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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Comparatif : Mugician contre HMS Soundtracker
(Article écrit par Olivier Blottière et extrait de Tilt - avril 1991)
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Voici un comparatif entre Mugician sur Amiga et HMS Soundtracker sur Atari ST. Que les créateurs musicaux
qui n'entendent rien aux feintes de l'écriture musicale ouvrent grand leurs pavillons :
Mugician devrait en séduire plus d'un et vous permettre de finaliser par exemple les
bandes son de vos démos !
Logiciels audio
Mugician et HMS permettent de composer des séquences musicales pour le plaisir, ou pour les
incorporer par la suite à des listings. démos, etc. Ces deux logiciels utilisent des sons échantillonnés.
L'utilisateur va tout d'abord modifier ces sons pour se constituer un panel d'instruments (percussions,
basses...). Ensuite, il composera plusieurs séquences que le micro gardera en mémoire. Enfin,
en enchaînant ces séquences dans l'ordre qu'il désire et sur quatre voix musicales, il mettra en place
le thème complet. Pour chacune de ces étapes, voici les atouts et les défauts de ces deux programmes,
comparés en outre à Music Master.
Mugician
HMS Soundtracker
Prise en main et présentation
HMS Soundtracker soigne bien plus sa présentation graphique que son confrère Mugician.
Proche de Music Master qui nous avait séduits par la clarté de ces écrans. HMS Soundtracker développe des tableaux très
colorés, où presque toutes les icônes sont facilement identifiables (un micro pour l'enregistrement, un
haut-parleur pour l'écoute, etc.). Mugician ouvre, quant à lui, des tableaux plus complexes, plus "pros" et de
ce fait moins faciles à prendre en main.
Autre atout pour HMS Soundtracker, la traduction de presque toutes les indications données à l'écran. Mugician reste anglais
à 100%, excepté sa notice qui devrait être traduite en français dans la version finale vendue sur le marché.
Le travail des sons ouvre deux écrans de travail sur Mugician. Sur le premier, l'utilisateur voit la courbe de
fréquence de l'échantillon qu'il a soit importé d'un échantillonneur, soit puisé sur la disquette "data".
Il va dès lors modifier cet échantillon. Toutes les manipulations sont gérées à la souris. Pour l'essentiel,
il s'agit de "couper le bruit" pour qu'il soit le plus net possible, de répéter une partie de l'onde,
d'en couper un autre morceau. La mise en place de ce tableau est très claire, même les novices de
l'échantillonnage s'y retrouveront.
Deuxième écran, vous allez maintenant transformer votre échantillon en instrument de musique. Il
s'agit en fait d'attribuer à chaque instrument un certain échantillon, en le modifiant encore sous
toutes les coutures (fréquence, accord, mélange de deux ondes, et autres). La richesse de cette
composition sonore est aussi performante que celle de Music Master, mais on n'y retrouve pourtant pas toute
la clarté de celui-ci.
En ce qui conceme HMS Soundtracker, le travail du son n'est pas à l'ordre du jour. Il est tout simplement possible de
sauvegarder des kits de plusieurs instruments et de moduler, pour chaque échantillon, la durée d'une note
et son volume. Un autre atout pourtant, la réorganisation possible du clavier de votre ST pour
"pianoter" selon une disposition idéale des touches.
La composition des séquences musicales
Comment se manie l'enregistrement d'une séquence musicale ? C'est simple. Sur l'écran,
une grille apparaît, chaque ligne étant un temps de la mesure. Le joueur va placer des
notes frappées au clavier sur ces lignes puis lancer l'écoute. Les critères essentiels de qualité de ce
mode de composition sont les suivants : bonne visibilité de la grille, écoute possible des sons joués pendant
l'enregistrement et création simultanée sur les quatre voix d'enregistrement.
Elle est trop petite sur HMS Soundtracker en effet, en mode de composition de séquences (ou pattern), l'écran
de travail ne montre que 9 lignes. Sur Mugician en revanche, 18 lignes sont visibles simultanément,
ce qui permet de mieux visualiser ce que l'on fait.
HMS Soundtracker propose pour sa défense la vision d'une portée réelle, avec clefs de sol et de fa. Pourtant,
cette portée n'est d'aucune utilité pour l'enregistrement, elle permet juste de voir les notes
clairement quand le travail est fini. Mugician l'emporte là encore très largement sur son concurrent.
Les notes que l'on frappe sur le clavier sonnent à tous les coups. De plus, un curseur permet de
passer du mode écoute à celui d'enregistrement. Dans le premier, les notes sont jouées mais non
enregistrées ; dans le deuxième, elles s'inscrivent sur la grille au fur et à mesure que l'on joue.
Il vous est ici possible d'enregistrer en temps réel, c'est-à-dire de laisser tourner en boucle
la séquence et de rajouter des notes comme bon vous semble.
Autre "plus", l'incorporation d'effets pour chacune des notes inscrites sur la grille de composition.
Face à ces vastes potentialités, la composition de HMS Soundtracker fait pâle figure : il ne permet pas d'enregistrer
en temps réel, d'incorporer des effets ou même d'entendre le son choisi sans l'enregistrer. Un
confort de travail bien décevant. Il est bien sûr possible, sur les deux programmes présentés,
de changer d'instruments en cours d'enregistrement. Toutefois, HMS Soundtracker, qui ne favorise jamais l'écoute des
sons, est moins efficace que son confrère en ce domaine. Avec Mugician, on pourra écouter les
premières pistes d'une séquence, essayer un nouvel instrument sur une autre piste et l'enregistrer quand on
a trouvé ce que l'on cherche. L'idéal !
L'enchaînement et la juxtaposition des séquences
C'est la dernière étape de votre création. Pour donner à votre morceau de musique sa forme définitive, vous
allez enchaîner sur les quatre pistes disponibles les séquences enregistrées plus haut.
Toujours à la souris, il suffit de placer tout d'abord les séquences 1 et 2 sur les deux premières pistes
(intro basse/batterie par exemple), puis 1, 3 et 4 (même batterie, deuxième basse et thème), le tout répété
un certain nombre de fois. Le tour est joué, votre morceau tournera en boucle, enchaînant dans l'ordre que
vous avez indiqué les séquences préenregistrées.
HMS Soundtracker traite très simplement cette phase de création ; deux compteurs, maniés à la souris, assurent ce travail.
En revanche, Mugician offre des manipulations bien plus subtiles : déjà, pour chaque enchaînement, vous pourrez
choisir une séquence différente par piste. Et, surtout, vous aurez la possibilité de transposer chacune de ces
séquences, ce qui permet d'enrichir le morceau en un rien de temps.
Mugician l'emporte haut la main sur son adversaire. Grâce à un travail du son performant,
l'enregistrement des séquences très puissant et maniable, cet utilitaire de création musicale séduira
les amateurs confirmés ou novices. HMS Soundtracker aura à mon sens bien du mal à s'imposer face à
ce vainqueur, et face aussi à l'excellent Music Master.
Un dernier atout : la possibilité, avec HMS Soundtracker, d'imprimer les partitions de vos futures créations. Mais
ce point n'est pas essentiel à mes yeux. En effet, les utilisateurs de tels utilitaires musicaux n'ont
que faire de partition. S'ils préfèrent manier des grilles de notes plutôt que des portées, c'est
que le seul résultat qui les intéresse est ce qu'ils entendent, ou tout au plus une sauvegarde qu'ils
utiliseront pour leurs propres programmes. Signalons à ce propos que ces deux logiciels tiennent compte
de l'incorporation des créations musicales dans des listings. Ils indiquent, en notice,
toutes les adresses et codes nécessaires à cela.
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