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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Philipp Habermann
(Entrevue réalisée par l'équipe de SwosIT et extraite de SWOSit.com - septembre 2014)
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Note : traduction par David Brunet.
C'est un grand plaisir et un grand honneur de vous présenter aujourd'hui une entrevue avec Philipp "Playaveli" Habermann,
l'un des meilleurs et des plus célèbres joueurs de Sensible World Of Soccer.
Brisons la glace : pouvez-vous
nous en dire plus sur vous ?
Mon nom est Philipp Haberman, j'ai 32 ans et suis allemand. Je suis instituteur à l'école primaire. Je vis actuellement à Djeddah,
en Arabie Saoudite, et je travaille à l'École Internationale Allemande.
Quand et comment avez-vous
connu Sensible World Of Soccer (SWOS) ?
En 1991, j'ai passé quelques jours chez un ami. Il avait un Amiga 500 et nous jouions beaucoup à Kick Off. A la fin de l'année
1992, nous avons acquis Sensible Soccer 1.1 et nous sommes tombés amoureux de ce jeu. Bien sûr, cette passion était également
un sujet de conversation à l'école. La possibilité d'éditer les noms, les maillots, etc. était vraiment sympathique.
En 1993, l'Amiga de mon ami est tombé en panne et nous avons arrêté les jeux vidéo pendant un certain temps. En 1995, à l'âge
de 14 ans, j'ai eu mon premier PC et, devinez quoi, le premier jeu que j'ai acheté fut SWOS 1.0 ! En 1996, je suis allé en
Angleterre durant une demi-année. J'ai continué à jouer à SWOS et j'ai acheté les nouvelles versions PC du jeu : European
Championship Edition puis 96/97. Dès lors, j'ai joué à ce jeu uniquement sur PC et plus jamais sur Amiga.
Quand je suis rentré d'Angleterre au début de l'année 1998, mon meilleur ami et moi-même continuions à jouer à SWOS 96/97
sur PC de façon hebdomadaire (souvent avec des matchs de 10 minutes entre l'Italie et le Brésil).
Depuis quand jouez-vous
à SWOS en ligne ?
J'ai rejoint SensibleSoccer.de en 2003 en tant que membre numéro 205, donc tout au début
de l'aventure. Entre 2003 et l'été 2004, nous jouions à Sega Sensi en ligne. Fin 2004, Redhair mit à disposition un paquetage de
SWOS 96/97 version Amiga avec WinUAE/Kaillera, facile à télécharger et à installer (c'était la première fois que je jouais à la
version Amiga de SWOS). J'ai donc joué à SWOS en ligne depuis le premier jour.
De quelle façon votre
style de jeu a évolué au fil du temps ? Surtout après avoir découvert que vous pouviez y jouer en ligne.
C'est une question intéressante. Je pense que depuis le début, les choses que je faisais bien étaient les passes
avec effets et la finition. J'étais une sorte de tueur. Ces forces sont restées, je pense (heureusement... ;-)).
Ce qui a changé du fait de jouer en ligne fut sans doute la possibilité de faire des têtes en hauteur et même de réaliser
des combinaisons avec la tête. Et aussi, comme il y avait de plus en plus de joueurs en ligne du monde entier, j'en
ai appris plus au sujet du point idéal, les buts avec dribbles ("jigga") et aussi les actions schématisées (en partant
du dégagement du gardien par exemple). J'adore les joueurs qui apportent quelque chose de nouveau, qui ont de la créativité.
Pensez-vous que vous
pouvez vous améliorer ou avez-vous atteint votre potentiel maximal ?
Je pense que je me suis amélioré le plus que je pouvais. Il y a juste quelques possibilités d'amélioration ici ou là,
particulièrement pour un vieil homme comme moi... ;-)
Aimez-vous le style
de jeu d'un joueur de SWOS en particulier ? Qu'aimeriez-vous reprendre de lui si vous le pouviez ?
Autre question intéressante. Oui, j'aimerais bien. Faisons une petite liste avec les joueurs que j'admire (ordre aléatoire) :
- Coolio : le maître suprême pour l'activation du joueur (contrôle du bon joueur au bon moment afin de garder
l'équipe en action). Vous avez tendance à croire qu'il joue avec 15 joueurs sur le terrain.
- Lucas83 : le maître du dribble et en quelque sorte l'inventeur des lobs à mi-hauteur sur le gardien.
- Ali : le maître de l'apprentissage. Il regarde ce que les autres font pour le reproduire ou faire mieux ! Les têtes
de Coolio, les buts jigga, les longs tirs, les tacles, le temps, tout. Il regarde, il apprend puis maîtrise et
y ajoute sa propre touche. Ceci a fait de lui un champion du monde.
- Lobo : une machine à sang-froid !
- Sanek : une machine à passe. L'homme Tiki-Taka de SWOS.
- Rasmus : jamais une tactique offensive n'a pu être si développée.
- Marin Parushev : l'adversaire le plus difficile ! Il ne vous laissera pas de répit.
- djowGer : il peut rendre facile la situation de jeu la plus complexe. C'est une compétence unique. Trouver une
solution quand il n'y en a pas (pour défendre ou pour attaquer).
- Redhair : un mur et un bulldozer !
Je pourrais continuer mais je suppose que cela prendrait trop de temps et de place. Il y a certains aspects dans le
style de ces joueurs que j'ai repris (ou du moins que j'ai essayé de reprendre).
Quel est votre meilleur
souvenir concernant SWOS ? Et quel est le meilleur match à SWOS que vous ayez joué dans votre vie ?
Hmm, ce n'est pas facile de répondre. Je vais plutôt vous proposer un classement pour ces deux questions.
Meilleurs souvenirs :
1. De loin : le championnat du monde 2007. Ce fut l'événement concernant SWOS le plus attendu car ce fut le premier grand
tournoi réunissant les meilleurs joueurs. Le fil de discussion de cet événement est encore aujourd'hui parmi les dix
plus vus, avec presque 50 000 clics. J'ai remporté les deux titres, sur Amiga et sur PC, et cela fut un sentiment
incroyable et surréaliste : personne n'a pu rééditer cet exploit. Oui, j'en suis vraiment fier.
2. Les premiers matchs en ligne avec la version Amiga de SWOS en 2004, quand Redhair proposa une version qui
fonctionnait vraiment. C'était si excitant de jouer en ligne à SWOS au lieu de Sega Sensi. Au début, c'était un
peu surréaliste et nous y avons joué pendant des heures.
3. Le championnat du monde Amiga en 2009. L'événement Sensible Days se tenait à Fulda, ma ville natale. Que voulez-vous
de plus ?
4. Ma victoire aux tournois ISSA au Danemark en 2007. Avant l'édition du printemps, il y eut une féroce rivalité entre
les communautés en ligne et hors ligne. Ce fut un sentiment particulier pour moi.
5. La rencontre avec Jon Hare (le créateur du jeu) à Berlin en 2013 lors du Sensible Days.
Les meilleurs matchs :
1. Coupe du monde 2009 sur Amiga, demi-finales, première manche. J'ai joué contre mon ami Lobo. Résultat : 5-5.
Ce match avait tout d'un film à suspens. Le contexte familier, l'importance, l'aspect dramatique et
était surtout l'apogée de cet événement incroyable. Nous avions joué tous les deux notre meilleur football. Un moment
fort de la partie fut quand j'ai marqué après une double tête, dans un moment crucial.
2 et 3. Les deux finales de la coupe du monde 2007. Sur PC (contre MCT), j'étais mené 0-2 au bout de 15 minutes.
Sur Amiga (contre Lucas83), j'étais mené 0-4 après 30 minutes. Mais j'ai réussi à remporter les deux matchs
(ces deux finales sont sur YouTube).
4. Les quarts de finale de la coupe du monde 2012. Je devais jouer contre Marin et les résultats parlent d'eux-mêmes :
1-1, 2-2 puis 3-3 après 90 minutes et 4-3 après prolongation (matchs sur YouTube).
5. Finale de l'ISSA XVI à Copenhague, contre Peter. Je n'ai jamais eu autant de personnes criant contre moi.
C'était un bon moment pour gagner.
Tous mes adversaires dans cette petite liste furent bons et honnêtes, et tous les matchs finirent non seulement par une
poignée de main, mais aussi avec une accolade amicale entre nous. Cela signifie beaucoup pour moi.
Vous êtes un joueur
de haut niveau, mais vous avez sans doute dû éprouver quelques déceptions ?
Pour être honnête, je ne ressens jamais vraiment de déception, quel que soit le jeu. Et ce n'est pas différent en ce qui concerne
SWOS. Dans un jeu, on peut perdre ou gagner. Vous devez accepter avec dignité le fait qu'une personne soit meilleure
que vous, et lui tirer votre chapeau. Les jeux en général sont une école parfaite pour forger le caractère.
Donc si vous me demandez si j'ai déjà ressenti une grande déception, je vais devoir changer de sujet. Par exemple,
les dernières versions de Sensi de Code Masters (Sensi 2006, XBLA SWOS) ont été vraiment décevantes.
Qu'est-ce qui vous incite
à continuer à jouer à SWOS ? Qu'est-ce qui rend le jeu encore attrayant 20 ans après sa première version ?
Mis à part les choses les plus évidentes à propos de SWOS (sa jouabilité, la physique de la balle, être une encyclopédie
du football...), je pense qu'il est le meilleur dessin animé ou la meilleure caricature du football jamais réalisé.
Il vous donne le sourire, que ce soit sur le terrain ou en dehors : quand les joueurs tombent après un tacle tardif,
roulent sur le sol en se tordant de douleur, quand les arbitres deviennent fous et infligent des cartons jaunes ou rouges
pour un rien, quand les gardiens commettent des erreurs stupides, etc. C'est hilarant.
De plus, quand vous y jouez, vous ressentez instantanément l'essence même du football. Les émotions, le drame, l'adrénaline,
la tension, le sang et les larmes.
Le jeu a un sens de l'humour et une profondeur qui en font plus qu'un simple jeu vidéo. C'est génial de voir qu'il
a obtenu une récompense à sa mesure quand il fut nommé dans les dix jeux les plus importants de tous les temps par Game
Canon. Ce jeu fait partie de ma vie et est l'un de mes plus grands et plus importants passe-temps.
Enfin, pouvez-vous
donner quelques conseils aux nouveaux arrivés dans nos compétitions de SWOS en ligne ?
Gardez la foi et prenez du plaisir, même si vous perdez les 100 premiers matchs. Ceci est arrivé à la plupart d'entre
nous.
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