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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Robert Devereux
(Entrevue réalisée par Stéphane Lavoisard et extraite de Génération 4 - septembre 1992)
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Interroger Robert Devereux, c'est un peu interroger Richard Brenson, non pas pour les relations
de famille entre les deux hommes, mais plutôt en raison de leurs responsabilités. Au-delà de Virgin Games,
Robert Devereux dirige Virgin Communication, un sous-groupe de Virgin... Peut-on attendre d'un homme
aussi important qu'il s'y connaisse vraiment dans le milieu de la micro-informatique ? Normalement non !
Robert Devereux, oui ! C'est dans un bar de Soho, à 9h00 du matin, que nous l'avons rencontré.
Robert Devereux
Qu'est-ce
que Virgin Communication ?
C'est un groupe faisant partie de Virgin, et qui comporte plusieurs sociétés. Virgin Games pour les jeux
vidéo, mais également un studio de télévision, l'édition de livres et j'en passe...
Quelle est
l'importance de Virgin Games dans le groupe Communication ?
Énorme. En fait, Virgin Games représente plus de 60% du chiffre d'affaires du groupe Virgin Communication,
et je pense que ça ne va pas s'arrêter là.
Et par rapport
au groupe Virgin ?
Assez important. Virgin Games est la compagnie dans le groupe qui connaît la plus forte croissance en ce
moment. Tout le monde a donc beaucoup d'espoir pour la société.
Y a-t-il des
liens entre Virgin Games et d'autres sociétés ?
Pas vraiment. Nous avons toujours de bonnes relations avec Virgin Records, mais nous ne pouvons pas faire
ce que nous voulons comme on aurait pu il y a encore deux ans. Cependant, les concepteurs semblent être
intéressés par une de nos sociétés (le groupe Virgin en compte plus de 200 !) qui fait de l'image de
synthèse. Cela pourrait effectivement nous aider pour nos futurs jeux sur Compact Disc.
Quand on
observe Virgin Games, on se rend vraiment compte d'un changement très récent avec tous ces projets qui
arrivent de tous les côtés, et surtout une très importante somme d'argent mise sur des projets comme
7th Guest. L'année dernière, Virgin Games était encore un éditeur "mineur", alors, pourquoi ce
changement ?
C'est assez simple ! Jusqu'il y a deux ans, nous étions le distributeur officiel en Europe des consoles
Sega, et autant dire que cela représentait un travail important. Il y a deux ans, quand nous avons arrêté
de distribuer Sega, Virgin Games ne représentait plus grand-chose... et vous savez, il est long et difficile
de préparer des projets. Il vous faut les bonnes personnes à la direction, à la commercialisation, puis les
meilleurs programmeurs.
The 7th Guest
Ce que vous voyez aujourd'hui, par exemple The 7th Guest, sont des produits qui ont été lancés il y a deux ans.
Justement,
parions un peu de The 7th Guest. Comment espérez-vous rentabiliser un projet qui doit avoir coûté énormément
avec deux ans de préparation et un jeu qui finalement ne tourne que sur CD-ROM PC en Super VGA, soit peu de
machines ?
Il est évident qu'un jeu comme The 7th Guest ne sera pas rentable, en tout cas à court terme et sur PC uniquement.
Mais nous avions besoin de lancer un tel produit pour le prestige de la société, pour pousser le marché
du CD-ROM, qui devrait devenir primordial dans les années à venir.
Il y a d'autres
produits CD à venir où vous attendez de voir ce que donne The 7th Guest ?
Non. Nous avons d'autres projets, mais il est vrai que le succès de The 7th Guest décidera de l'avenir
des projets en cours.
Vous êtes donc
sûr que le CD sera le média du futur ?
Tout à fait ! Il n'y a qu'à voir, vous avez déjà des CD-ROM pour Macintosh, PC, Amiga et bientôt sur Mega Drive
et Super Nintendo, le CD-I, les machines d'Apple, de Sony, de Matsushita. Quand tous les produits seront
sur Compact Disc, on ne pourra plus distinguer les ordinateurs des consoles. Aujourd'hui, la seule différence,
c'est le support.
Quel support CD
pensez-vous soutenir ?
J'aimerais bien savoir la machine qui triomphera sur ce marché, mais c'est impossible. Le CDTV semble
avoir été un échec, tout comme le CD-I aux États-Unis, mais je pense que Philips restera présent sur
le marché. Nous attendons beaucoup du CD-ROM Sega et Nintendo... J'ai pu voir la SMSG (NDLR : la fameuse
console CD-ROM faite par Electronic Arts et Matsushita), et c'est une fabuleuse machine, très performante.
C'est certainement la meilleure machine que j'ai vue, mais elle est peut-être trop en avance sur son
temps.
Ça ne vous
fait pas peur de voir des grosses sociétés comme Warner, Paramount ou Sony arriver dans ce milieu ?
Si ! Il est évident que les éditeurs du futur sont ces gens-là ! Demain, vous entendrez davantage parler
de Warner, Columbia ou Sony que des éditeurs d'aujourd'hui. Virgin a un rôle à jouer, grâce à tous les
contacts que nous avons, nous pouvons résister, tout comme des sociétés comme Electronic Arts... Mais
les autres, telles US Gold, Ocean et j'en passe, devront s'intégrer dans un gros groupe.
La création
de Virgin Games France au début de l'été 1992. Pourquoi ?
C'est un peu un essai. Nous avons déjà des équipes de programmeurs là-bas (Cryo) et les français sont
bons dans ce domaine. Nous essayons donc de créer un pôle de créateurs en France, et si ça marche,
nous nous développerons aussi ailleurs.
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