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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Actualité : Le point sur Commodore Suisse (1990)
(Article écrit par Chester et extrait de ZINE - février 1990)
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Commodore Suisse - A la poursuite de Compaq et des bonnes personnes
Après avoir posé des jalons dans le développement de l'informatique avec le C64 et la gamme Amiga,
Commodore a entamé une période relativement calme. La filiale suisse, dont le siège est à Aesch (Bâle-Campagne),
a également changé de chef il y a quelques mois. Avec Willy Scheiwiller, c'est un homme qui n'est pas
inconnu dans le monde de l'informatique qui a pris les rênes. En quelques années, il a fait grimper
le chiffre d'affaires d'Apple de zéro à 160 millions de francs suisses en tant que directeur du
département des ventes. Il est compréhensible que l'on attende de grandes choses de Commodore. Qu'est-ce
qui l'a incité à quitter la vague du succès ? "La faute à la persévérance de Commodore et à la prise
de conscience, suite à de nombreuses discussions, qu'il y a une entreprise avec de bons appareils,
mais qui manque d'infrastructure", explique Willy Scheiwiller pour expliquer le changement dans la région
bâloise.
A Aesch aussi, on considère comme relativement irréaliste que Commodore puisse devenir un concurrent
sérieux d'Apple ou d'IBM. Mais on pense pouvoir se mesurer à Compaq dans le domaine des compatibles PC.
L'aide ne doit pas seulement venir d'un bon rapport qualité/prix, mais aussi de tous les gens qui
ont été débauchés d'Apple et de Compaq dans d'autres pays et qui sont maintenant à la tête de l'entreprise.
A Aesch aussi, le marché du travail pour les informaticiens qualifiés pose de gros problèmes. Le mal de
la branche réside en premier lieu dans le fait qu'il n'y a pas d'emploi.
Dans le domaine des Amiga, Commodore a encore du mal à imposer l'A2000 comme une machine professionnel,
contrairement au Macintosh. Les Amiga sont-ils trop bon marché ? "Certainement pas. C'est plutôt parce
qu'Apple, en publiant des directives pour les programmeurs de logiciels, a réussi à ce que l'utilisateur
rencontre la même interface utilisateur pour tous les programmes. Ce n'est pas le cas de l'Amiga. De plus,
contrairement à Commodore, Apple visait dès le départ le marché professionnel, alors que Commodore se
contentait de très bonnes ventes à domicile."
"Pour le C64 et en partie aussi pour l'Amiga, le "boxmoving", c'est-à-dire la vente pure, était déjà
possible". Mais sur ce marché stagnant, il ne sera plus possible de gagner des parts de marché à long
terme. Il est donc logique qu'à Aesch, on mise désormais sur la carte des affaires. Selon Willy Scheiwiller,
un espace d'exposition et des locaux de formation pour 20 à 30 personnes seront installés cette année
encore à Aesch ; une proximité pratique avec les clients. L'image difficile à perdre d'un fabricant
d'ordinateurs personnels pose problème.
Qu'adviendra-t-il donc de l'ordinateur familial, en particulier de l'Amiga ? Y aura-t-il un jour un autre
ordinateur révolutionnaire de Commodore ? Actuellement, tous les efforts vont dans le sens du professionnalisme.
Cela se voit déjà dans la nouvelle gamme de produits : A2500, PC-50 II. Le nouveau PC-60 devrait aussi
arriver prochainement. Un ordinateur portable compatible MS-DOS est pratiquement prêt et l'A3000 sera
probablement lancé cette année encore. Malgré tout, Commodore continue de miser sur les chaînes de distribution
comme les grands magasins et les magasins discount. Ces points de vente permettent d'écouler les
ordinateurs personnels en grand nombre avec relativement peu d'efforts.
Commodore n'a pas encore supprimé le marché des ordinateurs personnels. Il reste à espérer que Commodore
ne négligera pas l'amélioration de l'Amiga malgré tous ses efforts pour s'imposer dans le domaine professionnel.
Il serait souhaitable qu'une toute nouvelle machine fasse peur à tous les ordinateurs et consoles vidéo.
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