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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Narc
(Article écrit par Olivier Kaa et extrait de Joystick - janvier 1991)
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C'est la mode en ce moment et Ocean ne se démarque pas en sortant une conversion d'un jeu dans lequel il faut tuer
tous les trafiquants. A jouer avec sa haine. Narc a été créé par la société américaine Williams Electronics Games
en 1988 sur borne d'arcade et il existe, en plus de cette version Amiga, des conversions pour Atari ST, C64,
ZX Spectrum et Amstrad CPC.
Ce n'est pas la peine de vous le répéter, les médias le font suffisamment : la drogue, ce n'est pas bien, ça fait
bobo. Dans Narc, vous incarnez l'un des deux agents du DEA (Drug Enforcement Agency), et vous allez directement
dans les rues pour tirer sur tous les trafiquants et leur piquer leur marchandise (que vous devrez rendre à vos chefs,
sans en goûter un grain).
Les trafiquants sont faciles à repérer, ils ont des tronches de monstres débilisés à outrance, boitant et bavant comme
Quasimodo ayant chopé une maladie. Comme ça, on est sûr que ce sont les méchants, et peut-être que les enfants
apprendront le geste qui sauve la vie : leur jeter des pierres dans la rue. C'est avec un immense plaisir que
vous allez donc vous défouler sur ceux qui attisent le fléau de notre société, en les mitraillant ou en les
explosant (!) avec des lance-roquettes.
Narc est un gros jeu de combat qui se rapproche énormément de Crime Wave
avec les numérisations en moins, mais avec la même action. Dans le ghetto, dans le métro, dans des hôtels ou dans
toutes sortes de lieux différents, votre but sera de détruire le plus de trafiquants possible, de ramasser l'argent,
la drogue et les armes traînant par terre puis de vous échapper par la porte indiquée sur un scanner en haut de
votre écran. Onze niveaux sont à franchir, vous allez arpenter des décors allant des ghettos de la ville aux vieux
entrepôts abandonnés, en passant par les laboratoires, les stations de métro, les hôtels et restaurants, les maisons
de particuliers, avant de rencontrer le gros ponte de la drogue : Mr Big (mais non, pas Bouygues). De l'action
en perspective.
Il y a beaucoup d'animation au tableau de Narc, surtout lors des explosions en série des trafiquants. A côté de ça,
des chiens galopent d'un bout à l'autre des écrans, dans des démarches tout à fait réalistes, des tueurs lanceurs
de couteaux ou encore des hommes tirant de leur hélicoptère. Le jeu se révèle néanmoins difficile,
avec des chiens qui réapparaissent sans cesse et de longues bagarres en perspective sur les onze tableaux.
La musique vous impressionnera surtout en page de présentation, puis elle sera remplacée par d'excellents bruitages durant le
jeu. Vous pouvez aussi jouer à deux en même temps, l'un prenant le personnage bleu, l'autre le rouge, grâce à
une deuxième manette. C'est sans doute le principal atout de ce jeu.
Malgré une morale un peu trop manichéenne, Narc reste un jeu qui peut vous intéresser quelque temps, surtout à deux.
Mais cette conversion Amiga demeure, comme souvent, un cran en dessous la version originale sur borne d'arcade, abec
notamment des contrôles peu efficaces. On y tue pour le plaisir de jouer, et inversement.
Nom : Narc.
Développeurs : Random Access.
Éditeur : Ocean.
Genre : jeu de combat.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 250 FF.
NOTE : 5,5/10.
Les points forts :
- Jouable à deux en simultané.
- Décors variés.
- Relativement défoulant.
- Les balles explosives.
Les points faibles :
- Contrôles peu efficaces.
- Réalisation moyenne.
- Scénario débile.
- Difficile.
- Sympathique dans les premiers tableaux, répétitif ensuite.
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