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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Thomas Unger
(Entrevue réalisée par Fabio Trotta et extraite de No Risc No Fun - juin 2001)
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Note : traduction par Vincent Bouvelle.
Fabio Trotta s'est aujourd'hui entretenu avec Thomas Unger. Thomas est responsable de la collecte d'informations et d'histoires
de l'excellente compilation "The Kickstart Archives".
Bonjour Thomas. Depuis quand
êtes-vous un utilisateur Amiga ?
Je me suis acheté mon premier Amiga début 1993, en même temps qu'un genlock, principalement pour faire du montage vidéo. Il
s'agissait d'un Amiga 1200 avec un disque dur de 170 Mo, que j'ai acquis peu de temps après son lancement. Sa logithèque était
bien adapté à ce domaine d'application : Deluxe Paint IV AGA, ClariSSA et Adorage de ProDAD, Scala MM, et VideoDirector de GoldDisk.
Bien entendu, il y avait également des logiciels de bureautique, comme FinalCopy ainsi que le non moins excellent AdressMaster
de Jan Geissler, qui me rend encore service aujourd'hui dans sa version 3.65.
Pourquoi avoir choisi l'Amiga,
et pas une autre machine ?
Je pense que c'est entièrement lié à ce sentiment bizarre, qui caractérise la communauté Amiga. Mes premiers pas en matière de
vidéo sur Amiga ont été une pure frustration. J'ai notamment reçu de l'aide de Walter Friedhuber, qui nous a malheureusement
quittés trop tôt, et qui m'a beaucoup impressionné par la magie de ses vidéos et de ses graphismes. J'ai également passé pas mal
de mon temps dans le magasin de Gabriele Lechner, à Munich, dans lequel il produisait et présentait ses propres vidéos et effets.
J'ai eu aussi des conversations toujours intéressantes avec d'autres clients, qui venaient souvent remplir le magasin. C'est
chez lui que j'ai eu mon premier coup de foudre pour le montage vidéo non linéaire et non destructif, avec le couple VLab Motion/carte
Toccata, couple qui a emménagé plus tard dans l'un de mes Amiga, mais je n'ai, à ce jour, pas encore pu produire le moindre film
complet.
Quelles sont vos principales
activités quand vous plongez le nez dans un ordinateur ?
L'Amiga et notamment mon travail sur The Kickstart Archives (TKA) ne sont qu'un simple passe-temps, destiné à me détendre.
Malheureusement, je ne m'en occupe pas toujours, car le peu de temps libre dont je dispose n'est pas compatible avec les
objectifs bien définis que m'imposent ce travail. La plupart de mon temps libre est investi dans la famille, les amis et la
maison.
Quels sont actuellement vos
jeux préférés sur ordinateur ?
J'ai toujours été fan du jeu The Settlers. Ce jeu m'enthousiasme encore aujourd'hui. Depuis un peu plus d'un an, je ne joue
plus qu'à Settler II sur PC, mais je n'ai pas encore réussi à en venir à bout. Désormais, je n'ai plus de jeu Amiga, le dernier
que j'ai acheté était Myst. De temps en temps, je joue à un bon jeu Amiga classique : Defender Of The Crown, Wing Commander,
Lemmings, Populous, Civilisation...
Quels ordinateurs possédez-vous ?
Chez moi, j'utilise un Amiga 2000 sous AmigaOS 3.5 avec cartes Blizzard 2060, CyberVision64/3D, Toccata, VLab-Motion, disque dur,
graveur CD-RW et modem pour les accès au Net et presque tout ce qui me permet de réaliser les TKA et de maintenir la page d'accueil
du site. J'ai aussi un PC moderne sous Windows ME, qui me sert par exemple à éditer du code HTML, et à travailler sur le moteur
de recherche à base de JavaScript, mais à part ça, mon fils le maltraite en s'en servant comme machine de jeu. Mon objectif est
d'intégrer toutes ces machines dans un réseau.
En outre, je dispose, au grand regret de ma femme, d'un véritable musée de modèles d'Amiga, tous en état de fonctionnement, avec
chacun un système d'exploitation installé, des applications et des jeux. L'existence de ce musée encombre ma femme plus que tout.
Quand vous est venue l'idée de
faire les "Kickstart Archives" ?
Je travaille depuis 1985 dans le domaine de la propriété intellectuelle. Avec tous les rachats de l'Amiga, les questions de droits
(brevets, licences et marques) reviennent toujours au-devant de la scène. Il était donc tout à fait naturel de s'occuper au moins
une fois de ces droits.
Des recherches sur le Net m'ont révélé qu'il n'y avait pas beaucoup de publications sur le sujet, alors qu'il y avait beaucoup de
questions posées. Depuis 1991, je suis de près tout ce qui tourne autour du thème de l'Amiga dans la presse allemande et
internationale. Mais là aussi, je n'ai strictement rien trouvé. J'ai proposé plusieurs fois d'écrire un article sur le thème des
brevets Amiga à deux revues allemandes, mais mes offres sont restées à ce jour sans réponse.
Pendant ce temps-là, avec toutes les recherches que j'effectuais pour écrire cet article, j'avais accumulé des dizaines de pages
HTML, des centaines d'images de sites Internet. Comme finalement, je ne me faisais plus aucune illusion, j'ai commencé à trier
les pages en fonction de leur contenu, à reconstruire la structure des répertoires et à virer les éléments actifs comme les
bannières, les compteurs, sans pour autant détruire la mise en page. Pour faciliter les accès, je devais encore créer un index.
C'est comme cela qu'a été créée, au moment des fêtes de fin d'année 1999/2000, l'édition CD des Kickstart Archives.
Qu'est-ce qui vous a inspiré
pour écrire cette compilation ?
Tout vient de l'Amiga History Links avec plus de 100 liens vraiment intéressants, sur lesquels je suis tombé en 1999 et qui sont
maintenant sur le CD. Entre 60 à 70% des liens étaient morts ! La plupart des sites présents sur les Kickstart Archives ont
d'ailleurs suivi ce destin. C'est comme ça que m'est venue l'idée de créer le TKA. Cependant, dès le départ, une chose était
claire : pas de publication sans l'autorisation des auteurs.
C'est comme ça qu'a débuté, mi-2000, un marathon de courrier électronique afin d'obtenir l'autorisation de publier les sites
sur CD. A ma grande surprise, presque tous les auteurs m'ont donné leur accord immédiatement ou après une plus longue
correspondance, pour les publier aux conditions initiales de mon offre, à des fins d'exploitation non commerciales à un prix
de revient de 20 DM ou 10 dollars US. L'obtention des courriels actuels des auteurs de sites Web se trouvant sous la
"protection de réserve" m'a fait penser au travail d'un détective et n'aurait pas été possible sans le soutien de la communauté.
Presque tous les webmestres m'ont donné leur consentement pour l'envoi d'un exemplaire, c'est pour cela que j'ai décidé, lors du 3e
trimestre 2000, de fixer la date de publication au 31 décembre de cette même année. Pourtant, je n'avais pas encore écrit la
moindre ligne sur le sujet initial - l'histoire du brevet - et il n'y avait encore aucune page d'accueil. Mais là aussi, ce
travail a été repoussé jusqu'à la date de publication initiale. Malheureusement, il reste encore quelques chapitres intéressants
qui dorment au fond d'un tiroir virtuel (Paula, HAM, CDTV, CD32).
Qui vous a aidé à réaliser ce
travail ?
Je tiens à remercier tout particulièrement mon collègue, le Dr Hans Thomas Holz, qui a dû traduire en anglais l'histoire des
brevets en un temps record. Tout aussi important, l'assistance technique que m'a apportée un très bon ami qui n'a rien à voir
avec le monde Amiga et qui, de ce fait, a voulu resté anonyme, et qui m'a aidé à numériser tout ce qui concernait les annonces,
les documents pour l'histoire des brevets convertis en PDF et les articles de revues. De nombreux contacts via courriers électroniques
m'ont également beaucoup encouragé, il y avait notamment des membres actifs ou d'anciennes célébrités de la communauté Amiga,
des rédacteurs de revues, des magazines en ligne traitant d'autres plates-formes, mais aussi des légendes vivantes de l'histoire
de l'informatique.…Dans ma section de crédits, je les ai tous énumérés, sauf ceux qui m'ont expressément demandé de ne pas y figurer.
Est-ce que vous allez continuer
et allez-vous sortir une version 2.0 ?
Je continue. Je ne peux pas encore vous dire s'il y aura une version 2.0. Pour l'instant, nous ajoutons les sites encore vivants
dans leur dernière version, ce qui ne justifie pas d'évolution majeure du numéro de version. Il y a deux semaines, j'ai reçu la
dernière version du Hardware Guide d'Alex Lupták (50 de ses magnifiques photos sur le matériel devraient arriver d'ici le mois
d'août) et sous peu, j'attends de Gareth Knight un CD-R avec une version compressée de la prochaine édition du guide Amiga
interactif, sur lequel il dévoile entre autres de nouveaux prototypes. Je suis également très heureux d'avoir pu obtenir
l'autorisation de publication de l'article "As We May Think" de l'Athlantic Monthly, dans lequel Vannevar Bush anticipe déjà,
en 1945, les interfaces graphiques actuelles et l'Internet qui sont maintenant devenus une réalité. Pour ceux que cela intéresse :
vous trouverez l'histoire des interfaces dans un des chapitres d'Intuition du "Patenthistory" malheureusement (à ce jour)
uniquement en anglais.
Je dois également renforcer la partie sur la gestion matérielle. Quelques anciens fabricants de matériels tiers Amiga ont accepté
la publication de leurs manuels et des images-disques des disquettes d'installation.
En outre, je suis en train de réfléchir à une possibilité d'offrir, aux possesseurs de la version précédente des TKA, une réduction
sur la nouvelle version.
Est-ce que vous travaillez
encore sur Amiga ?
Non.
Que pensez-vous de la situation
actuelle de la marque ?
Selon moi, le marché est caractérisé, d'un côté, par un enthousiasme et un engagement personnel important, mais il est marqué
d'un autre côté par la spéculation et le "charlantisme". Tout cela semble manquer de stabilité et de qualité. Cela provoque un
trouble chez le consommateur. D'une certaine manière, les utilisateurs Amiga avaient pris l'habitude de souffrir, et le sont encore
toujours particulièrement aujourd'hui. Je ne veux ni ne peux vous en dire plus sur le sujet.
Pensez-vous qu'Amiga Inc. pourra
réaliser un retour de l'Amiga ?
Ceux qui ont suivi l'histoire de l'Amiga sauront mettre en valeur les chances qui ont été gaspillées au fil des années.
J'espère quand même, qu'un jour, il y aura sur mon bureau une machine bon marché et puissante avec une Boing Ball à l'extérieur,
un système d'exploitation efficace, ouvert, bien documenté et intuitif, qui permettra de se passer des autres plates-formes,
car elle sera compatible avec tous les standards logiciels et matériels. Selon moi, vu l'évolution des prix dans le domaine du
matériel, l'utilisation d'un matériel totalement propriétaire est complètement dépassée. Par ailleurs, le concept matériel
génial de 1983 que l'on trouve encore aujourd'hui dans tous les Amiga, s'est révélé être une impasse. Que les irréductibles
me pardonnent !
Y a-t-il une question que
vous auriez aimé que je vous pose (avec la réponse, si possible) ?
Sur le moment, je n'en vois aucune. J'espère que j'ai répondu à toutes les questions relatives aux TKA, sans pour autant avoir
abusé de la patience de vos lecteurs.
Est-ce que vous voudriez ajouter
un commentaire pour nos lecteurs ?
Gardez les yeux et les oreilles bien ouverts, et gardez bien à l'esprit qu'un ordinateur est, certes, un bel outil, mais ce n'est
pas l'essentiel dans la vie.
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Merci beaucoup de nous avoir consacré du temps et bonne chance pour votre projet. Je me réjouis déjà d'aller fouiller encore plus
loin dans votre CD. Vous trouverez un aperçu des“Kickstart Archives à l'adresse home.nexgo.de/kickstart/.
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