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Voici un comparatif des principaux logiciels de PAO de la période 1987-1989 sur les ordinateurs Macintosh, Atari ST, Amiga, PC, PCW Amstrad, Archimedes, Apple II GS, Thomson et Commodore 64. Macintosh : la voie royale... Véritable modèle tant du point de vue matériels que logiciels, le Mac sert de référence. Les programmes qu'il possède s'avèrent particulièrement performants mais souvent coûteux, Mac oblige... A y réfléchir deux fois et en prenant compte des qualités des programmes de mise en page que nous vous présentons ici, il s'avère toutefois qu'il possède toujours et encore des arguments face au Mega ST, PC et autres machines dont le but est d'effectuer une véritable percée en PAO. Une configuration à base de Mac Plus avec le logiciel Ready Set Go! permet d'être rapidement opérationnel à moins de 20 000 FF. Certes, dans ce cas l'on ne dispose pas d'imprimante laser mais de nombreuses boutiques permettent la sortie de documents sur ce type d'imprimante, et ce, à un prix plus que compétitif... Il n'en reste pas moins que le Mac, c'est sérieux ! Ready Set Go! Dans l'esprit de beaucoup, Mac et publication assistée par ordinateur sont synonymes. Ce n'est pas par hasard puisque l'enfant terrible d'Apple a été le premier à disposer d'un environnement performant en ce domaine. Depuis l'époque héroïque des premières versions de Page Maker, les choses ont cependant bien évolué. Apple se désintéresse des utilisateurs personnels et les éditeurs suivent. Résultat : une inflation des possibilités et des prix... Malgré tout, le Mac dispose encore de quelques armes en matière de PPAO (Petite Publication Assistée par Ordinateur) dont le célèbre Ready Set Go! n'est pas la plus inoffensive. C'est vrai, ce logiciel n'effectue pas les habillages automatiquement. C'est vrai, il ne permet pas non plus d'effectuer des alignements au centillard de micron. C'est vrai, il est en difficulté lorsqu'il faut composer un tableau. Et alors ? Ce que l'on demande à un logiciel, c'est d'être le meilleur, d'aligner des chiffres inimaginables pour le commun des mortels ? Non, ce que l'on demande à RSG c'est d'être utilisable. Et pardonnez du peu, non seulement il l'est mais en plus il s'acquitte à merveille de sa tâche. La mise en place d'éléments est facilitée par le fait que l'utilisateur travaille sur des encadrés textes ou images. Ces derniers peuvent être situés n'importe où et pour les créer, il suffit d'un trou de souris. Bien évidemment, RSG connaît aussi la notion de colonnes qui n'est qu'une extension de ce que nous venons de décrire. Un des avantages principaux de ce programme réside dans sa grande facilité à gérer le texte. La partie éditeur s'avère performante et dispose d'algorithmes de césure pour plusieurs langues. Étonnant, non ? Autre avantage de ce programme : sa vitesse d'exécution. Curieusement du reste, nous trouvons la version 3.0 plus performante que la 4.0. Du reste, celle-ci s'avère condamnée à terme par la 4.5 alors qu'il semble que la 3.0 doive poursuivre sa route. C'est un peu compliqué mais la stratégie est la suivante : avec RSG 3.0, Letraset attaque le marché bureautique (lettres d'informations, rapports divers, etc.) avec RSG 4.5, les cibles désignées sont Page Maker et XPress, utilisés dans l'univers de l'édition, par exemple. Un beau combat en perspective... Mais revenons à nos moutons, c'est-à-dire à la version 3.0. En guise de conclusion, nous dirons qu'il s'agit à l'évidence d'un programme performant dans 90% des cas et dont la majorité des utilisateurs sont parfaitement satisfaits. Du reste, nous en sommes ! Rag Time 2 Peu connu et peu diffusé en France, Rag Time procède d'une philosophie comparable à celle de Ready Set Go! 3.0 : il vise un marché bureautique. La principale innovation apportée par ce logiciel est la présence d'un tableur. Ce type de programme permet l'automatisation de séquences de calculs par l'introduction de formules dans les cases d'un tableau. Il s'agit en somme d'une calculatrice surpuissante. Intégré dans un logiciel de mise en page, ce type de produit facilite la réalisation de tableaux. Ainsi, une entreprise peut intégrer dans un document des données chiffrées concernant l'évolution des ventes sur une période précise. Évidemment, Rag Time est aussi utilisable en tant que simple programme de mise en page, c'est d'ailleurs sa vocation première. Basé sur le même principe que RSG, il permet la création de boîtes dans lesquelles on peut intégrer du texte, des images ou encore un élément de tableau venu du "calc" (tableur). Tracés de filets, encadrements de colonnes et autres opérations d'enluminures s'avèrent des plus simples. Rag Time propose de plus des fonctions que l'on ne retrouve pas partout : règles de textes valables pour un paragraphe afin de paramétrer les marges, intégration dans un texte de l'heure, zones de numérotation de pages ou bien encore de parties de textes, etc. Tout cela apparaît au début superflu mais ces petits riens simplifient parfois grandement la vie. En fait, ce qui déplaît dans Rag Time c'est avant tout l'interface utilisateur. Nous la trouvons peu agréable avec des changements incessants dans les menus. Évidemment, "Fichiers" ou bien encore "Édition" sont toujours à la même place mais pourquoi diable les commandes "Importer" et "Exporter Texte" ne sont-elles pas dans "Fichier" comme de coutume ? Avancer ce type d'arguments peut sembler absurde mais il est toujours agréable de disposer d'une interface la plus proche possible de ce que l'on trouve avec d'autres programmes... Bref, au-delà de l'unification des formats de fichiers, une certaine cohérence dans la hiérarchie des commandes ne ferait de mal à personne ! Intéressant à plus d'un titre, Rag Time n'arrive pas à sortir de sa marginalité. En clair, il ne convainc pas réellement. Pourtant, et nous l'avons vu, il n'est pas dénué de qualités. Mais il est ainsi... Il est vrai que face à un rouleau compresseur tel RSG, les arguments qu'il est en mesure d'avancer apparaissent bien maigres ! Page Maker C'est connu, les bonnes choses, comme le vin, se bonifient souvent avec le temps. Cet adage s'applique parfaitement à Page Maker. Premier véritable programme de mise en page, ce dernier existe désormais en version 3.0 et possède une belle part de marché. Certes, il ne s'agit plus de la Rolls d'antan (XPress s'est emparé de cette place dans l'univers Macintosh) mais ses qualités sont intactes. La première chose qui frappe avec Page Maker est la logique de base. La manière dont l'utilisateur travaille est finalement proche de celle des maquettistes utilisant leurs règles et leurs cutters. La base de Page Maker, c'est le concept de bande de papier que l'on coupe, colle, positionne. On imagine la souplesse de ce principe. Certains, généralement formés sur d'autres programmes, ont un peu de mal à s'y faire mais avec l'habitude... La création de colonnes et autres encadrés ne pose aucun problème et s'avère des plus simples à mettre en oeuvre, comme de règle sur Mac. Page Maker dispose bien évidemment de divers systèmes métriques (comme Ready Set Go! par exemple), permet le tracé de filets et autres contours de colonnes, gère l'intégration de graphismes, etc. Le module traitement de texte apparaît, lui, relativement performant. Soulignons tout de même qu'un texte créé sous Word 3.0 de Microsoft et importé dans Page Maker conserve tout ses attributs (justification, corps ou graisses utilisés. etc.). Disposant de nombreuses commandes. Page Maker n'est certes pas le programme de mise en page absolu. Son principal avantage réside dans sa renommée ce qui permet à certains, notamment aux États-Unis, de proposer des disquettes avec des mises en page prêtes à l'emploi. De même, de nombreux ouvrages existent sur le sujet. Bref, Page Maker est en quelque sorte un passage obligé. L'Apple II GS : l'outsider ? Mal distribué en dehors des États-Unis, mal implanté en France, le II GS surprend parfois. En matière de micro-édition, il possède un argument de choc : l'accès aux bus AppleTalk et Apple Desktop Bus. Ces derniers sont utilisés par le Mac pour assurer la connexion d'imprimantes Laser, de scanners, de tablettes graphiques et autres périphériques du genre. A l'image du Mac, le II GS peut donc disposer de ces divers périphériques sans lesquels la PAO sérieuse ne se conçoit que difficilement. Enfin, cela reste fort théorique car cet ordinateur ne dispose pas toujours des pilotes adéquats... S'appuyant sur des programmes de relativement bonne qualité, le II GS pourrait facilement s'implanter en PAO si Apple France en avait la volonté. Il n'en est rien et Atari en profite... Medley Medley, de Milliken Publishing Co., est destiné essentiellement, à la différence de ses concurrents, aux tâches de PAO. Sa philosophie repose d'abord sur la partie "traitement de texte". L'utilisateur doit d'abord concevoir et taper son texte, puis il ajoutera dessins, illustrations et autres embellissements. On retrouve dans les options de traitement de texte toutes les fonctions usuelles de ce genre de logiciel (polices de caractères variées, couper-coller, menus déroulants de l'interface utilisateur Apple, WYSIWYG... ). Ce logiciel permet d'importer des textes en provenance d'Apple-Works ou bien d'un fichier ASCII. L'espace entre les caractères, les mots et les lignes peut être modifié point par point et permet donc d'avoir des textes écrits d'une façon plus ou moins proportionnelle suivant les désirs de l'utilisateur. Lorsque le texte est tapé, il suffit de sélectionner les zones où l'on veut placer des graphismes. Ces zones peuvent être rectangulaires, arrondies, ovales ou encore prendre la forme d'un polygone. Ces zones peuvent être placées au beau milieu d'un texte celui-ci épousera alors la forme de la zone graphique. Toutes sortes de graphiques ou d'illustrations peuvent prendre place dans ces zones. Les illustrations peuvent être récupérées d'un programme de dessin directement, du presse-papiers ou encore créées directement par Medley. En effet, ce logiciel comprend également un logiciel de dessin intégré. Celui-ci, sans toutefois être capable de rivaliser avec les logiciels de dessins spécialisés, comprend toutes les fonctions que l'on est en droit d'attendre d'un tel programme (loupe, brosses et motifs redéfinissables, lasso...) et utilise 16 couleurs avec une résolution de 640. On peut à tout moment déformer ou changer de place une zone graphique. De même, il est possible de transformer une zone graphique en région texte, ou de changer une région rectangulaire en zone ovale par exemple. Le programme est accompagné d'une disquette contenant un dictionnaire de 800 000 mots et comprend un thésaurus, une liste de synonymes et un dictionnaire personnalisable. Malheureusement, tout ceci est en anglais ! Une disquette contenant plus de 500 images accompagne également le logiciel. Malgré toutes ses qualités, Medley souffre d'un grave handicap : sa lenteur. La version actuelle est souvent "crispante" par son manque de rapidité. Il semble cependant qu'une nouvelle version, sortie récemment aux États-Unis, optimise et accélère ce programme. GraphicWriter Initialement, GraphicWriter n'était pas un véritable logiciel de PAO mais plutôt un traitement de texte doté de fonctions graphiques élaborées. Mais au cours de ses versions successives, il a affiné ses fonctions de mise en page jusqu'à devenir un programme de PAO à part entière. Il fait la différence entre plusieurs types de régions qui composent une page : les régions textes, les régions graphiques en bitmap (le dessin est constitué d'un ensemble de pixels) et les régions graphiques orientées objets (constituées de traits mémorisés sous forme de vecteurs). Ces dernières sont importantes car elles permettent d'obtenir une sortie imprimante (et notamment sur le Laser-Writer) plus précise et de meilleure qualité. Les régions vectorisées doivent être composées d'objets élémentaires tels que des rectangles, des ronds, des polygones... Les objets peuvent être peints de couleurs opaques ou transparentes. On peut également changer la taille des objets, les déplacer, les faire pivoter ou encore les faire passer les uns derrière les autres. Les objets en bitmaps peuvent bénéficier également de ces fonctions mais en plus ils peuvent être modifiés pixel par pixel grâce à la loupe, au crayon et au pinceau. En effet, il est possible de faire du dessin libre dans la résolution 640 au moyen de 48 couleurs, en utilisant le crayon sans contrainte, sans être obligé de composer son dessin en manipulant des formes, des objets géométriques élémentaires. Les régions textes offrent toutes les fonctions classiques d'un traitement de texte. Le logiciel est fourni avec 30 polices de caractères, il permet d'imprimer du texte en couleurs et des dessins en couleurs pleines ou aquarelles (diluées). Les différents caractères non imprimables (tabulation, sauts de ligne...) peuvent apparaître et il est possible d'ouvrir et de travailler sur plusieurs documents à la fois. La dernière version (3.0), a encore amélioré la partie mise en page. Comme tout logiciel de PAO qui se respecte, il est possible de disposer de "feuilles de styles" (modèle de mise en page que l'on peut sauvegarder), la taille des caractères peut varier de 4 à 254 points, la justification proportionnelle est possible, une fonction réserve automatiquement un espace sur le côté droit de la page pour tenir compte de la place prise par les agrafes, le texte peut prendre place sur un graphique ou bien cercler celui-ci... GraphicWriter 3.0, livré avec un correcteur orthographique (en anglais) et une disquette de cliparts, est certainement une des meilleures PAO sur Apple II GS, tant par ses capacités que par sa facilité d'utilisation. AppleWorks GS AppleWorks GS n'est que la version spécifique d'un programme qui existait sur la gamme 8 bits. Pourtant, totalement réécrit pour tirer parti des possibilités du GS, il ne ressemble plus guère à son prédécesseur. Logiciel intégré, il propose une base de données acceptant les fichiers graphiques, un tableur, un traitement de texte, un logiciel de communication, un logiciel de dessin et enfin un programme de PAO. Malgré la diversité des modules et leur nombre, ceux-ci sont tous de très bonne facture et pourraient sans complexe être édités séparément. La meilleure preuve de cette qualité est que Claris, la société créée pour commercialiser des logiciels qui l'étaient avant sous la marque Apple, a racheté ce programme à StyleWare et compte en faire une version Mac (aucun intégré sur Mac n'offre autant de fonctions et aussi simplement). Le module de traitement de texte reprend en fait le programme de StyleWare : Multiscribe. Et ce logiciel, qui était jusqu'à présent le meilleur du genre sur GS, s'est vu doter de nouvelles fonctions telle la fonction statistique qui permet de connaître à tout moment le nombre de lettres, de mots, de lignes... qui composent votre texte. De même, une fonction "Print Merge" est présente, qui en liaison avec la base de données, permet de faire du publipostage. Un dictionnaire comprenant un thésaurus est livré avec le programme. Le module de dessin permet de créer ou de modifier des images importées. Il propose tous les outils habituels (pinceaux, loupes, formes géométriques, déformations et rotations...) et permet de travailler avec 16 couleurs et à peu près 340 couleurs dégradées. Il permet également de dessiner en bitmap ou bien au moyen de formes géométriques vectorisées qui peuvent être groupées entre elles. Le tableur comporte des fonctions graphiques et permet de créer graphes, camemberts, histogrammes... Une fois les textes rédigés et les illustrations préparées dans chacun de leur module respectif, la partie PAO peut entrer en action. Il est possible de transférer ces différents éléments (textes et illustrations) d'une fenêtre à l'autre ou bien passer par le presse-papiers et la fonction couper/coller. AppleWorks GS permet de définir manuellement à l'aide de la souris ou automatiquement par un menu des colonnes à l'intérieur desquelles les textes viendront prendre place. Une fois que l'on a établi de telles régions, les textes venant du traitement de texte ou créés dans le module PAO viennent remplir ces zones automatiquement. Des zones peuvent également être réservées et seront remplies par des graphiques. On peut cependant reprocher à AppleWorks GS de ne reconnaître que des régions de forme rectangulaire. Même si ce sont les plus employées dans les mises en page, on aurait aimé trouver des régions en forme de ronds ou de polygones. De même, le pilote d'impression fait par Claris est un peu décevant par rapport à celui qu'avait réalisé StyleWare pour Multiscribe. Enfin, AppleWorks est un produit qui vient de sortir (alors que GraphicWriter en est à la version 3.0). Espérons que la prochaine version corrigera ces petits problèmes. Atari : le roi de la PPAO PPAO, késaco ? Il s'agit simplement de la Petite Publication Assistée par Ordinateur. Si vous disposez d'un budget restreint, si vous désirez réaliser un journal de club ou de lycée, créer des affiches pour un concert de House Music dont vous êtes le modeste organisateur, pas d'hésitation possible. Disposant de plusieurs programmes, l'Atari offre un rapport prestation/prix imbattable. A notre sens, la configuration idéale est constituée par un Atari 1040ST avec écran monochrome et de Publishing Partner. Pour ce qui est de l'impression laser, le ST dispose comme le Mac d'un réseau de boutiques permettant l'impression à des prix acceptables. Autre avantage de la machine de Jack Tramiel : l'existence de périphériques tels scanners, écrans de grande taille, etc. On peut commencer petit et évoluer ensuite. Pour conclure, un mot sur le système Laser d'Atari : nous le déconseillons aujourd'hui ! Loin d'être au point, il se révèle en effet bien plus coûteux que la configuration que nous vous proposons dans ce dossier. Calamus C'est connu : l'un des objectifs d'Atari est de concurrencer Apple en matière de publication assistée par ordinateur. Parvenir à un tel objectif nécessite bien entendu un environnement matériel mais aussi, et surtout, logiciel. Or, jusqu'à présent, la qualité de celui-ci était assez contestable en ce qui concerne Atari. C'est désormais fini ! Développé en RFA par la firme DMC, Calamus se distingue avant tout par la vectorisation des polices de caractères. En d'autres termes, il dispose d'une espèce de langage de description de pages comparable à PostScript. Obtenir une lettre de très grande taille sans déperdition de qualité, et ce, avec une SLM 804 ne pose donc plus de problème. De plus, Calamus propose un éditeur de caractères puissant et relativement facile à exploiter. La création de bibliothèques de symboles, logos et autres éléments de même type est donc dans le domaine du possible. La mise en page n'appelle pas de commentaires particuliers : elle s'effectue de manière classique. Toutefois, ici encore, la facilité avec laquelle Calamus gère les textes est assez déconcertante. Vous désirez mettre un mot, une phrase ou même une partie de texte en biais ? Pour vous, un bon programme de PAO se doit de disposer d'une feuille de styles ? Alors Calamus ne peut que vous satisfaire puisqu'il offre aussi cela... La gestion des graphismes est relativement facile. L'intégration d'une image dans un texte s'avère simple et le tracé des filets et autres segments de droite peut s'effectuer avec paramétrage du sens de tracé. A lire tout cela on pourrait donc se dire que Calamus est LE programme de mise en page sur Atari. Et ce d'autant plus que ce logiciel fonctionne aussi sur des écrans de grande dimension (A3) et gère directement certains scanners. Mais toute médaille a son revers. L'interface utilisateur par trop absconse, la non disponibilité de ce programme en France et quelques petits bogues à droite ou à gauche ternissent un tableau que l'on pouvait croire idyllique. Cela n'enlève cependant rien aux qualités de ce programme. Espérons donc que les problèmes entre DMC et Atari Allemagne (distributeur exclusif de ce logiciel en RFA) actuellement en procès, se résoudront rapidement. L'Atari Mega ST, secondé de l'imprimante Laser SLM 804, deviendrait alors une bien belle arme. Enfin, serait-on tenté de dire ! Publishing Partner S'il existe un programme sur Atari ST dont la notoriété est à notre sens loin d'être usurpée, c'est bien Publishing Partner. Importé en France par la société Upgrade, ce logiciel a été le premier de sa catégorie réellement disponible. Souvent décrié, souvent contesté, il n'en reste pas moins le meilleur en la matière... Comparé à Timeworks, il s'avère infiniment plus convivial et complet. Comparé à Calamus, il se révèle bien plus accessible, bien moins bogué et surtout régulièrement commercialisé. Proposé en deux versions (pour écran monochrome et couleur), Publishing Partner se distingue dans un premier temps par la qualité de son éditeur de texte. Rapide et agréable, il ne génère pas de caractères parasites comme le fait parfois Timeworks. Les fonctions chercher/remplacer, la possibilité de choisir style et polices avec en plus celle d'utiliser des tailles non implantées dans le dossier système, ajoute encore un peu plus d'agrément. D'autre part, signalons la possibilité de paramétrer l'espace entre les lignes et entre les caractères. On se croirait presque en présence d'un programme sur Mac ! La création d'une mise en page s'effectue des plus simplement puisque la définition des colonnes est réalisée de manière automatique ou bien par l'intermédiaire de la souris. Les tracés de filets et autres encadrements ne posent pas de problèmes et la possibilité de faire intervenir des guides ou bien des règles facilite grandement la tâche. Outre tout ce que nous venons de voir, Publishing Partner propose divers formats de page, offre diverses vues possibles (pleine page, demi-page, taille réelle, etc.), permet le paramétrage de l'unité de mesure ainsi que la configuration de l'imprimante, etc. Sa faculté à gérer PostScript n'est pas le moindre de ses avantages et cela lui permet même de rivaliser directement avec la configuration PAO d'Atari. En effet, nul besoin de Mega ST 4 et de Laser Atari pour le faire tourner. Bref, en matière de mise en page sur Atari ST, Publishing Partner reste la référence absolue. Le fait qu'il soit entièrement francisé et qu'il dispose d'un manuel de relativement bonne qualité le confirme. Timeworks Programme de mise en page officiel d'Atari France, Timeworks fonctionne sur l'ensemble de la gamme ST. Les 520 s'avèrent toutefois un peu limités lorsque l'on désire travailler sur un nombre important de pages. Dans un tel cas de figure, nous ne pouvons alors que recommander un 1040. L'ergonomie du programme rappelle celle de Ready Set Go! sur Macintosh et facilite sa prise en main. Un menu d'aide très complet assiste l'utilisateur en lui évitant la consultation du manuel. Le principe du WYSIWYG (what you see is what you get) permet un contrôle direct du travail effectué. Divers modes de visualisation (100%, c'est-à-dire taille réelle, 200%, 50%, pleine page ou double page) autorisent une mise au point rapide et précise de la maquette du document. Celle-ci s'obtient simplement par le tracé de cadres qui restent redéfinissables en permanence. Les menus déroulants offrent un éventail très complet de fonctions. Il est bien entendu possible d'importer du texte et des images provenant d'autres programmes, mais Timeworks dispose de ses propres fonctions d'édition de texte et de graphiques. Il est ainsi loisible de sélectionner divers filets ou trames, de choisir ses polices de caractères, de saisir du texte directement, de rechercher et de remplacer des mots, etc. Toutefois, le texte saisi directement ne se répartit pas dans les diverses colonnes qui lui sont allouées, contrairement au texte importé. C'est là une lacune regrettable, gênante à l'usage, lors d'une modification du texte remplissant une colonne par exemple. Il faut alors "bricoler" le texte de remplacement afin de lui donner la longueur du texte initial, en priant pour que l'espacement proportionnel n'occasionne pas la disparition inopinée d'un ou de plusieurs mots. La gestion des césures pose là encore problème bien qu'on soit également en présence d'un logiciel francisé. A signaler pourtant qu'une version "allégée" de Timeworks est en cours d'élaboration. L'Amiga : faute de mieux... Oui, l'Amiga 500 est une bien belle machine... de jeux ! En revanche, en matière de PAO et même plus généralement d'applications personnelles, cet ordinateur fait piètre figure ! Si vous possédez un 8 bits et pensez à acheter une machine plus puissante avec en ligne de mire le traitement de texte, la mise en page ou la gestion de fichiers, nous vous conseillons l'Atari ST. Les trois programmes pour Amiga que nous vous présentons ici s'avèrent en effet plus proches de ce que l'on trouve sur 8 bits que ce que proposent les autres machines à base de 68000 et illustrent parfaitement les problèmes posés par cette machine. Ergonomiquement mal pensés, nécessitant 1 Mo de mémoire vive, ils s'avèrent trop limitatifs et ne peuvent satisfaire que si l'on modère ses ambitions... La PAO sérieuse existe toutefois sur Amiga grâce à Professional Page. Mais à 5000 FF, il est bien trop coûteux pour un possesseur d'Amiga 500 ! Pour cette machine le mieux est PageSetter, malgré ses défauts... Publisher 1000 Encore un logiciel en anglais, non officiellement importé et jamais traduit, avec tous les inconvénients que cela suppose (voir City Desk). La présentation de Publisher 1000 est extrêmement austère : un écran noir sur blanc avec une seule barre de menu en haut de l'écran. Pas d'outils apparents, toutes les commandes passent par les menus déroulants. La particularité la plus évidente de Publisher 1000 est son absence de convivialité patente et son principal défaut, une incapacité à gérer les grossissements. Il ne dispose que d'un mode de travail, en vision proche seulement. L'unique possibilité dont il dispose est l'affichage d'une mini-page entière, inutilisable même par les plus myopes. Ce défaut est plus ou moins compensé par un défilement parfait : la page se déplace en même temps que l'ascenseur et permet de s'arrêter à l'endroit exact où l'on veut travailler. Le processus de fabrication des pages est on ne peut plus banal : création de cadres qu'on positionne sur la page, puis introduction des images ou du texte. Le positionnement précis des cadres, assez original, se fait à l'aide d'une double règle graduée dont le point de rencontre se déplace avec la souris. L'insertion de textes peut se faire soit en les important à partir de fichiers externes, doit directement dans le cadre lui-même. A cet égard, Publisher 1000 propose un assez joli lot de polices de caractères et de tailles de caractères. Leur mise en oeuvre exige un peu de savoir-faire, mais fonctionne néanmoins parfaitement. Le déplacement des cadres, toujours possible, demande lui aussi de la dextérité. Si l'on ne suit pas parfaitement le mode d'emploi, il y a de gros risques de voir des textes inextricablement emmêlés ou même encore affichés après enlèvement du cadre qui, en principe, les contient. La même remarque est valable pour les enrichissements graphiques, tels filets ou cadres visibles. Ce logiciel, déjà assez ancien, ne peut convenir qu'à ceux qui désirent composer des pages avec de nombreux types de caractères (mais uniquement en anglais). PageSetter C'est de loin le plus pratique des logiciels de PAO pour Amiga. C'est probablement pour cette raison qu'il est le seul (avec Professional Page, beaucoup plus cher) à avoir été traduit en français. Il se présente de façon traditionnelle, avec une barre horizontale de menus déroulants en haut de l'écran et, à droite, les outils de travail sous forme d'icônes. Rien de bien particulier parmi ces outils. On y retrouve toutes les fonctions habituelles. A signaler qu'ils sont activés et désactivés selon le principe de la bascule : on clique une fois, ça marche, une autre fois et ça ne marche plus, et ainsi de suite ad libitum. Le grossissement de la page suit la même règle, mais avec trois paliers successifs. La marche à suivre est elle aussi fort commune. On commence par ouvrir des fenêtres dans une page, puis on les remplit avec du texte ou des images. Ces dernières proviennent de fichiers externes et ne posent que le problème du temps de chargement. Les textes peuvent être importés (en ASCII, mais aussi à partir de logiciels tel Textcraft) ou créés sur place. Dans ce cas, le mode d'emploi est assez spécial : après avoir cliqué dans la fenêtre désirée, un éditeur de texte vient occuper tout l'écran. Il se présente comme un traitement de texte. Quand on le quitte, ce qui a été tapé vient automatiquement s'inscrire dans la fenêtre sélectionnée au début. Les corrections s'effectuent de la même manière : l'éditeur de texte se présente cette fois déjà rempli et il suffit d'y exécuter les changements voulus. Dans la page elle-même, les fenêtres (texte ou image) s'agrandissent ou se rétrécissent à volonté, se transportent aisément d'un point à un autre. Contrairement à ce qui se passe d'habitude - où une fenêtre chasse l'autre -, les contenus des différentes cases se superposent les uns aux autres. En l'absence d'un logiciel de PAO bon marché et tout à la fois vraiment performant sur Amiga, PageSetter est actuellement le meilleur choix possible, voire le seul, puisque les autres sont dépourvus des accentuations qui sont indispensables à la transcription de la langue française ou bien s'avèrent trop coûteux pour un utilisateur personnel... City Desk Étrange logiciel, en vérité, que City Desk ; un mélange bizarre de trouvailles géniales et d'absurdités dans la conception ! De prime abord, quand il apparaît à l'écran, il n'a rien d'exceptionnel. On y retrouve les menus ordinaires : barre en haut et outils à droite. Assez performante, la loupe autorise six grossissements différents. La conception des pages est tout à fait contraire à ce qui se passe normalement. Au lieu de créer d'abord un cadre qui sera rempli par la suite, l'introduction d'une image ou d'un texte en détermine l'ouverture. Le concept est intéressant dans la mesure où le cadre prend automatiquement la taille de l'objet qu'il contient. Lorsqu'il s'agit d'image, rien à reprocher à City Desk importée (ou créée grâce à un sous-programme, assez limité cependant), elle vient s'afficher à l'endroit que l'on vient cliquer avec la souris. Elle peut ensuite être étirée, élargie, allongée ou transportée. Sa taille et sa forme s'adaptent automatiquement. Les textes provenant de traitements de texte s'inscrivent de la même façon dans une colonne prédéterminée et désignée par la souris. Si le texte est trop long, vous êtes aimablement prévenus qu'il en reste encore à insérer. Vous cliquez dans la colonne suivante et hop, la suite s'y incruste. Si vous agrandissez la taille des caractères, City Desk vous avertira aussitôt qu'une partie du texte est sortie de votre cadre. Là où le bât blesse, c'est pour l'introduction directe et, surtout, les corrections. L'éditeur affiche un texte ridiculement court : une soixantaine de signes. Il peut en contenir beaucoup plus, c'est vrai. Un ascenseur horizontal permet de s'y déplacer. Mais essayez donc, pour le corriger, de retrouver un mot au milieu d'un texte très long ! Le gros handicap de City Desk reste pourtant le fait qu'il n'a, à notre connaissance, jamais été francisé. Sauf à introduire le "system/setmapf" dans la startup-sequence, il ne fonctionne qu'en QWERTY. Et encore, même en effectuant cette manipulation, il n'accepte pas les accents. De plus, il n'est pas officiellement importé et ne peut se trouver que dans certaines boutiques très spécialisées. Compatibles PC : le meilleur comme le pire... S'il est une machine capable du meilleur comme du pire en matière de PAO, c'est bien le PC ! Ce type d'ordinateur dispose en effet de nombreux programmes mais rares sont ceux qui valent le détour. Nous vous en proposons deux fonctionnant sous GEM et qui savent rendre de grands services à partir du moment où l'on dispose du matériel adéquat. A savoir compatible AT avec 640 ko de mémoire, carte graphique, souris, disque dur de préférence. Certes, on peut éventuellement les faire tourner sur PC de base, mais il ne sont pas prévus pour cela... Gem Desktop Publisher La présentation et l'ergonomie de ce programme ressemblent à s'y méprendre à celles de Timeworks qui fonctionne également sous environnement GEM. Gem Desktop Publisher adopte la présentation WYSIWYG grâce à laquelle la création de documents sur ordinateur se rapproche des techniques traditionnelles de maquette. Comme dans Timeworks, on retrouve quatre icônes principales assurant la sélection du mode de travail : intervention sur le texte, sur la structure du document (définition ou modification de cadres), déplacement d'objets ou mise en forme de paragraphes. Des menus déroulants se chargent de présenter des options moins fréquemment utilisées. La sélection du mode de visualisation - pleine page, double page, taille normale ou grossissement double - est directement accessible sans passer par l'intermédiaire de ces menus déroulants. Un sélectionneur de zone de travail permet un accès rapide à n'importe quelle partie de la page. La création du document commence donc par la définition des cadres destinés à recevoir textes et graphiques. Comme dans Timeworks, l'image importée (provenant de Gem Draw, Gem Graph, Gem Wordchart ou Gem Paint) peut être réduite de façon à rentrer entièrement dans le cadre défini. La création de "feuilles de style" permet d'attribuer à un document des caractéristiques (police et taille des caractères, format de paragraphe, marges, interlignage, etc.) qu'il ne sera pas nécessaire de redéfinir à chaque fois. Le texte importé se conforme automatiquement aux paramètres contenus dans les feuilles de style. Gem Desktop Publisher autorise en outre l'ajustement du texte de la page réalisée aux graphiques par l'utilisation de sous-cadres. La réalisation d'un "habillage" sommaire est donc possible sur cette machine. Gem Desktop Publisher permet ainsi un travail rapide et très "pro". Timeworks Ce programme possède de nombreux atouts. Fonctionnant sous GEM (la dernière version, plus puissante et plus attractive : GEM 3), il dispose des avantages de cet intrégrateur graphique : facilité d'emploi, présentation WYSIWYG, polices de caractères et pilotes d'imprimantes variés, etc. Gem Desktop Publisher en fait autant. Le modus operandi des deux logiciels est d'ailleurs quasi identique. A partir de feuilles de styles qui déterminent la taille de la feuille et le nombre de colonnes, on ouvre des cadres extensibles à volonté qui peuvent accueillir indifféremment des textes ou des graphismes. A gauche de l'écran, quatre icônes définissent le mode de travail taille et déplacement des cadres, introduction des textes, style des paragraphes et enrichissements graphiques. Toutes les autres fonctions sont accessibles par des menus déroulants. La visualisation des pages en des tailles variées (double page, pleine page, taille réelle ou double grossissement) est assez rapide, pour peu que vous ayez pris la précaution de "cacher" les images, recalculées à chaque fois. Le plus étonnant est que, malgré une sérieuse différence de prix en sa faveur, Timeworks se montre plus performant que Gem DTP. Les fichiers images importables sont plus variés, pour ne citer qu'un exemple. Le point fort de Timeworks est sa facilité d'apprentissage : nul besoin d'une longue formation pour s'y atteler, une paire d'heures suffit. Cet aspect en fait un excellent programme d'initiation. Le gros reproche que l'on peut lui faire est l'impossibilité, en mode insertion de texte directe, de lier les colonnes les unes aux autres. Cela n'est possible que pour du texte importé, ce qu'il fait aisément, en ASCII ou à partir de pas mal de traitements de texte. Son aspect WYSIWYG le rend en outre peu pratique avec un écran CGA. Hercules ou EGA lui conviennent mieux. Autre handicap, la boulimie : Timeworks exige 640 ko de mémoire. Une version bridée, Timeworks Lite, est distribuée au prix de 500 FF. Elle est en principe destinée aux débutants. A noter que Wings distribue des disquettes de polices de caractères additionnelles. Commodore C64 : un ancêtre étonnant... Prévu pour fonctionner sur GEOS, le programme pour C64 et C128 que nous proposons ici est unique en son genre. Bien loin des logiciels destinés à la création de cartes de voeux, il s'avère fort complet et s'intègre dans un ensemble cohérent. Reste qu'il nécessite deux lecteurs de disquette pour être réellement utilisable et, malgré ses prétentions, il n'arrive pas toujours à égaler les performances de logiciels fonctionnant sur ordinateurs 16/32. Mais, après tout, ce n'est finalement pas ce qu'on lui demande ! Geopublish Il serait difficile d'aborder la description de ce logiciel de PAO pour Commodore 64 sans revenir brièvement sur l'intégrateur graphique GEOS, indispensable à son fonctionnement. GEOS résulte d'un pari fou : transcender les limites du Commodore 64 pour faire de cette machine un outil "convivial" aussi pratique qu'un Macintosh. Et c'est d'abord avec une certaine incrédulité que l'on voit s'afficher sur l'écran du C64, fenêtres, icônes et menus déroulants qui sont ordinairement l'apanage des ordinateurs d'Apple ou de GEM sur Atari ST ou PC. Pourtant, les premières manipulations balayent les doutes. GEOS sur C64 n'apparaît plus comme un gadget ou une sorte de figure préhistorique du Mac, mais comme un outil cohérent, efficace et relativement rapide, rivalisant sans problème avec GEM ! Geopublish, qui vient compléter la gamme des applications tournant sous GEOS, conserve naturellement la présentation et les principes de base de l'intégrateur. L'homogénéité de cette gamme est un de ses principaux atouts. Certaines fonctions se retrouvent d'un programme à l'autre, ce qui simplifie l'apprentissage. Geopublish s'inspire des programmes de PAO "professionnels" et adopte une présentation similaire. Les fonctions proposées sont des plus classiques : définition du format, tracé des cadres, importation de texte et de graphismes, etc. Le logiciel dispose également de nombreuses fonctions graphiques servant, par exemple, au dessin de cadres ou de filets. L'affichage se veut WYSIWYG. En réalité, il ne l'est qu'en partie. La page s'affiche dans son intégralité sur la portion droite de l'écran. Y figurent tous les éléments graphiques (y compris les titres saisis en mode graphique), mais les zones de texte sont seulement signalées par des hachures. La visualisation de l'ensemble ne s'obtient qu'en mode "loupe". Bien entendu, les modestes performances de la machine grèvent sérieusement l'efficacité réelle du programme et excluent toute utilisation professionnelle (quoiqu'un pilote d'imprimante laser soit présent sur la disquette !). La lenteur des calculs et le manque de mémoire se font sentir dès qu'il s'agit de déplacer la loupe sur le document, d'éditer un texte ou de le recomposer après une modification, d'imprimer une page (comptez 8 minutes par page avec une imprimante à aiguilles !). Mais il faut saluer la prouesse des programmeurs qui ont su faire fi de ces contraintes pour proposer le logiciel le plus performant sur ce type de machines ! Thomson : simplicité et efficience La PAO sur Thomson, c'est possible ! Grâce à deux programmes édités par Cedic Nathan, on dispose en effet d'outils facilitant la création de petites publications. Inutile de préciser que les cibles avouées sont les journaux de lycée et autres publications du genre. Le programme Le Journaliste s'avère le plus complet sur ce type de machine mais ne fonctionne pas sur TO7. Cela est regrettable et les possesseurs de ce type d'ordinateurs sont alors obligés de se rabattre sur Typo 7 dont le côté éducatif apparaît par trop rébarbatif. Le Journaliste La gamme des machines 8 bits Thomson est assez pauvre en logiciels "bureautiques". La PAO n'a qu'un unique représentant : Le Journaliste. Et encore ! Il ne fonctionne que sur TO8, TO8D et TO9+. Tant pis pour les TO9 et autres TO7/70. Mais il s'agit d'un logiciel aux prouesses remarquables, supérieur par certains côtés à ce qu'on trouve sur des machines plus prestigieuses. Le Journaliste est divisé en cinq modules indépendants, appelés ateliers, qui correspondent un peu aux divers métiers nécessaires pour fabriquer un journal. L'atelier "articles" est celui du journaliste (le vrai, celui qui rédige). Il sert à écrire les articles - ou à les importer en ASCII - à partir de "Paragraphe" par exemple. Il détermine aussi la forme des paragraphes, la largeur des colonnes, la justification et surtout la police. A ce niveau, Le Journaliste est exceptionnel, il dispose de plus de trente polices de caractères différentes ! Le revers est sa lenteur en saisie directe, peu compatible avec la vélocité requise de la part de tout bon journaliste. L'atelier "dessin" est lui aussi peu commun. Il consiste en un vrai programme de dessin, avec toutes les fonctions afférentes, ce dont vraiment peu de logiciels de PAO sont pourvus, même les plus évolués. Une vaste banque de dessins vient combler les voeux des moins doués en ce domaine. L'atelier "fontes" est celui du photocomposeur. Il permet de créer ou de redéfinir des polices de caractères, enregistrables et réutilisables ensuite dans les articles. L'atelier "montages", celui du maquettiste, est le plus utile, mais aussi, hélas, celui qui en jette le moins. Facile à employer, certes, mais doté de peu de possibilités de mouvements. Il ne sert en fait qu'à disposer sur les pages (8 au maximum) ce qui a été défini dans les autres ateliers. Si un article ne colle pas, il faut revenir au premier atelier pour la réajuster. L'atelier "presse", le dernier et le plus simple, correspond à l'imprimerie. Il envoie simplement les ordres à l'imprimante. A noter que, à l'inverse de la plupart des logiciels pour Thomson, Le Journaliste possède des pilotes d'imprimantes (PC, Epson, etc.) autres que ceux des imprimantes Thomson. Ce pilote est à installer dès le chargement du logiciel. Le découpage en plusieurs modules indépendants les uns des autres entraîne quelques lourdeurs dans le maniement. Il est nécessaire d'avoir une disquette de travail sur laquelle chaque fichier créé doit être sauvegardé pour utilisation ultérieure dans un autre atelier. Comme dès le départ, il existe déjà deux disquettes (le programme et les données), cela fait trois disquettes au total. Ceux qui ne possèdent qu'un seul lecteur de disquette doivent jongler sans cesse (et sans se tromper de disquette). L'acquisition d'un second lecteur paraît judicieux. Autre point noir : il est impossible de visualiser une page terminée sans l'avoir imprimée. Le recours à la bonne vieille méthode des essais et erreurs est obligatoire. Le Journaliste, entre autres raretés, est de conception française. Cela se sent dans le mode d'emploi, clair, précis, bien conçu. Nathan Logiciel croit tellement à son produit qu'il va l'adapter pour compatibles PC. Si cette nouvelle variante est exempte des imperfections de la version Thomson, Le Journaliste est parti pour faire un malheur. Typo 7 Prudents et connaissant le poids des mots, les concepteurs de Typo 7 qualifient leur logiciel de "traitement de texte et mise en page". C'est une très bonne définition. Typo 7 ne s'apparente en effet que d'assez loin à la PAO. Mais il a le mérite d'exister, seul de sa catégorie à fonctionner sur TO7/70 et TO9. Il va de soi que les TO8 et TO9+ l'acceptent aussi. Mais, pour eux, Le Journaliste est de loin supérieur. Typo 7 a été enfanté par la cellule "logiciels éducatifs" de l'Académie de Rouen, c'est-à-dire l'Éducation Nationale. Il en a la raideur, mais aussi la rigueur. Dans ses limites, le logiciel est bon et il fonctionne parfaitement. De son côté, rien à redire. Il a même des agréments - les icônes - auxquels on est peu habitué sur ce bon vieux TO7/70. On sent que le public visé est celui des élèves. Par contre, le vocabulaire utilisé dans le mode d'emploi est davantage destiné aux professeurs qu'aux amateurs. On se rend compte dès le départ que le crayon optique est indispensable. Pas question de se servir de la souris du TO9 : elle a un comportement trop erratique. On commence par choisir une imprimante. C'est vite fait. Il n'y en a que deux : Thomson PR 90600 ou Mannesmann-Tally MT 80. On passe ensuite au traitement de texte. La frappe se fait "au kilomètre", sans souci de la forme. C'est lors de la création de la page que l'on divisera en colonnes au maximum trois sur une largeur totale de 80 caractères. C'est là que se situe la grosse différence avec une PAO digne de ce nom : Typo 7 ne travaille pas en mode graphique. Cela implique l'impossibilité d'introduire des dessins. Les filets sont bien sûr en mode texte. Ils ne peuvent donc pas se croiser. Il y a toujours un espace entre eux. Mais surtout, cela interdit toute variété dans les polices de caractères une seule police en effet, même s'il y a trois tailles différentes. Typo 7 est un programme d'initiation, d'apprentissage à la micro-édition. Si on ne lui en demande pas plus, on ne sera pas déçu. Si l'on veut réaliser un véritable journal, mieux vaut aller chercher ailleurs. Pour ceux qui possèdent un TO7/70 ou un TO9, il ne leur reste qu'à changer de machine ! PCW Amstrad : un choix restreint Initialement destiné au traitement de texte, le PCW d'Amstrad accède aussi à la mise en page. Évidemment, les possesseurs de PCW avec imprimante à marguerite sont défavorisés car le logiciel que nous vous présentons ici est prévu pour une matricielle. Cet inconvénient est toutefois compensé par le fait que Power Product, son importateur, propose diverses extensions comme des polices de caractères, un scanner et diverses autres petites choses qui simplifient bien la vie. Un regret tout de même : la convivialité n'est pas des meilleures et on regrette que ce programme n'ait pas évolué davantage depuis sa première version. The Desktop Publisher Le PCW est en principe une machine destinée uniquement au traitement de texte. Mais elle dispose d'un système d'exploitation qui en fait un micro-ordinateur au même titre que les autres. Il était donc inévitable qu'un logiciel de PAO vît le jour. Le problème réside dans le nombre restreint de bus de communication : il n'y en a qu'un seul. Les Anglais disposent d'un nombre assez important d'extensions s'y adaptant. Elles ne sont malheureusement pas faciles à trouver en France. Cet aspect des choses est primordial, car de lui dépend la présence d'une souris. The Desktop Publisher se tire avec élégance de cet embarras. Contrairement à la plupart des logiciels de son espèce, et même s'il est doté d'une interface souris, il reste amplement utilisable sans elle. Il réalise cet exploit grâce à la présence d'une série de raccourcis ("shortcuts") qui permettent de se balader rapidement d'un point à l'autre de l'écran, le tout avec un nombre étonnamment limité de touches. GEM, sur PC, est bien incapable d'en faire autant ! Assez rapide à prendre en main, DTP reprend le principe bien connu de la barre en haut de l'écran avec menus déroulants. La création d'un document suit une démarche logique : on établit d'abord une page, qu'on décompose en fenêtres (de texte et graphique). On remplit ensuite ces fenêtres avec les éditeurs présents dans DTP. L'éditeur de texte n'est pas très convivial et souffre d'un gros défaut : il ne permet pas les césures. Plus grave, les fenêtres ne peuvent pas être liées les unes aux autres. Mais, et c'est bien le moins qu'il pouvait faire, DTP importe les textes écrits avec Locoscript. Mais attention, ils doivent impérativement avoir une extension ASC et faire partir du groupe 0. Les tailles et les formes des caractères sont celles de Locoscript, mais les gens patients peuvent, en plus, se créer leurs propres fontes. L'éditeur de graphismes est plutôt bien fait. Outre les fonctions habituelles (cadres, filets, fonds, etc.), il propose un véritable logiciel de dessin, plus pratique à utiliser que dans bien des PAO plus professionnelles. Malgré les défauts cités et une lenteur évidente, DTP est une bonne affaire pour ceux qui veulent mieux présenter leurs textes avec un PCW. Surtout pour un prix aussi modique. Archimedes : premiers pas prometteurs Ordinateur des plus performants, l'Archimedes se doit de disposer d'un outil de mise en page performant. Celui-ci reste à inventer car GST DTP n'est en fait que l'adaptation de Timeworks sur la machine d'Acorn. De plus, ce programme n'est pas encore disponible puisqu'il requiert le nouveau système d'exploitation de la machine... La version que nous avons testée ne peut donc être définitivement jugée mais nous avons été cependant un peu déçus ! La micro-édition sur Archimedes reste donc une affaire à suivre de près... GST DTP La publication assistée par ordinateur existe aussi sur Archimedes ! Enfin, existera prochainement pour être plus précis. Sur la machine d'Acorn, l'adaptation de Timeworks DTP se nomme GST DTP et fonctionne sur le nouveau système d'exploitation de la machine (le RiscOS). Autrement dit, vous devrez patienter jusqu'à avril 1989 avant de pouvoir vous procurer et le programme et le nouveau jeu de ROM. Toutefois, nous avons eu l'occasion de tester une préversion de l'ensemble et les premiers résultats sont assez prometteurs... Cette version de Timeworks est certainement la meilleure. Le programme s'avère en effet des plus rapides pour de nombreuses opérations. Toutefois, reste un problème de taille : l'éditeur de textes. Certes, il propose de nombreuses fonctions avec paramétrage de la position du texte à l'intérieur d'une colonne, la fonction chercher/remplacer, la possibilité d'utiliser plusieurs polices en diverses tailles, etc. Mais, comme dans First Word Plus, l'algorithme de base en mode saisie s'avère de piètre qualité et d'une lenteur difficilement acceptable. La solution : saisir à l'aide d'un véritable traitement de textes et importer ensuite le résultat. Un des points forts de GST DTP réside dans sa capacité à gérer les graphismes. Il connaît les notions de bitmap et de vectorisé ce qui permet d'effectuer des réductions ou agrandissements d'images sans pertes de qualité et surtout sans modification des rapports de taille. Signalons la possibilité de gérer ce genre d'éléments à la souris mais aussi par le biais de boîtes de dialogue dans lesquelles on saisit directement les paramètres adéquats. Cela reste vrai pour les colonnes de texte du reste... Diverses fonctions bien utiles sont comme de bien entendu présentes à l'appel : grille, choix des types de tracés de lignes, définition d'en-têtes et de pieds de pages, notions de plan, fonction permettant d'aller directement à une page, etc. De plus, GST DTP intègre un fichier d'aide complet permettant de se tirer très simplement d'affaire. En résumé, le seul réel défaut de ce logiciel est de fonctionner sur un système qui n'est pas encore disponible. Il existe un autre programme de mise en page sur Archimedes nommé Pixel Perfect et proposé par AVP. Ce dernier fonctionne avec le jeu de ROM actuel mais n'est pas disponible en France au moment de la rédaction de cet article.
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