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Dossier : Les jeux vedettes du cinéma
(Article écrit par un auteur inconnu et extrait de Génération 4 - septembre 1993)


La rentrée qui approche s'annonce comme la plus chargée en licences de films pour les jeux vidéo, avec des poids lourds comme Last Action Hero ou Jurassic Park. Analyse d'un phénomène...

Disney, l'éternel

Depuis l'aube des temps (enfin, depuis la sortie de la VCS 2600), les éditeurs ont toujours couru après les licences de films ou de dessins animés. Pourquoi ? Tout simplement parce que les gens aiment retrouver des personnages auxquels ils sont attachés... Depuis E.T. ou les Aventuriers De L'Arche Perdue sur VCS, les temps ont bien changé, et quand aujourd'hui Ocean se paye les droits de Jurassic Park, ce n'est que pour la modique somme de 2,5 millions de dollars. Aujourd'hui, acheter une licence n'est plus une affaire de ressenti... c'est surtout une affaire d'argent.

A l'heure où les grosses licences de fin d'année se préparent, faisons le point sur les différents produits passés et à venir.

C'est logique, Disney demeure l'un des plus grands inspirateurs dans le milieu du jeu vidéo. Grâce à ses dessins animés bien sûr, puisque nous avons déjà eu le droit à Oliver & Compagny, Jungle Book, Who Framed Roger Rabbit (Coktel Vision sur Amiga/PC/Atari ST), Hare Raising Havoc (Disney sur Amiga/PC), Fantasia (Sega sur Mega Drive), The Black Cauldron (Sierra On-Line sur Amiga/PC/Atari ST), mais aussi à ses personnages, qui envahissent surtout les consoles : Mickey Mouse (Grandslam sur Atari ST, Gremlin sur Amiga), Castle Of Illusion, World Of Illusion, Quackshot, Talespin, Little Mermaid (Sega sur Master System/Mega Drive), Duck Tales, Mickey In The Enchanted Castle, Chip & Dale, Mickey The Magical Quest (Capcom sur NES/Super Nintendo), Duck Tales (Disney sur Amiga/PC/Atari ST, Capcom sur NES). Enfin, Disney adapte également ses films en jeu vidéo, comme ce fût le cas pour Dick Tracy (Titus sur Amiga/PC/Atari ST, Sega sur Mega Drive) ou Rocketeer (Disney sur Amiga/PC/Super Nintendo).

Jungle Book
Jungle Book (Le Livre De La Jungle)

Aladdin de Virgin/Disney/Sega (Mega Drive)

Aladin est encore plus impressionnant, puisque ce sont les animateurs de Disney qui se sont occupés des sprites, en reprenant les animations du dessin animé. Au final, on a l'impression d'avoir un véritable dessin animé interactif, et Aladdin sera sans aucun doute LE jeu console de la fin d'année, puisqu'il sort fin octobre 1993.

Jungle Book de Virgin/Disney/Sega (Mega Drive)

Sort vers novembre 1993 et s'annonce comme un des meilleurs titres basés sur un dessin animé Disney. Il s'agit d'un jeu de plates-formes dans lequel vous prenez en main Mowgly à travers de nombreux niveaux dans lesquels vous retrouverez tous les personnages du film, ainsi que les fameuses musiques. Sortie prévue en mars 1994.

La Belle Et La Bête de Hudson Soft (Super Nintendo)

Il s'agit d'un jeu d'arcade pur, contrairement à la version de Sunsoft (Mega Drive), qui est plus axée aventure. Attention cependant, Sunsoft propose également une version arcade de ce jeu.

Aladdin de Capcom (Super Nintendo)

Sort en fin d'année 1993 et est déjà plus classique. C'est un jeu de plates-formes comme Capcom sait si bien les faire, mais avouons que la version Mega Drive est plus impressionnante.

Goof Troop de Capcom (Super Nintendo)

C'est un jeu qui propose une vue à la Zelda. Toute une aventure, avec Dingo comme héros !

Schwarzy, le muscle

La carrière d'Arnold Schwarzenegger est pleine de succès de jeux vidéo, à commencer par Predator (Activision sur Amiga/Atari ST/C64), mais aussi The Running Man (Grandslam sur Amiga/Atari ST), Red Heat (Ocean sur Amiga/Atari ST), Total Recall (Ocean sur Amiga/Atari ST), Terminator 2 (Ocean sur Amiga/PC/Atari ST), T2: Arcade Game (Sega sur Mega Drive) et Terminator (Virgin sur Mega Drive/Master System/Game Gear).

Running Man
Running Man

T2: Arcade Game de Virgin-Acclaim (Amiga/PC/Super Nintendo)

Basé sur le jeu d'arcade, un "Operation Wolf" reprenant les scènes et les personnages du film, ce jeu existant déjà sur consoles arrive sur Amiga et PC grâce à Virgin Games. La sortie est annoncée pour le 2 novembre 1993.

Terminator de Virgin (Mega-CD)

Terminator sur Mega-CD, c'est un jeu d'action avec en plus une musique hardrock particulièrement réussie, et qui plonge vraiment le joueur dans l'ambiance "enfer métallique" du film. Le jeu sort bientôt.

Last Action Hero

Film de John McTiernan, avec Arnold Schwarzenegger, Austin O'Brien... Déjà sorti.

Schwarzy fait joujou avec son image : une fois de plus, Schwarzy incarne LE héros dans toute sa splendeur. Sauf que cette fois-ci, l'acteur fait de l'autodérision. Eh oui ! La vedette mondiale se moque d'elle-même et caricature ses rôles de surhommes en tous genres. L'histoire de Last Action Hero, c'est celle de Danny Madigan (Austin O'Brien), onze ans, fou de Jack Slater (Arnold Schwarzenegger), un héros de films d'action. Alors qu'il regarde le dernier film de son idole, Danny est projeté dans l'histoire grâce à un ticket magique (un peu comme dans "La Rose Pourpre du Caire"). Lui qui veut vivre les mêmes aventures que son héros, n'est pas déçu : il atterri directement dans la voiture de Jack, en pleine course poursuite ! Danny croit rêver quand Jack l'entraîne dans un poste de police grand comme un hall de gare et qu'il y croise, le T-1000 de "Terminator 2", Sharon Stone et... Humprey Bogart ! Dans ce monde en toc, Danny aide Jack à lutter contre des malfrats jusqu'au moment où l'un d'eux prend le fameux ticket et les entraîne dans le monde réel...

Last Action Hero
Last Action Hero (film)

Si Danny vit la grande aventure, nous aussi ! Et on rit d'un bout à l'autre du film. Last Action Hero tourne en dérision tout ce qui fait un film d'action. Le héros survit à des explosions vraiment gigantesques. Il affronte des hordes d'hommes armés jusqu'aux dents et s'en sort sans une égratignure. Comme il se doit, son "boss" hurle au lieu de parler normalement (il y a toujours un supérieur hurleur dans les films d'action !). Ici, il n'y a pas une seule femme moche, grosse ou difforme : elles sont remplacées par des créatures de rêves. Et Danny, qui connaît par coeur les réactions de son héros, renforce la caricature. Il devance la plupart de ses répliques ! Ou pour convaincre Jack qu'il est dans un film, il lui tend un calepin rempli de gros mots en lui assurant qu'il ne pourra pas les lire. Effectivement, Jack ne les lit pas puisque le film est censé être pour tous publics ! Mais, le plus jouissif est de voir Schwarzy passer du super héros, cigare à la bouche, gros-bras-défenseur-de-l'opprimé à Schwarzy vulnérable, incapable de casser une vitre sans se faire mal !

L'histoire de Last Action Hero se corse un peu plus quand l'acteur, qui joue Jack Slater (toujours Schwarzy), fait la promotion de son film dans le monde réel. Là, la réalité dépasse la fiction : la femme de l'acteur est Maria Shiver (la femme de Schwarzy dans la vie), les invités sont de véritables personnalités du cinéma et les entrevues sont, pratiquement, de vraies entrevues ! Après le "film dans le film", on a droit au "cinéma dans le cinéma". D'ailleurs, Last Action Hero est bourré de clins d'oeil qui font référence à des succès comme E.T., Predator ou Piège De Cristal, entre autres (la scène où Schwarzy joue Hamlet vaut le détour). On y repère régulièrement des apparitions d'acteurs (Jean-Claude Van Damme, Sharon Stone, etc.). C'est un vrai plaisir de cinéphile.

Last Action Hero
Last Action Hero (film)

Un plaisir d'autant plus grand que Last Action Hero, avec ses trois histoires imbriquées dans le mémo scénario, est remarquablement bien construit. Hélas, la critique américaine n'a pas apprécié : trop compliqué. Elle n'a pas apprécié non plus qu'Arnold Schwartzenegger se pastiche, ni qu'un adolescent soit mêlé de "très près" aux tueries diverses et variées du film (il ne fait pourtant que tenir un flingue). Ces mauvaises critiques aidant, le film a certainement pâti du raz de marée Jurassic Park (de Steven Spielberg). Last Action Hero n'a fait que 41 millions de dollars de recettes (en cinq semaines).

Chiffre qui laisse pantois comparativement aux 221 millions de dollars (en quatre semaines) de Jurassic Park ! Récemment, Arnold Schwarzenegger a même du mettre 10 millions de dollars pour renflouer la production (il est producteur exécutif du film)... Et ils sont loin de rentrer dans leurs frais : le film aurait coûté 120 millions de dollars, publicité comprise (50 millions de dollars). Pourtant, ils n'ont pas hésité à voir grand pour le lancement du film. Une effigie géante de l'acteur a été installée à New York et à Cannes. La bande-annonce est la plus chère de l'histoire du cinéma (750 000 dollars). Un logo a même été peint sur une navette spatiale qui sera mise à feu en août 1993. Schwarzy. qui n'hésite jamais à faire la promotion de ses films, a donné 94 entrevues (presse écrite et télé) à Cannes, et cela, en un seul jour !

Un vrai lancement à l'américaine, avec des jeux, gadgets, tee-shirts et casquettes en prime... Il est vrai qu'à vouloir ratisser un public plus large (faire un film avec un enfant implique automatiquement moins de violence donc "grand public"), Schwarzy a pris le risque de ternir son "image". Il a joué un jeu dangereux en misant la carte de l'autodérision. Mais, c'est justement ce qui fait la force du film. Avec le réalisateur, John McTiernan (Piège De Cristal, A La Poursuite D'Octobre Rouge), le "pro" du film d'action, ils nous bluffent là où on les attendait le moins. Ils ont eu l'intelligence de s'envoyer une "tarte à la crème" en se servant de ce qui a fait leurs succès (action, aventure).

Le résultat est un petit bijou qui va à 100 à l'heure, bourré d'idées, d'action et d'humour. Last Action Hero est le genre de film qu'on prend plaisir à revoir plusieurs fois, sans se lasser une seule seconde ! Ne le ratez pas !

Sony Dynamic Digital Sound Inc., un nouveau son au service de Last Action Hero

Last Action Hero, c'est aussi le SDDS, un nouveau procédé, basé sur l'emploi de huit pistes numériques qui peut être lu indifféremment par une tête numérique ou analogique. D'après Sony, "le SDDS possède les mêmes qualités sonores que le disque compact (qui est la référence sonore par excellence) et permet de faire la distinction entre chaque niveau sonore, du plus petit chuchotement au son fracassant d'une explosion jusqu'au silence le plus complet". Effectivement, lors de la projection du film, nos fragiles petites oreilles n'ont pas été agressées par la distorsion. Vivement l'installation du SDDS dans toutes les salles du territoire !

Arnold Schwarzenegger : une réussite musclée

D'après Arnold Schwarzenegger, "Si vous êtes prêts à travailler au lieu d'attendre qu'on vous fasse l'aumône, vous avez une chance de réussir aux États-Unis. Cela ne tient qu'à vous...". Apparemment Schwarzy a bien compris le système. A 45 ans, il vit le rêve américain tous les jours.

D'origine autrichienne, il a d'abord été passionné de culturisme et a remporté des prix comme Monsieur Univers ou Monsieur Olympe. Schwarzy aime les défis et commence sa carrière d'acteur aux États-Unis avec un film de série B "Hercule À New York" (sous le nom d'Arnold Strong...). S'en suit une série de films d'actions tels que "Conan Le Barbare" de John Milius, "Commando" de Mark L. Lester, "Predator" de John McTiernan, etc. Il pulvérise les records de recettes avec "Terminator 2", de James Cameron, qui a rapporte 487 millions de dollars dans le monde ! A un degré moindre, "Total Recall" de Paul Verhoeven, "Jumeaux" d'Ivan Reitman, "Un Flic À La Maternelle" du même Ivan Reitman, sont des succès du box-office et de la vidéo.

Du film d'action en passant par la comédie, Arnold Schwarzenegger est devenu la vedette mondiale du cinéma. Une vedette doublée d'un redoutable gestionnaire. Il possède sa propre société de production et deux restaurants (avec Bruce Willis, Sylvester Stallone et John Hugues), Planet Hollywood à New York et Schatzi à Santa Monica, en Californie. Il a aussi écrit quatre bouquins sur le culturisme et a réalisé deux téléfilms. Ce Monsieur Muscle a eu le temps de faire trois enfants (le troisième est prévu pour octobre 1993) et se prépare à un nouveau défi : "Le prochain défi pour moi sera de passer à la mise en scène". On l'attend avec impatience !

John McTiernan, un réalisateur plein d'énergie...

John McTiernan s'est taillé une solide réputation en six films. A 42 ans, il est le spécialiste du film d'action et d'aventure. Il a d'abord fait de la mise en scène de théâtre. Il a ensuite suivi des cours pour devenir acteur et a finalement étudié le cinéma. Il tourna plus de 200 spots publicitaires avant de réaliser son premier long métrage : "Nomads", un polar fantastique. Sa rencontre avec Arnold Schwarzenegger est déterminante puisqu'il l'impose pour Predator. En mélangeant l'action, le fantastique et la guerre, McTiernan crée un nouveau genre de film d'action. Et Predator est un succès.

Il réalise ensuite "Piège De Cristal", avec Bruce Willis et "A La Poursuite D'Octobre Rouge" (tiré du succès de librairie de Tom Clancy), avec Alec Baldwin et Sean Connery. Le bonhomme est une mine d'or : les deux films sont des succès au box-office ! Trois réussites coup sur coup, il fallait bien que McTiernan fasse un bide. "Medecine Man", avec Sean Connery, fable écologiste à l'opposé de ses précédents films, n'attire pas les foules. Avec "Last Action Hero", John McTiernan revient à ses premières amours de l'action, de l'aventure, de l'humour et une mise en scène époustouflante de rapidité. Alors succès ou pas ? Les paris sont ouverts...

Last Action Hero : le jeu, de Sony/Psygnosis (Amiga/PC CD-ROM/Super Nintendo/Mega Drive/Mega-CD)

Comme d'habitude, deux versions différentes pour ce jeu. La version micro-ordinateurs et consoles, qui est un jeu de combat avec tous les personnages et décors du film, et la version CD, semblable mais incorporant des images de synthèse pour les fonds et des scènes numérisées du film. Sortie prévue début 1994.

James Bond

Les adaptations des films de James Bond sont carrément légions. Il y a eu tout d'abord James Bond (Parker sur Colecovision/A800/C64), un jeu d'arcade qui reprenait plusieurs films, puis Tuer N'est Pas Jouer, chez Domark (C64/A800/Amstrad/MSX) et Licence To Kill, Live & Let Die et Spy Who Loved Me, toujours chez Domark (Amiga/Atari ST) et James Bond 007 de Domark (Master System/Mega Drive).

Licence To Kill
Licence To Kill

Les monstres

Ils inspirent de nombreux jeux, plus ou moins comiques... Souvenez-vous du jeu d'action Fright Night (Microdeal sur Amiga), basé sur "Vampires, Vous Avez Dit vampire ?", Munsters (Again Again sur Amiga/Atari ST) d'après la série télévisée, Elvira 1 & 2 (Horrorsoft sur Amiga/PC/Atari ST), d'après le film et, plus récemment, The Addams Familly (Ocean sur Amiga/Atari ST/Super Nintendo), Elvira & Elvira 2 (Tynesoft sur Amiga/PC/Atari ST) et Dracula (Atari/Lynx).

La Famille Addams

La Famille Addams, c'est comme la série "Les Monstres" du petit écran mais cela pendant une heure et demi... quel pied ! Ils sont tous aussi horribles les uns que les autres. "La chose" particulièrement, c'est une main coupée à hauteur du poignet qui se ballade toute seule. Le père et la mère vivent un amour ravageur dans leur manoir poussiéreux, plein de pièges horribles... Leurs deux enfants, au lieu de jouer au train électrique, s'amusent à la chaise électrique ! La grand-mère prépare des petits plats à base de serpents et d'araignées et le domestique ressemble étrangement au monstre de Frankenstein.

The Addams Family
The Addams Family

Rien ne trouble le "malheur" quotidien de la Famille Adams jusqu'au jour où un inconnu débarque. Voilà de quoi se faire plaisir en attendant la suite prévue au cinéma cet automne et qui sera adaptée par Ocean en 1994 (Amiga/PC/Super Nintendo).

Dracula de Sony/Psygnosis (Amiga. Amiga CD32, PC CD-ROM, Sega CD, Mega Drive et Super Nintendo)

Sur micro-ordinateurs et consoles, il s'agit d'un jeu de tableaux dans lequel vous Harker à travers des écrans plutôt sinistres, dans le but d'éliminer Dracula. Les versions CD sont, par contre, un véritable jeu de combat, dont les fonds sont en images de synthèse, et qui comportent des extraits du film, et des sons à vous glacer le sang. Sortie prévue en octobre 1993.

La Part Des Ténèbres de George A. Romero, avec Timothy Hutton, Amy Madigan... Déjà sorti

Pauvre Thad Beaumont (Thimoty Hutton)... Sans le vouloir, il a réveillé le monstre qui sommeillait en lui. Pourtant, il a tout pour être heureux : une femme, deux enfants, un emploi de professeur de littérature. Mais il a commis l'erreur d'écrire des bouquins ultra-violents, sous le pseudonyme de George Stark, histoire de gagner un peu mieux sa vie. Le jour où il décide d'arrêter d'écrire ces abominables histoires, le monstre se réveille. A force d'imagination, Thad a rendu vivant George Stark (Timothy Hutton, le même) et il ne veut pas mourir. Tant que Thad n'aura pas écrit un nouveau bouquin, Stark va faire de sa vie un enfer. Thad n'a pas le choix : il doit affronter son "double" maléfique.

La Part Des Ténèbres
La Part Des Ténèbres (film)

Une des scènes les plus étonnantes du film, ce sont ces milliers d'oiseaux qui déboulent sur une maison isolée. Cela rappelle étrangement "Les Oiseaux" d'Alfred Hitchcock, en plus impressionnant. Mais ne soyez pas inquiet, George Romero ne faillit pas à sa réputation, il y a aussi des gorges coupées à l'arme blanche, du sang qui gicle, des corps déchiquetés. Et quand on apprend que "La Part Des Ténèbres" est tiré d'un roman de Stephen King, tout s'explique. Mais le film manque de suspense et on suit l'histoire sans être collé de terreur au fond du fauteuil. Les montées d'adrénaline et les mains moites, ça sera pour une autre fois ! Mais que ça ne vous empêche pas de découvrir Dark Half de Capstone (PC), un jeu d'aventure pas si mauvais que ça.

Steven Spielberg, le magicien

Rares auront étés les cinéastes à avoir eu autant de films adaptés en jeu. Tout a commencé par E.T. d'Atari (VCS 2600/Atari 800). Arrive ensuite Retour Vers Le Futur d'Electric Dreams (C64), puis "Les Aventuriers De L'arche Perdue" d'Atari (VCS 2600). Indy ne s'arrêtera pas là, puisque Coconut éditera Temple Of Doom sur C64, US Gold adaptera le jeu d'arcade "Indiana Jones & The Temple Of Doom" (Amiga/Atari ST/C64). Enfin, ce sera la LucasFilm Games qui nous proposera Indiana Jones & The Last Crusade, un jeu d'action et un jeu d'aventure (Amiga/PC/Atari ST), et d'US Gold (Master System/Mega Drive/Game Gear), puis Indiana Jones & The Fate Of Atlantis, d'après une histoire originale (Amiga/PC), et un jeu d'action sur ce nouvel épisode (Amiga/PC/Atari ST).

Mais n'oublions pas non plus la sortie de Jaws chez Screen 7 (Amiga/Atari ST), de Retour Vers Le Futur 2 & 3 chez Imageworks (Amiga/Atari ST) et enfin le Hook d'Ocean (Amiga/PC/Atari ST).

Back To The Future 3
Back To The Future 3 (Retour Vers Le Futur 3)

Jurassic Park d'Ocean (Amiga/PC/Super Nintendo/NES/Game Boy)

Quand Steven Spielberg se lance dans une histoire de dinosaures, cela donne 200 millions de dollars d'entrées en 23 jours, sur le territoire américain seulement ! Ce record historique n'est pas un hasard, le film étant certainement ce qui s'est fait de plus impressionnant ses dernières années.

Ocean était bien sûr sur le coup, et nous vous avons déjà présenté, dans notre numéro d'été, les premiers écrans du jeu. Rappelons qu'il s'agit d'un jeu en deux parties : une partie action/aventure vue de dessus, un peu comme dans The Chaos Engine, mais aussi une phase en 3D à la Wolfenstein 3D, et qui en surprendra plus d'un. La version PC CD-ROM et Amiga CD32 comportera, en plus, de nombreuses scènes cinématiques en 3D, particulièrement belles. Un succès en perspective !

Jurassic Park de Sega (Mega Drive/Mega-CD)

Sega propose carrément deux versions différentes du jeu. La version cartouche est un jeu de plates-formes sans grande originalité, dans laquelle on retrouve les "grandes" scènes du film. La version Mega-CD comporte, en plus, une balade dans le parc, en images de synthèse. Étonnant !

Jurassic Park d'Universal (3DO)

Réalisée par Universel, qui a fait le film, la version 3DO du jeu est plus un jeu de stratégie. Vous commandez l'ensemble du parc à partir de la salle de Contrôle, et vous devez tout faire pour empêcher le parc de tomber entre les mains des dinosaures. Superbe, et absolument prenant.

The Dig de LucasArts Games (PC)

Si ce jeu d'aventure n'est pas adapté d'un film ou d'une BD, il a largement sa place dans ce dossier puisque son scénario est signé de Steven Spielberg. Eh oui ! La vedette des réalisateurs a, en effet, trouvé que son scénario serait mieux adapté à un jeu qu'à un film, et l'a donc "offert" à la LucasArts. Résultat début 1994 !

Hook de Sony (Mega Drive/Mega-CD/Super Nintendo)

Ce jeu vous propose de reprendre le destin de Peter Pan face au Capitaine Crochet, dans un jeu de plates-formes plutôt sympathique. La version Mega-CD propose des scènes en images de synthèse particulièrement réussies.

Sylvester Stallone

Tout a commencé par la version C.B.S. de Rocky (Colecovision), puis Ocean allait s'en mêler avec Rambo 2 (C64) puis Rambo 3 (Amiga/Atari ST/Amstrad). Sega aussi, avec Rocky (Master System) et Rambo 3 (Mega Drive).

Rambo 3
Rambo 3

Cliffhanger de Sony/Psygnosis (Mega Drive/Super Nintendo/Mega-CD/Amiga/PC/PC CD-ROM)

Le nouveau film avec Stallone, réalisé par Renny Harling (58 Minutes Pour Vivre) peut se résumer de façon simple. C'est Piège De Cristal en haute-montagne. Des terroristes enlèvent des guides pour récupérer un magot perdu. Les cascades les plus folles sont au rendez-vous. Le jeu cartouche et micro-ordinateur est un jeu de combat reprenant les scènes les plus fortes du film, alors que les versions PC CD-ROM et Mega-CD incorporeront des images de synthèse pour les fonds.

Cliffhanger
Cliffhanger (film)

Demolition Man de Virgin (3DO/autres formats non annoncés)

Ce nouveau film avec Sylvester Stallone, qui sortira en début d'année 1994 en France, se déroule dans un futur proche où les criminels sont congelés. Sylvester Stallone, accusé par erreur, se retrouve décongelé et obligé d'accomplir une mission suicide avec Wesley Snipes. Mais les deux hommes ne sont pas de la même génération. Le jeu, réalisé pour le moment sur 3DO, comporte des phases de course automobile ainsi que des phases rappelant Operation Wolf. Mais gageons que Virgin nous prépare des versions pour micro-ordinateurs et consoles de ce titre !

Star Wars

Death Star Battle de Parker (A800) était inspiré du Retour Du Jedi, et vous deviez détruire l'Étoile Noire avant qu'elle ne soit terminée. Ensuite, Domark nous avait proposé les adaptations des jeux d'arcade Star Wars (Amiga/Atari ST), Empire Strikes Back (Amiga/Atari ST) et Return Of The Jedi (Amiga/ATARI ST). Plus récemment, c'est la LucasArts qui s'est chargée de proposer le meilleur jeu sur le sujet, X-Wing (PC), un simulateur de combats spatiaux, mais aussi Super Star Wars (Super Nintendo), un jeu de plates-formes très réussi.

Star Wars
Empire Strikes Back (L'Empire Contre-Attaque)

Rebel Assault de LucasArts (PC CD-ROM, CD-I, Mega-CD)

Voilà un jeu d'action reprenant les plus beaux décors des films de la trilogie de la Guerre Des Étoiles, et utilisant au mieux le support CD-ROM. Au programme, des parcours en images de synthèse, des extraits du film, etc. Que demander de mieux ? Sortie en octobre 1993.

Super Star Wars d'US Gold (Mega Drive/Mega-CD/Master System)

Après la version Super Nintendo, voici des versions pour l'ensemble des machines Sega qui reprennent le jeu d'origine. Affrontez de nombreux ennemis à travers plusieurs niveaux dont la mécanique de jeu change du tout au tout. Sortie prévue pour la rentrée 1993.

Tie-Fighter de LucasArts (PC)

Après nous avoir permis de piloter les vaisseaux de l'Alliance Rebèle dans X-Wing, nous allons pouvoir contrôler ceux de l'Empire dans ce jeu, annoncé pour la fin 1993, ou le début 1994.

Super Empire Strikes Back de LucasArts (Super Nintendo)

Déjà la suite de Super Star Wars en vue, avec ce nouvel épisode qui reprend le même principe que le premier jeu, avec de nouveaux décors, monstres et surprises.

Star Trek

Le feuilleton culte a inspiré bon nombre de jeux (on ne compte plus les DP qui portent le nom "Star Trek"). Tout a commencé avec Star Trek de Firebird pour Atari ST, puis Interplay s'est chargé d'adapter la série d'origine avec Star Trek: 25th Anniversary d'Interplay (PC/bientôt sur Mega-CD et Amiga).

Star Trek: 25th Anniversary
Star Trek: 25th Anniversary

Star Trek: Next Generation (Spectrum Holobyte sur PC/3DO/Super Nintendo)

Adapté de la série Nouvelle Génération de Star Trek, voici un jeu qui combine simulation, aventure et action. La version Super Nintendo est plus axée action, la version PC plus stratégie, et la version 3DO est carrément différente, avec de nombreuses scènes en images de synthèse, parmi les plus belles à ce jour.

Star Trek: Judgment Rites (Interplay sur PC)

Interplay nous propose de nouvelles aventures dans ce jeu qui vous emmènera vers des planètes encore plus étranges. Cette fois, vous n'aurez pas à affronter les ennemis dans des combats spatiaux, le jeu se concentrant sur les phases d'aventure. Sortie prévue pour octobre 1993.

La BD

Batman de Sega (Mega Drive), Batman de Sunsoft (NES), Batman Returns de Sega (Mega Drive/Master System/Game Gear), Masters Of The Universe de Gremlin (Amiga/Atari ST), Superman de Tynesoft (Amiga/Atari ST).

Denis La Malice de Nick Castle, avec Mason Gambie. Walter Matthau, Christopher Lloyd, etc. Déjà sorti

Denis est un gamin vraiment craquant : six ans, blond, un sourire candide aux lèvres et un visage angélique. C'est simple, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Attention, derrière l'ange se cache une réelle menace. Oui, Denis la Malice est vraiment une menace. D'ailleurs, aux États-Unis, on l'appelle "Denis The Menace". Demandez à George Wilson (Walter Mattau), son voisin, un paisible retraité, s'il n'est pas une menace. Tous les matins Denis accourt chez les Wilson, se jette sur George, qu'il soit couché ou non, et lui fait subir les pires supplices. Et Wilson est obligé de feinter. Par exemple, l'autre matin, il a joué au malade. Couché, fiévreux, croyiez-vous que Denis lui a fichu la paix ? Pas du tout. Denis l'a examiné dans tous les sens, lui a fait ouvrir la bouche, lui a collé une lampe de poche dans le nez, pour finalement lui faire avaler une aspirine avec son lance-pierre ! Denis est vraiment un cataclysme pour George.

Denis La Malice
Denis La Malice (film)

Aussi, quand il apprend que sa femme a accepté de garder Denis deux jours, il est proche de l'apoplexie. Il a raison George. Le gamin va lui chambouler ses petites habitudes : en mettant du détergent dans sa solution de bain de bouche, sa solution de bain de bouche dans ses gouttes pour les yeux... Et George finira par craquer. Mais, pas de colère, non... George craque d'amour. Parce que Denis est peut-être un insupportable agité mais il est aussi naïf et sensible. Tout ce qu'il fait subir à George, c'est parce qu'il l'aime ! Il s'y prend peut-être bizarrement, c'est vrai, mais à six ans, on a les moyens de son âge ! Et finalement, comme George, on lui pardonne tout.

Il semble qu'après "Maman, J'ai Raté L'Avion" et "Maman, J'ai Encore Raté L'Avion" John Hugues, le scénariste-producteur de Denis La Malice, reste dans le genre qui fait son succès. Pourquoi pas, puisque le film est sympathique et bien fait. Les seconds rôles, Christopher Lloyd ("Retour Vers Le Futur") et Joan Plowright ("Last Action Hero"), sont absolument parfaits et les gamins hauts en couleurs. Tout y est. Après le succès du personnage de la BD (qui paraît dans plus de mille journaux dans le monde), le succès des adaptations télévisées (dessins animés et films depuis 1959 !), le film connaîtra-t-il le même succès ? Si oui, le petit Mason Gambie y aura certainement largement contribué.

Quant au jeu, c'est Ocean qui s'y attaque, et il s'agira d'un jeu de plates-formes dans le genre de The Addams Familly. Il sortira sur Amiga et Super Nintendo pour la fin d'année 1993.

Batman Returns (Konarni sur NES/Game Boy/Super NES/Amiga/PC/Atari ST/Mega-CD)

Sur consoles, c'est un jeu de combat particulièrement réussi, alors que sur PC, il s'agit d'un jeu d'aventure-action, et sur Atari ST et Amiga d'un jeu uniquement d'action. Bref, il y en a pour tous les goûts.

Flintstones (Ocean sur NES/Game Boy/Super Nintendo)

C'est tout nouveau, mais Steven Spielberg a annoncé qu'il produirait un film basé sur les aventures des Flintstones, les Piérrafeu en français. Histoire de rester dans le domaine du préhistofique. Ocean s'est déjà jeté sur les droits.

Divers

Et voici en vrac d'autres jeux vidéo basés sur des films. Souvenirs, souvenirs...

Les Ripoux d'Infogrames (Amstrad, Thomson, PC, Atari ST), Fahrenheit 451 de Tellarium (Apple, Atari ST), Death Wish 3 de Gremlin (Spectrum), Bruce Lee, Les Goonies et Zorro de Datasoft (Atari 800, Apple 2, C64, PC, Spectrum), Tarzan de Coleco (Colecovision), Ghostbusters, le jeu d'Activision (Amstrad, C64, Apple, A800) qui pulvérisa tous les records de vente dans l'histoire du jeu vidéo, Rocky Horror Picture Show de C.R.L. (Spectrum), Wargames de C.B.S. (Colecovision).

Mais aussi de Thorn Emi (Atari 800, C64), Hunt For The Red October d'Arguss Press (Amiga/Atari ST) puis de Grandslam (Amiga/PC/Atari ST), Starring Charlie d'Us Gold (PC), Willow (PC, Amiga) de Mindscape, Emmanuelle (Coktel Vision sur Atari ST et Amiga), RoboCop 1 et 2 d'Ocean (Amiga/Atari ST/PC), Butcher Hill de Gremlin (Atari ST), Ghostbusters 2 d'Activision (Amiga/Atari ST), Les Incorruptibles d'Ocean (Amiga/Atari ST), Moonwalker d'US Gold (Amiga/Atari ST), Die Hard d'Activision (PC), Ghostbusters de Sega (Mega Drive), Never Ending Story 2 de Linel (Amiga/Atari ST), Flight Of The Intruder de Mirrorsoft (Amiga/Atari ST), Days Of Thunder de Mindscape (Amiga/Atari ST), Nightbreed d'Ocean (Amiga/Atari ST), Karate Kid 2 de Microdeal (Amiga/Atari ST), Platoon d'Ocean (C64/Amiga/Atari ST), Thunderbirds de Grandslam (Amiga/Atari ST), Beverly Hill's Cop de Tynesoft (Amiga/Atari ST), Arachnophobia de Disney Soft (Amiga/PC), Hudson Hawk d'Ocean (Amiga/Atari ST), 3 d'Ocean (Amiga/PC/Atari ST/Super Nintendo), Dune de Virgin (Amiga/PC), Plan 9 From Outer Space de Gremlin (Amiga/PC/Atari ST), Sherlock Holmes d'Electronic Arts (PC), Navy Seals d'Ocean (Amiga/Atari ST), Monty Pythons Flying Circus de Virgin (Amiga/Atari ST), Gremlins 2 d'Elite (Amiga/Atari ST)...

Dune
Dune


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