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Étant l'heureux acquéreur d'un Psion Series 3, je me suis mis dans la tête de le faire dialoguer avec l'Amiga. A priori, ce n'est pas prévu pour car le petit doué est plutôt orienté compatible PC. Têtu comme un breton moyen, je ne me suis pas désarmé sur le chemin du trafic de données. Dans un premier temps, il faut assurer le transfert direct entre l'Amiga et le Psion. Pour cela, l'acquisition de l'interface "Serial Links" pour PC s'avère nécessaire. Cet équipement assez coûteux (près de 1000 FF) est composé de deux éléments : l'interface proprement dite avec un connecteur approprié à la prise six broches du Psion ; un classique câble de raccordement type RS-232C. Les logiciels fournis sur disquette pour le PC doivent être écartés à moins de posséder un PC ou une carte d'émulation (cela fonctionne sous PC-Task, mais c'est inutilisable, car la vitesse de fonctionnement avoisine les 0,01 MHz !). Ce n'est pas grave, car une autre solution existe. Elle nous est offerte par cette merveilleuse machine anglaise : le terminal de communication du Psion qui est intégré dans l'interface. Le sixième protocole Il s'agit d'un logiciel complet de communication (justifié notamment par la possibilité de connecter directement un mini-modem sur la bête). Des fonctions de transfert (binaire ou ASCII) ont été fort intelligemment incluses. On trouve pour l'essentiel deux protocoles : XModem, et YModem. Ce dernier est le plus performant, dans le sens où il est capable de télécharger un ou plusieurs fichiers tout en conservant le nom de ces derniers. Le transfert ASCII est à déconseiller car celui-ci ne comporte aucun contrôle des données qui passent par la prise, et de ce fait les risques de perte sont plus nombreux (même si l'interface est d'une fiabilité/construction remarquable). Les protocoles retenus sont des grands classiques du genre. L'idée vient alors d'utiliser un des très nombreux logiciels de communication circulant sur Amiga. Pour soulager le porte-monnaie, le choix s'est arrêté sur le logiciel du domaine public Term se trouvant, entre autres, sur la disquette CAM 787 (mais tout autre logiciel normalement constitué doit faire l'affaire). ![]() Les autres réglages sont affaire de goût. En tout état de cause, il faudra donner des réglages identiques de part et d'autre (par exemple : Vitesse=9600 ; Bits de données=8 ; Bits d'arrêt=1 ; Parité=sans ; Ignorer parité=Oui ; Handshake=Xon/Xoff). Une fois les deux machines alignées sur le même canal de communication (on pourrait aussi dire syntonisées), des fichiers de toutes sortes transitent entre les deux ordinateurs. ![]() Le texte en question En ce qui concerne d'abord les formats de texte (ou de programmation OPL) ASCII et RTF, il convient de préciser d'abord que le jeu de caractère du Psion est compatible MS-DOS, c'est-à-dire qu'il est PC-8. Autrement formulé, cela donne que le bon transfert demandera une conversion standard Amiga/PC pour obtenir, entre autres, les caractères accentués. Utilisez à cet effet notamment pour les fichiers ASCII pur : Convert (CAM 666b) ou tout autre programme capable de lire un fichier en format ASCII PC (PageStream par exemple sait importer en PC et exporter en Amiga). Les fichiers RTF (Rich Text Format, le pilote pour le Psion est offert avec le Serial Link), standard Microsoft pour la circulation de données textes (reconnu, entre autres, par Word sur DOS, Windows et Mac, Works, WordPerfect, etc.), vous demandera de posséder un des quelques logiciels de traitement de texte du commerce apte à récupérer ce format. C'est le cas par exemple de Wordworth, ProText et ProWrite. Si la récupération des attributs et richesses du document original ne pose pas pour ainsi dire de problèmes (à part quelques petites dérives), les accentués donnent encore des soucis. En effet, les traductions ne tiennent pas compte de cet élément, et si l'on a bien les gras et les italiques, on n'a pas les accents ni les cédilles. Des caractères qui n'ont rien à voir avec eux leur sont substitués. N'ayant pas connaissance d'un traducteur spécialisé en cette matière, la seule chose entreprenable tient aux particularités de ce format de fichier. En effet, il s'agit d'un fichier ASCII pur où se mêle le texte et les séquences de contrôle. Ces dernières commencent toujours par le caractère suivi de lettres permettant d'identifier la fonction désirée. Pour ce qui est des caractères dépassant le jeu ASCII standard (ceux répondant à un code supérieur à 127, ou si vous préférez demandant 8 bits) la séquence d'insertion correspond à suivi en hexadécimal du numéro de caractère. Cela nous fait par exemple : é="'82" ; î="'8C". Muni d'une table ASCII PC (que l'on trouve facilement dans nos temps compatibilisés) et d'une table ANSI, il est alors aisé d'opérer une conversion à l'aide d'un éditeur de texte (Memacs par exemple). Identifiez dans les deux tables les numéros de caractère. Ensuite, par un savant "chercher/remplacer" substituez la valeur MS-DOS par la valeur Amiga. Par exemple, la lettre "é" équivaut à la séquence "'82". Cherchez toutes ces séquences dans le fichier RTF et remplacez la par "'E9" (car $E9 est égal à 233, et 233 c'est le code pour "é" en ANSI). Une fois tous les codes modifiés, il ne reste plus qu'à sauver et à réimporter depuis votre logiciel préféré. Vous avez alors récupéré l'accent du pays. Cette méthode est un peu fastidieuse, mais cela marche, et on peut ainsi attendre la sortie d'un convertisseur spécialisé dans la matière. Ce qui est valable dans le sens Psion vers Amiga est également possible dans la direction contraire. L'interpréteur OPL (le langage natif au Psion) se sert du traitement de texte comme éditeur, et utilise des fichiers sources en ASCII. Dans l'hypothèse de rédaction de programme sur Amiga, il vous suffira de réutiliser les trucs vus au dessus pour le texte. La base de toutes les données Les fichiers de base de données du Psion répondent à d'autres règles. D'abord, en ce qu'il faut exporter en texte la base de données. Il s'agit de la sauvegarde d'un fichier dit "ASCII délimité". Ceci va consister à mettre une fiche par ligne avec la séparation par un caractère donné (virgule, point-virgule, etc.) de chaque champ. Une fois ce fichier constitué, on peut sans difficulté le récupérer sous un traitement de texte ou un éditeur (même règle donc que pour les fichiers traitement de texte en ce qui concerne les accentués et autres caractères spéciaux). Par contre, la récupération sur un logiciel de gestion de base de données est plus compliquée, mais reste possible. En effet, si l'on prend Superbase Pro, il sait bien récupérer un fichier délimité, mais ne comprend qu'une ligne avec tous les champs de la fiche, même s'ils sont vides. Le Psion vous donne un fichier qui ne fait pas apparaître les champs vides quand ils sont en fin de fiche. Le problème achoppe ici. Comme pour les fichiers RTF, il va falloir jouer les desperados : une intervention chirurgicale sur le fichier doit être opérée. Je ne cite ici qu'un exemple pour une exportation en faveur de Superbase Pro. Un fichier constitué de quatre champs (nom, prénom, âge et adresse). Le fichier Psion peut ressembler à ceci : "Bonaparte,Napoléon,". Les deux derniers champs ne sont pas insérés. Seulement, Superbase Pro admet une ligne comme suit : "Bonaparte,Napoléon,30,Paris". Il faudra donc modifier les lignes en fonction du filtre d'importation du logiciel en cause. La même règle devra être retenue dans l'hypothèse d'un mailing à l'aide d'un traitement de texte. En toute hypothèse il va vous falloir bidouiller pour arriver à vos fins. Cependant, on doit dire qu'avec un fichier délimité on peut toujours arriver à une solution de compromis. Vers un monde parallèle Les fichiers d'impression sur disque trouvent leur place dans ce sujet. Étant démuni de l'utilisation de l'utilitaire d'impression fourni avec le kit Serial Link, l'impression sur disque est une des solutions pour y pallier. En effet, toutes les imprimantes ne sont pas dotées d'une prise RS-232C. Pour imprimer on peut élaborer un programme sur Amiga en déviant l'entrée série vers la sortie parallèle (voir paragraphe "SerToPar"). Sinon, la récupération d'un fichier d'impression du Psion, généralement appelé "PLIS", est envoyé directement sur le port PAR: (et non PRT: car dans ce cas on va demander à l'Amiga d'introduire des codes de contrôle !). Une fois transféré, entrez sous CLI la commande "copy PLIS to par:". L'Amiga et l'imprimante font le reste. Enfin, sur le sujet, j'oubliais de parler des pilotes du Psion. Dans l'hypothèse d'une impression fichier, utilisez le pilote Psion adéquat à votre imprimante s'il existe (Epson 9 et 24 aiguilles, HP, PostScript, BJ-30 et 10, etc.). A défaut, envoyez le brut de fonte, en utilisant le pilote "Général". Pic et pic et collegrame Le dernier type de fichier qu'il peut être intéressant de récupérer concerne le format de fichier graphique PIC. Certains logiciels du Psion sauvegardent dans ce format, et il est toujours possible d'obtenir une copie d'écran en format PIC (touches "Psion + Majuscule + Control + S"). Il n'existe pas de programme de conversion sur Amiga pour traduire ce format. C'est pour cette raison, que j'ai mis au point un programme en assembleur que vous trouverez dans ce numéro. L'importance du dessin sur Amiga obligeait donc à opérer ce petit exercice de style. Et la suite... Pour terminer sur le sujet, je dois dire que malgré la perplexité de certains vendeurs sur la possibilité d'opérer des transferts du Psion vers Amiga, l'opération est d'une facilité déconcertante. La société Psion devrait prévoir une interface série avec des logiciels pour Amiga. En attendant cela, je pense en avoir assez dit pour vous permettre d'acquérir cette géniale machine en complément de l'Amiga. Annexe : SerToPar Voici un petit listing écrit en AMOS Pro permettant de dévier l'entrée de données imprimantes du port série vers le port parallèle. Lancez le programme avant toute impression. Paramétrez le Psion en impression série. ![]() ![]() ![]()
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