hit techno Das Boot (The Boat en anglais. Le Bateau en français) tiré du film du même nom. Là aussi l'Amiga était présent pour les voix du synthétiseur vocal. Dans le futur, je vois bien l'Amiga 5000 (puce sonore 8 voix 16 bits) avec un logiciel du style OctaMED au sein d'un studio pro à la place d'un échantillonneur du style Akai S1000 (gros, lourd, laid et inergonomique au possible). En conclusion Je dirai "allez-y", c'est tout bon. Surtout pour 450 FF. N'ayant pas encore vu DSS+ 2.0, qui s'annonce excellent, je ne lui connais pas de concurrent sérieux actuellement. La version française est disponible uniquement par correspondance chez France Festival Distribution au prix de 450 FF port compris.
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