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![]() Le tableur occupe une place privilégiée dans l'histoire de la micro-informatique : il est, en effet, surprenant de remarquer qu'il n'y a guère eu de succès pour une machine sans ce programme-phare. VisiCalc, Lotus 1-2-3, Multiplan et Excel sont intimement liés à la popularité de l'Apple II, du Commodore 64, de l'IBM PC et du Macintosh. Le tableur est l'outil par excellence du col blanc qui pourra ainsi calculer, comparer, analyser plus facilement. Mais qu'est-ce au juste qu'un tableur ? Le tableur Le tableur tire son nom du grand livre de comptes en comptabilité qui organisait les calculs en colonnes et lignes, avec des totaux en fin de chaque colonne et ligne. Avec l'avènement de l'informatique, les pages du vieux livre ont été remplacées par des feuilles de calcul électronique, le crayon et la gomme par le clavier, et la machine à calculer a tout simplement été supprimée. Cette feuille de calcul automatisée se contentait au début de calculer et de recalculer (ce n'était déjà pas si mal), avec le grand avantage de pouvoir changer facilement une ou plusieurs données du tableau sans refaire tous les calculs et faire ainsi des simulations économiques. Par la suite, de nouvelles possibilités ont été imaginées et développées : utilisation de fonctions (formules) intégrées, élaboration de graphiques à partir de données, amélioration de la mise en page des tableaux. Et ce n'est pas fini, puisqu'on voit apparaître désormais tout doucement le concept de "solver" (on pourrait traduire ce terme par "résolveur") : vous confiez à votre ordinateur les données de votre problème et celui-ci se charge de vous proposer la (ou les) solution(s) la (les) plus optimale(s) ! Si le travail de base d'un tableur est de rentrer des données, effectuer des calculs et produire les résultats, un tableur moderne se doit actuellement d'utiliser des fonctions intégrées, proposer des représentations graphiques de données, présenter agréablement les pages de travail ainsi que simplifier et automatiser au maximum les commandes. Quelques exemples Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'Amiga a connu un grand nombre de tableurs dans son histoire, mais la plupart n'ont pas vraiment laissé une trace mémorable (surtout en France) : Advantage (de Gold Disk), AmigaCalc (Commodore), Analyze! (Micro System Software), Calmota (Micro-Application), DG Cale (Digita International), Haicalc (Hai), Kspread 2 (Kuma), Logitix (Grafox), Lucid 3D (Dac Easy), MaxiPlan 500 et MaxiPlan Plus (MaxiSoft), Superplan (Precision Software), Unicalc (Lattice) et Vip Professional (VIP Technologie). Restent actuellement en course Analyze! (MAD travaillait sur une traduction, mais celle-ci est -momentanément ?- interrompue). Vip Professional, DG Calc (ses éditeurs sont plus célèbres actuellement pour leur traitement de texte Wordworth), Superplan (moins connu en France que son frère Superbase) et MaxiPlan Plus. Enfin, CIS nous annonce la prochaine francisation de Professional Calc, un nouveau tableur de Gold Disk qui remplace le tableur Advantage du même éditeur. Professional Calc est déjà disponible en anglais au prix de 1990 FF. Itinéraire et paquetage MaxiPlan a été successivement distribué dans notre pays par Vaugeois Electronique, Kimatek et Guillemot International et a souffert de ce fait d'un manque de suivi sérieux et régulier, élément véritablement important pour un logiciel de bureautique. La version 500, réservée aux Amiga tournant avec 512 ko de mémoire, a été abandonnée. Les droits de MaxiPlan Plus ont été repris en 1990 par The Disc Company qui le vend seul ou dans le lot Power Works avec InfoFile et KindWords 2.0. The Disc Company a été le distributeur de la version 1.9 et 2.0, mais la commercialisation de cette dernière a été interrompue en raison d'un grand nombre de bogues. La société a repris la distribution du programme avec la version 2.1 et actuellement la version 2.7. Le logiciel se compose de deux disquettes : une disquette de données et la disquette programme. Cette nouvelle version a été retravaillée pour pouvoir tourner sur les modèles A3000 et A500 Plus. L'aspect graphique des tiroirs est désormais semblable à celui des tiroirs du Workbench 2.0. Par contre, la présentation du programme lui-même n'a absolument pas été remaniée et n'est vraiment plus au goût du jour : comparée à des standards sur Macintosh ou PC (Excel 3.0, Wingz...), la feuille de calcul semble tristounette, plate et ne fait vraiment pas professionnelle. C'est simple, elle n'a jamais été modifiée depuis les premières versions du programme (1985). Ce n'est pas un tel aspect graphique qui va attirer les utilisateurs de tableurs habitués à une interface graphique de meilleur goût (effets 3D et reliefs, couleurs attrayantes mais sobres, véritables lignes horizontales et verticales pour la grille...). Un mot à propos du manuel : composé de plus de 300 pages, il est cependant émaillé de nombreuses erreurs de traduction et d'explications pas toujours très claires. Il ne faut cependant pas trop incriminer The Disc Company qui s'est contenté d'imprimer le manuel rédigé pour les versions précédentes (1.8...) dont il n'était pas le distributeur et n'a donc pas, contrairement à ce que beaucoup croient, traduit la documentation (ni le logiciel d'ailleurs). Par contre, le choix pour la reliure d'un dos carré n'est pas des plus pratiques pour les consultations du manuel (fréquentes lorsqu'il s'agit d'un tableur) : une reliure à spirale ou, mieux, un classeur qui permet de changer des feuillets lors de la sortie d'une mise à jour aurait été plus judicieux. Dans le chapitre des doléances, il est vraiment dommage qu'un index n'ait pas été rajouté à la fin du manuel, vous évitant ainsi de rechercher dans tout votre manuel un point précis. Le logiciel a été entièrement francisé : même l'indication de la date se fait en français (vendredi 3 janvier 1992), mais curieusement, l'heure s'affiche toujours au format anglo-saxon (3.30 PM au lieu de 15.30). Il faut noter également que les fautes de traduction ou de français des versions précédentes ("dégragé" au lieu de "dégradé"...) n'ont absolument pas été corrigées. Utilisation La cellule est la case qui se trouve à l'intersection d'une ligne et d'une colonne. Elle est la base de votre travail puisqu'elle contiendra toutes les données. Elle porte le nom de son adresse de cellule composée de la lettre de sa colonne et du nombre de sa rangée (la cellule B5 se trouve à l'intersection de la colonne B et de la 5e rangée). La feuille de calcul affiche en standard à l'écran sept colonnes (A à G) et 25 rangées numérotées de 1 à 25 (57 si vous utilisez le mode entrelacé). Mais rassurez-vous, il ne s'agit pas là de la taille maximale d'une feuille de calcul puisque celle-ci peut contenir jusqu'à 512 colonnes sur 65 530 rangées. En mode zoom, vous pourrez voir 64 colonnes sur 60 lignes, mais le contenu des cellules n'est pas affiché ; cependant, elles sont codées par couleur pour une visualisation plus rapide de la présentation de la page de travail. Ne prêtez pas attention au manuel qui vous signale que le programme affiche à l'écran 19 lignes en mode normal et 40 en mode zoom : les traducteurs ont oublié que le standard vidéo européen PAL permettait d'afficher plus de lignes que le standard américain NTSC. C'est l'une des (trop) nombreuses erreurs que contient le manuel (hélas !). Aussi ne soyez pas troublés lorsque vous vous apercevrez que les termes, noms de fichiers et données du manuel, entre autres, ne correspondent pas à ceux que vous avez à l'écran. MaxiPlan Plus peut afficher au maximum trois feuilles de calcul (appelées aussi pages de travail), mais vous pouvez relier plusieurs pages de travail entre elles sans aucune limitation. Une cellule contient une donnée (texte ou nombre). Vous pouvez formater vos données de différentes façons, c'est-à-dire préciser sa nature qui peut être par exemple un nombre fixe, un pourcentage, un entier, un nombre décimal (vous déterminez le nombre de chiffres après la virgule), une monnaie (vous choisissez à votre guise le préfixe ou le suffixe de la monnaie), mais aussi indiquer le style (normal, gras, italique ou souligné) et la couleur de l'affichage de votre donnée. La donnée de la cellule peut être également une formule qui effectuera une opération mathématique ou logique. Les formules sont rentrées dans les cellules comme toute autre donnée, à la différence qu'elles commenceront obligatoirement par le signe "=". La formule utilise des constantes et des variables (adresse d'une cellule ou d'une zone de cellules, autre formule...). Par exemple, si vous entrez "200" dans la cellule A1 et "400" dans la cellule A2, en tapant la formule "=A1+A2" dans la cellule A3, vous obtiendrez le résultat, c'est-à-dire 600 dans ce cas. L'avantage de la formule est que vous pouvez facilement changer les données des cellules A1 et A2. Le tableur se chargera de calculer automatiquement le résultat tout seul comme un grand. ![]() Les commandes s'effectuent avec les menus déroulants (normal, nous sommes sur un Amiga), mais de très nombreux raccourcis clavier existent pour vous simplifier la tâche : parmi eux, il faut souligner l'utilisation heureuse (enfin !) des touches de fonctions (F1 pour calculer maintenant, F2 pour couper, F6 pour effacer). Il est vraiment dommage que MaxiPlan Plus n'utilise pas les conventions pour certaines opérations (majuscule + F1 pour sauver au lieu de l'habituel "Amiga droite + S"). Vous pouvez accéder à une cellule et ainsi la sélectionner avec les touches "Entrée" ou "Tabulation", avec les curseurs ou tout simplement en cliquant avec la souris. Cette dernière méthode est plus pratique si vous voulez accéder à une cellule très éloignée de votre cellule active du moment. Il faut noter que vous pouvez laisser autant de cellules inutilisées dans votre page et construire ainsi un grand tableau vide, mais clair, à la place d'un petit tableau bien rempli, mais trop chargé et confus, sans vous soucier d'éventuels problèmes de mémoire. Maxiplun Plus gère sa mémoire de manière optimale et ne prend en compte que les cellules "occupées" : un grand tableau peu rempli ne prend donc guère plus de place. Certaines opérations sont souvent utilisées et sont devenues des "standards" pour les tableurs. Plutôt que d'écrire vous-même la formule vous permettant d'effectuer l'opération, vous pouvez utiliser une fonction intégrée et un tableur digne de ce nom est en mesure de vous proposer un grand nombre de fonctions recouvrant les opérations les plus usuelles. Par exemple, pour calculer une somme, le plus pratique est d'utiliser la fonction intégrée "SUM" et rentrer ses paramètres. Par exemple, pour calculer la somme des cellules A1 à A20, il suffit d'utiliser la formule suivante : "=SUM(A1:A20)". Fonctions intégrées MaxiPlan Plus vous propose plus de 70 fonctions intégrées parmi lesquelles des fonctions statistiques (calcul d'une moyenne, recherche de la valeur la plus petite ou de la plus grande...), financières (calcul du remboursement d'un prêt, calcul de la valeur d'un placement...), mathématiques (calcul de la valeur absolue...), logiques, scientifiques et même des fonctions particulières (afficher le résultat en style et couleur particuliers selon le résultat obtenu...). Malheureusement, il s'est avéré pour les versions précédentes de MaxiPlan Plus que le résultat obtenu avec certaines fonctions n'était pas des plus exacts, notamment avec certaines fonctions financières. Qu'en est-il exactement ? Test Pour le savoir, nous avons, entre autres, testé la fonction PMT (calcul du montant des mensualités d'un emprunt). Le document "lisez-moi" de la disquette MaxiPlan 2.7 indique que "le taux d'intérêt utilisé par les fonctions financières est un taux d'intérêt mensuel (taux d'intérêt annuel divisé par 12)". L'exemple du manuel PMT (10000,0.10,12) est faux puisqu'il faut rentrer les paramètres suivants PMT (somme du prêt, taux mensuel, nombre de mensualités). Pour calculer les mensualités d'un prêt de 10 000 FF sur 12 mois au taux annuel de 10%, il faut procéder ainsi :
Vous aviez peut-être remarqué qu'un lecteur, M. Georges Ramond, trouvait comme résultat avec sa calculette 1748,33 FF, ce qui n'est pas un résultat exact. Pour calculer la mensualité, il a divisé 10 000 FF par 6 (nombre de mensualités), il a donc obtenu 1666,67 FF qu'il a multiplié par 4,90% (9,80%/2) pour calculer les intérêts à rajouter à la mensualité. Mais 4,90% est le taux d'intérêt sur 6 mois et non pas le taux mensuel qui est lui de 0,82%. Pour calculer les intérêts réels, il faut effectuer les opérations suivantes : 10 000 FF / 6 = 1666,67 FF (mensualité de base) 1666,67 FF x 0,82% = 13,67 FF (intérêts mensuels) Le total des intérêts mensuels est de (13,67x6)+(13,67x5)+(13,67x4)+(13,67x3)+(13,67x2)+(13,67x1) = 287,07. En fait, en ce qui concerne les calculs, le tableur fait quelques erreurs dans les décimales. Il en est de même pour la calculatrice fournie avec le programme (elle apparaît en cliquant sur le tiroir "Accessoires") : 445+25+69+4789+2569 = 7897 alors que la calculatrice affiche 7897,0003 ! Même Excellence! ne commet pas cette erreur ! ![]() Un petit détail en passant : pour taper un pourcentage, il ne faut pas le taper sous sa forme de pourcentage, mais sous sa forme décimale : pour 10%, il faut taper 0,10 (n'oubliez pas de formater la cellule en pourcentages). A savoir Parmi les autres fonctions du tableur, il faut noter la possibilité d'importer et d'exporter des données vers le célébrissime Lotus I-2-3 et d'utiliser le synthétiseur vocal de l'Amiga. Malheureusement, à chaque tentative, le programme s'est planté. Après de nombreuses investigations, l'explication de ce phénomène a été découverte : dans la version 2.7 distribuée par The Disc Company, la translator.library n'a pas été recopiée. Bon, ce n'est pas très grave et vous pouvez la recopier à partir de votre Workbench (en faisant au préalable de la place sur votre disquette), mais enfin, tout cela n'est pas très sérieux ! Dans le même esprit, l'ouverture d'une note de cellule provoque également l'apparition d'un gourou. L'explication a vite été trouvée : par défaut, la note de cellule est affichée et lue ! Pour éviter un plantage, il faut activer l'option "texte seul". Selon The Disc Company, les nouvelles versions 2.7 actuellement distribuées n'ont plus ce problème. Impression Au niveau de l'impression, un défaut a été remarqué : si vous utilisez plusieurs couleurs pour votre texte et votre tableau, les couleurs obtenues à l'impression ne seront pas celles de l'écran. Décidément, tout cela n'est pas très professionnel. En fait, vous pouvez remédier à ce problème en changeant la palette de façon suivante :
Les pilotes d'imprimante du Workbench n'ont pas été inclus sur la disquette MaxiPlan Plus 2.7. Vous devrez donc au préalable installer votre pilote depuis votre disquette Extras 1.3 avec "Installprinter". Pour l'impression, un spouleur d'impression se charge de l'impression, et vous pouvez donc continuer à travailler sur vos applications. Par contre, si vous décidez d'imprimer plusieurs fois le même document, le programme plantera pour la cinquième impression (le 5 lui est décidément fatal). MaxiPlan Plus autorise la conversion à l'écran des données en divers graphiques : ligne, barre, barre 3D, barre empilée, aire, fromage, fromage 3D, escalier, X-Y et G-P (Grand-Petit). Vous pouvez modifier l'apparence de votre graphique en agissant sur l'échelle, les couleurs, la légende, etc. Le programme ne peut superposer plusieurs graphiques et n'admet pas la création de plus de quatre graphiques de même type : dans ce dernier cas, il vous offrira un voyage chez votre gourou préféré ! Impossible également de faire effectuer à votre graphique en 3D une rotation avec la souris comme indiqué dans le manuel. Quant aux légendes, elles sont parfois escamotées si l'intitulé est trop long. Données MaxiPlan Plus offre aussi l'organisation de vos données en bases de données. Il est possible d'avoir jusqu'à 63 bases de données par page de travail et ainsi trier, rechercher, extraire ou effacer vos différentes données. Malheureusement, si vous n'avez jamais manipulé de bases de données, ne comptez pas sur le manuel pour vous guider : le chapitre se rapportant à ce sujet est on ne peut plus confus et les exemples fournis sur la disquette de données ne fonctionnent jamais. Puisqu'on parle de la disquette de données, il est amusant (enfin, si on veut) de signaler que celle-ci n'a apparemment pas été modifiée depuis les premières versions : les mêmes erreurs, fautes de traduction et noms de fichiers ou commandes erronées ! Si vous êtes curieux, vous pourrez même découvrir que la page "soutien technique" vous conseille de téléphoner à l'assistance technique en cas de problème, mais que le numéro de téléphone est celui du premier distributeur français, Vaugeois Electronique ! Des commandes automatisées Un tableur moderne autorise l'automatisation de plusieurs fonctions. Cette automatisation peut se faire à l'aide d'un langage de programmation (Wingz), ou en "enregistrant" les différentes commandes successives pour pouvoir mener à bien la (ou les) fonction(s) souhaitée(s) : c'est le cas d'Excel 3.0 ou de MaxiPlan Plus. Vous pouvez par exemple créer une macro-commande qui permettra d'additionner tous les nombres d'une colonne et de trouver la plus grande valeur de la colonne. Cette macro-commande sera donc un programme composé avec des fonctions prédéfinies appelées macro-fonctions. Mais les macro-commandes ne se limitent pas à effectuer automatiquement plusieurs commandes. Elles servent aussi à analyser les données et à décider de l'exécution d'une opération si certaines conditions sont remplies ! Comme on le voit, les applications avec les macro-commandes sont variées et nombreuses. Voici donc une caractéristique vraiment "pro" pour ce tableur. Malheureusement, avec MaxiPlan Plus, rien n'est aussi simple ! La section traitant des macro-commandes n'est pas toujours limpide (elle est tout de même plus claire que le chapitre sur les bases de données, chef-d'oeuvre d'incohérences), mais surtout, les exemples de macro-pages sur la disquette de données contiennent un nombre d'erreurs impardonnables (les instructions se trouvent sur une page de travail au lieu d'être sur une macro-page, le caractère "/" remplace la fonction "Analyze", le manuel n'emploie pas les mêmes termes que ceux utilisés avec le programme...). Cela gâche un peu ce qui est une des meilleures caractéristiques de MaxiPlan Plus. Inconvénient L'un des gros points faibles du programme est la mise en page de vos feuilles de calcul. On est ici bien loin des capacités d'Excel 3.0, de Wingz ou même de Lotus 1-2-3 (grâce à son extension Impress). Il est impossible de mêler sur une même page, graphiques, tableaux et textes. Il est impossible d'utiliser d'autres polices que Topaz, ni même d'utiliser cette police en différentes tailles. Il est impossible enfin d'obtenir à l'impression (et même à l'écran) un tableau digne de ce nom, avec de belles lignes droites horizontales et verticales. Même l'utilisation des couleurs est à l'origine des plus fantaisistes ! Il y a indubitablement un effort à faire sur la mise en page, dont les possibilités n'ont hélas pas évolué depuis la création du programme (1985). Pour pouvoir être LE tableur pour l'Amiga, la prochaine version de MaxiPlan devra intégrer les caractéristiques suivantes :
La version 2.7 de MaxiPlan Plus n'apporte vraiment pas de changements par rapport à la précédente, tout comme la 2.0 n'avait rien apporté de plus à la 1.9. Certes, les fonctions financières sont désormais correctes, mais les imprécisions de calcul au niveau des décimales, impardonnables pour un tableur, empêchent toute utilisation "professionnelle" du programme, malgré de (très) bons points comme la gestion dynamique de la mémoire, la rapidité de calcul et les macro-commandes. De plus, on a du mal à pardonner les plantages fréquents du programme auxquels les auteurs auraient dû remédier depuis longtemps avec le nombre de nouvelles versions commercialisées (1.8, 1.9, 2.0, 2.1, 2.7). Selon The Disc Company, les plantages seraient nettement moins fréquents sur un Amiga 3000. En tout cas, ce n'est pas avec un tel programme que l'Amiga bénéficiera d'une bonne image auprès des cadres dynamiques. En fait, en regardant l'histoire de ce tableur, on constate que ce programme n'a pratiquement pas évolué depuis sa création. S'il pouvait se targuer à l'époque de caractéristiques qui faisaient vraiment la différence, il semble maintenant vraiment dépassé et n'a pas su exploiter et approfondir les points positifs qu'il proposait. Les différentes versions successives, quant à elles, n'ont été que des replâtrages plus ou moins heureux qui n'apportaient jamais de "plus" à MaxiPlan. Il semblerait que les auteurs l'aient compris pour la nouvelle version sur laquelle ils planchent actuellement, puisqu'ils ont décidé de ne plus se fonder sur le programme de base, mais de réécrire entièrement le programme. En attendant, l'Amiga attend toujours son tableur vedette. Mise à jour de septembre 1992 Dans le test ci-dessus, j'ai accusé un peu hâtivement le logiciel de réaliser des erreurs dans les décimales pour la fonction PMT (qui s'appelle VPM sur Excel et REMBOUR sur Lotus 1-2-3). Dans les deux exemples cités dans l'article, MaxiPlan Plus trouvait comme résultat 879,16 F et 1714,63 F, alors que mes savants calculs aboutissaient respectivement à 878,32 F et 1714,52 F. En fait, la méthode de calcul utilisée, si elle n'est pas fausse, ne s'applique qu'à des remboursements non constants, d'où les petites différences au niveau des décimales. Les résultats que j'ai obtenus représentent une mensualité moyenne de remboursement. Pour calculer une mensualité, la formule est la suivante : A*(r/(1-(1+r)-t)). "A" représentant la somme empruntée, "r" le taux d'intérêt et "t" le nombre de périodes. Les résultats obtenus avec MaxiPlan Plus 2.7 sont donc tout à fait justes, La fonction PMT ne commettant pas d'erreur. Je remercie entre autres Pierre Martinez pour avoir attiré mon attention sur cette confusion. Par contre, devant son scepticisme face aux plantages des anciennes versions de MaxiPlan Plus et au mauvais fonctionnement de la calculatrice, je confirme ces états de fait dans les différents cas cités. Beaucoup de lecteurs l'ont également constaté malheureusement, ainsi que The Disc Company. Sa version ancienne de MaxiPlan 500 qui ne plante pas semble être une exception - qu'il la conserve précieusement.
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