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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Knight Orc
(Article écrit par Jacques Harbonn et extrait de Tilt - décembre 1987)
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Dans Knight Orc, vous êtes un orc d'une laideur repoussante. Votre passion, vous rouler dans les ordures !
La société Rainbird nous gratifie d'un superbe jeu d'aventure, d'un niveau bien supérieur
aux deux précédents (Jewels Of Darkness et Silicon Dreams), déjà corrects. D'emblée,
ce logiciel souligne sa différence. Au lieu d'incarner, comme c'est le cas habituellement,
un beau chevalier sans peur et sans reproche, vous vous mettez dans la peau d'un orc,
créature abhorrée par la plupart des humains, d'une laideur repoussante (le vôtre est
même considéré comme laid par ses semblables, c'est vous dire !), aimant à se vautrer
dans les immondices (bonjour l'odeur !) et d'une moralité plus que douteuse.
Scénario
A la suite d'une nuit de beuverie dans une taverne avec vos compagnons, vous vous
portez volontaire pour défendre l'honneur des orcs lors du tournoi. Le réveil est
plutôt difficile. Vous vous retrouvez attaché sur un cheval, sur le point d'entrer
en lice. Inutile de tenter de fuir, votre adversaire, un fier chevalier, est prêt
à vous couper la route. Il faut donc combattre. Hélas, cette joute s'achève dès
la première passe d'arme, par la victoire totale du chevalier et votre mort !
On jette votre cadavre sur un tas d'ordures. Rassurez-vous, le jeu ne s'arrête pas
là. En fait, vous n'étiez qu'inconscient.
Votre tâche consiste, dans un premier temps, à réussir à franchir le viaduc de
la Montagne de l'Orc en récupérant toutes les cordes que vous trouvez, puis à
apprendre les 21 sorts magiques, à recruter des mercenaires et à vous
échapper. De très nombreux personnages peuplent les régions dans lesquelles vous
évoluez. La plupart détestent franchement les orcs et les attaquent sans pitié.
Mais tous ne sont cependant pas comme cela et vous pouvez éventuellement demander
des renseignements à certains ou les engager comme mercenaires, ce qui n'est guère
facile au début.
Violence et barbarie
Le gros problème est que l'on ne sait pas à qui se fier. Seul Denzyl
vous est acquis et vous pouvez tout lui demander. Pour les autres, il vaut mieux
vous montrer d'une prudence extrême. Tel personnage n'hésite pas à vous attaquer
avec l'arme même que vous venez de lui offrir, tandis que tel autre continue
à vous rouer de coups après avoir accepté, avec un grand sourire, un présent
en or.
Comme au début, vous ne faites pas encore le poids dans les combats, vous avez
tout intérêt à les éviter. Ce monde est pourri et vous voyez divers personnages
se voler et combattre, et cela indépendamment de ce que vous faites, ce qui
contribue grandement à animer l'aventure. Le fait de recruter des mercenaires
se révèle capital pour la seconde partie. En effet, une personne étant à
votre service, vous utilisez ses compétences pour lui faire effectuer une tâche
à votre place, pendant que vous continuez la vôtre. Cela vous permet aussi
d'accroître votre "force de frappe" en demandant à vos compagnons présents d'attaquer
un ennemi en même temps que vous. Pour recruter un mercenaire, appâtez-le en
lui offrant de l'or ou un objet qui l'intéresse.
Aventure et recherche
Mais revenons à la situation présente. Commencez par prendre le couteau et
à vous couvrir de la cape qui dissimule un peu votre condition d'orc. Si vous
êtes courageux, faites un rapide passage par la taverne pour y dérober l'épieu
que l'aubergiste dissimule sous son comptoir. Non loin de là, vous apercevez un
étendard. Je vous rappelle que vous êtes à la recherche de cordes. Eh
bien récupérez donc la drisse. Rendez-vous au puits et descendez dedans après
avoir fixé la corde à l'attache. Vous y trouvez une autre corde et un vieux
seau qui ne paye pas de mine mais qui contient des richesses appréciables.
Remontez, détachez la corde de l'attache et nouez ensemble les deux cordes. Bien.
Maintenant, dirigez-vous au château et escaladez ses murailles. De là-haut,
vous avez un point de vue superbe sur toute la région. Notez soigneusement tous les lieux
mentionnés, car cela vous permettra de vous y rendre facilement. Descendez
dans la cour du château. Si vous parvenez à sortir indemne de la rencontre avec
le maître de céans, vous découvrez non loin de là un coffre.
Outre ce qu'il contient, ce coffre est intéressant pour la corde qui sert à retenir
son couvercle. Les cordes à découvrir ne sont pas bêtement posées au sol mais sont
intégrées dans les descriptions des lieux. Vous devez donc examiner toute chose
pour ne pas passer à côté.
Technique
Ce jeu est servi par un analyseur de syntaxe d'une puissance jamais égalée à
ce jour, même par The Guild Of Thieves, qui constitue pourtant une référence dans ce domaine.
Il comprend les phrases les plus complexes sans aucune hésitation. De plus, il accepte
un certain nombre de commandes "intelligentes" : suivre quelqu'un, aller ou courir
à un endroit (même si vous n'y êtes jamais allé auparavvant), trouver un objet (le
programme vous conduit au lieu où l'objet se trouve), attendre une créature,
un nombre de tours ou une heure définie, combattre à mort (avec heureusement la possibilité
de vous arrêter au cours de l'affrontement si les choses se présentent mal pour
vous). Vous pouvez encore revenir sur une ou plusieurs actions indésirables, et utiliser la
mémoire pour une sauvegarde et une recharge rapides.
Les graphismes sont splendides, tous issus de dessins numérisées du meilleur effet, avec
la possibilité de "tirer" la fenêtre graphique comme dans The Guild Of Thieues. Ils
ne sont pas présents pour toutes les scènes, mais cela ne pose aucun
problème car les descriptions sont particulièrement riches et détaillées. Le
scénario est très bien ficelé et les difficultés importantes (dans certains cas,
vous devez agir conjointement avec d'autres personnages, en coordination), mais aux
solutions toujours logiques.
C'est un fantastique jeu d'aventure dont le seul défaut est de demander une bonne pratique de l'anglais.
Nom : Knight Orc.
Développeurs : Level 9.
Éditeur : Rainbird.
Genre : jeu d'aventure.
Date : 1987.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
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