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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Bill Stealey
(Entrevue réalisée par Alain Huyghues-Lacour et extraite de Tilt - décembre 1989)
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Ex-pilote professionnel, Bill Stealey préside à la destinée de MicroProse. Vedette des microloisirs, il fait le point
sur ses divers projets...
Au Personnel Computer Show de Londres, le stand MicroProse était en
effervescence car Bill Stealey venait d'arriver des États-Unis et tout le monde était au garde-à-vous. Bill Stealey,
surnommé "Wild Bill" ou "Le Major", ancien pilote américain s'est brillamment reconverti dans l'industrie du logiciel.
Après un rude combat, il est parvenu à installer MicroProse parmi les grands éditeurs et cette année, il a mené
une campagne éclair qui lui a permis de s'emparer de Telecom Soft. C'est une belle victoire, mais Bill le conquérant
ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.
Si ce battant se fait charmeur en vous parlant de sa femme et de sa fille, mais lorsqu'une question l'embarrasse, il se
met à vous embrouiller, à tel point qu'on finit par ne plus savoir quelle est la question posée.
Vous devez être satisfait,
car 1989 est une grande année pour MicroProse ?
En effet, MicroProse se porte très bien et cette année nous avons réalisé une progression de 35% aux États-Unis.
Chaque année nous publions deux nouveaux programmes, mais en 1989 nous en avons eu quatre : Red Storm Rising, F-19 Stealth Fighter,
F-15 Strike Eagle II et M1 Tank Platoon. Ce dernier a démarré si fort aux États-Unis
que nous avons été en rupture de stocks dès la première semaine. De ce fait, nous avons dû
retarder la sortie européenne de ce programme.
Envisagez-vous
de nouvelles conversions des grands succès de MicroProse ?
D'ici la fin de l'année, nous publierons une version entièrement remaniée de Pirates! sur Amiga.
D'autre part, nous avons décidé d'élargir notre champ d'action. Gunship et Pirates! ont été
adaptés sur MSX et ces deux titres remportent un certain succès au Japon. Nous sommes également
en train de développer Silent Service et Pirates! pour la console Nintendo et nous envisageons
d'adapter Gunship et Airborne Ranger sur cette machine, si nous parvenons à régler quelques
difficultés techniques.
On prétend
qu'en l'absence de clavier, il n'est pas possible de réaliser de bonnes simulations sur console.
Comment comptez-vous vous y prendre ?
Les différentes commandes peuvent être actionnées grâce à un curseur dirigé par la manette.
C'est une formule assez simple qui relève du même principe que la gestion à la souris de
Silent Service, sur Atari ST ou Amiga.
Vous venez
de créer deux nouveaux labels, MicroStyle et MicroStatus, et avec le rachat de TelecomSoft vous
possédez également Firebird et Rainbird. Cela ne doit pas être facile à gérer ?
Cinq labels, c'est trop ! A terme, je compte réorganiser tout cela en trois labels, ce qui est largement
suffisant. MicroProse restera axé sur les simulations, un second label sera orienté vers les jeux
d'aventure et le troisième vers les jeux d'action, comme Stunt Car Racer ou Rick Dangerous.
Depuis quelque
temps, on parle d'un projet de jeux d'arcade. Qu'en est-il vraiment ?
En effet, 35 personnes travaillent depuis deux ans sur ce projet, et je compte bien le voir
aboutir prochainement. Mais cela pose des problèmes techniques, du fait que nos programmes
ne fonctionneront pas sur des machines d'arcade standard. Il est donc nécessaire de concevoir
des machines entièrement nouvelles. Néanmoins, nous avons beaucoup progressé et nous sommes
prêts à 75% pour le matériel et à 60% pour le logiciel. Au dernier salon de Las Vegas,
nous avons montré nos prototypes à des distributeurs. Ceux-ci furent enthousiasmés. Ils
étaient prêts à passer d'importantes commandes, ce qui nous a conforté dans notre idée.
Si tout va bien, nous espérons présenter nos machines au salon des jeux d'arcade qui se
tiendra à Londres en janvier.
Vouloir
concurrencer les géants de l'arcade japonais sur leur propre terrain, c'est assez ambitieux, d'autant
que les exploitants ne pourront pas acheter vos cartes pour les intégrer dans leurs machines,
comme ils en ont l'habitude. Ne pensez-vous pas que c'est un handicap ?
Cela ne devrait pas être un problème, dans la mesure où nos programmes seront très différents des
autres. Alors que les jeux d'arcade ont une durée de vie très brève, les nôtres devraient avoir
une plus grande longévité, comme c'est le cas sur micro. De ce fait, les exploitants devraient
parvenir à rentabiliser l'investissement initial sur la distance.
Tous
ces projets représentent de sérieux investissements. Envisagez-vous toujours d'introduire MicroProse
en bourse ?
Depuis le début, MicroProse a été financé avec nos fonds personnels, mais je rêve toujours d'ouvrir
la société au public. Si nous parvenons à mener l'opération "jeux d'arcade" à son terme, cela
nécessitera d'énormes capitaux. Dans ce cas, nous ferons certainement appel à des sociétés
japonaises ou européennes.
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