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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Legend Of Faerghail
(Article écrit par Jacques Harbonn et extrait de Tilt - juillet 1990)
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Tels les habitants d'un certain village breton, votre équipe résiste courageusement aux entreprises
des forces du mal. Legend Of Faerghail, jeu de rôle sur fond de médiéval fantastique, vous entraîne dans
un monde de violence, de ruse et de magie.
Inspiration de Bard's Tale
Après une gestation douloureuse (la première préversion date de septembre 1988), Legend Of
Faerghail est enfin disponible. Mais cela valait vraiment la peine d'attendre. Ce jeu de
rôle reprend les principes de base de Bard's Tale,
les améliore et les complète. Le thème en est le suivant : les elfes, séduits par les forces du mal,
se sont transformés en monstres tuant tout sur leur passage.
Seul un petit groupe résiste encore dans un village retiré. Votre groupe d'aventuriers comprend six personnes.
La disquette contient d'ailleurs une équipe en apparence équilibrée, mais dont la force de frappe
est trop faible et qui a peu de résistance. Aussi, il vaut mieux créer vos propres personnages.
La phase de création est très simple. Il suffit d'indiquer le sexe, la race et le métier (magicien,
voleur, forgeron, clerc, etc.) de l'aventurier. Le programme définit alors les caractéristiques
de votre héros ; libre à vous de le garder ou d'en créer un autre.
Mon équipe se composait de
deux barbares (très efficaces par leur force de frappe et leur résistance aux coups), d'un
forgeron (le seul à même de réparer en cours de voyage les armes et armures qui s'endommagent
pendant les combats) et des indispensables clerc et magicien. La sixième place est restée
libre pour une raison que vous verrez plus tard. Bien entendu, vous pourrez faire d'autres
choix : paladin, voleur, illusionniste ou moine ayant leurs avantages.
L'aventure
Puisque vous êtes encore en ville, profitez-en pour compléter votre équipement avec des armes
et des armures plus puissantes. N'oubliez pas d'équiper vos hommes pour que ces achats s'avèrent
efficaces. Si vous comptez vous enfoncer dans les mines, temples et autres donjons, prévoyez
aussi de la lumière : torches et/ou lanternes, flasques d'huile, sans oublier l'indispensable
briquet.
C'est encore dans les villes que vous trouverez la banque, les auberges, les salles d'entraînement et
les temples de soins qui vous serviront par la suite. En route !
Une fois hors de la ville, vous découvrirez un paysage en pseudo-3D très bien rendu.
Les extérieurs sont remplis de forêts qui risquent de vous poser de réels problèmes d'orientation en dépit
de l'aide du compas. Il faut sans cesse se dérouter pour éviter un arbre et il devient vite indispensable
de faire un plan même pour ces extérieurs. Pour cette première sortie, ne vous éloignez pas trop de la
ville. Vous n'allez pas tarder à rencontrer un aventurier, Siegurd, qui veut se joindre à vous.
Acceptez-le avec empressement car il vous sera d'une grande utilité. Outre le fait que c'est un
excellent guerrier doté d'un capital de vies impressionnant, il est capable de ramener à la vie chacun
de vos personnages deux fois !
Vous ferez aussi vite connaissance avec les animaux et monstres qui peuplent la région.
Ceux-ci sont très diversifiés et fort bien dessinés. Vous pouvez essayer de les saluer ou de leur
parler (si toutefois vous connaissez leur langue), mais souvent le combat est imminent.
Un jeu de rôle complet
Ces combats sont bien gérés. On dispose des possibilités de fuite à tout moment, du placement des hommes
selon quatre lignes de défense ou d'attaque, du choix de l'équipement, de l'usage d'un objet particulier,
du "backstab" pour les voleurs et, bien sûr, des sorts pour ceux qui en possèdent.
Ces sorts sont très divers et gérés de manière intelligente en fonction du nombre de points de magie
et du total de sorts du même type pouvant être lancés. Après le combat (victorieux je l'espère),
reposez-vous pour récupérer vos points de vie et de magie. Il est indispensable de laisser quelqu'un monter
la garde pour éviter de vous faire voler ou pire ! Faites aussi appel au forgeron pour réparer les
armes et les armures endommagées.
Ce souci de réalisme se retrouve partout. Ainsi, la nuit succède au jour (on voit même la course des astres)
et les rencontres sont plus fréquentes et plus dangereuses de nuit. Votre équipe se fatigue et pourra
même refuser d'avancer si vous l'épuisez trop. La gestion de la nourriture est capitale.
Vous pourrez bien entendu l'acheter dans les auberges, mais aussi la récupérer sans les bagages de
ceux que vous aurez tués ou lors d'une rencontre avec des animaux comestibles. Il est possible de
marchander âprement le prix de revente de vos trouvailles.
Comme dans Advanced Dungeons And Dragons, la remise en vie par les prêtres du temple d'un personnage
décédé peut fort bien échouer et vous aurez sur les bras un cadavre en train de se décomposer ! Enfin,
si vous tentez de voler dans une auberge, vous ne recevrez qu'un avertissement la première fois, mais
vous irez faire un séjour prolongé en prison si vous vous faites reprendre.
Après cette première exploration, retournez à la ville pour y vendre ce qui vous est inutile, et
éventuellement apprendre une nouvelle langue, changer de niveau ou étudier de nouveaux sorts.
Ne vous attaquez aux donjons et autres lieux similaires que lorsque vous serez déjà assez fort.
Les monstres y sont redoutables et très nombreux, sans compter les pièges et chausse-trapes en
tout genre. Par contre, c'est aussi là que vous vous enrichirez le plus vite.
Conclusion
La réalisation est d'un excellent niveau. Le graphisme des créatures et les décors 3D des
temples sont superbes. Seul le paysage forestier est un peu trop monotone. Les bruitages
numérisés sont rares mais impressionnants de réalisme : bruit des bottes, sifflement du vent
dans les branches, hululement des oiseaux de nuit, etc. L'ergonomie est très correcte, le jeu se
jouant à la souris ou au clavier. En conclusion, il s'agit d'un jeu de rôle passionnant et très complet,
idéal pour les passionnés, mais si les temps de chargement sont un peu longs.
Nom : Legend Of Faerghail.
Développeurs : Electronic Design.
Éditeurs : Rainbow Arts, Reline.
Genre : jeu de rôle.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- Un univers de jeu de rôle complet.
- Combats bien gérés.
- Le réalisme omniprésent.
- Quelques bruitages impressionnants.
- Quelques beaux décors.
Les points faibles :
- Peu de sons.
- Graphismes de petite taille.
- Longs temps de chargement.
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