Suivez-nous sur X

|
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z,
ALL
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
A propos d'Obligement
|
|
David Brunet
|
|
|
|
Entrevue avec David Taddei
(Entrevue réalisée par Mickaël Pernot et extraite d'Amiga Power - juillet 2012)
|
|
A la suite de notre critique du livre 101 Jeux Amiga,
nous avons contacté son auteur, David Taddei, afin d'en savoir plus sur lui et son ouvrage.
Bonjour David. Pouvez-vous
vous présenter brièvement et nous en dire un peu plus sur votre parcours d'amigaïste ?
Bonjour ! J'ai 35 ans et j'exerce depuis une douzaine d'années dans le domaine du jeu vidéo. Ce sont les jeux de l'époque de
l'Amiga et les interventions de leurs créateurs à Microkid's notamment qui m'ont fortement donnés envie de travailler dans
ce secteur et c'est dans ce but que j'ai orienté mes études d'informatique vers une spécialisation en image numérique.
Après mes études, je suis "monté à Paris" pour rejoindre Cryo Interactive, pour mon plus grand plaisir.
Aujourd'hui c'est moins la création de jeux que la création en général qui m'intéresse ; j'espère notamment pouvoir trouver le
temps d'écrire d'autres ouvrages, mais je suis également (entre autres) intéressé par la création de sites Web et aussi passionné
de photographie.
Lorsque l'Amiga a commencé à réellement décoller, nous avions encore un TO7-70 à la maison. L'écart technologique était stupéfiant,
et j'en rêvais en dévorant tous les magazines de l'époque, en particulier Génération 4 (j'étais abonné), Joystick, Tilt et
parfois Micro News. Mon choix avait été fait rapidement, l'Amiga me paraissant tellement supérieur à la concurrence, en particulier
au niveau graphique. Posséder enfin l'Amiga 500, en 1990, fut un grand moment et je crois que mes parents n'ont jamais regretté
leur achat, qui aura comblé toute la famille (mon frère et moi en particulier) pendant plusieurs années.
Les jeux étaient vraiment inventifs, et on avait l'impression que les développeurs arrivaient sans cesse à repousser les limites
techniques de la machine. Je jouais beaucoup donc, mais j'ai aussi passé du temps à programmer (surtout en AMOS
et un peu en GFA Basic), à créer, surtout sous Deluxe Paint, Protracker... Et Fantavision aussi, l'ancêtre de Flash ! J'ai fait
plusieurs petits courts métrages avec cet outil.
L'Amiga restera pour toujours ma machine "de coeur", je l'ai toujours et le garde surtout en souvenir, comme une pièce de collection.
Lorsque je l'ai allumé il y a deux ou trois ans, il fonctionnait encore ! Aujourd'hui j'utilise donc surtout WinUAE, qui a aussi
l'avantage de pouvoir émuler un Amiga surpuissant !
Dans votre livre, on apprend que
vous avez travaillé chez Cryo Interactive, qu'y faisiez-vous ? Avez-vous participé à la création de jeux sur Amiga ?
Malheureusement, je suis arrivé après "l'âge d'or", à une période où le secteur commençait à s'industrialiser. L'Amiga avait de
plus déjà laissé sa place au profit des consoles et PC ; je n'ai donc hélas pas participé à la création de jeux sur Amiga.
Mais cela avait été le cas de plusieurs collègues évidemment, comme Michel Janicki, qui avait un parcours à faire rêver des
débutants comme moi (Toki, etc.).
J'étais développeur ; j'ai travaillé sur Les Chroniques De La Lune Noire et plusieurs jeux d'aventure, dont Chevaliers D'Arthur
1 et 2, Egypte 3... mais aussi quelques jeux qui ne sont malheureusement pas sortis. Cela restera une formidable expérience et
aussi un excellent souvenir ; Cryo c'était quelque chose !
Qu'est-ce qui vous
a poussé/motivé à écrire ce livre ?
J'ai toujours aimé écrire ; je me souviens entre autres d'un article qui avait été publié dans Poche Computers (magazine de
calculatrices). Et l'Amiga a toujours été un sujet de prédilection. A l'époque, je créais des magazines pour le cadre familial,
où je faisais des petits tests de jeux. Il y a quelques années, j'ai commencé à écrire des articles plus sérieux, plus complets
tout en y mettant des impressions personnelles. J'ai fini par songer à partager ce travail et des amis m'ont conseillé de
réaliser un blog. L'idée était intéressante, mais je parcours moi-même rarement des blogs, à l'exception peut-être de celui
de l'association mo5.com (dont je suis membre).
Progressivement est venue l'idée du livre, celui que j'aurais tellement voulu lire, mais qui n'était jamais sorti. Et qui sait,
peut-être que le résultat pourrait intéresser d'autres personnes... L'idée de partager mon "travail" était donc présente dès le
départ, cela ne pouvait en outre que m'obliger à tirer la qualité vers le haut. Car si je savais que je ne pourrais contenter
tout le monde quant à la forme, je tenais vraiment à ne pas décevoir quant au fond, au contenu.
La maquette du livre, dans
sa version papier, paraît au premier abord "oldschool" mais s'avère finalement très en adéquation avec son contenu et l'époque
traitée, et est très lisible. Ce côté rétro dans la maquette était volontaire de votre part ?
Tout à fait ; comme je l'indiquais, j'étais abonné à Génération 4 et je voulais que mes articles évoquent ce que l'on pouvait
voir à l'époque. D'où la transparence, les petites fiches, etc. Cela reste une question de goûts au final, mais j'ai clairement
voulu un rendu rétro, tout en recherchant une lisibilité optimale. Il y aura eu plusieurs relectures, plusieurs ajustements ;
je me souviens par exemple avoir décidé de modifier la taille de la police de caractères, alors que j'avais déjà mis en page le
tiers de l'ouvrage.
Votre livre regorge d'anecdotes,
d'entrevues, de croquis et autres goodies visuels qui en font un livre très intéressant même pour les connaisseurs. Comment
avez-vous fait pour vous procurer tout ce matériel ?
J'ai pris plus de 44 000 captures d'écran, dans lesquelles j'ai tenu à sélectionner des scènes clés ou représentatives, autant
que possible, pour les mettre dans l'ouvrage. Des documents inédits m'ont en outre été fournis par les créateurs eux-mêmes.
J'avais déjà quelques contacts via mon expérience professionnelle, et j'ai fait énormément de recherches pour en joindre
d'autres. Certains n'ont pas répondu, d'autres ont répondu qu'ils ne souhaitaient pas participer, mais à ma grande surprise
la plupart ont été vraiment enthousiastes et m'ont répondu au-delà de mes attentes.
Ils m'ont fait confiance, alors que je n'avais aucun moyen de leur prouver que je ne m'arrêterai pas en chemin. Il y a forcément
des moments de doute sur un tel projet, qui s'étale ainsi sur la longueur, mais ne serait-ce que pour être digne de cette
confiance qu'ils me témoignaient, je me devais précisément d'aller jusqu'au bout.
Vous dites avoir rejoué à tous
les jeux pour écrire votre livre. Quand on rajoute vos recherches, vous avez dû y passer un grand nombre d'heures !
Bien qu'ayant déjà au départ la matière dont j'avais besoin (les jeux et magazines de l'époque), ayant déjà l'ébauche d'une
dizaine d'articles, et sachant de quoi j'allais parler, l'élaboration du livre m'aura pris un an et demi. Un an et demi à
faire des recherches, à jouer à tous les jeux en effet, à travailler la mise en page, et aussi à échanger avec les intervenants.
J'ai voulu permettre à ceux qui désiraient s'exprimer de pouvoir le faire, en fonction de leurs disponibilités. Je me suis aussi
rendu compte à quel point cela peut être long de retranscrire une entrevue orale !
Au final beaucoup de temps, donc, mais c'était du plaisir avant tout, et beaucoup d'excitation à voir le projet prendre forme
petit à petit. C'est un ouvrage de passionné, et j'espère que cela se sent.
Sur votre site, on peut voir
dans les contacts que vous demandez à vos lecteurs les jeux qu'ils voudraient voir dans un futur ouvrage. Vous seriez
donc prêt à remettre le couvert ?
Ce n'est pas d'actualité pour le moment, et peut-être jamais. Mais je suis bien conscient que de nombreux jeux fabuleux manquent
à la sélection ; il y en a eu tellement sur Amiga ! Pour tout dire, le fait d'avoir voulu montrer un spectre un peu large, avec
tous les genres représentés, m'a même fait écarter certains de mes propres titres favoris. Tout au départ l'idée était plutôt
d'avoir 200 voire 300 jeux, mais cela aurait repoussé la sortie de quelques années, voire ad vitam...
Enfin bref, il y a définitivement quelques autres jeux dont j'aimerais parler ; certains articles sont même déjà prêts puisque
j'ai choisi de remplacer certains jeux sur le tard. Mais bon, on verra...
Suivez-vous encore l'actualité
"Amiga" actuellement ? Si oui, que pensez-vous du nouvel AmigaOS et de son concurrent MorphOS ?
Je suis un peu désolé de le dire, mais je suis cela d'assez loin. J'aimerais forcément que le nom "Amiga" revienne au premier
plan, mais cela me semble difficile actuellement.
Mille mercis à vous pour votre
ouvrage et pour cette entrevue. Je vous laisse le mot de la fin.
Je tiens à remercier chaleureusement toutes celles et tous ceux qui m'ont fait confiance en acquérant l'ouvrage, sans avoir pu
le feuilleter préalablement, parfois aussi sans en avoir entendu parler. Mon ouvrage n'est pas proposé dans les librairies
spécialisées, sa diffusion dépend donc beaucoup du bouche-à-oreille, alors merci aussi à ceux qui en parlent, merci à toi !
J'espère que chaque lecteur trouvera des choses intéressantes dans le livre même si sa sélection des jeux aurait été différente :
au pire cela fera un bel album... D'ailleurs, tous les avis sur mon ouvrage m'intéressent et j'y réponds alors n'hésitez pas si
vous avez des remarques, critiques ou suggestions !
J'espère que l'on parlera de l'Amiga encore longtemps ; Amiga rulez !
Soutenez le travail d'Obligement
|
|
|